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Étiquette : #docenvacances

Février 2020 : séances et animations du CDI

Voici le compte-rendu des activités menées au CDI et en dehors entre le 27 janvier et le 21 février.

Si j’ai choisi de profiter des vacances d’hiver pour publier cet article un peu en décalé par rapport aux vacances de ma zone, c’est à la fois pour équilibrer les articles et pour m’attarder un peu plus sur une petite escapade que j’ai faite entre le 7 et le 14 février.

Valorisation du fonds et animations

Je liste ici, à cheval sur deux mois, les quelques changements dans les expositions installées au CDI.

Depuis le mois de janvier, ce qui est resté :

  • l’exposition Albert Camus, qui était suffisamment conséquente pour ne pas être retirée après seulement deux semaines ;
  • la nuit de la lecture, mise en place avec Floriane, qui est restée installée jusqu’au 3 février
  • la mini-expo Star Wars (de mon côté) et la mini-expo Espions pour Floriane

Les expositions que nous avons progressivement remplacées sont donc : celle sur les années folles (1920-2020), la sélection sur Montesquieu et celle sur Agatha Christie.

Saint Valentin

Pour remplacer les années folles, j’ai installé une exposition Saint Valentin devant le rayon histoire-géo. L’emplacement peut paraître curieux, mais nous avons choisi de laisser la table de l’entrée à disposition pour le printemps des poètes, et le « coin » Camus disponible pour une future sélection.

C’est donc à cet endroit que j’ai proposé une petite affiche Genial.ly (qui n’a pas encore été publiée sur E-SIDOC en raison de la mise à jour du portail) :

et une sélection de documentaires et de fictions, ainsi que le manuel de la série Sex Education, téléchargé en format PDF et imprimé :

À cette sélection, j’ai associé à l’entrée du CDI un mur d’expressions, sur lequel les élèves sont invités à participer… pour l’instant avec beaucoup moins de succès que la série de Netflix !

Sélection Racine

Pour remplacer (enfin) la sélection sur Montesquieu que j’avais installée au mois de décembre – j’avais eu quelques difficultés à trouver des ressources intéressantes – j’ai choisi de poursuivre sur les textes imposés de français, avec une valorisation autour de Racine, Phèdre, la tragédie, le théâtre et le dix-septième siècle.

Cela m’a donné un peu plus d’inspiration tant au niveau de l’enrobage, avec trois affiches :

que des ressources sélectionnées :

Je n’ai pas encore comptabilisé le nombre d’auteurs de français sur lesquels j’ai fait des focus… si je me souviens bien : Baudelaire, Montaigne, Montesquieu et maintenant Racine, j’ai encore de quoi tenir jusqu’à la fin de l’année avec entre autres Hugo, Molière, Beaumarchais, Stendhal ou encore Yourcenar.

Sélection Année de la BD

À l’occasion de l’année de la bande-dessinée, nous avons proposé une petite sélection de classiques et de dernières parutions :

Mini sélection sur les 75 ans de la libération d’Auschwitz

J’avais installé dans le rayon histoire un tout petit coin dédié aux 30 ans de la chute du Mur de Berlin. Comme ce petit espace se fondait vraiment dans le décor, je n’y ai presque plus pensé. Étant donné que je pense faire un gros focus historique au mois de mai-juin sur la seconde guerre mondiale, j’ai juste voulu marquer le coup avec un visuel cliquable (à ajouter, là encore, sur E-SIDOC)

et deux ou trois ressources :

Sélection Comtesse de Ségur

Floriane a proposé d’imprimer sur la porte du CDI le calendrier mensuel (Les bas bleus) proposé par MikanKey sur Instagram, nous en sommes au cinquième mois et après Jane Austen au mois d’octobre et Sagan au mois de novembre, Christine de Pisan pour le mois de décembre et Agatha Christie pour le mois de janvier, nous sommes passées à la Comtesse de Ségur pour le mois de février.

Voici les deux affiches réalisées :

Concernant la sélection thématique, nous n’avions pas beaucoup de documents à proposer aux élèves, nous avons donc élargi la sélection au Paris du dix-neuvième siècle :

D’un puzzle à l’autre…

Le 31 janvier, après presque deux mois d’efforts, les élèves ont enfin réussi à terminer le puzzle sur le Sacre de Napoléon ! Floriane m’ayant proposé de marquer le coup, j’ai pris quelques photos de l’avancée progressive du puzzle :

  • 6 décembre :

  • mi janvier :

  • 30 janvier :

  • 31 janvier :

J’ai réutilisé un visuel de Piktochart pour féliciter les élèves et annoncer le puzzle suivant :

J’ai aussi glané (grâce à @_Doctoctoc sur Twitter) l’idée d’associer au puzzle des documentaires sur ce qu’il représente. Le temps que les élèves savourent le puzzle terminé, je leur ai proposé une petite sélection d’ouvrages :

Quant au nouveau, il a été installé comme promis le mardi 4 février.

Gestion et affichage

  • Visuel BCDI hébergé

Pendant les deux semaines entre l’article du mois de janvier et les vacances, j’ai voulu informer la collègue qui travaille d’habitude avec moi au CDI et qui est en arrêt maladie depuis le mois de septembre, du changement d’hébergement de BCDI.

J’ai donc réalisé sur Canva le visuel suivant :

ceci afin d’expliquer les changements le plus clairement possible.

  • Visuel nouvel E-SIDOC

De la même manière, afin d’inciter les collègues à aller le découvrir, j’ai préparé et affiché en salle des professeurs le visuel suivant sur la nouvelle version d’E-SIDOC, visuel que je leur ai également envoyé par mail dans ma lettre de diffusion hebdomadaire.

  • Surinformation sur la porte du CDI

Je ne pense pas avoir déjà parlé de la porte du CDI, sur laquelle il y a beaucoup de choses affichées, et que les élèves ne lisent pas forcément…

Sur cette photo, on peut voir la porte de droite, mais je peux vous assurer que la porte de gauche était tout autant envahie (un peu comme les papiers au dessus des ordinateurs, pour ceux qui s’en souviennent, que j’ai remplacés par un mémo plastifié à côté de chaque poste élève).

AVANT

Sur la porte de gauche, il y avait donc : les horaires du CDI et une pancarte ouvert / fermé, le règlement du CDI, celui de l’espace jeux, la Dewey, les droits du lecteur, les conditions de prêt et une affiche sur la gratuité dans les musées.

Sur la porte de droite, un tableau blanc sur lequel on indique les fermetures exceptionnelles, l’affiche sur les conditions d’accès en cas d’affluence, des affiches de citations.

Sur le deuxième tableau blanc, accroché au mur, le calendrier mensuel.

APRÈS

Du coup après nettoyage, j’ai refait les affiches sur les conditions de prêt et la gratuité dans les musées pour les rendre plus lisibles :

J’ai retiré les affiches de citations que j’ai transvasées dans les vitrines.

Cela permet de récupérer complètement le premier tableau blanc. Pour le deuxième, j’ai juste laissé une affiche « événement » (celle du puzzle) et le calendrier mensuel proposé par Floriane.

Nous avons également co-réalisé l’affiche ci-dessous, une affiche de présentation générale du CDI :

Séances

Très peu de séances dont je puisse faire le compte-rendu ce mois-ci, à part deux séances d’introduction d’un projet en Histoire-géo géopolitique science politique.

En effet, suite aux épidémies diverses et variées et au blocage des E3C, mes séances ont été reportées à des périodes plus clémentes…

Je vais donc présenter rapidement le projet (non finalisé) de HGGSP.

Il s’agit de faire réaliser aux élèves de cette spécialité une revue de presse sur des sujets d’actualités.

Voici les consignes qui ont été données aux élèves :

Chaque semaine, deux élèves doivent choisir l’un des sujets d’actualité proposés sur le blog par Mme Millo et Mme Filiol. Ils doivent réaliser en 15 jours une revue de presse à présenter à l’oral en classe et à publier sous la forme d’un article de blog.

Qu’est-ce qu’une revue de presse ?

Une revue de presse permet à un journaliste de montrer des articles venant de plusieurs journaux différents.
On peut voir tout de suite l’essentiel de l’information. C’est une sorte de tri de l’important à savoir et donc à retenir.
La présentation à l’oral et sur le blog
​Les deux élèves doivent sélectionner une ou deux sources sur le sujet choisi (presse papier, presse en ligne, vidéos, podcasts, boîte à outil proposée par Mme Filiol) pour constituer leur revue de presse.

La revue de presse doit obligatoirement comporter :

  • une présentation du sujet / localisation
  • contexte ou historique
  • acteurs
  • enjeux
  • sources (expliquer le choix de vos sources et leur intérêt)

La publication sur le blog

Sur l’ENT du lycée, allez dans « applications » puis sur l’outil blog. Cliquez sur le blog « HGGSP Surveiller l’actualité » et ajouter un article (votre revue de presse).

L’oral

Les élèves doivent parler environ 3 minutes chacun maximum.

Les élèves se sont positionnés sur plusieurs sujets : le Brexit, le procès Weinstein, les relations États-Unis / Iran… Je scrute donc d’autant plus l’actualité, et j’enrichis le blog, en attendant que les élèves postent leurs articles, en leur mettant à disposition cette présentation cliquable :

Ou en leur signalant telle ou telle ressources pour les différents sujets traités :

Guyane

Enfin pour conclure avec cet article de février, voici une petite aparté mi-professionnelle mi personnelle sur le séjour que j’ai effectué en Guyane entre le 7 et le 13 février.

À la base, je devais me rendre en Guyane pour un séminaire qui n’a malheureusement pas pu avoir lieu. Perrine, professeure documentaliste avec laquelle j’ai déjà eu l’occasion de travailler (notamment sur un projet mené l’an dernier dont vous trouverez le détail ici) a tout de même accepté de m’accueillir.

J’ai donc passé de très agréables vacances, entrecoupées de temps professionnels, où j’ai pu :

  • co-animer avec Perrine une formation à destination des professeurs documentalistes de lycées notamment sur les nouveaux programmes et enseignements, avec beaucoup de SNT :

  • voir en vrai à quoi ressemble le lycée Léon Gontran Damas de Rémire-Montjoly et le CDI de Perrine :
  • rencontrer (enfin !) l’équipe des TraAM Documentation de Guyane durant une matinée
  • assister au séminaire des IAN de Guyane et y intervenir pour présenter Édubase, la plateforme Lumni et les comptes Twitter disciplinaires @eduscol_…

Je suis revenue avec des images plein la tête et je vous en partage quelques-unes ci-dessous :

Encore un immense merci à Perrine !

Bon dépaysement et à très bientôt sur Cinéphiledoc !

Hors-série 2 : #DocEnVacances

Dans ce second hors-série de l’été, place au fourre-tout, à l’imagination et à la mutualisation !

Commençons par le hashtag du titre : #DocEnVacances.

#DocEnVacances

Qu’est-ce que c’est, #DocEnVacances ? Eh bien c’est un hashtag presque inventé (je dis presque car je n’ai vu qu’une personne l’utilisant avant elle sur Twitter, et ce n’était pas l’acception dans laquelle nous l’entendons) par Isabelle Poulain.

Elle a commencé à l’utiliser en octobre 2016 pour signaler quelques lieux qui, dans ses pérégrinations, lui donnaient des idées ou faisaient rêver la #profdoc qu’elle avait pourtant mise en pause au plus profond d’elle-même.

Au début de l’été, inspirée par Sandrine Duquenne qui m’avait suggéré un hors-série sur les bibliothèques, j’ai proposé à Isabelle de transformer le hashtag #DocEnVacances en Padlet où tous les profdocs pourraient déposer leur contribution et leurs souvenirs de vacances.

Curieuse façon d’occuper les vacances, me direz-vous… mais beaucoup de choses en vacances, dans nos activités (ou nos non-activités) peuvent nous donner des idées qui influencent notre quotidien : lectures, sorties, visites, expositions…

En vacances en Norvège, je me suis demandée à quoi pouvait ressembler la bibliothèque de Bergen… évidemment, je n’en aurais pas eu l’idée si je n’étais pas passée devant. Et je me suis du coup convaincue de mettre à la rentrée un jeu d’échecs à disposition des élèves sur une des tables du CDI.

Et bien évidemment, comme vous pourrez le constater dans la suite de cet article, les deux expositions que j’ai décidé d’aller voir cet été à Paris avaient un lien direct avec l’imaginaire que j’ai de mon métier, certes très subjectif, mais tout à fait professionnel.

Trêve de discours, voici le Padlet réalisé pour recenser les contributions des #DocEnVacances !

https://padlet.com/jfiliol_pro/docenvacances

Merci aux contributeurs et contributrices ! Je rajoute régulièrement les tweets où figure le hashtag sur le Padlet. N’hésitez pas à participer et à le faire vivre !

Je poursuis donc cet article avec les quelques lieux que, par hasard ou par choix, j’ai découvert cet été et qui ont nourri mon côté #DocEnVacances.

La Caverne aux livres d’Auvers-sur-Oise

C’est à l’occasion d’une sortie avec une amie, Héloïse (qui d’ailleurs ferait une super profdoc), que j’ai trouvé ce lieu incroyable. Nous étions parties évidemment pour visiter la chambre de Van Gogh, toutes les deux imprégnées de sa peinture et nous remémorant un épisode haut en couleurs de Doctor Who

En revenant du cimetière et en descendant la rue de l’église, nous sommes tombées sur la Caverne aux livres, une librairie des plus atypiques : à la fois librairie ancienne et musée, elle est installée dans une gare désaffectée, et propose à la vente plus de 100 000 livres d’occasion qui envahissent la gare et aussi les wagons immobilisés à quai.

J’ai posté quelques images sur le Padlet, j’en ai tweetées d’autres, je poste avec cet article l’ensemble de mes photos, et ce qui a retenu mon attention : classification, pénalités de retard, rayon cinéma, policiers…

Héloïse a acheté quelques livres et a eu du mal à se retenir de repartir avec un wagon entier 😉 elle a ainsi pu échanger avec le libraire, un passionné fort bavard mais, d’après son ressenti, quelque peu hautain…

Néanmoins, pour les amoureux des livres, la Caverne reste un lieu immanquable et qui fait résonner en nous le paradoxe bordélique et maniaque du bibliothécaire / archiviste / documentaliste.

« Une expérience du chaos » aux Archives nationales

Le 3 août, je suis allée voir les deux expositions que je ne voulais pas manquer cet été. La première était organisée par les Archives nationales. J’en avais eu connaissance via Twitter, et son affiche, avec son côté « Fahrenheit 451 », m’avait tout de suite interpellée.

Un petit extrait de Truffaut (ça fait toujours du bien) avant l’affiche ?

Voici donc l’affiche en question :

Je suis arrivée pour l’ouverture, j’ai donc eu droit à une visite d’exposition quasi privée, avec un événement insolite : une dame des archives est venue me voir, avec le fascicule de l’expo, et s’est confiée à moi. La veille, une de leurs collègues était décédée, victime d’un drame passionnel, étranglée par son conjoint.

Mais revenons-en à l’exposition. Photographies interdites à l’intérieur, c’est bien dommage, car « Une expérience du chaos » est passionnante. Elle retrace les périodes difficiles de changement de régimes, de guerres et de révolutions où les archives sont mises en péril.

L’exposition est concentrée sur deux salles et sur quatre époques clefs : Révolution et empire, Commune, Première guerre mondiale et Seconde guerre mondiale, avec entre autres des « événements archivistiques » tels que la destruction des archives de la noblesse ou la spoliation des collections et des biens culturels par les nazis.

L’ensemble est captivant, et lorsque l’on s’attarde sur chaque document, on peut y passer quasiment une heure et demie. L’entrée plein tarif coûte 6€, et l’on peut visiter le reste des archives nationales ouvertes au publiques.

Je n’ai évidemment pas pu prendre de photos, à part quelques-unes de l’extérieur, et du reste du musée, et je me suis rabattue sur le catalogue, dont le prix reste accessible et qui présente une grande partie des documents de l’exposition.

J’ai également visité les autres salles, au rez-de-chaussée et au premier étage, qui sont pour certaines assez impressionnantes : on y retrouve l’édit de Nantes, le testament de Louis XVI, la dernière lettre de Marie-Antoinette, ou encore des cahiers de doléances.

Le tout m’a fait rappelé une magnifique exposition que j’avais visitée lors d’un voyage à Rome sur les archives du Vatican, « Lux in Arcana » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Archives_secr%C3%A8tes_du_Vatican).

« La bibliothèque, la nuit » à la BnF

La seconde exposition que j’ai visitée est celle de la BnF, qui va amener de ma part le plus de digressions et d’imaginaires. Il s’agit de « La bibliothèque, la nuit », une expérience incroyable d’immersion quasi complète en réalité virtuelle.

Même préparé, on ne s’attend pas à ce qu’on va découvrir durant cette exposition.

Avant d’y aller, j’avais échangé avec une amie (toujours Héloïse) sur les bibliothèques, réelles ou fictives, qui peuplent notre imaginaire : celle de Doctor Who, celle des Jedis dans Star Wars, ou encore celle d’Harry Potter,

et s’y étaient ajoutés le cimetière des livres oubliés de L’Ombre du vent ou encore la bibliothèque du Nom de la rose, d’Umberto Eco.

Avec en prime une petite vidéo de Blow Up !

Là encore, pour cette exposition, photos non autorisées, et même pas de catalogue pour conserver une image quelque peu fidèle de l’expérience. Pour le coup, c’est frustrant.

Une première salle, où j’ai réussi à prendre quelques photos :

La seconde salle reconstitue la bibliothèque privée d’Alberto Manguel, dont le livre La Bibliothèque, la nuit, est la principale source d’inspiration de cette exposition. On entend la voix de Manguel, qui évoque l’univers d’une bibliothèque privée et comment son organisation reflète l’univers intime et la personnalité de celui qui y déambule. Déjà on rêve.

Et puis on décolle complètement et on oublie tout ce qui se passe autour de nous : installés dans la troisième salle, avec casque et lunettes de réalité virtuelle, on visite 10 bibliothèques, d’Alexandrie à celle du capitaine Nemo, en passant par la bibliothèque du parlement d’Ottawa, où s’envolent depuis les pages d’un livre d’ornithologie, une multitude d’oiseaux…

C’est magique, il n’y a pas d’autres mots.

Rappelés à la réalité (la vraie, celle-là), on sort, et à la librairie de la BnF, on tente de trouver quelques traces qui pourront servir de souvenir. Mais je l’ai dit, pas de catalogue…

Par contre, des présentoirs assez sympas qui rappelleront au profdoc sa préparation du CAPES (en tout cas, cela m’a rappelé la mienne !) :

J’y ai trouvé le livre de Manguel, évidemment, et un autre livre qui paraît des plus alléchants : Le Palais des archives, d’Isabelle van Welden.

J’y ai retrouvé mes livres préférés de la préparation au CAPES : le Penser / Classer de Georges Perec, De Bibliotheca, La Sagesse du bibliothécaire, Des bibliothèques pleines de fantômes, et j’ai vu quelques pépites, dont un livre, La Bibliothèque invisible, qui recense les livres fictifs.

Venir à la BnF m’a rappelé combien j’aimais les bibliothèques, quelles qu’elles soient, et les expositions virtuelles, celles de la BnF, bien-sûr, mais aussi celles de la Cinémathèque française (on ne se renie pas).

Voilà pour cet article, majoritairement #profdoc, enfin le #profdoc amoureux des livres et plus proche du bibliothécaire et de l’archiviste… mais pas d’inquiétude, mon côté numérique et pédagogique refera surface dans quelques semaines à Ludovia14 !

À la Catherine de Jules et Jim

D’ici là, je ne peux conclure cet article sans une parenthèse cinéphile, puisqu’un monument du cinéma français s’est éteint il y a quelques jours, précédé par un autre monument, Claude Rich, immense acteur élégant et savoureux…

Les deux mériteraient un article entier. Pour Claude Rich, dont j’ai aimé l’ironie dans Les Tontons flingueurs, l’élégance du Souper, la truculence de La Fille de D’Artagnan, et l’odieuse vieillesse du Crime est notre affaire, voici un extrait des Acteurs :

Et pour Mademoiselle Jeanne Moreau, que dire ? que retenir ? Évidemment, ce numéro de Blow Up qui lui rend merveilleusement hommage :

mais surtout, éternellement, Jules et Jim, où elle rayonnera avec le sourire énigmatique d’une statue à tout jamais :

Peut-être à une occasion reviendrai-je plus en détail sur cette immense carrière et sur cette immense comédienne.

Si je considère ces disparitions (j’y ajoute celle de Simone Veil il y a quelques semaines) avec mon oeil de #profdoc, à nouveau changeant de casquette, j’étudie la façon dont l’information m’est parvenue : à chaque fois par une notification ou un coup d’oeil sur mon smartphone.

À chaque fois les mêmes réactions : voir les noms et les hashtags arriver en Trending Topic sur Twitter, tweeter et retweeter des infos et des vidéos, puis étudier la façon dont les différents médias traitent cette information :

  • presse papier ;
  • télévision ;
  • radio ;
  • presse en ligne

Avec pour chaque disparition la façon dont l’information a été « relancée », « réactivée » par des réactions et des hommages :

  • pour Simone Veil, les funérailles nationales et l’annonce, après une pétition, de son entrée au Panthéon aux côtés de son mari ;
  • pour Claude Rich, un silence assourdissant, faisant lui aussi l’objet d’une pétition de Gilles Jacob et amenant l’audiovisuel public à lui rendre plus correctement hommage ;
  • enfin, peut-être influencée par cette réaction cinéphile, mais peut-être simplement conscient du monument qui disparaissait, l’hommage quasi immédiat à Jeanne Moreau, avec des rediffusions de ses films sur Arte, France 5 et France 2, pour ne citer que ces trois chaînes.

Voilà la façon dont, même en vacances, l’actualité m’a marquée, et dont le côté cinéphile a, une nouvelle fois, été influencé par le côté #profdoc (à moins que ce ne soit l’inverse).

Je vous souhaite une belle fin d’été, et vous dis à bientôt, à Ludovia. Comme l’an dernier, je publierai un article que je tenterai de mettre régulièrement à jour. Pour ceux qui seront de la fête, mon intervention sur un explorcamp se déroulera le mercredi 23 août de 14h à 15h. J’espère vous y croiser !

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