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Mai 2016 : séances et animations du CDI

Ce mois de mai, riche et intense, a été marqué par plusieurs choses : un certain nombre de formations et réunions sur lesquels, une fois n’est pas coutume, je vais tâcher de revenir en début d’articles, puisqu’il en a découlé des réflexions sur mes pratiques professionnelles, quelques séances dont la dernière séance de liaison CM2-6e, les résultats de mon enquête CDI et des expositions.

Formations et réunions

Durant ce mois de mai, j’ai assisté à une formation, une réunion, une journée académique et un groupe de travail. Je vais revenir ci-dessous sur la formation et sur la journée académique.

  • Formation « Faire évoluer les CDI : quelles stratégies ? »

J’ai assisté à cette formation, animée par Cyril Duquenne, professeur documentaliste au collège Les Prés de Montigny-Le-Bretonneux, le 9 mai 2016. J’étais inscrite à ce stage en tant que « bébé formatrice » (bien que ce ne soit pas, évidemment, la terminologie utilisée sur la convocation…) Cette formation permettait aux stagiaires de revoir les notions de marketing documentaire et de management des systèmes d’information.

La formation peut intéresser aussi bien les personnes qui viennent d’arriver dans un CDI et cherchent à mieux connaître le lieu, son histoire, son public, qu’aux personnes en poste depuis quelques années et qui veulent redynamiser le lieu.

Après un temps d’échanges sur ce qu’on entend par « faire évoluer » (qui prend aussi bien en compte l’évolution des espaces, des pratiques que l’évolution numérique des CDI), et par « CDI » (éventail des représentations du lieu pour les professeurs de discipline, les professeurs documentalistes, les élèves, etc.), nous étions invités à nous pencher sur la manière dont on peut connaître son public et ses usages (aussi bien que son « non-public » et ses « non-usages »).

(J’en profite pour montrer quelques perles retrouvées dans le fin fond de ma réserve, que j’essaye de rendre praticable depuis 4 ans…)

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Les principales questions soulevées étaient : comment dresser un diagnostic du CDI (suivait un diagnostic en images avec quelques perles trouvées dans le fonds), comment observer les activités sur place, comment former les élèves à l’autonomie pour changer les représentations de la traditionnelle « dame du CDI », comment construire sa politique de projets, sa politique d’acquisition / de désherbage, le réaménagement du CDI, comment communiquer et publier…

Cette matinée très riche était suivie, l’après-midi, d’un temps d’échanges et de productions par groupes. Les collègues avec lesquels j’étais ont souhaité travailler sur une enquête destinée aux élèves afin de recueillir leurs représentations du CDI et leurs attentes. J’ai mis en forme cette enquête, disponible à l’adresse suivante :

https://docs.google.com/forms/d/1il7a8XF2qnqvOqvsmYcizTcwJnskmDFoQA8XvduI59U/viewform

Pour ma part, cette formation m’a amenée à m’interroger sur les « péri-usages » du CDI. En effet, j’ai une fréquentation toujours importante mais des élèves qui empruntent peu. De la même manière, je mesure de manière très rigoureuse la fréquentation, et évidemment les emprunts, via BCDI, mais je ne m’étais pas encore penchée sur les activités sur place des élèves : jeux, coloriages, activités sur ordinateurs, lecture…

J’ai donc décidé d’une semaine test, durant laquelle j’ai observé, heure par heure, ces « péri-usages » : Activités élèves CDI

en tenant compte des changements d’activités en cours d’heure… même si j’ai déjà repéré des failles dans mon système d’observation (les élèves qui changent d’activités en cours d’heure, le flot ininterrompu d’allées et venues à la récré, les élèves polyvalents qui font 3 activités en même temps – chuchoter, jouer et lire une BD…).

Dans tous les cas, cette formation m’a permis de réfléchir à des évolutions possibles du CDI, à des activités à mettre en place, et j’en suis sortie revigorée !

  • Journée « Éducation aux médias 2016 »

Cette journée académique était organisée par la DANE de Versailles le 19 mai autour de la thématique « Faire publier les élèves, un levier pour s’informer et informer ». Il s’agissait d’une journée à laquelle étaient conviés des professeurs de toutes disciplines, mais aussi des chefs d’établissement, même s’il y avait en majorité, à ce qu’il m’a semblé du moins, des professeurs documentalistes.

La journée s’ouvrait par une conférence de Divina Frau-Meigs « Information / désinformation et théorie du complot : Comment prendre en charge ces problématiques dans et hors la classe ? », une conférence vraiment très intéressante et qui revenait, entre autres, sur la question de la désinformation et de la rumeur via les réseaux sociaux, et sur les travaux de recherche en cours sur la question.

Après cette conférence, Lionel Vighier, professeur de lettres, présentait une séquence pédagogique à destination des élèves de 3ème pour déconstruire les codes des théories du complot, en faisant analyser aux élèves certaines de ces théories et en leur faisant imaginer, de manière parodique, leurs propres théories du complot.

Voir ci-dessous la vidéo de e-penser mentionnée par Lionel Vighier durant son intervention.

Durant l’après-midi, j’ai participé à deux ateliers :

  1. « Mettre en place un Enseignement Pratique Interdisciplinaire (EPI) Éducation aux Médias et à l’Information », animé par un professeur de lettres, et qui présentait quelques exemples possibles d’EPI,
  2. « Comment s’informer pour partager l’information ? Place des réseaux sociaux et des médias traditionnels comme sources d’information », animé par Isabelle Poulain, professeure documentaliste, et qui proposait un bon prolongement aux questionnements de la matinée.

Voici le Storify de quelques tweets de cette journée :

Cogitations EMI / EPI / etc.

Ces deux jours de formation et d’échanges ont particulièrement nourri ma réflexion, et j’ai cherché, pour l’an prochain, à clarifier les choses dans ma tête. Je soumets les éléments qui suivent et qui sont issus de mes cogitations personnelles : ils ne sont ni parfaits, ni aboutis (une réflexion étant constamment amenée à évoluer), je vous demande donc toute votre indulgence.

  • Carte mentale EMI cycle 4

Cette carte mentale, disponible ci-dessous en format image et en PDF, était une manière pour moi de clarifier la place de l’éducation aux médias et à l’information dans les enseignements de cycle 4, sans toutefois remettre en question la place du professeur documentaliste. C’est également pour moi un outil qui me permettra d’expliquer à mes collègues que, comme Monsieur Jourdain dans Le Bourgeois gentilhomme, ils font (ou peuvent faire) de l’EMI sans le savoir.

Chaque branche reprend les compétences de l’EMI, puis les sous-axes de ces compétences. J’ai essayé enfin de lister, dans chaque sous-axes, des compétences et des thématiques disciplinaires, pour chaque discipline, et les points sur lesquels le professeur documentaliste intervenait en priorité. J’ai aussi tenter de mettre quelques exemples d’EPI. Évidemment, cette carte n’est ni parfaite, ni exhaustive. Elle m’a simplement permis de faire le ménage dans ma tête.

ducation_aux_mdias_et__linformation_Cycle_4en_lien_avec_les_disciplines

https://coggle-downloads.s3.amazonaws.com/cde89d809922b645488bfcf6bd5c8d0cecb7677e7dc777f5be10b4270402492a/ducation_aux_mdias_et__linformation_Cycle_4en_lien_avec_les_disciplines.pdf

  • Proposition d’EPI 4e Information, communication, citoyenneté

Il y a quelques mois, j’ai proposé en réunion un projet d’EPI à destination des élèves de 4e. Je ne sais pas encore sur quelle durée le mener, ni comment l’organiser, ni même si le contexte de mise en place de la réforme dans mon collège me permettra de le mettre en place, je soumets juste mes réflexions en leur état actuel.

L’objectif est de former des citoyens (numériques) éclairés en suivant la campagne présidentielle française avec notamment :

  1. Une étude des partis politiques et des candidats (histoire / EMC)
  2. Une étude des affiches (arts plastiques) et slogans (français,)
  3. Présence numérique des candidats (Facebook, Twitter) et comment suivre une campagne présidentielle via les réseaux sociaux (technologie +  EMI)
  4. Manipulation de l’information : utilisation de l’info par la politique, désinformation, propagande, rumeur, théorie du complot, etc…
  5.  Une comparaison avec la campagne présidentielle américaine (anglais)
  6. Éducation à la revue de presse et à la veille (EMI)

Cet EPI impliquerait, outre les compétences de l’éducation aux médias et à l’information (Acquérir progressivement l’aptitude à évaluer de façon critique l’information et ses sources), les disciplines suivantes :

  • Français : Informer, s’informer, déformer
  • Anglais : Observer, comparer, débattre
  • Histoire géographie : S’informer dans le monde du numérique / Construire, affirmer, consolider la République en France
  • Technologie : Société et développements technologiques
  • Arts plastiques : Conception, production, diffusion de l’oeuvre à l’ère du numérique

Enquête CDI

Comme je l’avais annoncé dans mon article du mois dernier, j’ai envoyé à l’ensemble de l’équipe éducative du collège une enquête de satisfaction et de besoins. Étant au collège depuis maintenant 4 ans, j’ai estimé qu’il était temps de faire un petit point sur le ressenti de mes collègues.

Voici le lien de l’enquête :

ainsi qu’un compte-rendu en infographie des résultats obtenus :

resultats-enquete-cdi(1)Expositions

Après l’exposition Dada organisée dans le cadre du Projet d’Éducation Artistique et Culturelle, j’ai mis en place 4 mini-expos (dont une où j’ai laissé les magazines reçus pendant la semaine de la presse) et une grande exposition thématique.

  • Présentation des Unes de presse réalisées par les élèves de 6eA

Il s’agissait de la séquence réalisée dans le cadre de la Semaine de la presse, sur 3h avec l’une des classes de sixième. Je n’ai pour l’instant pas pu récupérer les Unes des deux autres classes.

Voici l’affiche du projet :

unes-de-presse-6eaEt voici ce que l’expo donne :

Photo 23-05-2016 14 07 42

  • Présentation des nouveautés

Après plusieurs semaines d’atermoiements, j’ai enfin pu passer une commande pour le CDI avec des documentaires, des suggestions d’élèves et quelques fictions. En voici un échantillon :

Photo 23-05-2016 14 07 12

  • Exposition « Histoires d’horreur »

Il s’agit d’une petite expo thématique que j’ai faite dans l’espoir de booster un peu mes emprunts d’ici la fin de l’année.

Photo 12-05-2016 17 04 18

Je suis assez fière du résultat et des élèves de 3e m’ont demandé dans la foulée si je pouvais faire une projection cinéma de Psychose et de Shining… J’ai pour l’instant utilisé le joker « interdit au moins de 12 ans »…

  • Grande exposition « Préparer le lycée »

Cette exposition, où je présente les trois filières générales, m’a été inspirée par le travail de Cyril Duquenne sur l’orientation. Pour l’occasion, j’ai préparé les trois infographies suivantes qui expliquent le plus simplement possible la filière S, la filière ES et la filière L :

Je présente dans cette exposition des documentaires sur les points essentiels des différentes filières ainsi que des parcours ONISEP :

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Voilà pour ces quelques expositions…

Séances

J’ai eu relativement peu de séances ce mois-ci :

  • une heure avec des cinquièmes avec ma collègue d’anglais, durant laquelle nous voulions faire réaliser des présentations sur Genial.ly aux élèves. Le projet n’a pas du tout marché : Genial.ly ne supporte pas les connexions multiples sur un seul compte, ma collègue s’est rabattu sur l’utilisation de Piktochart, dont elle s’était déjà servi pour son projet Heroes4Mermoz avec ses quatrièmes.
  • deux heures avec les élèves de 3e DP3 (découverte professionnelle) qui organisent la fête de fin d’année
  • avec ma collègue de SVT et l’infirmière du collège, nous avons finalisé l’évaluation de l’opération « Petit-déjeuner » en intervenant durant une séance de SVT auprès de la classe concernée

Mais le grand projet du mois reste la fin de la liaison CM2-6e avec la réalisation des arbres / cartes heuristiques Jean Mermoz. Retour en photos sur ces productions :

Je pense avoir fait le tour de ce mois riche et bien rempli… durant lequel j’ai aussi tenté de ranger ma réserve, j’ai reçu mon rapport d’inspection et j’ai participé à l’enquête académique sur les CDI. Il me reste quelques cartons de spécimens à ouvrir, à bientôt !

L’éternelle jeunesse des enfants du cinéma

Vous ne vieillirez pas…

On les connaît davantage par le personnage qu’ils ont incarné que par leur prénom et leur nom de famille. Dans notre mémoire, ils s’appellent, et s’appelleront toujours, Paulette, Michel, Antoine, Zazie, Victor, Petit Gibus ou Anne.

Jeux_interdits

De même qu’on ne peut imaginer les êtres qu’on admire changer ou se livrer aux règles de la vie quotidienne – boire, manger, aller aux toilettes, de même il est difficile d’imaginer un seul instant que ces enfants puissent vieillir.

Dans notre imaginaire de cinéphile, ils échappent aux règles du temps. Ils ne peuvent prendre aucune ride, et encore moins mourir : ce serait nous trahir, trahir l’enfant qui demeure en nous et qui a, un jour, contemplé cette jeunesse dans le miroir tendu du film.

C’est peut-être pour cette raison que, bien souvent, une fois l’état de grâce envolé, une fois l’enfance physique abolie, et l’insouciance, la spontanéité, le charme qui l’entouraient disparus, les enfants du cinéma eux-mêmes s’évanouissent. Ils nous abandonnent tout autant que nous les abandonnons. On ne leur laisse généralement aucune seconde chance.

Les exceptions restent rares : Brigitte Fossey (Paulette dans Jeux interdits), après avoir magnifiquement joué dans L’Homme qui aimait les femmes et dans Raphaël ou le débauché, entre autres, deviendra la mère d’une autre enfant du cinéma, Vic, Sophie Marceau dans La Boum. Jean-Pierre Léaud, après Les Quatre cents coups, incarnera pour toujours la jeune garde de la Nouvelle vague. Et il aurait été dommage de ne pas voir s’épanouir la Charlotte Gainsbourg de L’Effrontée dans Ma femme est une actrice ou Prête-moi ta main.

 Les mémorables oubliés

Mais les autres ? Ceux pour qui le temps a figé l’instant de grâce dans la seule expérience cinématographique que nous ayons d’eux ? Ils sont pour nous moins des êtres vivants que des personnages, mais parfois la curiosité l’emporte : y’a-t-il une vie après l’enfance ? Ce genre de question peut prendre des allures un tantinet mélo : on se croirait dans une émission « appel à témoins », ou dans une série télévisée « portés disparus ».

Les enfants du cinéma

Pourtant, François-Guillaume Lorrain, l’auteur des Enfants du cinéma, paru en édition poche en mai 2013 (édition originale chez Grasset en 2011), ne tombe jamais dans le mélo, le pathos ou le voyeurisme. Son propos est toujours d’une rare élégance, teintée de nostalgie. De Jeux Interdits jusqu’à Au revoir les enfants, il observe ces différents visages de l’enfance : ceux et celles qui ont réussi le passage à l’âge adulte, ceux qui ont renié ce passé auxquels on les rappelle sans cesse, ceux qui regrettent, ceux qui n’ont pas laissé de traces, ceux qui cultivent le souvenir.

A la recherche de l’enfant perdu

Souvent le texte est la retranscription de l’enquête. L’auteur ressemble alors à ces rois sans divertissement qu’ont imaginé Pascal et Giono, et pour qui la chasse importe peut-être davantage que la prise. En effet, Lorrain nous rapporte les courriers, les coups de téléphone, les recherches (dans le bottin, dans les archives, mais aussi sur Google et Facebook), pour retrouver les oiseaux rares. Il évoque les obstacles : les changements d’adresse et de noms, la mémoire balbutiante ou la disparition des témoins directs. À ce moment, le livre a des accents de romans à suspense, et l’on voudrait sauter quelques pages pour savoir : perdus ou retrouvés ?

Retrouvés, l’enfant sauvage Jean-Pierre Cargol retourné à son univers gitan et l’espiègle Zazie devenue professeure. Perdus, sans laisser d’adresse, le fidèle ami d’Antoine Doinel, René, dans Les Quatre cents coups, et le petit Momo qui donne la réplique à Simone Signoret dans La Vie devant soi.

Cette quête de René, le petit blond avec lequel Doinel fume des cigarettes et fait l’école buissonnière, est l’un des épisodes du livre qui m’a le plus passionnée. Pas seulement parce qu’il s’agit de retrouver un des comédiens de Truffaut, mais parce que l’auteur semble à la poursuite d’une chimère qui n’en finira pas de lui échapper :

« Pourquoi ai-je jeté mon dévolu sur lui ? Il n’a que le second rôle. Il figure pourtant là, très souvent, dans notre champ de vision, presque autant que l’autre. Mais il est le garçon d’à côté, qu’on ne remarque pas, que le regard escamote. La postérité l’a oublié. On ne se souvient que de l’autre. Exclusivement. Injustement. Antoine Doinel est entré dans l’histoire. Jean-Pierre Léaud a volé la vedette, bouffé la pellicule. L’anonyme est son copain, son ombre, son Sancho Pança, son Sganarelle. (…) C’est pourtant lui que j’ai retenu. Il y a évidemment de la malchance à débuter aux côtés d’un phénomène nommé Léaud. Comment ne pas éprouver de la tendresse pour ce malchanceux ? Sur l’écran, Patrick Auffay perd déjà la partie. Dans la vie, il va continuer à la perdre, s’éclipsant sur la pointe des pieds loin du cinéma. »

Voilà pour les disparus… qu’en est-il des retrouvés ? Il y a ceux qui restent dans l’univers artistique, ceux qui se sont convertis en photographes, en assistants, en metteurs en scène. Et il y a les autres, qui ont changé de trajectoire, parfois à regrets, parfois résolument : ceux qui travaillent dans une banque ou un garage, pendant que d’autres sont devenus directrice d’une agence de mannequin (la petite Anne de Diabolo menthe), mathématicien reconnu récompensé de la médaille Field (le petit Max de La Passante du sans-souci, dernier film de Romy Schneider), ou gardien de la mémoire paternelle (Michaël Chaplin, seul et unique exemple du cinéma anglo-saxon dans ce livre consacré aux enfants du cinéma français).

Ce dernier nous dévoile d’ailleurs un aspect inattendu et cruel de l’enfant « fils de », celui du vilain petit canard. Mauvais élève, acteur d’Un roi à New-York aux côtés de son père, il a longtemps vécu en marges de la « dynastie » Chaplin, qui lui avait coupé les vivres. Il a connu la dèche à laquelle son père avait échappé pour devenir Charlot. Il a publié un brûlot sur celui-ci après la parution de l’inoubliable autobiographie de Chaplin. Aujourd’hui, il est engagé dans la fondation Chaplin avec ses frères et sœurs.

Mémoires d’enfances

Qu’ils se terminent ou non par des retrouvailles, les différents épisodes de ce livre surprendront toujours. Lorrain trouve le ton juste, entre l’émotion et le suspense, jamais intrusif, mais bienveillant, étonné, et soucieux de sauvegarder la magie qu’ont incarné un jour ses rencontres.

Lorsque le livre se referme, on ne se sent pas rassasié. Emerveillement où se mêlent quelques regrets, que viendra peut-être soigner un prochain livre, on l’espère en tout cas : où sont les enfants de L’Argent de poche ? Qu’est devenue la petite qui jouait Natty Gann (suis-je la seule à avoir adoré cet homologue féminin du héros de Croc blanc) ? Et le petit garçon de La Vie est belle, de Roberto Benigni, et Toto de Cinéma Paradiso ? «Mais où sont les neiges d’antan ?»

Ce livre nous laisse comme des enfants, insatiables, curieux et rêveurs.

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