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Bourdonnements d’abeille

Gérard JOYON

Gérard JOYON

« La vie moderne autorise les voyages, mais ne procure pas d’aventure. »

C’est une amie à qui je parlais de mon intention de faire un petit bulletin d’informations hebdomadaire pour le collège, qui m’a envoyé cette citation de Mermoz. En effet, je voulais trouver un nom pour cette feuille, et un nom en relation avec le nom du collège, Jean Mermoz : mot valise ou jeu de mots, peu importe, mais quelque chose qui accroche.

Evidemment, quelques mots valises me sont venus à l’esprit, mais : « Mermozades » était déjà utilisé par mon prédécesseur pour mettre en valeur des bandes dessinées dans le CDI. Il organisait des « Mermozades » avec les élèves qui choisissaient une bande dessinée du fond, celle-ci devenant la BD du mois. Les « Mermoziennes » me paraissait trop féminin. De toute façon, je voulais aussi quelque chose qui sous-entende la rapidité, le flux, la circulation de l’information. J’en étais à « Mermoclic » quand j’ai commencé à en discuter avec l’amie citée plus haut.

Elle m’a alors indiquée que les lettres de Mermoz avaient été regroupées sous le magnifique titre Défricheur du ciel. C’est sans doute l’une des plus belles métaphores de voyageur qui existent, selon moi, et elle me rappelle ce poème en prose de Baudelaire, « La Soupe et les nuages », dans le recueil des Petits poèmes en prose :

Ma petite folle bien-aimée me donnait à dîner, et par la fenêtre ouverte de la salle à manger je contemplais les mouvantes architectures que Dieu fait avec les vapeurs, les merveilleuses constructions de l’impalpable. Et je me disais, à travers ma contemplation : « Toutes ces fantasmagories sont presque aussi belles que les yeux de ma belle bien-aimée, la petite folle monstrueuse aux yeux verts. »

Et tout à coup je reçus un violent coup de poing dans le dos, et j’entendis une voix rauque et charmante, une voix hystérique et comme enrouée par l’eau-de-vie, la voix de ma chère petite bien-aimée, qui disait : « Allez-vous bientôt manger votre soupe, sacré bougre de marchand de nuages ? »

Marchand de nuages… Défricheur du ciel… D’où la suggestion : Pourquoi ne pas appeler ce bulletin Défricheur du Net ? Même si l’idée était tentante, j’avais peur que les collègues ne saisissent pas l’allusion. Et puis il aurait, pour moi, fallu mettre l’expression au féminin, et défricheuse, je trouvais ça moins joli.

Mais du coup je me suis dit : pourquoi ne pas regarder les expressions du Net : clic, flux, fil, lien, etc. Fil, je l’utilise déjà pour le Fil culture. Et là, je tombe sur BUZZ. Je ne me rappelais plus de BUZZ. J’ai trouvé que le Buzz de Mermoz, avec tous ses ZZZZZ, c’était chouette. Allons-y pour le buzz de Mermoz.

Du coup, cet après-midi, j’ai envoyé par mail le premier numéro. Une simple feuille, avec trois petites parties :

  • D’abord, le programme du CDI pour la semaine suivante : séances et projets prévus, éventuelles fermetures, ateliers.
  • Ensuite, l’actualité de la semaine en cours (en gros, un peu de lecture pour le week-end) en éducation et culture. Je m’appuie pour l’éducation sur Eduscol, le Café pédagogique, le CRDP, le site du Ministère et de l’académie, les Chroniques éducation de Philippe Watrelot. Pour l’actualité culturelle sur le Net, j’utilise aussi le CRDP, Culture.fr, et la chaîne culturelle du Monde.
  • Enfin, tout en bas, l’inévitable rappel des sites du CDI et de Cinephiledoc.

Et voilà le premier numéro, tout chaud sorti du clavier :

Buzz de Mermoz 1

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L’échange de (bons) procédés

  1. Hey Juliette,

    Je sais pas si tu as vu, mais je t’ai mentionné dans mon article pour le The Versatile Blogger Award. A ton tour, maintenant !
    http://rainbowberlin.blogspot.de/2013/01/le-post-qui-na-rien-voir-avec-la.html

  2. Pourquoi ne pas fondre ton Buzz de Mermoz avec Fil Culture?

    • D’abord parce que les deux n’ont pas du tout le même but : l’un fait de la veille culturelle locale, l’autre propose une veille numérique – il faut donc qu’il soit plus régulier, plus souvent réactualisé. J’ai peur qu’au bout de trois pages, le lecteur lâche l’affaire. Je préfère deux produits, qui n’ont pas la même périodicité. Et puis, pour le buzz, je m’impose de le faire une fois par semaine (ça me permet de donner un planning du CDI). C’est une discipline. Le Fil, du moment qu’il paraît durant le mois en cours pour le mois suivant, je le fais quand j’ai le temps… d’ailleurs il va bientôt falloir que je bosse sur celui de février.
      Bref, je ne sais pas si ce sont de bonnes raisons, et de toute façon, je verrai à l’usage, mais pour l’instant, je préfère ne pas mixer les deux.

  3. Effectivement, ça semble logique. Tu les distribue sous forme papier ou numérique? Et à chaque personne, ou un pour tous dans la salle des profs?

    • Les deux sous format numérique (PDF). Un Buzz papier au bureau des surveillants (pour qu’ils aient sous les yeux l’emploi du temps de la semaine). Une dizaine de Fil culture sous format papier disponible en salle des profs, et je réfléchis à un affichage A3 pour le mois prochain.

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