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Petit compte-rendu de formation sur Internet

Comme je l’avais mentionné dans l’article précédent, j’étais en formation la semaine dernière. Ma tendance quasi refoulée à la maniaquerie me pousse de temps en temps à retranscrire au propre ce que j’ai (mal) écrit.

Cette formation était en deux parties : la première a eu lieu début février, juste après InterTice et la conférence musclée de Marie-France Blanquet ; la seconde était le jeudi et le vendredi de la semaine dernière. Thématique générale : Internet, quelles pratiques au CDI ? Je n’avais pas tant choisi cette formation pour me familiariser avec des outils, mais plus pour avoir des idées de pratiques pédagogiques avec les élèves.

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Première partie : Internet pour les documentalistes

Cette journée était consacrée à l’usage professionnel d’Internet et aux outils de veille, que les professeurs documentalistes doivent « pratiquer » au quotidien, par exemple pour s’informer sur les dernières nouveautés en littérature jeunesse ou les dernières actualités en matière d’éducation et de documentation…

Pour cette première journée, je ne vais pas résumer tout ce qui a été dit : il s’agissait surtout d’un échange, le plus souvent informel autour de nos pratiques et des outils qui nous étaient les plus utiles et les plus familiers. Je me contenterai de faire une petite liste des points abordés et des liens suggérés.

1) Liens suggérés : 

  • La rubrique « Veille professionnelle » sur le site des documentalistes de l’académie de Versailles.
  • Le site Raynette, qui permet de retrouver qui se cache derrière le nom de domaine d’un site Internet.
  • Le site Abondance qui suit, entre autres, l’actualité des moteurs de recherche.
  • Les sites des URFIST : celui de Lyon sur la veille et les moteurs de recherche, celui de Bretagne où enseigne Alexandre Serres.

2) La veille : surveillance d’un sujet donné. Points abordés :

  • Le Portillon Doc pour docs qui permet de faire une recherche sur un champ précis du savoir, grâce à l’utilisation des indices Dewey.
  • Les newsletters, listes de diffusions et les alertes (Google Alerts : veille thématique sur des sujets d’actualités).
  • Les agrégateurs de flux RSS (ex : Portail Netvibes).
  • Twitter. Permet le suivi des blogs et actualités de certains collègues, entre autres Fenêtre sur (tutoriels, axé TICE), BlOg-O-nOisettes (comptes-rendus de lectures et critiques de films) et L’odyssée d’LN (séances pédagogiques).

3) La curation : veille et éditorialisation, scénarisation des infos. Outils mentionnés :

Deuxième partie : Former à la maîtrise de l’information en ligne.

Cette deuxième partie de formation m’a fourni un bon stock d’idées à réinvestir avec les élèves, suivant différents axes de travail :

1) Préparer sa recherche.

C’est la première étape de la recherche : il s’agit, à partir d’un sujet donné, de conceptualiser, de trouver les mots clefs, grâce à un brainstorming, des cartes heuristiques, etc. Nous avons réfléchi à plusieurs manières de procéder :

  • relever les mots clefs importants d’une phrase.
  • confronter le Larousse en ligne et Wikipédia, en faire étudier le sommaire, puis les différents paragraphes pour en retrouver les mots clefs.
  • définir des axes de recherche avec un plan ou un questionnement quintilien.
  • construire un document de collecte : en faisant plusieurs copier-coller, retrouver les mots clefs et reformuler. Le copier-coller devient ainsi le point de départ du travail, et non l’arrivée.
  • ne donner aucune consigne : laisser chercher. Appliquer le principe de sérendipité (ou plus négativement la pédagogie par l’échec) pour avoir différentes pistes de recherche et élaborer une carte heuristique.

2) Rechercher et sélectionner l’information

C’est la démarche qui consiste à trouver le bon outil de recherche (base de données, moteur…). Liens suggérés :

  • Mon diapason : étude comparative de différents outils. (attention : inscription obligatoire).
  • URFIST de Rennes : plus de 80 outils spécialisés pour différentes recherches sur le Web.
  • J’en profite pour faire de la pub vers l’article d’une copine sur la sérendipité !

3) Evaluer l’information trouvée. Là encore plusieurs démarches.

  • Vérifier la pertinence de l’information en retrouvant les mots les plus souvent utilisés (grâce au site Wordle qui permet de générer des nuages de tags en indiquant une adresse URL ou en faisant le copier coller d’un texte.
  • Proposer une grille d’évaluation de l’information sur Internet : soit celle-ci que j’avais proposée (à laquelle il faudrait ajouter la fonction de l’auteur, la présence de publicité et la qualité de la langue), soit une grille proposant trois axes : identification (URL, auteur, structure, présentation générale), popularité (page rank) et contenu (mise à jour, auteur, vocabulaire utilisé).

Différents liens ont été proposés pour cet axe : Open site explorer, un site qui donne le nombre de liens pointant vers une adresse URL (attention : gratuitement, l’accès est limité à 3 recherches par jour), et Raynette pour étudier le nom de domaine.

L’accent a aussi été mis sur la distinction entre page web et document PDF, entre page et site, et, concernant Scoop it, entre la personne qui collecte le document et l’auteur de ce dernier (qui fait quoi ? qui cite quoi ? qui est l’auteur de quoi ?)

L’exemple le plus ludique d’évaluation de l’information est la diffusion d’informations fausses sur lesquelles faire travailler les élèves. En gros, il s’agit de les faire travailler sur la rumeur et le canular (Saint Pixel, le petit Singly, la vidange du lac d’Annecy, le dahu, l’étude d’un pays imaginaire, etc.). Quelques liens utiles :

  • la perle du pearltrees de Stéphanie Galloin sur le sujet ;
  • le site Hoaxbuster ;
  • les documents de e-profdocs sur la rumeur ;
  • l’outil Jog the web pour organiser l’information dans une démarche ou un exercice à proposer directement à l’élève (inscription obligatoire).

4) Différents autres points abordés plus succinctement :

  • Restituer l’information : affiches, diaporamas.
  • Adopter une attitude responsable : sensibiliser les élèves à la notion de droit d’auteur et de citation des sources, en réalisant, par exemple, un QCM grâce à Hot potatoes.
  • Faire réaliser des bibliographies, voire même intégrer un générateur de bibliographie dans E-SIDOC, grâce au tutoriel de Fenêtre sur.
  • Travailler sur l’identité numérique. Une collègue nous a proposé un diaporama très complet sur le sujet notamment avec des vidéos de Cyprien et d’un voyant pas banal.

Au milieu de ce laboratoire d’idées, l’une des découvertes les plus affligeantes par sa bêtise abyssale reste cependant le nouveau réseau social à la mode, ask.fm, qui me paraît être le mix parfait des émissions de télé-réalité – ou pseudo télé-réalité – actuelles (Yolo), et des émissions mélos (Le jour où tout à basculé et Au nom de la vérité) qui elles-mêmes associent le talent des comédiens de Plus belle la vie, la qualité d’intrigue des Feux de l’amour et le tire-larmes de Toute une histoire.

Un gros moment de solitude intellectuelle !

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  1. tu vas finir inspecteur, miss: bravo!j’ai plusieurs fois assisté à des inspections de doc, je sais de quoi je parle!
    Bisous
    marie

    • Je ne crois pas Marie : il faut avoir été chef d’établissement avant, ce que je considère comme un métier très mal perçu et contraignant. Je préférerais faire plus de choses à l’intérieur de ce métier 😉

  2. Waw la formation avait l’air très chouette (et puis j’imagine que tu y as retrouvé pas mal de camarades de labeur, ça devait être sympathique !).
    Et surtout merciiiiii pour la pub pour mon article, je suis très touchée. D’autant que je crois vraiment à la méthode de recherche par sérendipité, ça marche énormément pour moi en ce moment ! 🙂
    J’aime aussi beaucoup la pédagogie par l’erreur, j’ai pas mal fait bosser mes étudiants de L3 sur le site hoaxbuster et sur des articles assez marrants comme « Comment j’ai pourri le Web ? » et « Une journée sans Google, est-ce possible ? » il y a toujours des débats très sympa à la fin !
    J’espère que tu as profité de la formation pour faire de la pub pour ton blog qui est tout le même une véritable mine d’or d’activités pédagogiques et de retour réflexif sur ton travail !

    • Tu sais Eva il y a beaucoup, plein, énormément de blogs de profs docs. D’ailleurs ça serait bien de faire un mémoire professionnel, voire une thèse là-dessus (je ne sais pas si un futur détenteur du CAPES s’y est déjà consacré) : les modes d’expressions professionnelles ou semi-professionnelles des profs docs. À la rigueur ça pourrait peut-être faire l’objet d’un prochain article pas trop long…

  3. omaïgad, whois c’est le site le plus génial de l’univers tout entier!!! Merci merci merci! Trop bien pour les oraux!!!!

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