cinephiledoc

Blog pour cinéphiles et profs docs

Mois : juillet 2016

Hors-série 2 : D’amour et d’étoiles. Alain Delon / Romy Schneider

Voici donc le 2e hors-série de l’été.

Pour ces hors-série, j’ai décidé de choisir aussi bien des couples du cinéma hollywoodien, comme pour l’article précédent, que des couples du cinéma français.

J’ai aussi décidé, très arbitrairement, de me concentrer sur des couples dont je connais relativement bien la filmographie, même si, pour certains d’eux, je peux très bien connaître la filmographie d’un élément du couple et beaucoup moins celle de l’autre…

Mon capital sympathie est lui aussi tout à fait variable selon que je regarde d’un côté ou de l’autre.

Passées ces considérations, je reprends le même schéma que pour l’article précédent :

  • brièvement, quel est ce couple ?
  • ai-je pu trouver mention sur Internet ou ai-je dans ma bibliothèque un (ou plusieurs) livre qui les réunit ?
  • quelques livres ou trouvailles sur internet qui leur sont consacrés séparément ;
  • un film mythique qui les réunit.

Et c’est reparti !

Alain Delon et Romy Schneider

Et c’est évidemment là que le capital sympathie prend tout son sens.

À nouveau pour paraphraser Blow Up (et nous y reviendrons après) : c’est qui ou plutôt c’est quoi Alain Delon et Romy Schneider ?

Alain Delon est né en 1935 et a incarné dans les années 50-60 le jeune premier à la française au même titre qu’un Gérard Philipe ou qu’un Jean Marais quelques années auparavant, ou qu’un Belmondo à la même époque, ce dernier se distinguant davantage par sa gouaille que par son côté « beau ténébreux ».

Après… et bien après, disons que c’est devenu Delon, un personnage fréquemment caricaturé, qui a sans doute été tenté par l’auto-caricature pour mieux se protéger et dont les rôles récents ne laissent entrevoir que le pâle reflet de ce qu’il a pu être avant…

Romy Schneider est né à Vienne en 1938. Tout a été dit, redit et exagéré sur Romy. Y’a-t-il d’ailleurs une autre comédienne (ou un autre comédien, ne soyons pas sexiste), qu’il suffit d’appeler par ce diminutif affectueux ? Romy : à lui seul il évoque tout de suite à des milliers de cinéphiles des débuts de princesse, une carrière brillante et ce sentiment du tragique, cette impression de manque, de gâchis et d’absence de retenue dans l’émotion…

Un mythe, une icône, autant pour les petites filles que pour les femmes et un idéal à jamais inaccessible pour des comédiennes, bien qu’on ait donné son nom à un prix.

Vous le voyez maintenant, le capital sympathie ? Et encore, j’ai l’impression d’avoir été soft.

Et donc, Alain Delon et Romy Schneider, ça donne quoi ?

Un film en 1958, Christine, qui est un remake d’un film de Max Ophüls, Liebelei, lui-même adapté d’une pièce de théâtre d’Arthur Schnitzler où jouait la mère de Romy, Magda Schneider (et ce qui était plus ou moins le rôle phare de sa carrière). Christine est une bluette tragique quelque peu dégoulinante et plutôt oubliable.

Contrairement, évidemment, à La Piscine, sorti en 1969 : un huis-clos entre un couple, Jean-Paul et Marianne (Alain Delon et Romy Schneider), et le meilleur ami de Jean-Paul et sa fille (Maurice Ronet et Jane Birkin), dans une villa avec piscine.

Enfin, une troisième collaboration en 1971, dans L’Assassinat de Leon Trotsky, de Joseph Losey, que malheureusement je n’ai pas vu.

Et entre 1958 et 1971, des fiançailles en 1959, rompues en 1964, puis la mort de Romy en 1982, les regrets de Delon, ses hommages appuyés, lui devenant de plus en plus un vieux lion, et elle devenant irrémédiablement un mythe.

Réunis dans un livre ?

Personnellement, il n’y a dans ma bibliothèque aucun ouvrage consacré à la fois à Romy Schneider et à Alain Delon, comme il n’y en avait aucun sur Bogart et Bacall.

Néanmoins, pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur ce couple, ils auront certainement plus de chance que pour Bogart et Bacall, notamment en lisant l’ouvrage de l’un des principaux intéressés :

Foisonnante littérature adepte des hyperboles ! « fiancés de l’éternel », « ils se sont tant aimés », « un amour impossible »…

Côté Delon ?

Il n’y a dans ma bibliothèque qu’un ouvrage consacré à Delon, en tout cas en partie, et c’est cet ouvrage qui, il y a un peu plus de 3 ans, m’avait permis d’inaugurer les fonctions cinéphiles et doc de ce blog, en en faisant le compte-rendu.

Il s’agissait des Grandes gueules du cinéma français : Gabin, Ventura, Belmondo, Delon, un livre de Philippe Lombard, préfacé par le réalisateur Georges Lautner et publié en 2012 aux éditions Express Roularta.

Vous pouvez retrouver le compte-rendu de cet ouvrage ici.

Pour ce qui est des livres disponibles sur Delon, il y en a un certain nombre, à commencer par l’ouvrage cité plus haut écrit par Delon lui-même, mais rien de très récent ou de très disponible à un prix abordable. La principale référence semble être une biographie en 2 volumes publiée par Henry-Jean Servat au début des années 2000…

Et sur internet ?

L’article qui lui est consacré sur Wikipédia semble assez complet :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Delon

Il dispose également d’un site officiel hébergé en Suisse :

http://www.alaindelon.ch

ainsi que d’une page Facebook :

https://www.facebook.com/alaindelon.officiel

Et en vidéo ? J’en reviens à ma référence favorite en la matière : Blow Up.

Côté Romy ?

Ma bibliothèque est d’un seul coup bien plus riche.

Comme indiqué dans le précédent article, lorsque j’admire un acteur ou un réalisateur et que celui-ci a suscité beaucoup de publications – ce qui est le cas pour Romy Schneider – j’ai au moins une autobiographie ou biographie et un « beau livre » dans ma bibliothèque.

Pour Romy, j’ai 5 ouvrages. (j’illustre cette partie avec les couvertures des livres que je connais, mais les ouvrages ont parfois connu plusieurs éditions, et les miennes ne sont pas forcément les plus récentes)

Le premier, et celui que j’ai depuis le plus longtemps, même si je ne l’ai jamais relu, est Moi, Romy : le journal d’une vie.

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À l’origine, l’ouvrage se trouvait dans la bibliothèque de ma grand-mère, et comme certaines bibliothèques de grand-mère, celle-ci était composée de livres sur la seconde guerre mondiale, de sélections du Reader’s digest et de commandes de France Loisirs (je caricature à peine). Ma grand-mère aimait aussi beaucoup les livres sur le vieux Paris et les vieux métiers…

Toujours est-il que le journal de Romy faisait certainement partie de l’une de ses nombreuses commandes à France Loisirs, étant donné que c’est par eux que le livre en ma possession a été édité en 1989, sans doute après été publié par une première maison d’édition.

Comme je l’ai indiqué, j’ai toujours gardé ce livre mais je ne l’ai jamais relu. Le souvenir que j’en garde, Romy ayant tenu ce journal depuis son adolescence jusqu’à la fin de sa vie, est quelque chose de très émouvant, avec non seulement ce journal écrit mais aussi des transcriptions de lettres et de conversations téléphoniques, avec une plume qui évolue de la jeune fille à la femme, mais aussi avec le sentiment de pénétrer dans une intimité comme un cambrioleur…

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Le second livre est une biographie que l’on m’avait offert il y a quelques années : Romy au fil de la vie, de David Lelait, publiée en 2002 aux éditions Payot. Elle a été réédité en 2012.

J’ai le souvenir d’une lecture très agréable et très respectueuse, pas du tout racoleuse.

Pour le troisième, je passe aux beaux livres. Il s’agit du premier livre de photos que j’ai acheté consacré à Romy, Romy : hommage photographique, de Klaus-Jürgen Sembach, publié en 2005 par les éditions du collectionneur.

Les photos sont surtout des photos promotionnelles et de tournage, même s’il y a quelques photos personnelles. Elles sont précédées d’un court texte de présentation de l’auteur et suivies d’une biographie succincte ainsi que d’une filmographie.

Le quatrième a été mon coup de cœur au moment où je commençais à me constituer une bibliothèque sur le cinéma : Romy, de Johannes Thiele publié en 2007 aux éditions Place des Victoires (et réédité en 2012).

Il s’agit d’un énorme album de photos, ponctué de texte de l’auteur, de citations de Romy Schneider et de témoignages de ceux qui l’ont connue.

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Enfin le dernier livre est peut-être le plus spécifique : Romy dans L’Enfer : Les images inconnues du film inachevé d’Henri-Georges Clouzot, avec le texte de Serge Bromberg, publié en 2009 aux éditions Albin Michel.

Cet ouvrage présente, comme son titre l’indique, des images d’archives du tournage du film L’Enfer, en 1964, tournage interrompu par la mort du réalisateur, Henri-Georges Clouzot. Un film a également été consacré à ce tournage maudit et est sorti en 2009. En voici un extrait :

Depuis sa disparition en 1982, Romy fait l’objet d’une très nombreuse littérature : biographies, hommages photographiques, un an ne passe pas sans que quelqu’un ne vienne ajouter sa pierre à l’édifice, avec plus ou moins de réussite.

Et sur internet ?

Là encore, un article assez complet sur Wikipédia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Romy_Schneider

Par contre, pour ce qui est des sites qui lui sont dédiés, il s’agit principalement de sites de fans inconditionnels, souvent plein d’enthousiasme, moins souvent de grammaire et d’orthographe…

Je leur préfère la page Facebook qui lui est consacrée :

https://fr-fr.facebook.com/Romy-Schneider-44032826464/

Et comme toujours, l’inévitable numéro de Blow Up :

Un film avec Delon et Romy

Vous l’aurez compris, parmi les trois films qu’ils ont tournés ensemble, si je considère Christine comme une bluette oubliable et si je n’ai jamais vu L’Assassinat de Léon Trotsky, c’est évidemment La Piscine qui remporte tous mes suffrages, et c’est avec lui que je vous laisse :

jusqu’à la prochaine fois.

Hors-série 1 : D’amour et d’étoiles. Bogart / Bacall

Bonjour à tous.

Voici le premier hors-série de l’été de Cinephiledoc.

Cette année, j’ai eu beaucoup de difficulté à choisir une thématique pour ces hors-série.

J’aurais pu me pencher, dans chaque numéro, sur un acteur ou un réalisateur, j’aurais aussi pu me consacrer à un film qui aurait suscité une très nombreuse littérature, j’aurais également pu piocher au hasard dans ma bibliothèque et évoquer telle ou telle lecture cinéphile.

J’ai cependant décidé de produire cet été quelque chose de plus léger, tant dans le thème que dans la forme. Je vous propose donc quatre numéros, chacun consacré à un couple mythique du cinéma, et aussi bien couple à la ville qu’à la scène.

Ces articles seront construits à chaque fois de la même manière :

  • brièvement, quel est ce couple ?
  • ai-je pu trouver mention sur Internet ou ai-je dans ma bibliothèque un (ou plusieurs) livre qui les réunit ?
  • quelques livres ou trouvailles sur internet qui leur sont consacrés séparément ;
  • un film mythique qui les réunit.

Pour le premier d’entre eux, j’ai choisi le couple emblématique qui, en quelque sorte m’a fait « entrer en cinéma » : Humphrey Bogart et Lauren Bacall.

Bogart et Bacall

Pour les néophytes, et en reprenant le mode de questionnement qu’affectionne Blow Up :

C’est qui ou plutôt c’est quoi Bogart et Bacall ?

Humphrey Bogart, né en 1899, est une icône masculine du cinéma hollywoodien, particulièrement savoureux d’abord dans des rôles de bad guys puis dans des rôles de détectives comme dans Le Faucon maltais. Il porte admirablement l’imperméable et le feutre, excelle dans l’ironie et le cynisme, et a, selon moi, la voix la plus irrésistible du cinéma avec Alan Rickman… Casablanca est le rôle de sa consécration, il le place sur un piédestal dont il ne descendra plus, même après sa mort en 1957, avec des rôles comme The African queen, pour lequel il remporte un Oscar.

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Lauren Bacall est née en 1924, elle rencontre Humphrey Bogart en 1944 sur le tournage du Port de l’angoisse, d’Howard Hawks, et tourne avec lui 3 autres films : Le Grand sommeil, Les Passagers de la nuit, et Key Largo. Merveilleuse dans La Femme modèle, exaspérante dans Le Crime de l’Orient-Express et dans Leçons de séduction, elle demeure inoubliable dès qu’on la croise dans l’un de ses films.

Évidemment, je résume à gros traits, il y aurait beaucoup plus à dire sur ces deux monstres sacrés, et d’ailleurs, cela a-t-il été tenté ?

Réunis dans un livre ?

Personnellement, je n’ai aucun livre dans ma bibliothèque, qui réunisse Bogart et Bacall. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à ce couple, pour la petite histoire, j’étais au lycée. J’avais cherché dans les rayons cinéma des librairies, j’avais fureté dans les bibliographies des livres et j’avais tenté de trouver des pistes sur internet, ce qui était beaucoup moins facile à l’époque.

Et même le seul livre qui avait attiré mon attention sur le sujet ne l’avait pas retenue. Il s’agissait d’un ouvrage paru aux éditions Solar, dans la collection très logiquement appelée « Les couples célèbres » : Lauren Bacall, Humphrey Bogart : un amour sans nuages, de Jean-Marc Loubier.

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Rien que le sous-titre, ça vend du rêve, non ? J’ai dû, en tant que lycéenne, n’acheter qu’un livre de cette collection aujourd’hui disparue, celui consacré aux amours de Victor Hugo et de Juliette Drouet…

Bref, ai-je eu plus de chances aujourd’hui en cherchant un ouvrage sur Bogart et Bacall ? Absolument pas. Ai-je trouvé autre chose que des articles de magazines people ou féminin sur internet, si ce n’est un diaporama sur Allociné ? Non plus.

Et séparément alors ?

Côté Bogart…

Comme la plupart du temps lorsqu’il s’agit d’un acteur ou d’un réalisateur que j’admire (et lorsqu’il y a matière pour le faire), j’ai dans ma bibliothèque au moins deux ouvrages sur le sujet : une autobiographie ou une biographie particulièrement soignée (de préférence par un témoin direct) et un « beau livre » avec, là encore, une iconographie soignée.

Bogie n’a jamais écrit son autobiographie – c’est dommage, étant donné le nombre de citations et l’humour qu’on lui prête. Par contre, et j’ai déjà dû le mentionner dans un précédent hors-série sur les enfants de stars qui parlent de leurs parents, son fils, Stephen Bogart, a publié en 1996 une biographie, Bogart mon père (Bogart, In search of my father), préfacé par Lauren Bacall.

Bogart

Je ne m’étendrai pas trop sur ce livre, bien que j’en recommande vivement la lecture, puisque j’en avais déjà parlé : on y suit la vie de Bogart sous les yeux de son fils, à travers le récit de témoins directs, on y suit la trajectoire de ce fils qui d’abord se révolte puis accepte tout le poids de cet héritage paternel (et maternel). On y croise, en plus de ces deux icônes hollywoodiennes, d’autres visages pas moins impressionnants…

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Pour ce qui est du beau livre, il s’agit d’un très bel ouvrage en anglais, publié en 2006 pour le 50e anniversaire de sa disparition : Bogie, A celebration of the Life and Films of Humphrey Bogart, avec une préface de Stephen Bogart, une partie biographique par Richard Schickel, critique de cinéma, et une présentation de ses films par George Perry.

Les images sont magnifiques et le texte particulièrement émouvant, ponctué de citations de Bogart lui-même, de Lauren Bacall ou de Stephen Bogart.

Peut-être y’aura-t-il d’ici un an d’autres livres publiés sur Bogart, puisque nous arrivons au 60e anniversaire de sa disparition…

Et sur internet ?

Bogart a droit à des articles assez complets sur Wikipédia (même si celui en anglais est, évidemment, bien plus nourri que celui en français) :

Là où il a plus de chances que d’autres personnalités, c’est que son fils est personnellement impliqué dans le Humphrey Bogart Estate, qui est chargé de transmettre et de partager auprès des cinéphiles de tout poil, l’héritage cinématographique de Bogart. Cet Humphrey Bogart Estate dispose d’un site internet, d’une page Facebook, d’un compte Twitter et d’un Tumblr

Il me semble que peu de stars disparues peuvent se targuer d’une telle présence numérique !

Un festival cinématographique lui est également exclusivement consacré : http://bogartfilmfestival.com/Home.html

Et en vidéo ? Pour moi le plus bel hommage à Bogart reste le témoignage de Bacall, évidemment :

Côté Bacall

Lauren Bacall a, quant à elle, publié son autobiographie de son vivant, Seule (By myself), sortie à la fin des années 70 puis rééditée en français en 2005 aux éditions Michel Lafon.

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Il s’agissait pour moi d’une découverte captivante : le livre est très agréable à lire, et dresse un panorama très impressionnant de sa vie, depuis ses débuts durant l’âge d’or hollywoodien, son parcours avec et après Bogart, ses rôles plus récents, et, près de dix ans avant son décès, le portrait d’une femme décidée à s’impliquer encore dans des projets cinématographiques, ce qui donne une lecture des plus optimistes.

À côté de cette somme, malheureusement, peu d’autres ouvrages dignes d’intérêt. Et c’est justement pour cette raison que je n’ai rien de plus dans ma bibliothèque.

Sur internet, Bacall a également moins de chance que Bogart.

Certes, Wikipédia version française et version anglaise lui consacrent, là encore, deux bons articles :

Le site qui lui est dédié est beaucoup moins « institutionnel » qu’un Humphrey Bogart Estate, et beaucoup plus… comment dire… informel ? Je vous laisse juger.

En ce qui concerne les vidéos, j’ai réussi à trouver ce documentaire de la BBC, que je trouve assez impressionnant (mais la dame avait de quoi impressionner…) : https://www.youtube.com/watch?v=uR_lpSY5qUc

Pour ce qui est des rétrospectives sur sa carrière cinématographique, je n’ai pas été très satisfaite non plus par ce que j’ai trouvé, j’indique donc juste une vidéo, à titre d’exemple :

Pour moi, encore une fois, ce qui lui rend le plus justice, c’est finalement le documentaire où elle évoque Bogart.

Un film avec Bogart et Bacall

Parmi les quatre films qu’ils ont tourné ensemble, j’ai toujours du mal à choisir lequel est mon préféré. Et pourtant, même si j’adore le premier, Le Port de l’angoisse (To have and have not), même si deux d’entre eux ont été réalisés par Howard Hawks et un par John Huston, même si le 2e (Le Grand Sommeil) est une enquête policière incroyablement complexe qui déborde de sex-appeal, et même si le dernier est un huis-clos étouffant en pleine tempête sur une île (Key Largo), j’en reviens toujours au 3e :

Les Passagers de la nuit (Dark Passage) de Delmer Daves.

Et c’est sur les images de ce film, histoire d’amour magnifique entre un évadé de prison qui change de visage et une jeune artiste peintre persuadée de son innocence, que je vous laisse :

Car il faut bien tout de même que je mette un peu de douceur dans ces hors-série, et qu’elle vous accompagne jusqu’au prochain !

Juin 2016 : séances et animations du CDI

Après un mois de mai particulièrement intense, voici un petit résumé d’un mois de juin plus calme en terme de séances, mais durant lequel j’ai tenté de proposer jusqu’à la fin de l’année des nouvelles choses aux élèves.

Séances : ça sent la fin d’année

  • Le Storify des DP3

Ce mois-ci, le projet le plus important que j’ai mené était avec les élèves de Découverte Professionnelle 3h (DP3). Et pourtant cette séance s’est organisé complètement au dernier moment, car l’une des collègues en charge de l’option avait sur le même créneau un travail à faire avec son atelier théâtre et m’avait demandé d’être avec les élèves pendant une heure.

Au début, je pensais à un travail des plus classiques, autour de l’exposition que j’avais proposée « Préparer le lycée », et qui est restée installée jusqu’à la fin de l’année.

Puis j’ai eu envie d’organiser quelque chose d’un peu plus attrayant pour eux. J’ai donc, le mardi soir pour le jeudi après-midi, eu l’idée d’organiser un échange en direct sur Twitter entre élèves de 3e et professeurs de lycée, en utilisant le compte Twitter du CDI.

Si, à la base, je n’avais fermé le projet à aucune discipline, ce sont finalement 3 professeurs documentalistes qui ont répondu présents : Sandrine Duquenne, du lycée Émilie de Breteuil de Montigny-Le-Bretonneux, Catherine Besse, du lycée Kastler de Cergy, et Éric Garnier, du lycée Claude Monet du Havre. Trois profs docs ayant un compte Twitter très actif, servant essentiellement pour la veille et le relais d’information, et qui ont répondu à l’appel avec beaucoup de sympathie et de bienveillance, ce dont je tiens encore une fois à les remercier.

Les élèves ont beaucoup apprécié ce temps d’échanges, qui rendait les choses à la fois ludiques, concrètes et qui permettait de répondre à certains questionnements et à certaines angoisses sur le fait de quitter l’univers familier du collège.

J’ai rassemblé ces échanges dans un Storify, disponible à l’adresse suivante : https://storify.com/JFiliol/mermoz-dp3-preparer-le-lycee

  • Encore des infographies…

La collègue d’anglais qui m’avait proposé en mars un projet de réalisations d’infographies en 4e était très contente du travail effectué : elle m’a donc demandé s’il était possible de faire revenir un petit groupe d’élèves (pendant qu’elle s’occupait du reste de la classe en salle informatique) au CDI pour en réaliser d’autres.

Comme il s’agissait surtout de suivre les élèves qui concevaient leurs infographies à peu près en autonomie, je ne m’étendrai pas trop sur ce projet, même si j’ai trouvé que, évidemment, les élèves gagnant en confiance avec le site utilisé, leurs infographies gagnaient également en qualité, comme en témoignent les quelques exemples ci-dessus.

  • Histoire des arts 3e

Pour finir avec les projets dans lesquels j’étais impliquée au mois de juin, j’ajouterai juste un petit mot sur les épreuves orales d’histoire des arts en troisième, auxquelles j’ai participé en tant que jury pour la quatrième année consécutive – même si j’ai dû le réclamer à mon collègue CPE, qui m’avait quelque peu zappé…

Avec une collègue d’histoire géo, j’ai donc évalué 6 élèves, avec des prestations d’excellente qualité, mais aussi des moments embarrassants, comme celui où une élève, si contente de tomber sur Van Gogh, ne voulait pas reconnaître que ce dernier s’était suicidé, cet élève nous indiquant que la seule femme du groupe Manouchian s’était faite « exporter » en Allemagne (sous quel format ?), ou encore cet élève nous certifiant que Jimi Hendrix était mort vieux à 27 ans…

Voilà pour ces quelques projets.

Expositions

Pour cette fin d’année, j’ai laissé en place la grande exposition « Préparer le lycée » proposé le mois précédent, ainsi que la mini-expo sur les « histoires d’horreur ». Se sont donc ajoutées trois mini-expos, dont deux demandées par les élèves.

  • une mini exposition sur l’EURO 2016

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Je ne suis pas du tout fan de foot, mais je cherche à attiser la curiosité coûte que coûte.

  • une mini exposition sur Mohamed Ali

Comme cette exposition a été réclamée par les élèves, j’ai tenté de leur proposer à nouveau des ressources sous forme de QR-codes.

Comme d’habitude, les élèves sont attirés par les ouvrages mais restent très passifs par rapport au contenu numérique.

  • mini-exposition rétro

Comme l’année dernière, mais en plus modeste, j’ai mis en place sur mon bureau une petite exposition « rétro » avec une machine à écrire et un appareil photo.

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Les élèves sont toujours très curieux de la machine à écrire et s’amuse à taper sur les touches. Les modes d’emplois que j’avais proposés l’an dernier ont eu beaucoup plus de succès auprès des sixièmes cette année.

Journées portes-ouvertes

Cette année je n’avais pas prévu de faire des installations de grande ampleur comme l’année précédente. J’ai tout de même réussi à mobiliser les élèves – et les parents qui ont fait le déplacement autour de deux initiatives.

La première, très classique, était la présentation de travaux d’élèves (les Unes de presse de 6e) et du site internet du collège :

La seconde, inspirée par l’action de @_PetiteNoisette dans son collège, était l’organisation d’une journée « Adopte un livre ». En effet, j’ai reçu un don de 4 cartons de livres par une maman d’élèves. Après avoir fait un tri avec le collègue référent des UPE2A, choisi ce qui pouvait être ajouté au CDI, il me restait des doublons et des livres un peu anciens. J’ai donc choisi de les offrir aux élèves durant cette journée portes ouvertes, en les disséminant dans tout le collège.

Voici l’affiche réalisée pour l’occasion :

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L’opération a rencontré un succès incroyable pour moi, de la part d’élèves qui, à mon grand désespoir, empruntent très peu durant l’année. Les livres se sont arrachés, et certains élèves étaient même très déçus de ne pas en avoir…

Bilan d’activités, récolement, etc.

Pour finir avec ce bilan du mois de juin, j’ai été évidemment très prise par mon bilan d’activités, que je remets toujours à mon chef d’établissement en version brut et en version light. J’avais pris également l’habitude de le mettre en ligne sur ce blog, mais je préfère cette année en donner uniquement la version light, sous forme d’infographie :

bilan-d-activites-2015-2016

https://magic.piktochart.com/output/14635049-bilan-dactivites-2015-2016

J’ai passé également beaucoup de temps au récolement, et en particulier à corriger à nouveau des incohérences dans le fonds, puisque, lorsque celui-ci a été informatisé, on a semble-t-il considéré très original de mettre les codes-barres sur les livres sans tenir compte du numéro d’exemplaire (même si la chose a été rattrapée pour les exemplaires les plus récents). C’est donc ma dernière tâche de fin d’année : tenter de remettre un peu d’ordre en éditant des codes barres : à ce jour j’ai réussi à mettre au propre le rayon BD et albums, et les documentaires du rayon 000 au rayon 500. Aurai-je le temps d’en faire plus, je l’espère !

Car cela me tient d’autant plus à cœur que je laisse ma place au collège à une nouvelle professeure documentaliste, puisque j’ai eu ma mutation en lycée.

J’espère laisser une place accueillante à ma remplaçante, avec un CDI qu’elle continuera à faire vivre malgré les réticences et parfois la passivité des élèves, et, ce sera mon dernier souhait, j’espère l’an prochain toujours partager des actions et des projets qui feront vivre un CDI et continueront de plaire et d’inspirer. Et pour ceux qui me suivent, j’espère vous retrouver dès les prochains articles, toujours aussi cinéphiles et docs !

Bonnes vacances à tous !

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