cinephiledoc

Blog pour cinéphiles et profs docs

Étiquette : Philippe Lombard (Page 1 sur 4)

Jeux et cinéma (épisode 2)

Pour commencer l’année d’une manière un peu légère (et ludique) – ce qui sera à nouveau le cas un peu plus tard dans l’année pour présenter un projet qui me tient particulièrement à coeur – je réfléchissais depuis quelques mois à un article consacré aux jeux de société et au cinéma.

Pour préparer cet article, je me suis plongée dans les archives de ce site et j’ai retrouvé un article datant de décembre 2013 intitulé très sobrement « Jeux et cinéma ». Simple et efficace, je décide du coup de faire tout simplement un deuxième épisode.

Dans ce précédent article j’évoquais les enseignes pour trouver les jeux de société consacrés au cinéma, je proposais quelques exemples de boites à questions ou de boites à énigmes et passais très rapidement à mes jeux préférés.

Je vais donc reprendre à peu près la même structure en partant cette fois-ci d’une forme de jeu que l’on pourrait nommer ainsi : le jeu de plateau ou jeu à itinéraires variables.

Jeux de cartes, Trivial Pursuit et jeu de l’oie

Si l’on reprend les jeux de société les plus traditionnels (et si je m’en réfère à l’histoire du jeu de société que j’aborde au moins une fois par an dans le stage que je co-anime en temps que professeur documentaliste sur « Jouer au CDI : du jeu de société à l’escape game », on peut se rappeler que les jeux de cartes et le jeu d’échecs sont parmi les plus anciens.

Pour ce qui concerne les adaptations les plus modernes, laissons de côté le jeu d’échecs (et ses déclinaisons avec les personnages de Star Wars, du Seigneur des anneaux ou encore de Harry Potter) et concentrons-nous sur les différents éléments que j’ai déjà mentionnés.

  • jeux de cartes version ciné

Pour les jeux de cartes, j’avais trouvé il y a deux ans à la cinémathèque française deux exemples très sympas : Chaplin et Hitchcock, et dont je donne ici à nouveau un aperçu :

Ce qui m’avait séduit dans ces deux jeux de cartes, c’est que contrairement à des éditions plus anciennes que j’avais pu avoir quand j’étais enfant (je me souviens notamment d’un jeu de cartes Lucky Luke), ce n’était pas seulement les têtes – Rois, reines, valets – et les As qui étaient illustrées, mais toutes les cartes qui proposent soit une scène, soit un personnage, soit une affiche.

  • Jeux de culture générale (et plus spécifiquement culture ciné)

Les deux catégories suivantes sont un peu plus poreuses. J’ai toujours eu un peu de mal avec deux types de jeux : le Trivial Pursuit et le Monopoly. Vous me direz qu’ils n’ont pas forcément beaucoup en commun.

Néanmoins, j’ai longtemps eu l’un et l’autre dans ma ludothèque personnelle, et j’ai pu jouer avec des versions thématiques : un Monopoly Star Wars et un Trivial Pursuit Histoire de France.

J’ai cherché sur le site Hasbro qui édite les deux jeux des versions sur le cinéma et je n’en ai pas trouvé. Cependant, ma principale difficulté avec le Trivial Pursuit reste son obsolescence programmée.

On ne peut pas laisser ce jeu une dizaine d’année dans un coin et le ressortir sans que les cartes culture ou sport deviennent les plus difficiles à jouer pour les joueurs les plus jeunes (et déjà les cases sport ont toujours été les plus difficiles pour moi).

Du coup, comme je suis plutôt amatrice de jeux de plateau – y participer, voire en fabriquer (j’avais fabriqué il y a quelques années un jeu de l’oie du CDI quand j’étais en collège, et plus récemment mon jeu sur l’intelligence artificielle – et je garde pour un autre article la fabrication d’escape games), j’ai cherché sur internet s’il n’y avait pas eu quelques fans de jeux comme moi pour fabriquer un jeu de l’oie sur le cinéma.

Le seul résultat à peu près concluant que j’ai trouvé est celui-ci :

 

L’idée est très sympa et le visuel est génial. Je pense que quand j’aurai un peu de temps devant moi, j’adapterai ce jeu à l’histoire du cinéma en général ou peut-être à quelques déclinaisons pour des films ou des réalisateurs… en le croisant éventuellement avec l’idée de jeu proposée par une de mes collègues en histoire-géo au lycée, qui a présenté aux journées portes ouvertes un jeu de l’oie sur la Troisième République.

  • Jeux de plateau (et toujours culture ciné)

Plus récemment, l’un des jeux de culture générale que je préfère malgré toujours un petit risque d’obsolescence programmée comme le Trivial Pursuit, c’est le TTMC (Tu te mets combien ?).

Les questions cinéma de ce jeu sont vraiment excellentes, et j’ai vu sur le site officiel que ses créateurs proposaient des déclinaisons Jeux olympiques, cuisine ou encore musique. À quand un TTMC exclusivement Cinéma, ce serait génial !

Scénarios de jeux sur le cinéma

Dans l’épisode 1 « Jeux et cinéma», j’avais évoqué quatre de mes jeux préférés qui revenaient en 2013 sur différents aspects (thématiques ou chronologiques) du cinéma : le Shabadabada cinoche sur les répliques de films, le Timeline Musique & cinéma, un Black Stories sur le cinéma et une Boîte à culture geek.

Ce qui m’a incitée à écrire ce nouvel article, ce sont deux jeux qui ont fait le choix de s’approprier des éléments historiques du cinéma et d’impliquer le joueur dans cette histoire.

Le premier s’intéresse aux pionniers du cinéma muet et à l’industrie naissante de Hollywood, le second explore les heures sombres du Maccarthysme.

  • Cartaventura : Hollywood

Le premier jeu fait partie de la collection des Cartaventura (ces jeux à itinéraires variables où le scénario dépend des choix du joueur).

Celui sur Hollywood m’a immédiatement conquise car, non content d’évoquer la figure de Chaplin, les itinéraires proposés s’inspirent directement de la filmographie de ce réalisateur.

En voici le scénario présenté sur le site :

Scénario Hollywood : 1920, Ohio. Vous incarnez Jim Tully, un ouvrier lassé par un quotidien bien loin de ses rêves de cinéma. Quittez tout et, de train en train, tentez de traverser le pays avec l’espoir de rejoindre le plus célèbre des vagabonds : Charlie Chaplin !

J’ai pris quelques photos au début de la partie, mais j’ai rapidement été rattrapée par l’envie de jouer et d’explorer les différents itinéraires du jeu, puis de tester les autres histoires proposées qui ont l’air tout aussi irrésistibles : les deux jeux sur l’univers des Trois Mousquetaires, celui sur Versailles, mais aussi Lhassa et Cosmologia que j’ai déjà chez moi.

  • Hollywood 1947

Le deuxième jeu, Hollywood 1947 est un jeu de stratégie un peu plus compliqué à prendre en main mais tout aussi passionnant dans ses choix scénaristiques.

En voici le scénario :

Démasquez les communistes infiltrés…

Hollywood 1947 est un jeu de déduction à rôle caché pour 1 à 9 joueurs. Tentez de démasquer les communistes qui se sont infiltrés dans votre studio de cinéma avant que le Congrès américain décide de sa fermeture.

La mise en place du jeu demande un peu plus de temps, et il faut réussir à comprendre sa dynamique. Ce qui m’a attirée davantage, c’est le matériel et le soin apporté à tous les éléments du jeu, qui en font un très bel objet.

Si le jeu Cartaventura s’adresse à tout type de joueur, cinéphile ou non, Hollywood 1947 est peut-être plus destiné aux passionnés d’histoire du cinéma (ou d’histoire de la Guerre froide) mais j’imagine qu’un enseignant d’histoire pourra l’utiliser, se l’approprier avec ses élèves ou imaginer à partir de ce modèle une séance ou un jeu permettant de mieux comprendre une période ou un contexte historique.

Répliques de films : du Shabadabada au quotidien

Puisque j’ai évoqué un peu plus haut un de mes jeux préférés sur le cinéma qui figure toujours en bonne place dans ma bibliothèque, autant rappeler ses mécanismes et en profiter pour une petite digression finale.

Dans mon article de 2013, j’en redonnais les principes sous forme de dialogues en utilisant une réplique du film Casablanca.

Pour devenir incollable à ce genre de jeux (et aux questions ciné du TTMC) rien de tel que se replonger dans les ouvrages de Philippe Lombard consacrés aux répliques de films :

  • 600 répliques de films à l’usage du quotidien, publiés en 2016 et 2020
  • Parler comme un super-héros : 100 répliques cultes pour devenir invincibles, en 2018 ;
  • mais surtout les 600 répliques de films pour avoir la bonne répartie… au bon moment !, publié chez Dunod en novembre 2024 et sur lesquels je reviendrai dans un prochain article, le temps que ça infuse.

J’ai donc quelques bonnes résolutions sur les prochains articles cinéphiles, et que j’ajoute ici en guise d’aide-mémoire et de to-do-list :

  1. continuer à parler de femmes qui écrivent sur le cinéma, qui parle de cinéma ou qui font du cinéma au mois de mars
  2. continuer à parler des ouvrages de Philippe Lombard, en particulier les tout derniers (mais aussi ceux que je viens de mentionner)
  3. voir les derniers films d’Almodovar et lire son roman
  4. puisqu’on parle de répliques de films et de scènes cultes, parler à nouveau de séries télévisées
  5. faire un autre article sur les jeux et en particulier les escape games
  6. aller voir la prochaine exposition à la Cinémathèque

Et puisqu’on a désormais le programme des prochains mois, je vous dis à très bientôt sur Cinéphiledoc !

2024 : Palmarès de lecture

Pour ce dernier article cinéphile de 2024, je reprends la bonne habitude du palmarès de lecture.

Contrairement aux années précédentes, cet article n’a pas été préparé avec beaucoup d’avance, et je n’ai pas non plus en brouillon les prochains articles consacrés au cinéma.

Je n’ai d’ailleurs pas non plus anticipé sur la rédaction de mon article de janvier consacré au bullet journal, et j’ai toujours en attente un article sur l’intelligence artificielle qui attend depuis des mois que mon cerveau accepte de redémarrer sur la question.

Forcé à ralentir, il a délaissé les lectures professionnelles qu’il avait engagées depuis juin 2023, et je serais bien en peine d’évoquer le dernier ouvrage dont j’avais commencé la lecture, l’ayant arrêté en cours de route et n’ayant pas pris la peine de le poursuivre.

Mes articles cinéphiles et mon palmarès diffèrent cependant en deux points des palmarès des deux années précédentes.

Le premier point, c’est qu’on n’y trouve pas cette année d’ouvrage consacré directement à François Truffaut, ce qui ne lasse pas de me surprendre puisque cela faisait quarante ans cette année que ce dernier nous avait quitté.

Le second point, c’est que pour certains articles, j’ai pris l’habitude de mentionner plusieurs ouvrages, ce qui me permet d’en faire figurer d’autant plus dans ce palmarès.

Cependant, dans sa structure, cet article ne dérogera pas à ses habitudes et s’articulera en trois temps :

  • la présentation du palmarès
  • le palmarès 2023
  • bilan et projets

Présentation du palmarès

Comme chaque année depuis 2013, je finis le mois de décembre ou commence le mois de janvier par un palmarès de lecture de l’année passée.

Je vous glisse ici les liens des éditions précédentes :

Pour 2024, mes lectures ont commencé en novembre 2023, et j’ai réussi à terminer ces lectures et la rédaction des articles tout début novembre (le 1er du mois pour une publication directement dans la foulée).

Lorsque je me replonge dans mes lectures de l’année, qu’elles soit professionnelles, cinéphiles ou plaisir (même si ces frontières sont toujours poreuses), le recul me permet de constater à quel point elles illustrent ce que j’expérimentais et ressentais au fil des mois, aussi bien à nouveau dans la sphère professionnelle ou privée.

Ainsi, sur la quarantaine d’ouvrages lus cette année on retrouve :

  • en janvier, deux lectures plaisir et une lecture professionnelle (3)
  • en février, une lecture cinéphile et une lecture plaisir (2)
  • en mars, trois lectures plaisir, deux lectures cinéphiles et une lecture professionnelle (6)
  • en avril, deux lectures professionnelles et deux lecture plaisir (4)
  • en mai, une lecture plaisir et une lecture cinéphile (2)
  • en juin, une lecture plaisir (1)
  • en juillet, une lecture cinéphile et trois lectures plaisir (4)
  • en août, une lecture cinéphile et trois lectures plaisir (4)
  • en septembre, cinq lectures plaisir (5)
  • en octobre, trois lectures cinéphiles et cinq lectures plaisir (8)
  • en novembre, trois lectures plaisir (3)
  • en décembre, pour l’instant au moment où cet article est publié, une lecture plaisir en cours (1)

Concernant mes lectures cinéphiles, en voici un petit bilan :

  • Nouvelle vague, roman, Patrick Roegiers (lu en novembre 2023)
  • Cinéma : Vers des mondes imaginaires, Christophe Lemaire (lu en février 2024)
  • Ça retourne, Philippe Lombard (lu en mars 2024)
  • Les Guerres de Lucas, Renaud Roche et Laurent Hopman (lu en mars 2024)
  • Histoire de la science-fiction, James Cameron (lu en mai 2024) en ayant feuilleté en parallèle Technoir : L’Art de James Cameron, catalogue de l’exposition qui lui était consacrée à la Cinémathèque française
  • Le Journal d’Alan Rickman (lu en juillet 2024)
  • Souvenirs en pagaille, Pascal Thomas (lu en août 2024)
  • Charlie Chaplin, Guillaume Evin (lu en octobre 2024)
  • Les Dossiers du Coroner : autopsies des morts cultes au cinéma, Mike Zonnenberg et Fabio Soares (lu en octobre 2024)
  • Paris Pop Culture, Philippe Lombard (lu en octobre 2024)

Palmarès 2024

Chaque année, j’essaye de regrouper ces quelques lectures en catégories plus ou moins signifiantes. Cette année je distingue trois catégories, pour les dix lectures cinéphiles mentionnées ci-dessus : témoignages et souvenirs, science-fiction, et itinéraires cinéphiles.

J’ai eu quelques hésitations au moment de dresser ces différentes catégories : regrouper le cinéma de science-fiction, certes, mais pourquoi ne pas faire une catégorie réalisateurs pour distinguer Chaplin, Lucas, Cameron et Pascal Thomas ? Que faire du Journal d’Alan Rickman, qui se distinguait tout de même des autres lectures ? Où placer cette année les travaux de Philippe Lombard ? Et si je faisais quatre catégories ?

J’en suis finalement revenue à mon idée originelle.

Témoignages et souvenirs

Dans cette catégorie, je regroupe quatre ouvrages qui m’ont fait voyager dans des univers cinématographiques et personnels vertigineux, et qui m’ont fait découvrir ou redécouvrir des individus et des personnalités fascinantes.

Une fois encore, j’ai hésité : séparer cinéma français et international ? acteurs et réalisateurs ?

Les ouvrages que j’ai rassemblés sous cette catégorie sont les suivants :

  • Nouvelle vague, roman, Patrick Roegiers chez Grasset (2023)
  • Le Journal d’Alan Rickman, chez Hachette Heroes (2024)
  • Souvenirs en pagaille, de Pascal Thomas chez Séguier (2024)
  • Charlie Chaplin, Guillaume Evin, chez Casa éditions (2023)

Ma préférence, bien que ma lecture soit beaucoup plus lointaine, va au roman de Patrick Roegiers qui m’a permis de vivre cette si agréable suspension consentie d’incrédulité qu’on savoure aussi bien dans les livres comme au cinéma, et que j’ai à nouveau pu goûter dans mes lectures plaisir les plus récentes, comme la saga des Déracinés de Catherine Bardon, ou Le Rêve du guépard de Miguel Bonnefoy.

Science-fiction

Pour cette catégorie, l’hésitation ne s’est pas posée dans la sélection des ouvrages mais dans le choix final de l’ouvrage.

J’y regroupe trois de mes lectures :

  • Cinéma : Vers des mondes imaginaires, Christophe Lemaire (2024)
  • Les Guerres de Lucas, Renaud Roche et Laurent Hopman, aux éditions Deman (2023)
  • Histoire de la science-fiction, James Cameron, Manabooks (2019)

Les ouvrages de Christophe Lemaire et de James Cameron ont eu de commun qu’ils m’ont tous deux permis de conjuguer au moment de mes lectures mes appétences professionnelles sur l’intelligence artificielle et des univers cinématographiques qui m’avaient depuis longtemps fascinée.

Cinéma : Vers des mondes imaginaires m’a même permis de réfléchir à la façon d’interroger différents outils d’intelligence artificielle générative et des services humains de questions / réponses.

Cependant, si je me focalise sur mon ressenti de lecture et sur l’effet coup de coeur, c’est la bande-dessinée Les Guerres de Lucas qui remporte mon suffrage, puisqu’elle a constitué une véritable claque et qu’elle demeure l’un de mes plus beaux souvenirs de cette année.

Itinéraires cinéphiles

La dernière catégorie me permet, un peu artificiellement justement, de regrouper trois ouvrages qui proposent une exploration thématique du cinéma :

  • Ça retourne, Philippe Lombard chez La Tengo éditions (2023)
  • Les Dossiers du Coroner : autopsies des morts cultes au cinéma, Mike Zonnenberg et Fabio Soares chez Gründ (2021)
  • Paris Pop Culture, Philippe Lombard chez Parigramme (2023)

De la même manière que l’ouvrage de Christophe Lemaire m’avait permis de bidouiller des outils d’intelligence artificielle générative sur la représentation de l’IA au cinéma, je retiens pour cette catégorie le Ça retourne de Philippe Lombard, qui m’a permis une récréation salutaire à concocter des mèmes tout en parlant de suites et de remakes, et ça, c’était vachement bien (comme dirait Bref).

Bilan et projets

Voilà pour ce palmarès et ces lectures cinéphiles de 2024, qui ont tout de même été assez variées.

Concernant mes lectures et mes petites expériences ludiques prévues en 2024, je compte bien continuer sur ma lancée, et j’ai déjà en tête une petite récréation pour le mois de février.

Pour la suite, j’ai aussi en tête une pièce de théâtre, un roman, un ou deux Lombard et un livre que j’ai aperçu sur l’univers d’une série télévisées qui fait partie de mes préférées.

J’en profite pour saluer ces pépites de lectures plaisir que j’ai eues cette année et qui, si elles ne parlaient pas directement de cinéma, pouvaient l’évoquer indirectement ou faire même rêver ou espérer une adaptation : la saga des Cazalet d’Elizabeth Jane Howard, Les Déracinés de Catherine Bardon ou encore une fois Le Rêve du Guépard de Miguel Bonnefoy.

Concernant mes lectures professionnelles, j’ai pour projet d’y revenir à plus ou moins long terme, le Nexus de Yuval Noah Harari ayant retenu quelque peu mon attention.

Voilà pour ces lectures, ces projets et ces envies.

Vous les retrouverez dès février 2025, après le traditionnel article de janvier sur le bullet journal.

D’ici là, je vous souhaite à nouveau de très belles fêtes de fin d’année, et je vous mitonne pour très prochainement le dernier article #profdoc de 2024.

À très bientôt sur #Cinephiledoc !

Lectures ciné sous un plaid

Pour ce dernier article cinéphile de 2024, j’ai décidé de revenir sur trois ouvrages qui attendaient patiemment sur ma pile de lecture depuis cet été.

Cela permettra peut-être à quelques-uns d’entre vous de glaner des idées de cadeaux, et, de mon côté, de ne pas avoir à choisir entre ce livre-ci ou ce livre-là.

Chacun de ces ouvrages ont cependant une caractéristique commune : ce sont des valeurs sûres, qu’il s’agisse de leur auteur, de leur éditeur ou de leur thématique, et cela me permettra de digresser à loisir, et à partir de l’ouvrage en question, de revenir sur quelques pépites sur lesquelles j’ai déjà craqué ou auxquelles il est difficile de résister…

J’ai profité des vacances de la Toussaint (et de la météo qui n’était pas vraiment à la fête) pour faire descendre ma pile de lecture et pour la mettre à jour, alternant à un rythme un peu plus soutenu que d’habitude les publications récentes, les romans que l’on m’avait offerts et ces trois ouvrages cinéphiles.

Ambiance Halloween

J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer le premier ouvrage dans mon précédent compte-rendu de lecture.

Il s’agit d’un livre qu’on m’a prêté en juin dernier, et que j’avais commencé, pour finalement le laisser provisoirement de côté, pour me plonger dans le journal d’Alan Rickman et dans les mémoires de Pascal Thomas.

Je ne comptais pas forcément lui consacrer un article, sa publication remontant à trois ans, mais le livre était toujours sur mes étagères, et je me disais qu’il allait bien falloir le lire et le rendre à son propriétaire…

Ce livre, c’est celui-ci :

Les Dossiers du Coroner : Autopsies des morts cultes du cinéma, de Fabio Soares et Mark Sonnenberg, a été publié en 2021 aux éditions Gründ.

J’en ai dit quelques mots en passant dans l’article du mois d’octobre, mais la qualité de cet ouvrage (et la qualité des vidéos de la chaîne YouTube qui lui est associée) m’a conduite à penser qu’il mérite largement mieux.

Pour déterrer les films cultes, en particulier les nanars, mais pas seulement (puisque l’une des meilleures de ses vidéos est celle consacrée au Nom de la rose), je connaissais l’excellent François Theurel, et sa chaîne Le Fossoyeur de films.

J’avais d’ailleurs adoré aussi son livre T’as vu le plan ? et sa série des vidéos dédiées aux tournages cauchemardesques, Film wars. Et je ne vais jamais au cinéma sans avoir en tête son Manuel du savoir-vivre du spectateur, qu’on devrait faire visionner systématiquement aux accros à leur smartphone et aux mangeurs de popcorn.

La chaîne Chronik Fiction permet de s’intéresser à un autre métier indispensable à une bonne ambiance cinéphile d’Halloween, après celui du Fossoyeur, celui du Coroner.

L’ouvrage de 2021 qui lui est consacré revient sur l’ensemble des vidéos réalisées sur Chronik Fiction et mettant en scène ce personnage.

Après une préface rédigée par le comédien qui l’incarne, l’excellent Stefan Godin (dont un commentaire sous l’une des vidéos juge qu’il porte aussi bien la moustache que Tom Selleck), les auteurs évoquent dans une introduction sur les morts les plus mémorables du cinéma.

Ils reviennent ensuite sur la genèse du projet et les coulisses de tournage des vidéos, le travail colossal (et invisible pour le spectateur) mis en oeuvre pour parvenir à ce dosage méticuleux : décors, costumes, écriture et comédiens.

L’ouvrage retranscrit ensuite fidèlement chacune des vidéos, encadrée par une explication préliminaire sur le choix du film et ensuite par un décryptage de la réalisation de la vidéo et sa réception sur YouTube, depuis le premier épisode de la saison 1 (Battle royale) jusqu’à l’épisode inédit de la saison 2 (Akira).

Chaque mort est illustrée d’un dossier du coroner qui donne d’autant plus envie de retourner voir les vidéos de la chaîne, mais aussi de revoir le film dans son intégralité.

Mes épisodes préférés (et mes chapitres préférés du coup) sont les suivants : Le Roi Lion, Thelma & Louise – qui sort clairement du lot – Star Wars, et évidemment celui sur Psychose. Quoi, encore Hitchcock ? Quoi, encore quelque chose à dire sur Psychose ? Et bien oui, ils ont trouvé.

Et rien de tel qu’une belle mort au cinéma (fidèle à la formule « On peut rater sa vie, mais pas sa mort ») pour passer un bon Halloween.

Un parfum d’enfance

Le deuxième ouvrage que j’ai lu pendant les dernières vacances contrastait visuellement quelque peu avec l’ouvrage du Coroner.

Cela m’avait d’ailleurs frappée d’enchainer ces deux lectures : la première proposant une couverture principalement noire avec le titre et le personnage se détachant partiellement en blanc dessus, la deuxième à la couverture blanche avec le titre et la silhouette se détachant en noir.

Cet ouvrage, c’est celui de Guillaume Evin publié chez Casa éditions en octobre 2023 : Charlie Chaplin.

C’est d’ailleurs ce qui m’avait séduite lorsque j’avais vu cet ouvrage pour la première fois : la façon dont le visage de Charlot se détachait par ses traits si reconnaissables sur la couverture blanche, et dont sa silhouette tout aussi reconnaissable formait les lettres de son prénom et de son nom de famille.

De Guillaume Evin, auteur prolifique sur le cinéma, j’avais déjà lu un certain nombre de livres : le plus ancien que j’ai eu entre les mains est l’excellent L’Histoire fait son cinéma publié en 2013, auquel on peut associer le plus récent Les 101 meilleurs films historiques (2023, Casa éditions).

L’auteur est également un spécialiste de James Bond, avec une dizaine d’ouvrages consacrés à l’agent 007. Mon préféré est Bons baisers du monde, sorti en 2020 chez Dunod.

Le dernier ouvrage (et le plus récent) dont j’ai pu parler sur ce site est C’est un scandale !, publié en 2022 également chez Casa.

Je n’avais pas forcément prévu d’acquérir un énième ouvrage sur Charlie Chaplin, ma bibliothèque étant assez largement fournie sur la question, depuis son autobiographie (en français et en anglais) jusqu’à l’ouvrage de Jeffrey Vance et au délicieux À table avec Chaplin, de Claire Dixsaut, qui m’a toujours enchantée et me renvoie comme d’habitude à son excellent site, CinéMiam.

L’ouvrage de Guillaume Evin est agréable, il propose à celles et ceux qui découvriraient Chaplin une belle porte d’entrée dans son univers, avec une introduction présentant l’homme et l’artiste, un portfolio et un rappel de sa filmographie. Quant à ceux qui connaissent déjà leur Chaplin jusqu’au bout des ongles, le livre n’est qu’un prétexte supplémentaire à revoir les films.

Guillaume Evin m’a donné également envie de me replonger dans un livre d’un de mes éditeurs de prédilection en matière de cinéma.

Il s’agit encore une fois des éditions Taschen. En effet, en cette période propice à offrir de beaux livres, il est difficile de résister aux éditions Taschen (surtout quand elles apparaissent régulièrement dans mon fil Instagram…).

Alors certes, il faut bien arriver à résister à ce magnifique LIFE. Hollywood, qui vous coûtera 200 euros…

Rien que de voir ce coffret, j’en ai des fourmis dans les mains… mais non, j’attendrai une version plus économique, qui finira bien par sortir.

De la même manière, Les Archives Charlie Chaplin de Paul Duncan ont commencé par sortir en grand format, avant d’être publiées dans un format plus accessibles :

Et elles restent tout aussi magnifiques. Tout espoir est donc permis.

Paris sous le sapin ?

Terminons cette petite liste de Noël avant mon traditionnel palmarès de lecture par un incontournable, tout aussi prolifique (voire plus) que l’auteur précédemment cité.

Cela faisait un petit moment (ah ben non en fait, seulement depuis mars dernier) que je n’avais pas évoqué les ouvrages de Philippe Lombard.

Comme généralement je suis sage (en tout cas j’essaye), j’ai la chance de recevoir un avant-goût de Noël ou de mon anniversaire dans ma boîte aux lettres assez régulièrement.

Cependant, l’un des derniers publiés n’est pas exclusivement consacré au cinéma, et me permet là encore une digression fort bienvenue pour vous proposer des pistes de cadeaux qui ne se limitent pas aux Lombard productions.

Dans cette promenade euphorisante publiée en octobre 2023 aux éditions Parigramme, l’auteur fait également la part belle aux événements (expositions, installations) qui ont marqué la capitale, aux concerts, à la chanson, mais aussi, comme de bien entendu, au cinéma :

Cela me permet de rappeler que pour les amoureux de la capitale (ou pour ceux qui simplement veulent la découvrir ou la faire découvrir autrement), rien de tel qu’un ouvrage des éditions Parigramme.

Je dois en avoir un bon stock dans ma bibliothèque, si l’on compte ceux que l’on doit à Philippe Lombard – mon chouchou étant, vous ne serez pas surpris, Le Paris de François Truffaut – mais aussi le magnifique Paris de Claude Sautet proposé par Hélène Rochette.

J’en ai également quelques autres, celui consacré à Gainsbourg, et de plus petits et plus littéraires, même si curieusement Le Paris de Marcel Proust manque encore à ma collection…

Il y en a de plus insolites et inattendus aussi, comme celui consacré aux maisons closes, un étonnant Paris fantômes qui permettra de prolonger encore une fois Halloween ou celui consacré aux chats de Paris, Paris chats : Cats in the city, et pour tout type de promeneur, de celui qui veut parcourir les égouts à celui qui préfère regarder le ciel.

Comme le rappelle très justement le slogan des éditions Parigramme : tout Paris est à lire, et effectivement, il y en a pour tous les goûts sur le site internet de cette maison d’édition, dont on peut aussi retrouver la plupart des titres à la librairie La Mouette rieuse, au 17 bis rue Pavée à Paris, où l’on peut également prendre un goûter, et qui est à deux pas du Musée Carnavalet, consacré à l’histoire de Paris.

Une belle balade en perspective…

En attendant d’autres promenades, je termine ici ce dernier compte-rendu de lecture de 2024, et vous donne rendez-vous très prochainement pour un nouvel article sur Cinéphiledoc.

On prend les mêmes…

…Et on recommence.

Voici un début d’article peu commun et peu dans mes habitudes.

Quoique, si je me réfère à je ne sais plus quel article cinéphile où j’évoque la façon dont « j’accouche » de mes articles, on peut voir une similitude dans la manière dont celui-ci a commencé à faire son chemin dans ma tête :

épiphanie à telle page (non, c’était bien après ma lecture), association d’idées avec tel et tel élément, cinéphile ou non, et enfin le moment opportun où je m’assois devant l’ordi pour poser les mots les uns après les autres, une fois le titre de l’article trouvé.

Lorsque j’ouvre d’ailleurs le tableau de bord de mon site, je me souviens qu’il faut aussi que j’ajoute la réponse d’Eurêkoi à mon précédent article cinéphile et que j’avance dans la rédaction du 5e épisode de mes notes de lecture sur l’intelligence artificielle… mais ceci est une autre histoire.

Revenons-en aux mêmes qui recommencent…

Toujours les mêmes…

Il y a une certaine récurrence sur ce site, c’est un fait établi. À intervalles plus ou moins réguliers, ils réapparaissent. Cette fois-ci, ce n’est pas François Truffaut, ce n’est pas Alfred Hitchcock ni Charles Chaplin (quoique très prochainement…), ce n’est pas non plus Romy Schneider.

Pour ce nouvel article, après quelques mois d’absence, c’est à nouveau l’ami Philippe Lombard qui revient sur Cinéphiledoc.

Et paf, j’ai en tête une vidéo vue il y a quelques mois sur Instagram d’un compte que je suis avec juste le début de la chanson de Joe Dassin « Salut, c’est encore moi… », j’en glisserai le lien un peu plus bas.

Je ne vais pas à nouveau glisser ici la liste non exhaustive des ouvrages qu’il a à son actif, sachant que j’ai toujours quelques mois de décalages entre leurs publications, mes lectures et la rédaction de mes articles.

En 2023, j’ai consacré deux articles à cet hyperactif graphomane sur trois ouvrages différents publiés entre 2022 et 2023.

Et je sais qu’il sait que je sais qu’il sait que je sais qu’il sait (et je pourrais continuer longtemps) qu’il y a toujours ce délai entre le moment où l’ouvrage arrive dans ma boîte aux lettres, ce qui est réconfortant, elle qui est toujours habituée aux factures et aux publicités, et le moment où je lis et où je publie l’article.

En février, j’annonce donc que je suis en pleine lecture « ah quand même ! », tiens revoilà ce mot… quand même

Bref !

Un nouvel épisode…

Pour ce (presque) dernier né des productions Lombard, il s’agit d’un nouvel opus de la série / saga / collection publiée chez La Tengo :

Je glisse ici malicieusement le petit clin d’oeil qu’a suscité chez moi le titre de cet article… on prend les mêmes / on prend les mèmes (et tant pis pour ceux qui ne trouvent pas ça drôle).

La collection comprend déjà quatre ouvrages, tous chroniqués avec délectation sur ce site :

  • Ça tourne mal
  • Ça tourne mal… à Hollywood
  • Ça s’est tourné près de chez vous
  • Ça tourne mal… à la télé !

Après ces cocktails déjà bien explosifs, le sieur Lombard est retourné à ses fourneaux pour nous concocter un nouveau numéro consacré aux suites, prequels, reboots, cross-overs… recettes quelquefois heureuses mais pas toujours fabuleuses :

Avec Ça RE Tourne ! : La folle histoire des sagas, suites et remakes du cinéma, publié en novembre 2023, il nous rappelle que si parfois les aventures d’Astérix se terminent en banquet final et que si le Tour de Gaule permet de rapporter toutes les spécialités de chaque province gauloise, il suffit d’avoir la main un peu lourde pour transformer le tout en pudding à l’arsenic.

Bref, avec beaucoup de chance on a Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre et avec moins de chance on se retrouve aux jeux olympiques avec Francis Lalanne. Et non, je ne fais pas référence aux jeux olympiques de Paris 2024. Quoique, là encore.

Sagas, suites, remakes

J’ai un rapport un peu particulier, empreint de mauvaise foi et de ronchonnerie, aux suites, réécritures et adaptations.

Je les considère généralement avec un mélange de fascination et de méfiance, gardant dans un coin de ma tête la locution italienne Traduttore, traditore (Traduire, c’est trahir) qui, je trouve, s’applique aussi aux remakes et aux différents épisodes de sagas.

Je préfère la trilogie à la prélogie de Star Wars, je me lasse très rapidement des croisements des univers Marvel, préférant généralement le tout premier film où l’on voit la métamorphose de Captain America ou d’Iron Man en super-héros.

Et pourtant mon Indiana Jones préféré est le troisième (La dernière croisade), j’ai savouré jusqu’au bout les films Harry Potter (sans jamais apprécier de la même manière Les Animaux fantastiques) et Le Seigneur des anneaux (idem avec Le Hobbit), et j’ai quelques trilogies qui font partie de mon panthéon cinéphile comme Le Parrain ou The Dark Knight.

Je pourrais voir n’importe quel film mettant en scène le personnage de Robin des Bois, que ce soit la version avec Errol Flynn, celle de Disney, celle de Kevin Costner (en plus il y a Alan Rickman en sheriff) et même celle de Ridley Scott trouve grâce à mes yeux, surtout grâce à Russell Crowe et Cate Blanchett…

Et je n’ai jamais vu, malgré tout ce que j’ai pu voir de la filmographie d’Hitchcock ou lire sur son cinéma, sa première version de L’Homme qui en savait trop.

C’est donc avec ces pensées et ces souvenirs cinéphiles quelque peu désordonnés, papillonnants et euphoriques que j’ai accueilli la lecture de Ça RE Tourne, que je persiste à écrire de cette manière pour mieux mettre en évidence la relation de cette suite avec les numéros précédents.

Ça RE Tourne

L’ouvrage de Philippe Lombard revient en cinq chapitres sur ces madeleines de Proust pas toujours ratées ni toujours réussies d’ailleurs dont on reprend souvent un morceau… ou que cinéastes ou producteurs veulent nous voir parfois ingurgiter ad nauseam parce que justement on a eu l’air d’aimer la première bouchée.

Et pourtant, dès le début, c’est une histoire à épisodes, avec ses personnages récurrents – dont Charlot est emblématique – et ses suites. Et de nous remettre en mémoire tout aussi bien Antoine Doinel que Le Gendarme de Saint-Tropez, auxquels je voue un similaire attachement (bon sauf Le Gendarme et les gendarmettes qui est nullissime).

Dans le deuxième chapitre, Philippe Lombard revient sur les cinéastes qui inspirent les autres ou vont jusqu’à retourner leurs propres films : on y retrouve dans la première catégorie Pagnol, Kurosawa et Tarantino qui s’inspire de partout et fait de chacun de ses films des incroyables bouillons de culture cinéphiles (voir d’ailleurs à ce sujet l’ouvrage du même Lombard, Tarantino reservoir films, à mon sens l’un des meilleurs crus).

Et évidemment parmi les auto-remakeurs (deux fois sur le métier remettez votre ouvrage) Leo McCarey et son Love Affair / An Affair to Remember  – dont je n’ai vu que le deuxième, préparez vos mouchoirs… oups un titre de Blier qui n’a rien à faire ici ! et Alfred Hitchcock avec son déjà cité Homme qui en savait trop.

Le troisième chapitre revient sur les films dont on a fait des suites, et des suites, et encore des suites : les Dracula de la Hammer, les Panthère rose, les Emmanuelle et les Freddy…

Viennent ensuite les réécritures pas toujours heureuses d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique et jusqu’aux films qui se révèlent des clones et des rejetons fabriqués, comme la créature du docteur Frankenstein, avec des bouts de ci et de ça, et surtout avec les moyens du bord, mais où parfois la copie est proche de dépasser l’original, comme lorsque trois amis d’enfance décident de refaire plan par plan Indiana Jones : Les aventuriers de l’Arche perdue.

Ce qui a donné lieu en 2015 à un film documentaire sur cette aventure de 35 ans, Raiders !: The Story of the Greatest Fan Film Ever Made. 

Finalement, si l’on voulait retenir une chose de cette folle équipée que nous propose encore une fois Philippe Lombard en cinq chapitres lancés à toute allure, c’est bien celle-ci : les suites, les remakes, les sagas, ce sont bien à chaque fois le même refus de quitter l’aventure qui les motive.

Et même si c’est parfois un peu too much, et même si on a eu notre dose, rien n’empêche d’autres d’en reprendre une part.

Et même, et mème

Je le disais au moment du départ, comme à l’accoutumée la lecture et la préparation de cet article a suscité dans ma caboche une foule de petites étincelles…

Partir du titre « On prend les mêmes… » m’a fait tour à tour me promener dans ces quelques détours :

  • j’ai feuilleté le deuxième livre qui se trouve dans ma bibliothèque sur Les Remakes, un ouvrage de Laurent Bourdon (auteur d’un fabuleux Dictionnaire Hitchcock) publié en 2012 ;
  • je suis allée revoir une vidéo du Fossoyeur de films sur le cri de Wilhelm parce que ça m’a fait sourire de penser aux éléments répétitifs des films, aux effets d’échos et de résonances et que le premier qui m’est revenu en tête, c’était ce cri ;
  • j’ai papoté avec un ami, Cyril, qui adore faire des mèmes en utilisant le site Imgflip, avec une certaine virtuosité. Cyril a été mon tuteur lorsque j’étais stagiaire profdoc, et avec mes petites tentatives, j’essaye à nouveau d’égaler mon maître Jedi…
  • parlons profdoc, je recommande d’ailleurs le compte Instagram Le Mec du CDI avec ses reels, j’indiquais justement plus haut sa réutilisation drôlissime de la chanson de Joe Dassin pour évoquer les habitués du CDI ;
  • enfin cela m’a permis d’enrichir ma culture numérique avec l’incroyable article de Wikipédia sur le Mème Internet, et son illustration :

By That’s Pretty Good – Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=71808738

Cela nous a encore amené loin toutes ces histoires… et cela risque de continuer.

Pour la faire courte… la suite au prochain épisode, sur Cinéphiledoc !

2023 : Palmarès de lecture

Pour ce dixième palmarès de lecture (le premier remontant, comme j’ai pu le constater, à décembre 2013, déjà !), je pourrai reprendre de manière quasiment identique l’introduction de mon palmarès de lecture de l’an passé…

En effet, en ce qui concerne mes lectures cinéphiles, il s’est passé rigoureusement la même chose en 2022 qu’en 2023.

Dans ces lectures de l’année, j’ai par deux fois convoqué un hyperactif du livre cinéphile, qui lui aussi a dû supporter de fêter un dixième anniversaire sur ce site et j’ai pu constater également par deux fois que quelqu’un avait décidé de publier un ouvrage sur Truffaut qui ne figurait pas encore dans ma bibliothèque et qu’il me fallait absolument lire… le terme absolument étant ici totalement partial, puisque concernant Truffaut j’en fais quasiment un impératif catégorique.

Comme à mon habitude, cet article s’articulera en trois temps :

  • la présentation du palmarès
  • le palmarès 2023
  • bilan et projets

ainsi qu’un petit retour sur deux expériences cinéphiles de cette année.

Présentation du palmarès

Comme chaque année depuis 2013, je finis le mois de décembre ou commence le mois de janvier par un palmarès de lecture de l’année passée.

Je vous glisse ici les liens des éditions précédentes :

Comme chaque année lorsque j’ajoute cette succession de liens, je m’agace de voir le lien de l’année précédente figurer juste après les deux points… mais je sais que, comme d’habitude, je n’y changerai rien !

Pour 2023, mes lectures ont commencé en novembre 2022, et j’ai réussi à terminer ces lectures et la rédaction des articles début octobre.

Cette année, mon bilan de lecture est un peu moins catastrophique que l’an dernier, et les lectures ont été à la fois plus régulières, et bien réparties entre lectures professionnelles, lectures cinéphiles et lectures plaisirs (même si ces deux dernières catégories se mélangent allègrement).

J’ai tout de même eu un démarrage un peu lent, étant donné que j’ai passé le tout début d’année en janvier sur une seule lecture, et ayant entrepris de relire certains volumes de la Recherche en février, je n’ai lu en février que le tome 3 du Château des animaux.

Ma relecture s’est poursuivie jusqu’en avril, puis j’ai profité des vacances pour me plonger dans d’autres univers littéraires et thématiques : six lectures en mai, trois lectures en juin et en juillet, sept lectures en août, deux en septembre, deux en octobre.

Concernant mes lectures cinéphiles, en voici un petit bilan :

  • Lino Ventura : le livre coup de poing !, Philippe Lombard (lu en 2022)
  • Ça tourne mal… à la télé !, Philippe Lombard (lu en 2022)
  • T’as la Réf ?, Mélanie Toubeau (lu en 2022)
  • François Truffaut en 24 images / secondes, Anne Terral (lu en 2022)
  • En cuisine avec Louis de Funès, chez Ynnis Éditions (lu en 2022)
  • C’est un scandale !, Guillaume Evin (lu en 2023)
  • C’est pour la vie ou pour un moment ?, Nadine Trintignant (lu en 2023)
  • Ciné Pop-corn 1975-1995, Philippe Lombard (lu en 2023)
  • Top secret : Cinéma et espionnage, chez Flammarion (lu en 2023)
  • Mon petit Truffe, ma grande Scottie, François Truffaut et Helen Scott (lu en 2023)

Palmarès 2023

Chaque année, j’essaye de regrouper ces quelques lectures en catégories plus ou moins signifiantes. Cette année je distingue quatre catégories, pour les dix lectures cinéphiles mentionnées ci-dessus : Pop-Corn, Acteurs / actrices, les bibles thématiques et François Truffaut.

Philippe Lombard ayant été bien à l’honneur cette année avec trois lectures, j’ose espérer qu’il ne m’en voudra pas de ne pas lui accorder une catégorie spécifique, mais de partager son cru 2022-2023 dans différentes catégories – mais il faut voir ça comme une façon d’avoir plus de chances de figurer au palmarès, comme les films sélectionnés aux festivals.

Et je commence justement par la catégorie Pop-Corn.

Pop-Corn

Dans cette catégorie, je regroupe trois ouvrages qui permettent de se plonger avec délectation soit dans les affres des tournages, soit dans les associations d’idées qui nous font passer d’un souvenir cinéphile à un autre.

  • Ça tourne mal… à la télé !, Philippe Lombard, La Tengo éditions, 2022
  • T’as la Réf ?, Mélanie Toubeau, Hors Collection, 2022
  • Ciné Pop-corn 1975-1995, Philippe Lombard, Hugo Images, 2023

Et pour cette catégorie je choisis donc l’ouvrage Ciné Pop-Corn de Philippe Lombard, qui m’a permis de voir à quel moment précis j’avais le déclic pour écrire un article cinéphile et qui m’a donné l’occasion de retourner sur le site Pop Corn Garage.

Acteurs / actrices

Dans cette catégorie, je place deux ouvrages dont j’ai fait le compte-rendu de lecture et un invité surprise… Je triche donc puisque c’est à cet ouvrage que je n’avais pas mentionné cette année sur mon site que va ma préférence.

  • Lino Ventura : le livre coup de poing !, Philippe Lombard, Hugo Images, 2022
  • En cuisine avec Louis de Funès, chez Ynnis Éditions, 2022
  • C’est pour la vie ou pour un moment ?, Nadine Trintignant, Bouquins éditions, 2021

J’ai lu ce livre cet été et j’ai été frappée par son élégance, son incroyable délicatesse, sa pudeur et sa retenue.

Je ne l’avais pas lu au moment de sa publication, et je ne serai pas forcément allée vers lui naturellement – j’ai eu l’opportunité de le lire parce qu’on me l’avait prêté – mais l’écriture de Nadine Trintignant, et les deux voix mêlées de Nadine et de Jean-Louis Trintignant, leur histoire, leurs lettres qu’elle reproduit dans ce livre, tout cela a fait de cette lecture estivale l’une des plus belles lectures cinéphiles de cette année.

Je vous encourage donc vivement à le découvrir.

Les bibles thématiques

Dans cette catégorie, deux ouvrages qui se sont penchés avec érudition sur un aspect bien spécifique du cinéma :

  • C’est un scandale !, Guillaume Evin, Casa éditions, 2022
  • Top secret : Cinéma et espionnage, chez Flammarion, 2022

C’est à l’ouvrage de Guillaume Evin que va cette fois ma préférence, puisqu’il a titillé chez moi l’envie de me plonger dans d’autres ouvrages compilant notamment les plus grands films historiques.

François Truffaut

La dernières catégorie donne l’impression que justement, dans la réalisation de ce palmarès, c’est le souvenir le plus récent qui prime forcément.

J’ai donc gardé pour la fin les deux ouvrages consacrés à / de François Truffaut :

  • François Truffaut en 24 images / secondes, Anne Terral, Mediapop éditions, 2022
  • Mon petit Truffe, ma grande Scottie, François Truffaut et Helen Scott, éditions Denoël, 2023

Je prends donc le parti de ne pas trancher puisque d’un ouvrage à l’autre, côté coulisses et côté spectateur, l’un porté par les voix de François Truffaut et d’Helen Scott, l’autre porté par les images de ses films, c’est la même citation de Fanny Ardant qui m’est venue à l’esprit, et que je ne répéterai pas une nouvelle fois dans cet article, puisqu’on serait tenté de croire que j’ai décidé de faire apprendre par coeur à tout le monde ces quelques mots…

Bilan et projets

Voilà pour ce palmarès et ces lectures cinéphiles de 2023, qui ont tout de même été assez variées.

Concernant mes lectures de 2024, ma liste est déjà assez conséquente et elle entremêle cette fois-ci les lectures scientifiques et professionnelles (vu que j’ai cédé une petite place sur ce site à des notes de lecture, en 2023 principalement autour de l’intelligence artificielle, mais d’autres sujets suivront), les lectures cinéphiles et les lectures plaisirs.

Pour les lectures cinéphiles, j’ai déjà au programme un petit ouvrage sur le cinéma de science-fiction et un roman.

J’en termine avec trois escapades que j’ai eues l’occasion de faire cette année, qui, une fois n’est pas coutume, a été exempte d’exposition à la cinémathèque…

La première escapade est purement cinéphile, la seconde l’est indirectement, mais ça me donnera l’occasion d’en garder une trace sur ce site, la troisième également.

  • Ciné-concert Les Lumières de la ville

En avril dernier j’ai eu la chance d’assister à ce concert programmé à Montereau.

C’était la première fois que j’assistais à un ciné-concert, et même si je trouve justement l’expérience quelque peu déconcertante (j’ai eu l’impression d’hésiter chaque seconde entre le son et l’image), elle n’en m’en a pas moins parue magnifique.

  • Exposition Titanic, Porte de Versailles

En août, je suis allée à cette exposition en compagnie d’une amie, ce qui a donné l’occasion de revoir le film de James Cameron.

  • Maison Cocteau, Milly La Forêt

Également au mois d’août, avec la même amie je suis allée visiter la maison de Jean Cocteau à Milly La Forêt.

Voilà pour ces lectures et ces découvertes.

Vous retrouverez les suivantes dès février 2024, après le traditionnel article de janvier sur le bullet journal.

D’ici là, je vous souhaite à nouveau de très belles fêtes de fin d’année, et je vous mitonne pour très prochainement le dernier article #profdoc de 2023.

À très bientôt sur #Cinephiledoc !

Page 1 sur 4

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén