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2020 : Palmarès de lecture

Comme pour l’année dernière, je publie ce palmarès au mois de décembre, afin de pouvoir, à nouveau, en janvier, faire un petit article sur le Bullet Journal.

Cela me permettra aussi de vous donner quelques idées de cadeaux de Noël, si vous souhaitez glisser sous le sapin l’un ou l’autre des ouvrages sympathiques dont j’ai pu vous parler cette année.

Je n’ose pas indiquer ici depuis combien de temps ce palmarès est prêt, mais si je vous dis – et j’aurai l’occasion de le redire au mois de janvier – que le confinement m’a permis d’avancer plus vite dans mes lectures et l’écriture de mes articles, et que le bullet journal a modifié et amélioré mon organisation, vous en aurez une petite idée.

Lectures cinéphiles et écriture d’articles

Je profite d’ailleurs de ce palmarès pour revenir sur la façon dont je procède lorsque je choisis un livre et lorsque je décide d’en faire un article sur ce blog.

J’ai déjà indiqué plusieurs fois comment je m’y prends pour choisir une lecture, à quels éditeurs je m’intéresse, comment je repère un roman sur le cinéma, et quel type d’ouvrage va titiller ma curiosité.

C’est plus le rythme de lecture et l’organisation que je vais présenter ici, un rythme et une organisation qui se sont peu à peu modifiés.

Si je considère les choses en année scolaire, comme j’ai professionnellement l’habitude de le faire, disons que :

  • de septembre à novembre de l’année en cours Y, je vais proposer des articles sur des livres parus de l’année précédente X
  • de janvier à juin de la nouvelle année Z, je vais proposer des lectures publiées là encore durant l’année X mais aussi commencer à faire des articles sur des livres de l’année Y
  • en juillet – août, je fais des hors-séries, et je ne me préoccupe pas des dates de parution des livres
  • de septembre à novembre de l’année Z, je propose cette fois-ci des livres sortis en année Y

Concrètement pour 2020-2021 voilà ce que ça donne si je démarre à février 2020 :

  • février – juin 2020 : il s’agissait de livres sortis en 2019
  • juillet – août 2020 : des lectures indispensables, donc sans que la date de parution importe
  • septembre – novembre 2020 : livres sortis en février et mars 2020
  • février – juin 2021 : je n’ai pas encore de visibilité, mais pour février et mars 2021, il s’agira de livres sortis là encore début 2020

Cette organisation, optimisée par le Bullet Journal, me permet, de temps à autre, de prendre un peu d’avance et de pouvoir préparer les articles bien en amont de leur publication.

Présentation du palmarès

Comme chaque année depuis 2013, je finis le mois de décembre ou commence le mois de janvier par un palmarès de lecture de l’année passée.

Je vous glisse ici les liens des éditions précédentes :

Pour 2020, mes lectures ont commencé en décembre 2019 et se sont achevées avant les vacances d’été. J’ai lu considérablement cette année, je lis désormais beaucoup plus qu’il y a quelques années, mais ce ne sont pas exclusivement des lectures sur le cinéma.

Entre 2012 et 2018, j’ai eu un passage à vide, et je ne me consacrais pratiquement plus qu’à ces lectures cinéphiles. C’était le comble pour une profdoc – et une ancienne littéraire, avec un master en littérature française – je n’arrivais plus à lire.

Ce qui m’a redonné envie de lire, c’est ma marraine, lectrice chevronnée et curieuse de tout, ancienne prof de maths et bénévole en médiathèque, qui ne cessait de me parler de ses lectures, et avec qui j’ai commencé à échanger des livres par voie postale. Échanger avec elle est toujours assez captivant, mais pour le coup, c’est elle qui m’a remis le pied à l’étrier.

En 2019-2020, j’ai donc beaucoup lu, parfois jusqu’à quasiment une vingtaine de livres par mois, mais pas exclusivement sur le cinéma. Si je fais un retour sur les articles publiés entre février et novembre nous avons donc :

  • Ça tourne mal, de Philippe Lombard
  • l’ouvrage sur Terminator de Sean French publié chez Akileos
  • le petit focus sur Tolkien au mois d’avril, avec un petit palmarès de lecture consacré à Tolkien et des livres qui ne sont ni totalement cinéphiles, ni toujours de 2019, mais où je m’étais penchée plus précisément sur Tolkien et les sciences de Roland Lehoucq
  • Survivre dans la galaxie, le petit guide de Christian Blauvelt sur Star Wars, avec quelques autres lectures consacrées à Star Wars
  • le Barry Lyndon de Kubrick publié chez Taschen
  • La Vie que tu t’étais imaginée, de Nelly Alard
  • Sous la casquette de Michel Audiard, de Philippe Lombard (à nouveau : c’est donc désormais un fait établi, il y aura au moins chaque année un livre de Philippe Lombard dont je parlerai sur ce blog)
  • L’Amie américaine, de Serge Toubiana

Ce petit aperçu me permet de faire 4 catégories : les Lombard(s), les voyages dans un film, les occasions rétrospectives et les romans biographiques.

Palmarès 2020

Les Lombard(s)

Parmi les 8 ouvrages lus cette année, deux d’entre eux sont l’œuvre de Philippe Lombard – et encore, il aurait y en avoir un troisième, et même un quatrième, que je garde sous le coude pour début 2021.

Les quatre livres que j’évoque sont donc :

  • Ça tourne mal !, Éditions La Tengo, 2019 (ISBN 2354611722).
  • Sous la casquette de Michel Audiard – Les secrets de ses grandes répliques, Éditions Dunod, 2020 (ISBN 2100808451).
  • Louis de Funès à Paris, les aventures d’un acteur en vadrouille, Éditions Parigramme, 2020 (ISBN 2373951304).
  • Tarantino Reservoir Films , Éditions Omaké Books, 2020 (ISBN 237989017X).

J’ai reçu l’ouvrage consacré à De Funès un peu plus tard que les autres, et à suivre le compte Twitter de Philippe Lombard, j’ai tout de même l’impression qu’il en manque un ou deux – mais peut-être suis-je trop habituée à son hyperactivité…

Ceci étant dit, mon préféré à l’heure actuelle pour 2020 reste Ça tourne mal, et ça tombe bien (si j’ose dire), car un tome 2 est sorti très récemment, consacré aux tournages de films étrangers, tome 2 qui est encore sur ma pile de lecture, et que je garde précieusement pour les vacances de Noël !

L’écriture de ce palmarès m’a donné à nouveau l’occasion de me promener sur son site pour suivre les prochaines publications et pour découvrir ce court-métrage :

Je remets le lien du site ici. Et vous l’aurez compris, vous n’échapperez pas à un nouveau Lombard en 2021 (voire plusieurs)…

Voyage dans un film / occasions rétrospectives

Ces deux catégories peuvent se fondre en une seule. Elles s’appliquent à quatre de mes lectures :

  • l’ouvrage sur Terminator, qui m’a donné l’occasion d’évoquer les robots au cinéma,
  • Tolkien et les sciences, qui a permis un petit voyage dans les ouvrages sur l’univers Tolkien,
  • le petit guide Survivre dans la galaxie, avec un article publié le 4 mai, où j’ai pu faire un palmarès Star Wars, à la fois des films et des ouvrages consacrés à la saga
  • enfin le Barry Lyndon de chez Taschen, qui m’a permis un petit focus sur Kubrick

C’est à ce dernier que va ma préférence, tant au niveau du visuel, de la forme, que du sujet traité : un film magnifique, que j’ai pu redécouvrir, et qui m’a permis d’ailleurs, pendant le confinement, de voir en replay le documentaire diffusé sur Arte, Kubrick par Kubrick, prenant principalement appui sur les entretiens du cinéaste avec Michel Ciment.

Les romans biographiques

Enfin, pour cette dernière catégories, deux ouvrages : La Vie que tu t’étais imaginée de Nelly Alard, et L’Amie américaine de Serge Toubiana.

Le premier faisait se croiser l’auteure du livre, l’impératrice Elisabeth d’Autriche, et l’actrice hollywoodienne Elissa Landi, dans une atmosphère qui m’a quelque peu rappelé les séries Feud et Hollywood, toutes les deux créées par le génial Ryan Murphy.

Le deuxième mettait en lumière la figure fascinante d’Helen Scott, qui a accueilli François Truffaut aux États-Unis en 1960, a permis l’existence des entretiens Hitchcock/Truffaut et a accompagné le cinéaste tout au long de sa carrière et de sa vie.

C’est ce livre de Serge Toubiana qui clôt pour moi l’année 2020 et qui en demeure ma lecture préférée, par sa délicatesse, sa tendresse et son émotion.

Bilan

Voilà pour ce palmarès et ces lectures cinéphiles de 2020, qui ont tout de même été assez variées.

2020 a aussi été l’occasion pour moi de proposer, l’été dernier, deux palmarès de lectures indispensables sur le cinéma et les séries télévisées, mais aussi de finir une entreprise de lectures entamée en juillet 2019 : lire tous les Hercule Poirot dans leur ordre de parution, soit 40 ouvrages, lus entre juillet 2019 et mai 2020.

Ma prochaine « entreprise de lecture » (c’est ainsi que j’appelle les projets de lecture qui me prennent plusieurs mois et qui viennent s’intercaler entre d’autres livres lorsque j’ai un moment) sera de relire en entier Le Seigneur des anneaux, pour clôturer en beauté cette année Tolkien.

Indépendamment de cette entreprise, je ne sais pas trop ce que me réserve 2021 pour mes lectures, même si j’ai une petite idée de ce à quoi ressembleront déjà mes articles de février et de mars, qui, normalement, seront consacrés à quelques dernières publications de 2020 : un Philippe Lombard, comme je l’annonçais un peu plus haut, et deux livres sur les séries télévisées britanniques.

D’ici là, je vous souhaite à nouveau de très belles fêtes de fin d’année, et je vous mitonne pour très prochainement le dernier article #profdoc de 2020.

À très bientôt sur #Cinephiledoc !

May the fourth be with you and survive

Vous l’aurez compris, voici un petit article sur la saga Star Wars. Et de circonstances, puisqu’il s’agit de survivre !

En effet, pour ceux qui ne sont pas familiers de cet univers ou qui n’en sont pas des inconditionnels, le 4 mai est une journée consacrée à Star Wars – avec le jeu de mots « May the fourth » (le 4 mai) qui joue en anglais sur sa proximité avec « May the force be with you », l’encouragement bien connu adressé aux personnages des différents épisodes.

J’aurais pu publier cet article au mois de décembre ou au mois de janvier mais…

  1. j’avais presque oublié que le dernier volet (l’épisode IX) sortait au mois de décembre
  2. j’avais déjà prévu de publier mon palmarès 2019 en décembre et mon article sur ma première année de bullet journal en janvier

Je profite donc de ce 4 mai pour :

  • refaire un petit point sur quelques lectures intéressantes sur Star Wars
  • évoquer à nouveau la mini expo installée en décembre au CDI et la petite présentation cliquable qui lui était associée (casquette profdoc)
  • faire un compte-rendu de lecture d’une publication relativement récente
  • établir mon palmarès personnel des différents épisodes de la saga

Et comme je suis bien organisée, je vais reprendre dans le désordre ces différents points et commencer par le dernier !

Palmarès personnel des épisodes de Star Wars

Lorsque je suis allée voir le dernier épisode au mois de décembre, j’ai beaucoup échangé avec un certain nombre d’amis, de connaissances et de collègues sur ce que nous pensions respectivement de ce dernier volet.

J’ai essayé de faire un petit classement des épisodes, de celui que je considère comme le meilleur à celui que je préfère oublier. Si le coeur vous en dit, je vous laisse m’indiquer en commentaire votre propre classement.

Le trio de tête

  • 1 : L’empire contre-attaque (épisode V) 1980

Pour moi, c’est le meilleur. J’adore tout de cet épisode : la bataille sur la planète Hoth, l’entraînement de Luke avec Yoda, l’affrontement final avec Dark Vador.

  • 2 : Un nouvel espoir (épisode IV) 1977

J’aime beaucoup le tout premier épisode de la saga, déjà parce que cela nous permet de la découvrir (et sans forcément commencer par l’épisode I – cela soulève d’ailleurs la question « dans quel ordre faut-il voir les films ? »), ensuite parce que j’adore Alec Guinness dans le rôle d’Obi-Wan Kenobi, Obi-Wan étant l’un de mes personnages préférés.

  • 3 : Rogue One (2016)

Rogue One est le seul film dérivé de l’univers dont je parlerai dans ce palmarès. D’abord parce que les autres m’ont laissé peu de souvenir ou des souvenirs plus que mitigés (le Solo de 2018 en fait partie). Ensuite parce qu’il arrive à être fabuleusement efficace et bien mené en un peu plus de deux heures. Seule petite réserve : l’image numérique de Leia à la fin.

Les hésitations au milieu

Pour les films suivants, je n’ai pas d’avis particulièrement tranché : je vais les apprécier pour telle ou telle raison, mais je vais être beaucoup plus réservée sur d’autres points

  • 4 : Le Retour du Jedi (épisode VI) 1983

J’ai une tendresse particulière pour celui-ci parce que, de manière générale, j’aime les épisodes conclusifs, les moments où tout se résout. J’aime beaucoup aussi les péripéties pour libérer Han, et la rencontre avec les Ewoks sur Endor.

  • 5 : La Revanche des Sith (épisode III) 2005

Si j’apprécie cet épisode de la Prélogie, c’est principalement pour la transformation progressive d’Anakin Skywalker en Dark Vador, et la façon dont l’on passe de la république à l’empire. J’aime aussi beaucoup l’affrontement entre Anakin et Obi-Wan sur la planète Mustafar.

  • 6 : Le réveil de la force (épisode VII) 2015

Je me souviens des débats passionnés lorsque les nouveaux épisodes sont sortis au cinéma. Pour ma part, j’étais très heureuse de revoir les acteurs de la trilogie originelle, et cela a largement contrebalancé les faiblesses du scénario. Et puis j’aime bien BB8.

  • 7 : L’ascension de Skywalker (épisode IX) 2019

Je mets cet épisode juste après le précédent et à peu près pour les mêmes raisons. Oui il y a des incohérences et de la paresse dans l’écriture du scénario. Oui il y a des choses que j’ai eu du mal à accepter. Mais au moins Leia a une fin à peu près correcte, compte-tenu des circonstances.

Les (bons) derniers

  • 8 : L’attaque des clones (épisode II) 2002

Là ça commence à devenir compliqué. L’épisode II fait partie de mes épisodes « oui mais ».

Traduction : Anakin a l’air d’un ado tête à claques pendant tout le film ? Oui, mais il y a Christopher Lee. Les scènes sur Naboo sont niaises et insupportables ? Oui, mais il y a Christopher Lee.

  • 9 : La menace fantôme (épisode I) 1999

Un autre épisode « oui mais », encore plus compliqué que le précédent.

Traduction : C’est cool, y’a Liam Neeson ? Oui mais y’a Jar Jar Binks ! La course de modules est top ? Oui mais y’a Jar Jar Binks !

  • 10 : Les derniers Jedi (épisode VIII) 2017

Donc si vous vous demandez pourquoi j’avais oublié que l’épisode IX sortait en décembre 2019, voilà la raison. Ce n’est même pas un épisode « oui mais », c’est un épisode dont je ne veux vraiment pas me rappeler.

Et c’est presque avec soulagement que j’ai vu l’épisode IX après ça, et que cela m’a donné envie de faire, et ce palmarès, et le compte-rendu de lectures qui va suivre.

Les cinq livres à lire sur Star Wars

Voici d’abord cinq petits conseils de lecture, que vous soyez amateur ou spécialiste de la saga.

  • un abécédaire de l’univers Star Wars

Le premier de ces ouvrages est Star Wars : une saga, un mythe, de Laurent Aknin, publié aux éditions Vendémiaire en 2015.

J’en avais fait la critique au moment de sa sortie, qui coïncidait, à quelques semaines près, à la sortie au cinéma de l’épisode VII.

Sous forme d’abécédaire, le livre décode les racines des Jedis, de la Force, l’influence du mythe arthurien ou des cultures asiatiques sur la saga, et le fait que Star Wars fait désormais figure de mythe à part entière, avec produits dérivés et univers étendu.

L’ouvrage s’ouvre sur le processus d’ « agnition » (reconnaissance de deux personnes ou plus, avec notamment la célèbre phrase de Dark Vador (Darth Vader) à Luke Skywalker, « Je suis ton père »), et se ferme, comme il se doit, avec la figure de Yoda.

On y retrouve d’autres entrées, dédiées aux personnages, ainsi que l’explication de plusieurs points emblématiques de la saga : combats, couples, droïdes, élu, empire et dictature VS république et démocratie, fantasy et science-fiction, immortalité, initiation, ordre Jedi, padawan, religion, ou encore sabre.

  • Star Wars en infographies

L’un de mes ouvrages préférés sur Star Wars est le Star Wars graphics : l’univers décrypté en infographies, sorti lui aussi en 2015 aux éditions Hachette.

C’est un livre d’une incroyable efficacité, qui restitue à merveille l’univers de la saga, et qui, comme son sous-titre l’indique, le décrypte en infographies.

On y retrouve aussi bien le descriptif des différentes planètes, une classification des vaisseaux en fonction de leur vitesse, une étude de l’espérance de vie par espace, des membres coupés dans les différents épisodes de la saga, une chronologie réelle et fictives des événements, ou encore le taux de midichloriens par personnage.

Ce bijou visuel est à rapprocher du point de vue de l’humour, du petit ouvrage publié aux éditions 404, Comprendre Star Wars quand on a toujours pas compris qui est le père de Luke Skywalkeret du point de vue de la forme, de l’ouvrage dont je parlerai un peu plus bas…

  • Aux origines : George Lucas

Le troisième ouvrage est un peu plus récent : il s’agit de Star Wars, de Will Brooker, publié en 2017 chez Akileos.

Cet ouvrage revient principalement sur un personnage emblématique de la saga, à savoir son réalisateur, George Lucas, et étudie sa personnalité selon un angle bien défini, à savoir : l’homme qui voulait être Han Solo mais pour qui il est plus sécurisant, psychologiquement et émotionnellement, d’être Dark Vador, voire Palpatine.

Vous pouvez retrouver ici la critique que j’avais faite de l’ouvrage à sa sortie.

Pour compléter cette lecture, je vous laisse regarder le documentaire ci-dessous, consacré aux origines de Star Wars.

  • Le féministe

Pour cette avant-dernière lecture, on peut continuer à parler de George Lucas, mais avec le regard de Carrie Fisher, et en prenant le temps de lire le Journal d’une princesse, un ouvrage qui est sorti, dans sa traduction française, en octobre 2017.

Ce livre ne revient pas seulement sur les conditions du tournage du premier Star Wars en 1977.

J’avais fait la critique de ce livre en mars 2018, c’était un livre dont j’avais adoré le ton, la franchise, et l’humour. Je ne résiste pas à la tentation d’en replacer ici une citation :

Quand on se rapproche de mon double [au musée Madame Tussauds de Londres], on peut voir qu’elle a la peau un peu épaisse et qu’elle transpire, alors restez à distance. Il lui manque un grain de beauté sur les reins, mais je n’en aurais pas non plus si j’avais le choix. Peut-être mon moi en cire pourra prendre le relais quand mon moi de chair déposera les armes. Mais il devra le faire dans ce putain de Bikini.

Lorsqu’on lit ce livre, on y retrouve tout l’humour cinglant et sans coquetterie de Carrie Fisher, tel qu’on peut également l’appréhender dans cette vidéo :

Et je rajoute également celle-ci pour compléter :

  • Le scientifique

Enfin le dernier livre que je retiens sur Star Wars, c’est le livre, déjà plusieurs fois cité sur ce blog, de Roland Lehoucq : Faire des sciences avec Star Wars.

C’est un ouvrage qui décrypte d’un point de vue scientifique les différents éléments de la saga : sabres laser, étoile de la mort, vaisseaux spatiaux, droïdes et planètes.

Roland Lehoucq est astrophysicien au CEA, et quand il ne s’intéresse pas aux sciences chez Tolkien, il évoque dans ses livres la science au cinéma, le nombre de doigts d’un extra-terrestre ou les pouvoirs de Superman.

J’ai pu mettre en valeur à plusieurs reprises ses travaux au CDI, ici pour de la vulgarisation scientifique :

là, pour l’exposition Star Wars du mois de décembre :

avec le visuel qui allait avec :

Star Wars, manuel de survie

Dans mes lectures, j’avais croisé aussi un manuel du Jedi, mais ce qui a retenu mon attention pour cet article, en plus de la sortie au cinéma du dernier épisode et de cet événement du 4 mai, c’est un autre manuel, dont la couverture attire très efficacement le regard.

Il s’agit de Survivre dans la galaxie, de Christian Blauvelt, publié chez Hachette en octobre 2019.

L’ouvrage est superbement mis en forme. Il se rapproche bien de Star Wars graphics, que j’ai mentionné plus haut, mais avec plus de texte.

Sur des doubles-pages, il décrypte les subtilités de la politique ou des différentes cultures de la galaxie, et propose un guide pour hacker, piloter un vaisseau spatial, choisir les bonnes armes ou encore affronter des prédateurs.

C’est un excellent divertissement, malgré quelques coquilles dans la traduction et un petit souci de mise en page à un endroit.

Le parfait complément d’autres ouvrages du même type, comme le Guide de survie en territoire zombie de Max Brooks.

J’espère vous avoir donné quelques pistes de lectures pour savourer pleinement ce 4 mai.

May the force be with you et à bientôt sur Cinéphiledoc !

Femmes au cinéma

Mes deux articles de mars, cinéphile et #profdoc, auront des thématiques communes.

En effet, l’article cinéphile évoquera les femmes au cinéma, alors que l’article #profdoc traitera en grande partie d’une séquence que j’ai commencée le 9 mars avec mon collègue d’histoire-géographie sur les inégalités hommes/femmes, notamment dans l’univers de la culture.

Mais j’y reviendrai fin mars.

Pour cet article cinéphile, je parlerai tout de même un petit peu de ce projet, car il m’a amenée à faire quelques recherches. J’aborderai trois ouvrages, l’un très récent, les deux autres publiés en fin d’année dernière et en 2016, mais où à chaque fois, les femmes sont à l’honneur.

Recherches sur la question

Pour préparer mon travail avec les élèves, j’ai choisi plusieurs domaines où s’expriment les inégalités hommes/femmes, le sexisme, les représentations… Puis j’ai essayé de trouver des ressources de différentes natures : articles, infographies, images, vidéos.

Pour la représentation des femmes dans la culture, j’abordais la question sous différents angles :

  1. la représentation à proprement parler des femmes au cinéma (idéalisation, test de Bechdel…)
  2. le sexisme (en particulier à l’égard des réalisatrices)
  3. les affaires, plus ou moins récentes, de harcèlement

J’ai donc cherché des ressources sur ces différents sujets, j’ai voulu amener les élèves à (ré)écouter le discours de Natalie Portman, à visionner une vidéo sur le sexisme au cinéma, et à consulter l’émission que Stupéfiant! a consacré à ces différentes thématiques en novembre dernier.

Mais durant la première séance, le couac évidemment : l’accès aux vidéos de Stupéfiant! était impossible. Pendant que les élèves travaillaient, j’ai donc cherché des vidéos (ou autres) traitant des mêmes questions, et voilà ce que j’ai pu glaner :

Et bien-sûr, ces petites recherches m’ont fait repenser à mes lectures du moment, et à d’autres un peu plus anciennes, et m’ont d’autant plus donné envie d’écrire cet article.

50 femmes au premier plan

Le premier livre sur lequel je reviendrai est également mon achat le plus récent. Je vadrouillais comme à mon habitude dans le rayon cinéma, lorsque j’ai mis la main sur cet ouvrage :

50 Femmes de cinéma, de Véronique Le Bris, publié en février 2018 – ce qui tombe à pic dans le contexte actuel et avec pour horizon la journée internationale des droits des femmes – chez Marest éditeur.

Cela m’a donné l’occasion de découvrir un éditeur spécialisé en ouvrages sur le cinéma, qui m’était totalement inconnu ! Donc, déjà, merci à ce livre.

50 femmes, ça peut paraître beaucoup, mais c’est peu. Comment faire un choix ? Comment privilégier telle star, telle réalisatrice, telle assistante ou costumière, au détriment de telle autre ?

Pourquoi privilégier Olivia de Havilland par rapport à Bette Davis (l’une a perdu un procès quand l’autre l’a gagné), pourquoi préférer Coline Serreau à Diane Kurys ou Danièle Thompson, pourquoi citer Edith Head mais pas Suzanne Schiffman ?

Réponse : parce qu’il le faut bien, malheureusement ! 50, c’est 50. Et les choix de l’auteur sont construits, judicieux et justifiés.

C’est ce que j’ai le plus aimé dans ce livre : pour chaque femme, l’auteur indique en chapeau son « fait d’arme », ce qui fait de cette femme quelqu’un d’exceptionnel, et ce qui l’a amenée à figurer dans ce livre.

Quelques exemples :

Florence Lawrence : Elle a inventé le star system et le clignotant

Olivia de Havilland : En 1944, elle obtient au tribunal une définition plus stricte des contrats qui lient les acteurs aux studios hollywoodiens.

Jane Camion : En soixante-dix éditions du festival de Cannes, elle est la seule réalisatrice à avoir reçu une Palme d’or.

Le livre se découpe en trois chapitres : les pionnières, les passionnées et les engagées.

Les pionnières, bien-sûr, s’ouvre avec Alice Guy, la première réalisatrice de cinéma. On y fait un tour du monde, principalement de réalisatrices, mais pas seulement.

Dans les passionnées, on trouve des costumières, des compositrices, des productrices, des écrivains.

Enfin, dans les engagées, on retrouve des personnalités ayant arrêté leur carrière, temporairement ou non, pour se consacrer à des domaines complètement différents : engagement dans l’armée, sciences, politique, causes sociétales ou humanitaires…

Un beau tour d’horizon que cet ouvrage !

Princesse, et alors ?

Le deuxième livre que j’ai choisi pour cet article de mars 2018 est paru, dans sa traduction française, en octobre 2017.

J’aurais pu en parler bien avant, il a fait partie de mes « craquages » post-fêtes de fin d’année et je l’ai dévoré en quelques jours.

Il s’agit du Journal d’une princesse de Carrie Fisher aux éditions Dargaud / Fantask.

Carrie Fisher y raconte le tournage de Star Wars, avec un ton bien à elle, et on croit l’entendre parler à chacune des phrases qu’on lit.

L’ouvrage s’ouvre sur l’année 1976, année faste et riche en événements, durant laquelle ce qui ne s’appelait pas encore l’épisode IV fut tourné à Londres. Elle revient ensuite brièvement sur sa vie « avant Leia ».

Ensuite, récit du tournage, depuis le casting jusqu’à l’avion du retour aux États-Unis, en passant par la fameuse coiffure de Leia et la liaison de l’actrice avec Harrison Ford.

À la fin du récit du tournage, on passe à la lecture du journal que Carrie Fisher a tenu pendant cette période. Beaucoup de mal-être, des poèmes, quelqu’un qui se cherche… le ton tranche beaucoup avec le reste du livre, et pour cause : avant et après ce journal, on a le regard rétrospectif de la comédienne sur elle-même.

Le journal se clôt, on repasse quarante ans plus tard. L’atmosphère devient moins pesante, plus pince-sans-rire, un humour noir bien incisif, qui ne fait pas dans le détail et qui ne s’appesantit pas.

On assiste à l’après Star Wars, à la difficulté d’échapper à un personnage, aux produits dérivés, aux conventions de fans.

Plusieurs fois, l’ouvrage m’a fait hurler de rire. Un exemple ? La visite à Madame Tussauds, face à son double de cire :

Quand on se rapproche de mon double, on peut voir qu’elle a la peau un peu épaisse et qu’elle transpire, alors restez à distance. Il lui manque un grain de beauté sur les reins, mais je n’en aurais pas non plus si j’avais le choix. Peut-être mon moi en cire pourra prendre le relais quand mon moi de chair déposera les armes. Mais il devra le faire dans ce putain de Bikini.

C’est drôle, grinçant, et d’une franchise décomplexée pleine de naturel. Et cela rappelle à qui ne le saurait pas : Carrie Fisher n’était pas seulement une princesse, c’était un des script doctors les plus renommés de Hollywood, une scénariste et un écrivain de grand talent.

Ouvrir au hasard la bible des stars

Les 50 Femmes de cinéma m’ont donné envie de me replonger dans ma troisième lecture.

Je n’en avais pas vraiment besoin : j’ai toujours plus ou moins envie de me replonger dans ce livre, tant sa richesse et sa beauté me fascinent.

Je l’ai dit il n’y a pas très longtemps sur Twitter : le livre est posé à côté de mon lit, le soir je l’attrape, j’ouvre à une page au hasard, je découvre ou je redécouvre… et toujours je m’émerveille.

Il s’agit de Hollywood, la cité des femmes : Histoire des actrices de l’âge d’or d’Hollywood, 1930-1955, d’Antoine Sire, publié chez Actes Sud en août 2016.

Le livre d’Antoine Sire a tout d’une bible : c’est une merveille d’érudition, une référence sur la question (qui d’autre a bien pu rappeler, en France, l’importance d’une Agnes Moorehead, d’une Judith Anderson ou d’une Thelma Ritter ?), et on en tourne les pages avec précaution, avec son papier fin et sa couverture brillante.

Qu’y a-t-il d’autre à ajouter ? C’est l’ouvrage parfait pour le cinéphile, à la hauteur du Hitchbook ou de l’autobiographie de Chaplin…

Antoine Sire a d’ailleurs participé à l’émission Stupéfiant! dont je parlais au début de l’article, pour évoquer ces femmes de cinéma.

J’ai retrouvé sur YouTube l’émission en question, je la laisse en conclusion :

J’espère qu’elle sera disponible pendant un bon moment !

Bonnes lectures et bons films, et à bientôt sur Cinephiledoc !

Humeur #StarWars côté lectures

Comme promis dans l’article précédent, j’évoquerai ce dernier compte-rendu de lectures de 2017, la date oblige, quasi exclusivement à des ouvrages consacrés à l’univers de Star Wars.

Message personnel

Je commencerai par une pensée solidaire et émue au Crime de l’Orient-Express, qui sort le même jour en France que l’épisode VIII de la saga…

J’ai essayé ces derniers temps d’imaginer avec mes amis ce que pourrait être la découverte pour le réalisateur, Kenneth Branagh, de la date de sortie, lors d’une conversation par exemple avec des producteurs (ou en tout cas les personnes qui gèrent le calendrier des sorties en salles) :

« Bon Kenneth, on a revu le calendrier. En France, ton film sortira le 13 décembre…

_ Ok, ce n’est pas loin des fêtes, les Français aiment bien les films avec plein de stars…

_ Le même jour que le dernier Star Wars

_ Noooooooooooonnnn ! (hurlement de désespoir) »

Bref, même si je déteste ce qu’il a fait à la moustache d’Hercule Poirot, j’irai voir (pas forcément le 13 décembre – et Star Wars non plus d’ailleurs) Le Crime de l’Orient-Express.

Qui sait, peut-être cette adaptation égalera-t-elle celle de Sidney Lumet, où figuraient notamment Lauren Bacall, Sean Connery, Jean-Pierre Cassel ou encore Anthony Perkins…

Mais revenons-en à Star Wars.

Le dixième et pas le moindre

Une fois encore, l’une des deux lectures que je vais évoquer ici est issue de la maison d’édition Akileos.

Après cette année Rio Bravo, Retour vers le futur, Le Voyage de Chihiro et Blade Runner, comme une apothéose, les éditions Akileos proposent pour finir l’année et comme dixième numéro de cette collection « BFI : Les Classiques du cinéma », un petit ouvrage consacré à Star Wars.

Évidemment, je ne dirai pas que ce dernier opus est le meilleur de toute la collection (mon plus beau souvenir restant la lecture du numéro 7, consacré à Rio Bravo). Mais ce numéro 10, qui revient principalement sur la genèse et la réalisation de ce qui deviendra l’épisode IV, est à la hauteur de l’ovni cinématographique que Star Wars continue de représenter.

L’homme qui voulait être Han Solo et qui devint Dark Vador

Le livre en question est l’oeuvre de Will Brooker, un universitaire anglais, qui a consacré plusieurs articles et ouvrages à la culture populaire, notamment Batman, Blade Runner, Alice au pays des merveilles, et bien-sûr Star Wars.

Il a été traduit et publié par Akileos en septembre 2017 (il était donc temps que j’en parle).

Après une introduction où l’auteur évoque le manque de travaux universitaires et d’essais sur Star Wars (et le manque de crédibilité que la saga suscite chez les critiques de films, mais aussi le mépris et la condescendance qu’elle provoque chez ce même public), il concentre son propos principalement sur son réalisateur, George Lucas.

Réalisateur certes, mais aussi producteur, et finalement créateur d’un univers qui égale en complexité ceux de Tolkien ou de George R.R. Martin…

Désormais, à chaque fois que l’on va me parler de George Lucas, je vais avoir en tête la vidéo où Carrie Fisher lui rend hommage, avec un humour irremplaçable :

Le propos est le même, ou presque, dans l’ouvrage de Will Brooker.

Ce dernier revient sur les années de formation de Lucas, sur son ambition d’inventer un autre cinéma, un cinéma expérimental, de nouvelles formes, et de se libérer du carcan commercial d’Hollywood.

Star Wars, c’est l’histoire d’un introverti agoraphobe et psychorigide (une sorte de « control freak ») qui voudrait être tout le contraire.

Star Wars, c’est l’histoire d’un réalisateur qui voudrait être le Godard américain (ouf, on l’a échappé belle !) et qui se retrouverait, imaginons, à réaliser La Grande Vadrouille. C’est l’histoire d’un homme qui voudrait incarner la rébellion et que son besoin de contrôle et son idéal d’ordre conduisent du côté obscur, du côté de l’Empire.

Bref, Star Wars, c’est l’histoire de quelqu’un qui voulait être Luke Skywalker, ou encore mieux, Han Solo, et qui se retrouve sous le casque de Dark Vador.

Voilà le portrait proposé par Will Brooker, étayé de souvenirs de tournage, d’archives et d’interviews.

On oscille en permanence, du coup, durant cette lecture, entre le rire et la compassion. Vous êtes un réalisateur formé, avec toute votre petite bande de copains, Coppola, Spielberg, au cinéma et bercé par la Nouvelle vague, vous rêvez de révolutionner le genre et la forme, et vous réalisez Star Wars.

La note d’espoir sur laquelle l’auteur clôt son livre, c’est qu’une fois la saga complète (mais le sera-t-elle jamais ?) George Lucas puisse enfin réaliser son rêve de cinéma expérimental.

En attendant, il faudra encore et toujours persuader les condescendants que George Lucas reste un artiste et un créateur d’univers, même si, à ceux-là, on ne peut plus envoyer Carrie Fisher, malheureusement…

Et si certains en doutent encore, qu’ils se penchent sur ma deuxième lecture. Si elle ne leur ouvrira peut-être pas les yeux, elle leur donnera du grain à moudre !

De l’histoire, de la mythologie, de la philosophie, et des sciences…

Lors de la sortie en salle de l’épisode VII, en décembre 2015, les ouvrages et les hors-séries de revues avaient abondé sur Star Wars, certains consacrés aux personnages, d’autres revenant sur le tournage, sur les influences de George Lucas, sur les questionnements philosophiques, sur les personnages…

Voici la photo d’une exposition Star Wars que j’avais faite au CDI à ce moment-là, et à l’occasion de laquelle j’avais rapporté de chez moi une sélection de livres et de magazines.

Évidemment, depuis, la liste des ouvrages consacrés à la saga s’est allongée, et tout n’est pas forcément intéressant ou à portée financièrement… Comme tout univers en développement, on ne cesse de proposer au lecteur le « guide final », l’ouvrage « ultime » qui l’accompagnera, au moins jusqu’au prochain volet.

Ce qui m’a intéressée dans l’ouvrage que j’ai choisi pour achever cette année de lectures 2017, c’est que je connaissais déjà certains travaux de l’auteur. Je savais aussi qu’il proposerait à la littéraire que je suis, un éclairage particulier sur Star Wars, intéressant et à ma portée.

Il s’agit de : Faire des sciences avec Star Wars, de Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA, et qui ne se contente pas de nous faire découvrir sous cet angle l’univers de Star Wars, mais qui est également connu pour ses conférences sur Interstellar, Seul sur Mars ou encore Tintin.

Dans ce petit livre de quelques 160 pages, il décrypte pour nous des éléments bien connus de l’univers Star Wars : la force, les sabres lasers, les blasters, l’étoile de la mort… pour ne citer que les premiers sur lesquels il s’attarde.

Pour chaque élément, il étudie les influences scientifiques et la faisabilité : peut-on fabriquer un sabre laser ? quelle est la taille de l’étoile de la mort ? comment peut-elle générer autant d’énergie pour détruire une planète ?

Certes, en bonne littéraire, je ne retiens pas forcément tout du propos de Roland Lehoucq, mais ce qui m’a amenée à le lire, c’est d’abord ma curiosité, et aussi ses talents de conteur et de vulgarisateur.

Cet ouvrage m’a permis d’apprendre et de comprendre des concepts scientifiques par le biais de Star Wars, mais c’est aussi un prétexte pour moi d’élargir mon propos.

Car s’il est agréable à lire, Roland Lehoucq est aussi captivant à écouter, et je vous recommande n’importe laquelle de ses conférences (au hasard je mets ci-dessous celle sur Interstellar).

En guise de prolongement et de conclusion…

Puisque nous sommes sur YouTube, restons-y (et cela me permettra d’évoquer tout autre chose que Star Wars et de vous souhaiter de bonnes fêtes en avance, par la même occasion) : ce mois de décembre, la chaîne The Chaplin Films propose un abécédaire Chaplin en anglais et en français.

Chaque jour vous pouvez retrouver deux mots dans une courte vidéo ainsi que des extraits des films de Chaplin illustrant ces mots.

C’est donc avec A comme Amour (si c’est pas mignon) que je vous laisse :

Je publierai le dernier article #profdoc de l’année le 22 décembre, et j’attendrai début janvier 2018 pour faire le palmarès des lectures de 2017.

D’ici là, bonnes lectures, bons films, belles vidéos, et à très bientôt sur Cinephiledoc.com !

Petits livres : grands moments ?

Voici le premier compte-rendu de lecture de 2017, qui évoquera non pas un livre, mais cinq.

Pour mes lectures sur le cinéma, j’en suis venue à ressembler à tout lecteur qui commence à connaître un auteur, une collection ou une thématique en particulier, et à attendre, avec plus ou moins d’impatience, certaines sorties.

En bonne cinéphile, j’attends donc avec ferveur les nouveautés des éditions Sonatine ou Rouge profond, la suite des ouvrages sur le cinéma comique d’Enrico Giacovelli (le 3e volume étant prévu pour le mois de janvier), ou encore les nouveaux numéros de la collection « BFI : Les classiques du cinéma » proposée par Akileos.

Ce sont ces derniers, attendus pour novembre 2016, et finalement publiés en janvier 2017, dont je vais parler aujourd’hui.

Une collection dédiée aux grands classiques

Je l’avais déjà évoqué au mois de septembre, au moment où j’ai découvert cette collection, lorsque 3 ouvrages avaient été publiés  : Alien, Shining et Brazil. Je n’ai lu que les deux premiers, qui se sont avérés excellents, et j’avais hâte de découvrir le quatrième et le cinquième éléments 😉 de cette collection : respectivement Le Parrain de Francis Ford Coppola et Les Sept samouraïs d’Akira Kurosawa.

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J’ai dévoré en une après-midi celui consacré au Parrain, et avant d’en dire plus, je voudrais encore une fois faire l’éloge de cette petite collection, qui propose à un prix tout à fait modique, pour chaque numéro, une analyse de film aussi captivante qu’accessible.

Vivement la suite, donc, bien que malheureusement, Akileos n’annonce pas de prochaines sorties pour l’instant.

À la rencontre du Parrain

Ma rencontre avec Le Parrain s’est faite tardivement, mais elle a été préparée, annoncée, par des films qui le mentionnaient et / ou lui rendaient hommage.

C’est d’abord une mention dans La Nuit américaine de Truffaut qui a attiré mon attention : le metteur en scène Ferrand (Truffaut) et la scripte Joëlle (Nathalie Baye) se retrouve pour travailler sur le script du film. Ferrand attrape un journal qui donne la programmation des salles à Nice en 1973 :

Au Kursaal : « Le Parrain« , au Rexy : « Le Parrain« … Dis donc, il n’y a que ça ! Il paraît que tous les autres films se ramassent.

La deuxième fois que j’ai entendu parler du Parrain, à nouveau sans même connaître l’histoire du film (sauf bien entendu que celui-ci évoquer la mafia), c’est à travers cet échange entre Tom Hanks et Meg Ryan dans Vous avez un message (You’ve got a mail), une comédie romantique de Nora Ephron sortie en 1998 :

Cela ne m’a pas plus éclairée mais ça a eu l’avantage de piquer ma curiosité.

C’est finalement en prépa, entre les 10 saisons de Friends et Dragon rouge, que j’ai enfin pu découvrir la trilogie, à l’occasion de la sortie de l’intégrale en DVD.

Je ne vais pas tenter de faire un résumé de cette trilogie, l’une des plus belles du cinéma, même si j’avoue une nette préférence pour les deux premiers volets. Je ne vais pas non plus faire le catalogue de mes scènes préférées. Je crois que j’aime simplement toutes les scènes dans lesquels Marlon Brando fait ne serait-ce qu’une apparition.

Et pour ceux qui voudraient découvrir ou se remémorer cette fresque magnifique, je n’ai rien trouvé de mieux que cette rétrospective, signalée par le site de la revue Première, il y a quelques jours :

Passons maintenant au livre.

Le livre que la collection BFI : Les Classiques du cinéma consacre au Parrain est l’œuvre de Jon Lewis, universitaire et auteur de plusieurs ouvrages sur le cinéma, dont l’un porte déjà sur Coppola.

Je n’ai que du positif à dire de ce livre qui, comme les autres volets de cette collection, étudie le film à sa façon et avec brio (attention, ce livre n’est consacré qu’au film originel de la saga, vous n’y trouverez pas de référence aux deux volets suivants).

Ce qui m’a frappée, c’est la façon dont l’auteur ouvre, si j’ose dire, progressivement l’objectif.

L’ouvrage est construit en trois grands chapitres qui se lisent quasiment d’une traite : « Je crois en l’Amérique », « Je crois en Hollywood » et « Je crois en la mafia ».

Durant le premier chapitre, Jon Lewis concentre son regard sur des scènes clefs du film, et en particulier la première scène, qui ouvre Le Parrain, et où le personnage de Bonasera dit justement cette phrase « I believe in America », au moment même où son visage apparaît à l’écran.

Ces quelques scènes, méticuleusement rapportées et analysées, permettent d’ouvrir le regard du spectateur à l’art de Coppola, à la mise en scène, au scénario, et aux relations entre les personnages, et jusqu’à ce qui distingue la saga du Parrain des autres films de gangsters.

Dans le second chapitre, nouvelle prise de hauteur : « Je crois en Hollywood » décrit la genèse du Parrain, et les relations houleuses entre Coppola et son producteur Robert Evans – relation qui ne s’est pas apaisée avec les années.

Enfin le troisième chapitre, « Je crois en la mafia », est consacré aux rapports du film à cette dernière, tant sur le plan romanesque et scénaristique (Le Parrain étant un roman avant d’être un film, et les deux matériaux ayant puisé leurs sources d’inspiration à la fois dans la société des États-Unis et dans l’environnement quotidien de leurs maîtres d’œuvre) qu’historique et financier.

Bref, comme les numéros précédents de cette collection, et comme le suivant, l’analyse du Parrain par Jon Lewis offre un formidable éclairage non seulement sur un film, mais sur son tournage et sur le contexte de sa réalisation.

Vous reprendrez bien un Kurosawa ?

Il en va de même pour le cinquième ouvrage de la collection, consacré aux Sept samouraïs, par Joan Mellen, professeure d’anglais et d’écriture à la Temple University de Philadelphie, et auteure de plusieurs livres sur le cinéma japonais.

Si son propos n’adopte pas la même structure que celui de Jon Lewis sur le Parrain, on y retrouve la même intention : restituer l’univers d’un film et de son réalisateur, captiver le lecteur par la force évocatrice des images et de l’analyse.

Les Sept samouraïs et Le Parrain ont ceci de commun, au-delà évidemment de leurs différences flagrantes, de retranscrire dans un film l’essence même d’une époque et / ou d’une civilisation, en partant d’un microcosme social bien déterminé : mafia d’un côté, samouraïs de l’autre, pour leur faire atteindre, chacun d’eux, une dimension quasi-mythique.

Chacun a des rites, des codes, des frontières à ne pas franchir, chacun est magnifié par le réalisateur derrière la caméra. La comparaison s’arrête là.

Pour qui ne connait pas Les Sept samouraïs, il s’agit d’un film de 1954 du réalisateur japonais Akira Kurosawa, et mettant en scène sept samouraïs sans maître – des ronins – très différents les uns des autres et venant au secours d’un village attaqué par des brigands :

Ce que j’avais aimé dans ce film, c’était la façon dont était ciselée, sans excès ni caricature, chacune des sept personnalités des samouraïs, ce sur quoi revient évidemment Joan Mellen, et le choc entre deux groupes : ceux qui se battent à pied, avec sabres, bâtons et arcs, et ceux qui combattent à cheval et armes à feu.

Je ne rentrerai pas autant dans les détails de ce livre que je l’ai fait pour celui consacré au Parrain, pour la simple raison que je n’ai vu les Sept samouraïs qu’une fois, et que j’ai dû voir Le Parrain une dizaine de fois.

Il me suffit de dire que Joan Mellen nous transporte elle aussi avec virtuosité dans l’atmosphère du film et de son réalisateur, on y apprend ou on y redécouvre beaucoup de choses sur la culture japonaise, à commencer évidemment par les samouraïs, et on ressort de cette lecture avec à nouveau l’envie de s’émerveiller devant leurs exploits.

Comment comprendre… quand… ?

Je terminerai cet article par la présentation de trois petits livres qui ont, eux aussi, été publiés en janvier 2017. Ces trois livres font partie d’une même collection, aux éditions 404, et ont les mêmes auteurs : Julien Tellouck et Mathias Lavorel.

Il s’agit de : Comprendre les super héros quand on a même pas remarqué que Superman porte son slip par-dessus son collant, Comprendre Star Wars quand on n’a toujours pas compris qui est le père de Luke Skywalker, et Comprendre Game of Thrones quand on n’est pas fan mais que tous nos amis le sont.

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Ces petits ouvrages font entrer le lecteur, avec humour et bienveillance, dans l’univers dont ils traitent, et le néophyte comme le passionné y trouveront leur compte : le néophyte parce qu’il apprendra à enfin décrypter toutes ces références qui l’entourent, le passionné parce que cela lui fera l’effet d’une piqûre de rappel amusante et débridée.

J’ai choisi ces livres, pas parce que je comptais en apprendre plus sur des univers que je connais déjà, mais parce que justement, je savais que je sourirai de ces piqûres de rappel. J’ai d’ailleurs commandé celui sur les super-héros, et un autre consacré aux jeux-vidéos, pour le CDI du lycée, parce que je pense qu’ils peuvent plaire aux élèves.

Ces petits livres, très simples, ne sont pas forcément faits pour être lus d’une traite, on les prend, on les ouvre à une page au hasard, on les repose, on en prend un autre, on les prête, on les lit à voix haute à ses amis.

Ils sont autant propices à la découverte qu’au partage, et ces qualités, c’est bien ce qu’on recherche, et ce que j’ai trouvé durant les cinq lectures évoquées aujourd’hui.

Bonnes lectures et bonnes découvertes à tous, et à bientôt sur Cinéphiledoc !

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