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2024 : Palmarès de lecture

Pour ce dernier article cinéphile de 2024, je reprends la bonne habitude du palmarès de lecture.

Contrairement aux années précédentes, cet article n’a pas été préparé avec beaucoup d’avance, et je n’ai pas non plus en brouillon les prochains articles consacrés au cinéma.

Je n’ai d’ailleurs pas non plus anticipé sur la rédaction de mon article de janvier consacré au bullet journal, et j’ai toujours en attente un article sur l’intelligence artificielle qui attend depuis des mois que mon cerveau accepte de redémarrer sur la question.

Forcé à ralentir, il a délaissé les lectures professionnelles qu’il avait engagées depuis juin 2023, et je serais bien en peine d’évoquer le dernier ouvrage dont j’avais commencé la lecture, l’ayant arrêté en cours de route et n’ayant pas pris la peine de le poursuivre.

Mes articles cinéphiles et mon palmarès diffèrent cependant en deux points des palmarès des deux années précédentes.

Le premier point, c’est qu’on n’y trouve pas cette année d’ouvrage consacré directement à François Truffaut, ce qui ne lasse pas de me surprendre puisque cela faisait quarante ans cette année que ce dernier nous avait quitté.

Le second point, c’est que pour certains articles, j’ai pris l’habitude de mentionner plusieurs ouvrages, ce qui me permet d’en faire figurer d’autant plus dans ce palmarès.

Cependant, dans sa structure, cet article ne dérogera pas à ses habitudes et s’articulera en trois temps :

  • la présentation du palmarès
  • le palmarès 2023
  • bilan et projets

Présentation du palmarès

Comme chaque année depuis 2013, je finis le mois de décembre ou commence le mois de janvier par un palmarès de lecture de l’année passée.

Je vous glisse ici les liens des éditions précédentes :

Pour 2024, mes lectures ont commencé en novembre 2023, et j’ai réussi à terminer ces lectures et la rédaction des articles tout début novembre (le 1er du mois pour une publication directement dans la foulée).

Lorsque je me replonge dans mes lectures de l’année, qu’elles soit professionnelles, cinéphiles ou plaisir (même si ces frontières sont toujours poreuses), le recul me permet de constater à quel point elles illustrent ce que j’expérimentais et ressentais au fil des mois, aussi bien à nouveau dans la sphère professionnelle ou privée.

Ainsi, sur la quarantaine d’ouvrages lus cette année on retrouve :

  • en janvier, deux lectures plaisir et une lecture professionnelle (3)
  • en février, une lecture cinéphile et une lecture plaisir (2)
  • en mars, trois lectures plaisir, deux lectures cinéphiles et une lecture professionnelle (6)
  • en avril, deux lectures professionnelles et deux lecture plaisir (4)
  • en mai, une lecture plaisir et une lecture cinéphile (2)
  • en juin, une lecture plaisir (1)
  • en juillet, une lecture cinéphile et trois lectures plaisir (4)
  • en août, une lecture cinéphile et trois lectures plaisir (4)
  • en septembre, cinq lectures plaisir (5)
  • en octobre, trois lectures cinéphiles et cinq lectures plaisir (8)
  • en novembre, trois lectures plaisir (3)
  • en décembre, pour l’instant au moment où cet article est publié, une lecture plaisir en cours (1)

Concernant mes lectures cinéphiles, en voici un petit bilan :

  • Nouvelle vague, roman, Patrick Roegiers (lu en novembre 2023)
  • Cinéma : Vers des mondes imaginaires, Christophe Lemaire (lu en février 2024)
  • Ça retourne, Philippe Lombard (lu en mars 2024)
  • Les Guerres de Lucas, Renaud Roche et Laurent Hopman (lu en mars 2024)
  • Histoire de la science-fiction, James Cameron (lu en mai 2024) en ayant feuilleté en parallèle Technoir : L’Art de James Cameron, catalogue de l’exposition qui lui était consacrée à la Cinémathèque française
  • Le Journal d’Alan Rickman (lu en juillet 2024)
  • Souvenirs en pagaille, Pascal Thomas (lu en août 2024)
  • Charlie Chaplin, Guillaume Evin (lu en octobre 2024)
  • Les Dossiers du Coroner : autopsies des morts cultes au cinéma, Mike Zonnenberg et Fabio Soares (lu en octobre 2024)
  • Paris Pop Culture, Philippe Lombard (lu en octobre 2024)

Palmarès 2024

Chaque année, j’essaye de regrouper ces quelques lectures en catégories plus ou moins signifiantes. Cette année je distingue trois catégories, pour les dix lectures cinéphiles mentionnées ci-dessus : témoignages et souvenirs, science-fiction, et itinéraires cinéphiles.

J’ai eu quelques hésitations au moment de dresser ces différentes catégories : regrouper le cinéma de science-fiction, certes, mais pourquoi ne pas faire une catégorie réalisateurs pour distinguer Chaplin, Lucas, Cameron et Pascal Thomas ? Que faire du Journal d’Alan Rickman, qui se distinguait tout de même des autres lectures ? Où placer cette année les travaux de Philippe Lombard ? Et si je faisais quatre catégories ?

J’en suis finalement revenue à mon idée originelle.

Témoignages et souvenirs

Dans cette catégorie, je regroupe quatre ouvrages qui m’ont fait voyager dans des univers cinématographiques et personnels vertigineux, et qui m’ont fait découvrir ou redécouvrir des individus et des personnalités fascinantes.

Une fois encore, j’ai hésité : séparer cinéma français et international ? acteurs et réalisateurs ?

Les ouvrages que j’ai rassemblés sous cette catégorie sont les suivants :

  • Nouvelle vague, roman, Patrick Roegiers chez Grasset (2023)
  • Le Journal d’Alan Rickman, chez Hachette Heroes (2024)
  • Souvenirs en pagaille, de Pascal Thomas chez Séguier (2024)
  • Charlie Chaplin, Guillaume Evin, chez Casa éditions (2023)

Ma préférence, bien que ma lecture soit beaucoup plus lointaine, va au roman de Patrick Roegiers qui m’a permis de vivre cette si agréable suspension consentie d’incrédulité qu’on savoure aussi bien dans les livres comme au cinéma, et que j’ai à nouveau pu goûter dans mes lectures plaisir les plus récentes, comme la saga des Déracinés de Catherine Bardon, ou Le Rêve du guépard de Miguel Bonnefoy.

Science-fiction

Pour cette catégorie, l’hésitation ne s’est pas posée dans la sélection des ouvrages mais dans le choix final de l’ouvrage.

J’y regroupe trois de mes lectures :

  • Cinéma : Vers des mondes imaginaires, Christophe Lemaire (2024)
  • Les Guerres de Lucas, Renaud Roche et Laurent Hopman, aux éditions Deman (2023)
  • Histoire de la science-fiction, James Cameron, Manabooks (2019)

Les ouvrages de Christophe Lemaire et de James Cameron ont eu de commun qu’ils m’ont tous deux permis de conjuguer au moment de mes lectures mes appétences professionnelles sur l’intelligence artificielle et des univers cinématographiques qui m’avaient depuis longtemps fascinée.

Cinéma : Vers des mondes imaginaires m’a même permis de réfléchir à la façon d’interroger différents outils d’intelligence artificielle générative et des services humains de questions / réponses.

Cependant, si je me focalise sur mon ressenti de lecture et sur l’effet coup de coeur, c’est la bande-dessinée Les Guerres de Lucas qui remporte mon suffrage, puisqu’elle a constitué une véritable claque et qu’elle demeure l’un de mes plus beaux souvenirs de cette année.

Itinéraires cinéphiles

La dernière catégorie me permet, un peu artificiellement justement, de regrouper trois ouvrages qui proposent une exploration thématique du cinéma :

  • Ça retourne, Philippe Lombard chez La Tengo éditions (2023)
  • Les Dossiers du Coroner : autopsies des morts cultes au cinéma, Mike Zonnenberg et Fabio Soares chez Gründ (2021)
  • Paris Pop Culture, Philippe Lombard chez Parigramme (2023)

De la même manière que l’ouvrage de Christophe Lemaire m’avait permis de bidouiller des outils d’intelligence artificielle générative sur la représentation de l’IA au cinéma, je retiens pour cette catégorie le Ça retourne de Philippe Lombard, qui m’a permis une récréation salutaire à concocter des mèmes tout en parlant de suites et de remakes, et ça, c’était vachement bien (comme dirait Bref).

Bilan et projets

Voilà pour ce palmarès et ces lectures cinéphiles de 2024, qui ont tout de même été assez variées.

Concernant mes lectures et mes petites expériences ludiques prévues en 2024, je compte bien continuer sur ma lancée, et j’ai déjà en tête une petite récréation pour le mois de février.

Pour la suite, j’ai aussi en tête une pièce de théâtre, un roman, un ou deux Lombard et un livre que j’ai aperçu sur l’univers d’une série télévisées qui fait partie de mes préférées.

J’en profite pour saluer ces pépites de lectures plaisir que j’ai eues cette année et qui, si elles ne parlaient pas directement de cinéma, pouvaient l’évoquer indirectement ou faire même rêver ou espérer une adaptation : la saga des Cazalet d’Elizabeth Jane Howard, Les Déracinés de Catherine Bardon ou encore une fois Le Rêve du Guépard de Miguel Bonnefoy.

Concernant mes lectures professionnelles, j’ai pour projet d’y revenir à plus ou moins long terme, le Nexus de Yuval Noah Harari ayant retenu quelque peu mon attention.

Voilà pour ces lectures, ces projets et ces envies.

Vous les retrouverez dès février 2025, après le traditionnel article de janvier sur le bullet journal.

D’ici là, je vous souhaite à nouveau de très belles fêtes de fin d’année, et je vous mitonne pour très prochainement le dernier article #profdoc de 2024.

À très bientôt sur #Cinephiledoc !

D’une exposition à l’autre : en immersion cinéphile

Depuis août 2023, j’ai eu l’occasion de visiter des expositions qui rendaient hommage à différents univers cinématographiques, qui ont finalement constitué un fil conducteur dans mon année.

Je profite de cet article du mois de juin pour revenir sur ces belles expositions (les deux premières ne sont plus accessibles, mais on peut voir – et revoir – la dernière jusqu’en janvier prochain !), et pour évoquer deux ouvrages.

Août 2023 : Exposition Titanic, Porte de Versailles

Je suis allée admirer cette première exposition l’été dernier avec une amie, durant nos sorties parisiennes.

Pour l’occasion, le ticket d’entrée nous permettait de nous mettre dans la peau d’un des passagers du Titanic.

Certes, l’exposition revenait de manière tout à fait historique et scientifique sur le naufrage, et à quelques mois de l’accident du sous-marin Titan, survenu en juin 2023, visiter cette exposition était d’autant plus impressionnant.

Mais depuis 1997, lorsque l’on parle du Titanic, on pense immanquablement au film de James Cameron, et l’exposition ne faisait pas l’impasse dessus.

Je suis revenue très brièvement sur cette exposition en décembre dernier, ce nouvel article me donne l’occasion d’en proposer un nouvel aperçu.

Évidemment, suite à cette exposition, je n’ai pas pu m’empêcher de rouvrir les ouvrages que j’avais chez moi sur le Titanic, et que j’avais collecté à diverses occasions. J’avais 11 ans quand le film est sorti, et je me souviens encore du retentissement qu’il avait eu.

Je m’étais plongée dans des documentaires (un ouvrage magnifique qui à l’époque proposait des plans de coupes du paquebot) et dans des romans, dont Les Enfants du Titanic, d’Elisabeth Navratil, qui revient sur l’histoire de son père et de son oncle, rescapés du Titanic.

Aux alentours du centième anniversaire du naufrage, d’autres ouvrages ont été publiés, et ma curiosité s’est réveillée, entretenue par les premiers épisodes de Downton Abbey.

Février 2024 : Objectif Mer : l’océan filmé, Musée de la marine

En février dernier, une amie m’a proposé d’aller visiter avec sa fille l’exposition « Objectif Mer : l’océan filmé » au Musée de la marine.

Je ne connaissais pas le Musée de la marine, et cette exposition temporaire (qui s’est tenue jusqu’en mai dernier), était l’occasion de le découvrir.

Le lieu est absolument à couper le souffle, et l’exposition était magnifique – l’affiche était elle aussi magnifique d’ailleurs, et il était regrettable qu’on ne puisse pas en avoir un exemplaire à la boutique du musée.

Des plaques de lanterne magique qui évoquent la mer à Pirates des Caraïbes, elle dressait un panorama très impressionnant, qui venait constamment titiller la mémoire du cinéphile.

Parmi eux, Le Monde aquatique de Wes Anderson, et un de mes films préférés : Master and Commander, de Peter Weir.

Mais bien-sûr, une fois encore, qui dit filmer l’océan dit filmer le Titanic, et l’un des clous de l’exposition, c’était cela :

Même si, au moment où je publie cet article, l’exposition est terminée, n’hésitez pas à aller faire un tour au Musée de la marine, rien que pour voir les maquettes de bateau, les instruments de navigation, les reconstitutions et les gigantesques figures de proue, ça vaut le détour !

Avril 2024 : L’Art de James Cameron, Cinémathèque française

Enfin, la dernière exposition (au moment où j’écris cet article) que j’ai pu visiter quasiment dès son installation est celle consacrée au cinéma de James Cameron à la Cinémathèque française.

Et à nouveau, cette fois-ci ce n’est pas « Qui dit Titanic, dit forcément James Cameron » mais « Qui dit James Cameron, dit forcément Titanic ». La boucle était bouclée.

Encore une fois, j’ai été bluffée par les trouvailles de la Cinémathèque qui orchestre toujours (enfin presque toujours, je me souviens ne pas avoir été emballée par son exposition sur l’enfance au cinéma, mais ça doit remonter à un petit moment) admirablement l’hommage à un univers cinématographique.

Lorsque l’on entre dans l’exposition, on est accueilli par une vidéo de James Cameron qui nous invite à une plongée dans son imaginaire. Il faut dire que ce dernier est des plus foisonnants, et que l’exposition pourrait en convaincre même le plus réfractaire… d’ailleurs, moi qui y allait plus pour Terminator, Alien et Titanic, j’en suis ressortie en me disant que oui, je reverrais bien aussi Avatar.

Et si je parle de plongée, c’est à juste titre. Déjà parce que l’homme est un artiste, et que le spectateur de l’exposition est confronté à un bel ensemble de son oeuvre picturale, des dessins aux story-boards qui impressionnent par leur méticulosité.

Ensuite, parce que l’on retrouve dans cet imaginaire différents univers qui ne cessent de fasciner :

  • l’exploration de l’espace, notamment avec Alien ;
  • l’exploration des profondeurs (qui est une autre sorte d’espace) avec Abyss et avec Titanic ;
  • l’exploration de l’humain – déformé, transformé, augmenté, notamment avec la série Dark Angel (bon sang je ne me souvenais plus que James Cameron avait réalisé Dark Angel) mais évidemment aussi avec Terminator

Si je récapitule, je suis donc venue à cette exposition en ayant surtout ça en tête :

Je me suis ensuite retrouvée à être hypnotisée par ça :

Et pour finir, ce qui a achevé de me happer (et je n’en finis pas d’être constamment ramenée à l’intelligence artificielle cette année quoi que je fasse), c’est ça :

Je me suis également plongée, du coup, en sortant de l’exposition, dans la lecture de son catalogue, qui fait la part belle à tous les croquis et dessins de James Cameron :

Pour être plus précis, il s’agit d’un ouvrage publié initialement en anglais en 2021. On y retrouve les influences de James Cameron et l’ensemble des croquis, dessins, affiches, storyboards présentés dans l’exposition de la Cinémathèque.

Mais pour en revenir à ces histoires d’intelligence artificielle, et comme je déplorais en février dernier n’avoir pas forcément sous la main des ouvrages qui traitent de l’intelligence artificielle au cinéma, je me suis souvenue d’un ouvrage publié en 2019 : Histoire de la science-fiction, et dont l’auteur n’est autre que James Cameron.

Cet ouvrage n’est pas une histoire de la science-fiction à proprement parler. Il s’agit davantage d’un voyage de passionnés, proposant un itinéraire choisi, avec des étapes clés. Et l’éclairage donné est presqu’exclusivement américain, tant en ce qui concerne la littérature que le cinéma.

Ce qui rend en revanche l’ouvrage passionnant, ce sont deux choses. La première, c’est de reprendre en illustrations certaines des oeuvres de James Cameron, on peut donc considérer ce livre comme une très bonne introduction à l’exposition ou comme un très bon effet d’annonce.

La seconde, c’est la composition en elle-même de l’ouvrage.

Il s’ouvre sur une introduction de James Cameron, et sur la liste de ses films et de ses livres de science-fiction préférés. Suit une préface de Randall Frakes, ami de longue date de Cameron, et un entretien avec ce dernier.

Histoire de la science-fiction est ensuite construit en 6 parties qui s’articulent elles-mêmes en deux temps à chaque fois :

  • un focus thématique sur un aspect de l’univers de science-fiction, décortiqué par un spécialiste de la question : vies extraterrestres, dans l’espace lointain, les voyages dans le temps, les monstres, dystopies, machines intelligentes

  • un entretien de James Cameron avec un poids lourd du cinéma de science-fiction s’étant particulièrement illustré dans l’aspect concerné : Steven Spielberg pour les vies extraterrestres, George Lucas pour l’espace, Christopher Nolan pour les voyages temporels, Guillermo Del Toro pour les monstres, Ridley Scott pour les dystopies, et Arnold Schwarzenegger pour les machines intelligentes

Chaque focus thématique remet l’aspect en perspective, à travers la littérature de science-fiction et le cinéma, et en donnent des éléments fondamentaux, qui reviennent parfois périodiquement en échos dans les autres chapitres : on y retrouvera ainsi le rôle fondamental de 2001 : l’odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, ou du roman de H.G. Wells, La Guerre des mondes.

Chaque entretien offre la confrontation de deux univers d’artistes et de deux créateurs, et rappelle ainsi que lorsque deux interlocuteurs ont un regard passionné sur leur art, les réponses peuvent être plus courtes que les questions, comme c’était déjà le cas pour les entretiens Hitchcock / Truffaut.

D’ailleurs la comparaison ne s’arrête pas là : si les entretiens entre Alfred Hitchcock et François Truffaut ont d’abord été enregistrés sur magnétophone, les entretiens entre James Cameron et ses comparses étaient à l’origine une série documentaire, dont j’ai tenté de retrouver la trace (elle semble actuellement disponible sur Amazon Prime, et je pense ne pas tarder à la regarder, puisque les extraits que j’ai pu trouver montrent que les conversations sont ponctuées de scènes de films, ce qui doit rendre le tout particulièrement immersif !).

Il n’y a pas un chapitre moins réussi qu’un autre. L’ensemble est captivant, et encore une fois, les accélérations récentes de l’intelligence artificielle donnent un relief particulier à certains échanges :

  • Christopher Nolan qui implique des scientifiques dans chacun de ses projets et qui demande à James Cameron s’il a rencontré Elon Musk,
  • l’exploration spatiale et les questionnements autour du réchauffement climatique,
  • les dystopies qui nous promènent de Metropolis à Matrix,
  • les différentes incarnations de robots et d’humanoïdes au cinéma, avec des évocations qui vont de Blade Runner à Westworld, en passant par Alien,
  • et surtout la conversation savoureuse avec Schwarzenegger, une nouvelle fois sur les applications de l’intelligence artificielle et leurs répercussions dans le domaine militaire ou économique.

Cela m’a d’ailleurs rappelé un autre ouvrage dont j’ai déjà eu l’occasion de reparler dans mon article du mois de mai : le Terminator publié par les éditions Akileos dans la collection BFI : les classiques du cinéma, et dont j’avais fait le compte-rendu dans un article de mars 2020 consacré aux robots aux cinéma.

Comme quoi, moi qui râlait encore il y a deux mois sur le trop peu de littérature cinéphile consacrée à la question de l’intelligence artificielle au cinéma, il me suffisait de faire un retour aux sources et aux origines, à savoir de me replonger dans le cinéma (et l’oeuvre) de James Cameron, et de prendre conscience aussi que ma marotte sur l’intelligence artificielle ne date pas d’hier, mais qu’elle s’est auto-alimentée d’elle-même, avec en 2023 un livre que j’aurais pu lire bien plus tôt si j’en avais pris la peine.

Je rajoute d’ailleurs ici la réponse d’Eurêkoi à ma question sur l’intelligence artificielle comme thème traité au cinéma :

Réponse Eurêkoi cinéma : IA

Reste à me plonger dans cette série documentaire de James Cameron pour continuer à nourrir visuellement cette marotte, à voir et à revoir les films mentionnés dans ce magnifique ouvrage de James Cameron, et à guetter les livres qui ne manqueront pas de sortir sur la question !

D’ici là je vous souhaite de beaux rêves cinéphiles sans trop d’apocalypses et vous donne rendez-vous très vite pour un nouvel article sur Cinéphiledoc !

Rétrospective Star Wars édition 2024

Pour ce nouveau compte-rendu de lecture, qui devrait être un peu plus succinct que les autres, j’ai choisi comme point de départ précisément l’ouvrage sur lequel je m’étais arrêtée le mois dernier.

En effet, dans Ça RE Tourne, Philippe Lombard évoque la saga Star Wars à plusieurs reprises.

Il y a tout d’abord le rappel de l’attaque en justice par la Fox d’Universal Pictures, accusé d’avoir plagié Star Wars avec la série Battlestar Galactica.

Il y a aussi l’évocation de ces films turcs qui s’ingénient à copier les productions américaines, dont Star Wars en dupliquant certaines scènes projetées derrière les acteurs.

Mais il y a aussi et surtout tout ce qui est sorti d’abord de Lucasfilm mais aussi des studios Disney pour alimenter l’univers Star Wars.

Tour d’horizon Star Wars côté spectateur

Personnellement, j’ai depuis longtemps perdu le fil de tout ce que cet univers compte de films et de séries…

Contrairement aux inconditionnels de la saga, je ne scrute pas tout ce qui apparaît désormais sur Disney Plus, et je n’ai jamais pris la peine de lire ce qui relève de l’univers étendu (romans et bandes dessinées).

Essayons tout de même :

  • j’avais tenté il y a quelques temps de faire un palmarès des trois trilogies, je n’en démords pas, je reste irrémédiablement attachée à la trilogie originelle, même si j’ai aussi un petit faible pour l’épisode III ;
  • concernant les films dérivés, j’ai adoré Rogue One (donc je ne me considère pas totalement comme un cas désespéré parmi les fans de la saga), mais je n’ai pas vu celui sur Han Solo ni The Clone wars ;
  • concernant les séries dérivés, là encore je n’ai pas été jusqu’au bout de l’aventure – qui continue certainement au moment où j’en parle. J’ai dû voir quelques épisodes de Star Wars : Clone wars, et peut-être la première et la deuxième saison de The Mandalorian, mais aucune idée du moment précis où je me suis arrêtée…

Bref, comme je l’indiquais dans mon article précédent, les suites et les sagas ne sont pas vraiment / toujours ma tasse de thé.

J’apprécie généralement les premiers éléments, la construction d’un univers, la découverte des histoires, mais il y a toujours un moment où je me lasse, et ce n’est pas propre à Star Wars.

J’ai adoré Harry Potter mais je n’ai jamais accroché aux Animaux fantastiques, j’ai suivi les différents films Marvel et DC Comics sans faire de préférence mais jusqu’à l’indigestion. Dans un tout autre style je n’ai raté aucun épisode de Downton Abbey mais je n’ai jamais vu les films dérivés de la série. Ça prend ou ça ne prend pas…

Il y a cependant quelque chose qui va généralement attirer mon attention, c’est le retour aux sources.

Panorama Star Wars côté lecteur

Bien qu’ayant décroché depuis un moment de tout cet univers, Star Wars fait tout de même partie de ma bibliothèque et d’une manière étonnamment envahissante depuis plusieurs années.

  • Beaux livres

Je regrette d’avoir ainsi laissé partir un élément de choix, qui faisait partie des plus beaux livres à mon sens sur la question :

En tout cas je n’ai pas réussi à remettre la main dessus… l’ai-je prêté et à qui, je ne me souviens plus ! Je me dis qu’il ressortira certainement dans 3 ans pour une nouvelle édition mise à jour.

J’en ai un deuxième heureusement, tout aussi beau, mais qui s’intéresse à une autre aspect (moins chronologique) de la question :

L’ouvrage s’intéresse aux aspects artistiques de la saga (décors, costumes, personnages).

  • Guides et manuels en tous genres

Pour le coup, j’ai une belle collection de ces petits ouvrages qui reviennent sur l’univers en général et tentent d’en faire la synthèse.

Le premier faisait partie de la collection BFI : les classiques du cinéma, publié chez Akileos et que j’achetais de manière compulsive à une époque.

Là encore, une collection, une suite d’ouvrages, je ne sais pas à quel numéro en est la collection, je me suis arrêtée au numéro 17 avec Terminator (encore une saga).

Le second est un de mes chouchous puisqu’il présente l’univers Star Wars sous forme d’infographies et j’adore les infographies ! Les deux suivants utilisent à peu près le même procédé, avec le Manuel du Jedi et Survivre dans la galaxie.

Enfin, les deux derniers sont un peu plus sérieux avec d’un côté les aspects mythiques et philosophiques, et de l’autre les aspects scientifiques.

  • Témoignages

Néanmoins, l’un de mes ouvrages préférés en lien avec cet univers c’est le livre Journal d’une princesse de Carrie Fisher, que j’avais trouvé d’une force et d’un humour irrésistibles.

Elle y revient sur le tournage des premiers Star Wars, en particulier le tout tout premier tournage dans les studios de Londres, et j’associe toujours depuis son écriture décalée et attachante à cette vidéo où elle s’adresse directement à George Lucas :

De la même manière j’adore voir et revoir son caméo dans la série Big bang theory où elle pète un câble face aux intrusions chez elle de James Earl Jones.

Et je renvoie à l’excellente vidéo de la chaîne de P.A.U.L. qui revient sur sa carrière. Et que je vais de ce pas retourner voir.

Un point reste indéniable : Carrie Fisher manque.

Fort heureusement, les deux ouvrages qui ont retenu mon attention pour cet article lui font la part belle.

Gloire aux éditions Taschen

Petite aparté ici. S’il y a quelque chose qui me console de ne plus mettre la main sur le magnifique livre Génération Star Wars mentionné plus haut, c’est parce j’ai dans ma bibliothèque un remplaçant petit mais costaud, dont je n’avais pas encore parlé sur ce site, mais qui nous replonge de manière captivante dans les origines de la saga.

J’adore les éditions Taschen. Ou plutôt soyons un peu plus enthousiaste… J’adooooooooore les éditions Taschen, qui font certains des plus beaux livres que je connaisse sur le cinéma.

Et quand vous ne voulez pas mettre dans un livre sur le cinéma le même prix qu’un livre des éditions Citadelle et Mazenod – donc clairement vous ne prenez pas les éditions de droite sur ma capture d’écran – vous pouvez toujours prendre les petites éditions de gauche qui restent tout à fait satisfaisantes visuellement.

Soyons même plus claire : elles seront tout aussi bluffantes, tout en restant à la fois accessibles pour le portefeuille et transportables.

J’ai régulièrement craqué pour ces ouvrages (ou j’ai eu la chance de me les faire offrir) et en voici quelques exemples :

Celui-ci est l’une des plus belles pièces de ma collection. Alors que l’édition plus accessible était déjà disponible, l’un de mes proches m’a tout de même offert la version lourde.

J’aurai l’occasion d’en reparler dans un prochain article (en juin ou en septembre) sur Chaplin, mais un couple d’amis m’avait également offert ce magnifique ouvrage (je précise que généralement, les ouvrages de ce format sont en anglais et accompagnés d’une notice en français qui traduit l’intégralité du texte).

Mais ce que j’aime aussi chez Taschen, c’est notre amour partagé visiblement pour le cinéma de Kubrick, et parmi les premiers ouvrages de cette maison d’édition qui ont rejoint ma bibliothèque, il y avait les Archives Kubrick et un livre format vinyle exclusivement consacré à Barry Lindon :

Mais revenons-en à Star Wars… à l’heure actuelle sont disponibles une version mastoc en français des archives de la prélogie, une version mastoc en allemand de la trilogie, et les deux versions plus accessibles de la trilogie et de la prélogie.

C’est évidemment celle consacrée à la trilogie que j’ai choisie, sous la plume de Paul Duncan et publiée en 2020.

Il s’agit d’une somme absolument fabuleuse et captivante sur ces trois premiers épisodes de la saga, où le lecteur est replongé dans la conception des décors et des costumes, et dans les tournages avec des photos de plateaux.

L’autre raison qui fait que j’adore aussi les éditions Taschen, c’est qu’elles permettent très généreusement de télécharger quelques pages de leurs ouvrages, ce qui me permet encore une fois d’illustrer cet article :

Rien de tel que ces quelques images pour donner directement envie d’avoir le livre entre les mains, et de revoir les films dans la foulée !

Star Wars en BD

Mon véritable coup de coeur cependant revient à une publication plus récente, que j’ai hésité à ajouter dans ma bibliothèque – je me suis contentée de la commander pour le CDI.

Dès réception, je l’ai mise de côté pour prendre le temps de m’y plonger, et franchement je n’ai pas regretté le voyage !

Il s’agit d’une bande-dessinée publiée en octobre 2023 aux éditions Deman : Les Guerres de Lucas, sous les plumes virtuoses de Renaud Roche et Laurent Hopman.

J’avais aperçu l’ouvrage en librairie, directement happée par la couverture, mais j’avais tout de même été arrêtée très brièvement par le format, et puis j’avais tergiversé, avant de la glisser dans mes commandes.

J’ai dévoré les quelques 200 pages en une heure, me délectant tout autant du dessin, qui est des plus immersifs et qui permet au lecteur de retrouver la force (justement) de l’univers Star Wars, que du scénario qui dresse un portrait de George Lucas et revient sur le tournage épique du premier épisode de la trilogie.

On y retrouve Lucas avant Star Wars : son parcours scolaire plus que chaotique, un accident de voiture qui le décide à entamer des études de cinéma, ses rencontres marquantes de l’époque avec Spielberg, Coppola et Marcia Lou Griffin qui deviendra sa femme jusqu’en 1983.

J’ai retrouvé également dans le récit du tournage le témoignage qu’en avait donné Carrie Fisher dans son Journal d’une princesse : le casting, les soirées londoniennes arrosées, la liaison avec Harrison Ford, et le fameux « pas de soutien-gorge dans l’espace ».

Le pari, finalement, de la bande-dessinée, est de nous raconter cette histoire presque comme si nous la découvrions et comme s’il s’agissait de l’épopée d’un de ces héros aux mille et un visages (l’une des lectures de chevet de George Lucas, l’oeuvre de Joseph Campbell) ou comment George Lucas est devenu le créateur de Star Wars.

Et cela, sans jeu de mots, c’est un beau tour de force.

Imaginaires cinéphiles : déambulations rêveuses et intelligence artificielle

J’avais l’habitude depuis quelques années, pour cet article cinéphile du mois de mars, d’essayer le plus possible de mettre à l’honneur les femmes, qu’elles soient actrices, réalisatrices, scénaristes ou youtubeuses.

J’ai donc regardé vers début janvier et jusqu’à la mi février ce qui était en tête de gondole dans les ouvrages sur le cinéma… cependant, rien parmi les biographies et les autres documentaires n’a pu retenir mon attention. Rien non plus du côté des romans ou des bandes-dessinées, qui aurait pu convenir.

Comme cette idée me tenait tout de même à coeur, je me suis retrouvée bien embarrassée, et début mars approchant, je n’avais toujours pas commencé ni à lire ce qui pouvait rentrer dans ce cadre, et encore moins à l’écrire.

Au moment où j’écris ces premières lignes, nous sommes le 3 mars, et j’ai décidé de consacrer cet article à une petite promenade parmi plusieurs thématiques et ouvrages, pour en venir à un sujet qui m’accapare ces derniers temps sur le plan professionnel mais aussi personnel.

Si l’article déroge à son intention annuelle, je me raccroche au fait que je lui cède mes préoccupations et envies du moment, et c’est déjà suffisant…

Cinéma : Vers des mondes imaginaires

Le point de départ de mes déambulations reste tout de même un ouvrage : une publication relativement récente de Christophe Lemaire, que j’ai trouvé par hasard en librairie.

Il s’agit d’un petit ouvrage qui a été édité en exclusivité par la FNAC, et qui était offert en fin d’année dernière lorsque l’on allait en magasin.

Ce n’est pas la première fois que la FNAC prend ce type d’initiative, puisqu’elle est également à l’origine de guides avec des incontournables en bandes-dessinées par exemple.

Ce guide « Cinéma : Vers des mondes imaginaires » est donc un petit condensé très bien pensé, et avec une écriture complice, voire parfois impertinente. L’auteur s’amuse avec son lecteur, à coups d’aparté, de traits d’humour, d’autres références et de parenthèses.

Trois formes d’itinéraires sont proposées, déclinées à leur tour en trois suggestions de voyages :

  • du réel à l’imaginaire ;
  • visions du futur ;
  • mondes imaginaires

Pour le lecteur qui ne s’est jamais risqué dans ce type d’aventures, ce petit ouvrage sympathique fait office de mise en bouche (ou de pied à l’étrier), avec une perspective historique du genre ou des genres explorés, et des pistes d’exploration.

Ainsi la partie « Du réel à l’imaginaire », et son chapitre « Voyages dans le temps » évoquent tout autant les incontournables La Planète des singes, Retour vers le futur, Un jour sans fin, Edge of tomorrow et Interstellar.

Dans la partie « Mondes imaginaire », l’auteur accorde une brève sous-partie aux « Jeux vidéos et internet en folie ».

Évidemment, on retrouve dans cet ouvrage l’évocation en pointillés de l’intelligence artificielle, que ce soit avec des créatures et des ordinateurs (de Metropolis à Terminator en passant par HAL dans 2001 : l’odyssée de l’espace) ou avec l’évocation d’uchronies et de dystopies comme 1984 ou Matrix.

Le jeu vidéo est mentionné notamment avec le film Ready player one de Spielberg, même si ce dernier ne vaut pas le roman dont il est adapté (même pour une fan de Spielberg comme moi).

Bref, vous me voyez venir, cet ouvrage m’a donné envie de relier intelligence artificielle et cinéma, et pour cela, mes déambulations m’ont conduites vers différents ouvrages, films, séries télévisées et recherches sur Internet.

Intelligence artificielle au cinéma

Après cette évocation en pointillés dans le guide de Christophe Lemaire, je me suis demandé si cette question brûlante de l’intelligence artificielle avait suscité quelques publications récentes, non pas comme d’habitude dans le rayon 000 si l’on reprend notre classification décimale de Dewey (et plus précisément le rayon dédié à tout ce qui concerne l’algorithmie et la programmation), mais si par hasard un cinéphile avait décidé de consacrer un ouvrage entier à cette question.

Le seul ouvrage relativement récent, et sur lequel je n’ai pour l’instant pas pu mettre la main (ce qui m’attriste parce qu’il correspondait exactement à ce que je recherche) est : Génération I.A. : 80 films et séries pour décrypter l’intelligence artificielle, d’Alexandre Pachulski, et j’ose espérer que prochainement cet auteur, ou quelqu’un d’autre, aura l’idée d’actualiser cette initiative avec des éléments plus récents. 

Du coup, j’en ai été réduite à reprendre des ouvrages bien plus anciens et qui figuraient déjà dans ma bibliothèque (et qui restent des références, bien que certainement indisponibles désormais).

Parmi eux : Science et science-fiction, publié en 2010 (il s’agissait du catalogue d’une exposition proposée par la Cité des sciences), évidemment le pavé 100 de cinéma fantastique et de science-fiction de Jean-Pierre Andrevon, ou encore Rêves et séries américaines de Sarah Hatchuel.

J’ai également repris mes lectures sur l’intelligence artificielle et me suis replongée dans cette chronologie de la revue Le 1 :

Et je me suis aussi souvenue de la façon dont Laurence Devillers dressait le panorama des origines littéraires et cinématographiques de la robotique dans son ouvrage passionnant Des robots et des hommes : Mythes, fantasmes et réalités, publié en 2017.

Évidemment, j’ai aussi repris quelques-uns des ouvrages de SNT (Sciences numériques et technologie) en format papier et numérique, que j’avais déjà consultés pour préparer mes séances sur l’intelligence artificielle avec mes classes.

Et puis j’ai eu l’idée de consulter quatre outils sur la question, et je reproduis donc ci-dessous mes quatre itinéraires de recherche.

Intelligence artificielle et cinéma : 4 itinéraires de recherche

Itinéraire 1 : demander à une i.A.

J’ai tourné et retourné la question dans ma tête, et c’est (je le montrerai plus loin) l’humain qui m’a indiqué qu’une formulation trop large pouvait permettre évidemment d’aborder la question sous deux aspects, surtout si l’on s’intéresse aux applications les plus actuels de la question.

Mais j’ai aussi voulu comparer deux outils différents, et j’ai donc utilisé dans un premier temps le plus connu, à savoir Chat GPT.

Voici la réponse qu’il m’a apportée :

Je donne ci-dessous le lien de la réponse complète :

https://chat.openai.com/share/c36a3c3f-7824-4848-a3a5-a072bca699e8

itinéraire 2 : demander à une i.A. qui cite ses sources

En parallèle de Chat GPT, j’ai voulu tester l’outil Perplexity en lui posant rigoureusement la même question. La réponse apportée était plus concise mais me renvoyait vers cinq sources à consulter :

Par ailleurs, l’outil me renvoyait vers d’autres questions précédemment posées et pouvant compléter la question telle que je l’avais formulée :

Les questions connexes proposées (et indiquées ci-dessous en capture d’écran) ont fait le lien avec les deux autres outils de recherche que j’ai utilisés.

itinéraire 3 : se promener dans wikipédia

Ayant utilisé ces deux outils, je me suis dit que la question avait certainement été abordée dans un article de Wikipédia. J’ai cherché du coup un article dédié aux représentation de l’intelligence artificielle au cinéma, et je suis directement tombée sur le film de Spielberg : A.I. Intelligence artificielle.

Cela ne me convenait pas, je suis donc allée directement sur l’article consacré à l’intelligence artificielle, en utilisant l’outil Wikiwand (extension installée sur mon ordinateur) :

Cela m’a amenée à la catégorie connexe « Intelligence artificielle dans l’art et la culture », puis aux sous-catégories « Intelligence artificielle dans la fiction » et « Film sur l’intelligence artificielle ».

Je me suis souvenue que Wikiwand propose des outils d’intelligence artificielle justement pour résumer les articles de Wikipédia, et je suis donc retournée à mon point de départ :

Mais l’outil ne m’a pas proposé de me résumer la partie sur l’intelligence artificielle dans la science fiction, j’en donne donc directement le lien direct, cette partie étant finalement relativement synthétique…

itinéraire 4 : et si j’allais plutôt embêter un humain ?

Récemment dans le cadre de ma veille et de la préparation de mes formations, j’ai remis le nez dans un outil que j’avais utilisé de temps en temps, et je me suis souvenue de sa richesse et de son efficacité.

Le parallèle avec Chat GPT m’a d’ailleurs amusée, puisqu’il s’agit cette fois de poser une ou des questions à un humain. Certes, la réponse n’est pas automatique, mais elle reste rapide, et elle nous est donnée par un expert de la question.

Il s’agit du service Eurêkoi proposé par la BPI, et à qui j’ai posé la question : « Je cherche des informations sur l’intelligence artificielle au cinéma »

Moins de 24h après, j’ai reçu une réponse, dont je donne ici les premiers éléments, puisque cette réponse était assez détaillée et approfondie :

Bonsoir,

Vous avez fait au service de questions/réponses Eurêkoi la demande suivante :  » Je cherche des informations sur l’intelligence artificielle au cinéma », sans plus de précision, c’est-à-dire sans que l’on sache si vous voulez des informations sur l’exploitation de l’IA par l’industrie cinématographique, ou si vous souhaitez des informations sur la manière dont l’IA apparaît, est présentée au cinéma, différents films (c’est un thème de science-fiction assez récurrent).
=> Vu le contexte actuel, je vais supposer que c’est la première interprétation qui est la bonne, à savoir que vous voulez des informations sur l’exploitation de l’IA par l’industrie cinématographique.
C’est visiblement tout le secteur qui se sent menacé, en tout cas remis en question, par l’explosion de l’IA, et notamment de l’IA générative dans la production de contenus. Les impacts de l’IA apparaissent sur différents secteurs : l’écriture du scénario, les effets spéciaux, la création d’image de synthèse d’acteurs ..
Sur l’exploitation de l’IA au service des effets spéciaux, vous pouvez consulter le dossier en plusieurs articles de Futura sciences, intitulé Effets spéciaux et intelligence artificielle, par Floriane Boyer (date ?).
Extrait : « Comme on vient de le voir, l’IA pourrait remplacer la technique de motion-capture pour créer des personnages virtuels. […] es progrès exponentiels des ordinateurs remettent-ils donc en question le rôle futur des acteurs au cinéma et celui des animateurs humains qui conçoivent les films d’animation ? L’IA saura-t-elle un jour fabriquer toute seule des images de synthèse ? Ou créer un être humain virtuel de toutes pièces pour en faire l’acteur principal de son film ? Depuis peu, elle s’essaie même à la rédaction. Peut-être pourra-t-elle un jour réaliser un film en entier, scénario compris, sans assistance humaine ? « 
Ou encore, sur le même site, cet article : Cette IA qui va révolutionner les effets spéciaux dans les vidéos, par Edward Back, 10/02/2023.
Extrait :   » Runway est connu pour son IA Stable Diffusion capable de générer des images à partir d’une phrase, à l’instar de Dall-E ou Midjourney. Gen-1 fonctionne un peu comme un filtre Snapchat, mais d’une manière beaucoup plus évoluée. Il faut partir d’une vidéo de base qui servira à fournir à l’IA les éléments de la scène, et les mouvements à reproduire. Indiquez-lui alors le style à utiliser, ou fournissez une image d’exemple, et elle va l’appliquer sur toute la vidéo.

Je pourrais reproduire le reste de la réponse qui est tout aussi pertinent et intéressant.

Ce qui m’a amusée en premier lieu, c’est que la bibliothécaire qui m’a fourni la réponse a directement pointé ce que l’on peut désigner comme la « faiblesse de mon prompt ».

Et cela m’a ramenée à la réalité que l’on constate, quel que soit l’outil ou la personne que l’on interroge : une question, lorsqu’elle n’est pas correctement formulée, ne nous apporte pas (toujours) la réponse pertinente, c’est-à-dire celle qui répond à notre besoin d’information.

En l’occurrence, concernant les liens entre intelligence artificielle et cinéma, les deux aspects de la question m’intéressent tout autant… et d’ailleurs, alors que j’indique le service Eurêkoi comme mon quatrième itinéraire, c’est celui que j’ai utilisé en premier.

Mais il me révèle bien, à moi aussi, en tant qu’usager peut-être un peu paresseux des outils de recherche d’information, à quel point même en essayant de tourner et de retourner dans ma tête la formulation de ma question (ce que j’avais fait trois fois avant de l’envoyer), elle persistait à manquer de précision pour le service humain que j’interrogeais.

Je suis donc retourné vers le service et j’ai demandé quelques approfondissements sur le sujet, en complément de ceux que j’avais déjà pu trouver par moi-même :

  • d’autres éléments sur la façon dont on représente l’intelligence artificielle au cinéma ou dans les séries télévisées (et ce avec des exemples récents autres que peut-être les traditionnels HAL de 2001 l’odyssée de l’espace ou Terminator ou encore Her)
  • des titres d’ouvrages sur le cinéma et les séries télévisées où la question est abordée (je n’en ai trouvé qu’un : Génération IA, publié en 2020, et qui ne semble plus édité).

Le service permettant (comme Perplexity mentionné plus haut) de retrouver les autres questions posées par les usagers, j’ai pu consulter également une question qui traitait de la façon dont l’intelligence artificielle apparaît dans les films et séries télévisées.

Cependant, la question posée par l’usager remontant à 2018, j’espère avoir prochainement des éléments de réponses actualisées fournies par Eurêkoi, et je les ajouterai éventuellement à la fin de cet article.

D’ici là, je vous donne rendez-vous prochainement pour l’article #profdoc du mois de mars ou un autre article sur l’intelligence artificielle, et vous dis à très bientôt sur Cinéphiledoc.

Bâtisseurs de mondes

Pour écrire ce nouvel article cinéphile, j’ai eu un peu de mal à mettre le pied à l’étrier.

D’habitude, j’ai toujours un peu d’avance dans ces comptes-rendus, je m’arrange pour qu’à chaque vacance, les deux articles suivants soient prêts.

Il faut dire aussi que mes lectures sont elles aussi généralement en avance, ce qui n’est cette fois-ci pas le cas… j’ai fini le livre qu’abordera cet article il y a environ deux semaines, et pourtant cela faisait bien deux mois qu’il était en évidence sur l’une de mes étagères…

Je profite donc d’un dimanche particulièrement pluvieux et venteux, qui incite bien plus à la paresse qu’au mouvement, pour rattraper mon retard et sortir cet article, comme prévu, le vendredi suivant.

Revoir des films, retourner au cinéma

Avec ce compte-rendu du mois d’octobre, et avec l’annonce de plusieurs sorties en salle qui sont des plus alléchantes – Dune, le dernier James Bond malgré Léa Seydoux, Matrix IV – j’ai retrouvé l’envie d’aller au cinéma et de voir de nouveaux films.

En effet, si l’on fait exception du premier volet de Kaamelott, qui était vraiment un impératif pour moi, je n’étais pas retournée au cinéma depuis la sortie du Joker avec Joaquin Phoenix.

Comme beaucoup, je me suis réfugiée durant toute cette période dans le visionnage en streaming ou dans le revisionnage de ce que j’avais sur mes étagères… avec, je l’ai dit, au mois de septembre, une bonne rétrospective de Claude Sautet et de Jean-Paul Belmondo.

Généralement mes lectures cinéphiles me donnent envie, quand le livre gagne son pari, de voir ou de revoir des films, d’enrichir ma culture cinématographique, d’approfondir un univers.

Le plaisir de la découverte

Ma bibliothèque étant bien garnie, il m’arrive souvent d’être en panne d’inspiration dans mes choix de lecture.

Je vais donc de plus en plus me tourner vers ce que je n’ai pas déjà, même s’il peut y avoir des coups de coeur et des exceptions – un énième livre sur Truffaut, Hitchcock ou Chaplin trouvera toujours sa place sur l’étagère.

Mais ces derniers temps, ce que j’ai recherché, ce sont les ouvrages qui me décodent les univers de réalisateurs plus récents, et que j’ai découverts plus tardivement, raison pour laquelle j’ai autant apprécié le livre de Philippe Lombard sur Quentin Tarantino.

C’est aussi pour cela que je considérerai avec davantage de curiosité un livre sur Wes Anderson, sur les sœurs Wachowski,  sur David Fincher ou sur Christopher Nolan.

En ce qui concerne les trois derniers univers mentionnés, ils ne font pas partie à l’origine de ce que j’avais l’habitude de regarder. Ces dernières années m’ont permis d’élargir mes horizons cinématographiques et de découvrir des œuvres vers lesquelles je ne serais pas allée naturellement…

Palmarès des nouveaux horizons

Dans ces découvertes je retiens principalement :

  1. l’univers des sœurs Wachowski cité précédemment (de Matrix à Sense 8 en passant par Cloud Atlas)
  2. les films de survie spatiale (je range dedans Gravity, Seul sur Mars et Interstellar)
  3. Seven sisters, que j’avais adoré, avec un gros coup de coeur pour Noomi Rapace
  4. La Forme de l’eau de Guillermo Del Toro
  5. les films de Christopher Nolan, du coup Interstellar apparaît à deux endroits…

Il y a évidemment bien d’autres films que j’ai vus ces dernières années (et je ne compte pas les séries), mais je ne garde ici que ceux qui m’ont véritablement sortie de ma zone de confort et qui ont constitué pour moi des claques aussi bien narratives que visuelles.

J’ai vu et revu Matrix, j’ai été bluffée par la beauté foisonnante de Sense 8. Pour les films spatiaux, qui ont parfois tendance à m’ennuyer, c’est le visuel et l’humour que je retiens avec Seul sur Mars, même si Interstellar joue dans plusieurs catégories (comme Jessica Chastain d’ailleurs)…

Seven sisters m’a subjuguée pour son jeu sur les différentes identités, La Forme de l’eau pour la beauté fascinante de son histoire. Quant à Nolan, il se suffit à lui-même.

Et comme d’habitude, quand quelque chose m’interpelle ou m’intrigue, j’aime me le rappeler ou qu’on me l’explique.

Décrypter Christopher Nolan

Qu’on me l’explique ou que du moins on tente de me l’expliquer, que je parvienne à en saisir certaines aspérités.

C’est ce que s’attache à faire l’auteur du petit ouvrage que je vais brièvement évoquer maintenant, Timothée Gérardin.

Son Christopher Nolan : La possibilité d’un monde a été publié une première fois en 2018 et est ressorti en avril dernier, pour inclure Tenet à son corpus.

Je n’ai pas encore vu tous les films de Nolan, et même si je les avais tous vus, ce n’est pas un premier visionnage de ceux qui me manquent qui me permettrait de les appréhender correctement.

J’ai cependant vu une bonne dizaine de fois (si ce n’est plus) les autres, à savoir : la trilogie  The Dark Knight, Inception et Interstellar.

À l’heure où j’écris cet article, Tenet est toujours sur mon étagère, à attendre patiemment que je me décide à le regarder…

J’ai donc ouvert l’ouvrage de Timothée Gérardin avec beaucoup de curiosité et un peu d’appréhension, mais j’ai vite été embarquée dans ce labyrinthe captivant que constitue l’univers de Nolan, et c’est une phrase au milieu des autres qui a fini d’emporter mon adhésion :

On retrouve ici le plaisir double des films de Nolan, qu’on voit une première fois pour les croire, et une seconde fois pour les comprendre.

À en juger par le nombre d’articles et de théories publiés à la sortie d’Inception, puis à celle d’Interstellar, ce dont se souvient comme moi l’auteur du livre, la seconde fois ne suffira jamais…

Et c’est tant mieux !

Sauf pour Tenet qui fait partie de ma période creuse au cinéma, quand je sais qu’un film est de Nolan, cela est suffisant pour me décider à le voir (comme avant lorsqu’il s’agissait de Ridley Scott, mais il y a eu trop de loupés et c’est un autre débat).

Nolan me procure ce sentiment d’évasion et cette envie compulsive de comprendre son univers, tout en me poussant à aller plus loin.

Je n’ai compris les trois temporalités de Dunkerque qu’au milieu du film et c’est ce qui a fini de me convaincre que j’avais affaire à un génie.

L’ouvrage de Timothée Gérardin me conforte dans cette idée parfaitement impartiale…, d’une manière concise et efficace :

  • un prologue présentant le parcours de Nolan
  • 3 parties sur les différents aspects de son cinéma : « Le labyrinthe des subjectivités », « Le maître des illusions », « Humains après tout »
  • un épilogue ouvrant sur les expérimentations à venir

Cet épilogue présente Nolan comme à contre-courant de cinéastes que j’ai cités précédemment, comme Fincher ou les Wachowski, et surtout « à contre-courant des blockbusters récents ».

Il est certain que si je regardais avant avec plaisir les anciens X-Men, les « fabriques du héros » qu’ont été les premiers volets des Captain America ou de Iron Man, les facéties parodiques d’un Deadpool, les aventures de Spiderman version Andrew Garfield, les tribulations bien rythmées des Gardiens de la galaxie, c’est maintenant avec lassitude que je vois sortir chaque poussée tentaculaire de l’univers Marvel…

… et si je continue à leur trouver un petit plaisir régressif ou à savourer le fait de déconnecter mon cerveau en les regardant, ils ne me stimuleront et n’aiguiseront ma curiosité jamais autant que le prochain Christopher Nolan.

Je profiterai des prochaines vacances pour voir enfin Tenet, et lire le livre qui fera l’objet du prochain compte-rendu de lecture.

D’ici là, je vous dis à très bientôt sur Cinephiledoc !

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