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Blog pour cinéphiles et profs docs

Mois : janvier 2017

Janvier 2017 : séances et animations du CDI

Je profite de ce nouvel article, publié un peu en avance au mois de janvier – mais c’est la faute aux vacances de février qui arrivent très vite – pour souhaiter une belle année 2017, cinéphile et numérique, pleine de bonheur et de projets, aux profs docs qui passeraient par là…

J’avais plein de choses prévues au mois de janvier, et je suis très heureuse de pouvoir enfin vous en parler !

Commençons par les séances, qui sont principalement des poursuites de séquences amorcées les mois précédents.

Séances

Comme ces séances, du coup, n’ont pas forcément donné lieu à des publications ou à des modifications, je vais me contenter de les lister rapidement.

Le 6 janvier, j’ai fait 3h de séances d’EMC :

  • 1h avec les 1ère L où, avec mon collègue d’histoire, nous avons repris le thème de la représentation des femmes dans la société (voir le Google Form du mois dernier) et où chaque élève devait intervenir sur la dernière question à l’oral ;
  • 1h avec les 1STMG1 sur le complotisme où ils devaient poursuivre leur travail de recherche sur une théorie du complot (la carte heuristique ci-dessous montre les représentations des élèves en début de séance :

  • 1h avec les 1STMG3 sur l’identité heuristique (le groupe que ma collègue d’histoire et moi n’avions pas encore vu). Dans ce groupe, certains élèves n’ont pas voulu que leur travail soit publié, voici donc un Padlet un peu moins nourri avec tout de même de très belles cartes heuristiques…

https://padlet.com/jfiliol_pro/1stmg3gpe2

Le 7 janvier, j’ai vu un petit groupe d’élèves de seconde, envoyé au CDI par une collègue de français pour une heure de lecture. Je ne suis pas beaucoup intervenue, mais j’ai demandé à la collègue de m’impliquer un peu plus dans ce travail de lecture pour les séances suivantes, ce qu’elle a accepté.

Le 19 et le 20 janvier, j’ai fait 1h de séance en demi-groupe de formation à la recherche auprès d’une nouvelle classe de seconde. Pour ces séances, j’avais voulu modifier mon Google Form – la thématique traitée est toujours celle des Lumières – en ajoutant des captures d’écran et en modifiant l’ordre des recherches afin de faciliter la navigation des élèves.

Voici cette nouvelle mouture :

Enfin, le 20 janvier, j’ai revu les 1STMG3 (groupe 2) pour les faire travailler pendant une heure sur le complotisme. Comme pour les 1STMG1, je suis à nouveau partie d’une carte mentale :

Avant de commencer les travaux de recherche, j’ai demandé aux élèves de faire l’exercice suivant : ouvrir deux pages Google, sur la première taper une recherche neutre (exemple : « Programme Apollo ») et sur la deuxième, ajouter « Complot », le but étant de leur montrer que tout peut être prétexte à complot, et qu’en le cherchant, on finit forcément par le trouver. Ce travail devra être poursuivi durant d’autres séances.

Voilà pour ces quelques séances du mois de janvier…

Expositions

J’ai désinstallé à regret mon calendrier de l’Avent et les décorations de Noël – il faut d’ailleurs que j’enlève mon sapin chez moi… Avec mon collègue aide-documentaliste, nous nous sommes posés la question d’une thématique à proposer aux élèves.

Nous avons choisi la journée de l’amitié franco-allemande, qui reste ce qu’il y a de plus réjouissant dans les commémorations de janvier.

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J’ai donc proposé d’un côté une sélection de documentaires :

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De l’autre une sélection de fictions d’auteurs germanophones :

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Ainsi que l’affiche et les QR-codes suivants :

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Nous avons également reçu une commande de la Bibliothèque pour l’école passée au mois de novembre, ce qui a permis d’enrichir le fonds documentaire en nouveautés.

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Gestion

Parallèlement à ce catalogage de nouveautés, j’ai poursuivi mon travail d’harmonisation des cotes et des notices (un peu) pour le rayon Arts, et (beaucoup) pour le rayon Philosophie.

Je pense d’ailleurs être poursuivie par la philo, qui était également le rayon que j’avais péniblement fait basculer de la CDU à la Dewey quand j’étais stagiaire au lycée… de là à rêver de Platon, Kant et consorts la nuit, il n’y a qu’un pas.

Je profite que je suis dans le chapitre « Gestion » pour revenir sur la répartition des rayons que nous avons adoptée ma collègue et moi. J’ai en charge les rayons 000 (Généralités) 100 (Philosophie) 200 (Religions) 700 (Arts) et 800 (Littérature) – même si le rayon Littérature est partagé entre nous, puisqu’il s’agit vraiment d’un gros morceau.

Pour renouveler le fonds de ces rayons, j’avais commencé avec ma copine @spdocs par partager un Google Doc, mais je me suis dit qu’il serait tout aussi bien de travailler à plus de deux (plus on est de fous) et c’est pourquoi je vous propose le Padlet ci-dessous, où mettre des couvertures de livres, des notices et des liens de suggestions pour renouveler le fonds. Je n’y ai mis pour l’instant que les rayons sur lesquels nous travaillons toutes les deux, mais libre à vous de rajouter des classes de la Dewey qui vous intéressent.

https://padlet.com/jfiliol_pro/ressourcescdi

Préparation de la SPME17

Le 5 janvier, j’ai inscrit le lycée à la Semaine de la presse et des médias à l’école. À cette occasion, j’ai recyclé ma présentation de la SPME que j’avais proposée à mes collègues de collège l’an dernier, et voici ce que j’ai envoyé aux enseignants, en guise d’introduction et afin de les appâter, pour cette année :

Et j’en viens maintenant aux deux gros projets de janvier.

Intervention du collectif OA en « Arts visuels »

Voilà un projet que je prépare depuis début décembre, et que je vous avais annoncé : il a enfin eu lieu.

En effet, début décembre, Léo Paget (comédien, réalisateur, et cousin avec qui je vais de temps en temps voir des expos sur le cinéma), m’avait proposé d’intervenir au lycée pour présenter, avec son équipe, l’un de ces projets.

Du coup, entre la construction du projet, les échanges de mails, et l’intervention en elle-même, ça risque d’être un peu fouillis, donc je vais me concentrer sur l’intervention.

Le 17 janvier, Léo est venu avec 3 personnes de son équipe, le collectif OA, pour présenter pendant 2h son travail aux élèves de l’enseignement d’exploration « Arts visuels ».

Léo Paget (réalisateur / monteur), Carlotta Antonucci (réalisatrice), Laure Barbotte (scripte / scénariste) et Alexandre Coelo (compositeur / acteur) ont participé à la réalisation du court-métrage « Je suis enchanté » présenté au Nikon Film Festival.

Pendant 2h, ils ont raconté aux élèves leur parcours, tous venus du studio Muller, une école de théâtre qui les forme également au jeu face caméra, à l’improvisation, au mime, etc. Avec une dizaine d’autres personnes, ils ont monté le collectif OA, qui leur permet de monter des projets et de se former aux différents métiers du cinéma, et de manière accélérée, ils ont réalisé « Je suis enchanté ».

« Je suis enchanté » dure 2mn20 et condense durant ce temps très court une anecdote poignante et terrifiante de la Seconde guerre mondiale, dont l’atmosphère est très bien reconstituée. L’histoire colle parfaitement à la thématique imposée par le Nikon Festival, à savoir « Je suis une rencontre ».

L’équipe du film a expliqué aux élèves le déroulement d’un tournage, les repérages, les contraintes liées aux lieux, aux budgets, au temps, au scénario. Ils ont évoqué le matériel utilisé, le casting , la promotion du film une fois ce dernier achevé, et enfin en quoi consistait le Nikon Film Festival. Ils ont évidemment montré leur film ainsi que 2 making-of.

Cette intervention a beaucoup plu aux élèves et aux enseignants en charge de l’option, et je profite de cet article pour remercier encore une fois l’équipe pour leur venue, en leur souhaitant le meilleur pour ce festival et pour leurs projets à venir.

Pour voir le film : http://www.festivalnikon.fr/video/2016/533

Page Facebook du collectif OA (avec photos de l’intervention, making-of, etc.) : https://www.facebook.com/oacollectif

Stage « Pratiques innovantes et outils numériques au CDI »

Enfin, the last but not the least, mon mois de janvier était centré autour de deux jours qui m’ont bien accaparée et qui ont nécessité, eux aussi, une bonne préparation durant ces derniers mois.

En effet, depuis l’année dernière, je suis dans le groupe des formateurs DAFPA de l’académie de Versailles pour la documentation. Cependant, l’année dernière, je n’étais encore que « bébé formatrice », je n’animais pas encore de stages. C’est à ce titre que j’avais assisté au stage de Cyril Duquenne « Faire évoluer le CDI, quelles stratégies ? ».

Du coup, en février dernier, j’ai proposé avec ma copine Catherine Besse (@docalfred1) de co-animer (parce que c’est plus sympa) le stage « Pratiques innovantes et outils numériques au CDI », qui a été organisé dans mon lycée les 12 et 13 janvier derniers.

Comme nous avons eu suffisamment d’inscrits, nous pouvons organiser cette année deux sessions : l’une chez moi, au fin fond de l’Essonne, l’autre chez Catherine, en mai, au fin fond du Val d’Oise.

Je ne publie donc pas notre support de formation, j’attends la 2e session. Mais voici quelques tweets qui ont ponctué ces deux journées :

https://storify.com/JFiliol/stage-pratiques-innovantes-et-outils-numeriques-au

Cette première expérience de co-animation a été vraiment un bonheur, j’ai adoré ces deux jours plein de stimulation, d’énergie positive, d’échanges avec une vingtaine de collègues des plus agréables, et tout ça avec Catherine qui partage mon goût pour le numérique, le cinéma de filles, les sushis et les nans au fromage !

Voilà pour ce mois de janvier des plus riches, je vous dis à très bientôt, et encore un bon début d’année à tous !

2016 : Palmarès de lecture

Voici le désormais traditionnel palmarès de mes lectures cinéphiles de l’année écoulée.

Mais avant toute chose, je commencerai par un petit aperçu de ce que j’ai inauguré en 2014 avec l’exposition en hommage à François Truffaut, et de ce que j’ai poursuivi cette année avec la visite de Chaplin’s wolrd : la visite d’une exposition en lien avec le cinéma.

En cette fin d’année, il s’agit de l’une des expositions de la saison 2016-2017 de la Cinémathèque française : « De Méliès à la 3D : la machine Cinéma ».

Avant…

Je ne résiste pas à un petit panel d’impressions parisiennes avant la visite de cette exposition : promenade entre Saint-Michel et Notre-Dame, arrêt à Shakespeare and Co, librairie et salon de thé à l’ambiance feutrée et bibliophile (voir ci-dessous), et déjeuner au Marcello, un petit restaurant italien très sympa presque en face de la Cinémathèque française, qui loge dans l’ex American Center construit par l’architecte Frank Gehry, au 51 rue de Bercy.

Pendant « De Méliès à la 3D »

J’ai déjà dit à quel point j’appréciais les expositions de la Cinémathèque française, le jeu subtil entre le son, l’image, les objets et les textes (ici peu présents). Je le redis encore une fois.

Le commissaire de l’exposition est Laurent Mannoni, auteur du passionnant ouvrage sur L’Histoire de la Cinémathèque française, et directeur scientifique du patrimoine de la Cinémathèque française (en gros, c’est lui qui s’occupe de tous ces objets fascinants que l’on découvre au fil de cette exposition : caméra, praxinoscope, mais aussi des lanternes magiques… toute l’archéologie du cinéma en somme).

C’est un passionné à l’œuvre et on le ressent dans toute cette exposition : cela lui fait plaisir de montrer tous ces monstres de machines aux visiteurs, de les faire fonctionner sous nos yeux et de nous faire ressortir de là émerveillés.

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Comme pour chacune des expositions de la Cinémathèque, on commence par des affiches, et une entrée, on a l’impression d’entrer au cinéma, ou plutôt d’entre « en cinéma », comme on entre en religion, et l’on va vagabonder parmi ce foisonnement d’objets de culte laïque…

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Tout y est : de l’invention la plus ancienne d’Edison, le kinétoscope (savoureusement désignée sous le nom de « the latest Edison ») aux caméras les plus modernes, aux projections 3D et de réalité virtuelle, en passant par les gigantesques hauts parleurs, le plateau de tournage reconstitué de Marcel Carné, et par la fameuse Steadicam chère à Stanley Kubrick.

L’expérience de réalité virtuelle sur laquelle se conclut l’exposition, avec le Kinoscope, est absolument merveilleuse : le film proposé pour l’occasion est un petit chef d’œuvre de poésie et de magie.

Évidemment, il vaut mieux avoir le Cardboard pour pouvoir visionner cette vidéo dans les meilleures conditions, mais j’ai tout de même voulu en garder une trace…

Après…

Je n’ai pas acheté le catalogue de l’exposition, certes très beau, mais je commence à manquer de place dans mes étagères…

J’ai néanmoins flashé sur ce qui est mon dernier coup de cœur de l’année 2016, une perle aux éditions Taschen, comme les archives Kubrick dans mon précédent article : Muybridge. The Human and Animal Locomotion Photographs.

Petit résumé de cet ouvrage, composé en majorité de planches d’images qui décomposent le mouvement :

Le photographe anglais Eadweard Muybridge (1830-1904) fut un pionnier de l’observation visuelle du mouvement des hommes et des animaux. En 1872, il aida notoirement l’ancien gouverneur de Californie, Leland Stanford, à mettre fin à une polémique en photographiant un cheval au galop. Muybridge avait inventé un système complexe d’obturateurs simultanés permettant d’obtenir des arrêts sur image, et de prouver par-là pour la première fois de manière irréfutable qu’un cheval au galop décolle ses quatre sabots du sol pendant une fraction de seconde.

Après cette exposition, j’ai visité pour la énième le musée du cinéma, où était installée durant cette période une exposition temporaire consacrée au cinéma japonais.

Voilà pour cette jolie petite sortie cinéphile, j’en profite pour remercier Léo Paget, comédien, réalisateur et cousin de son état, de m’y avoir accompagné, passons maintenant au palmarès 2016.

Palmarès 2016

D’abord un point rapide :

J’ai lu cette année 14 livres exclusivement consacrés à l’univers du cinéma et des séries télévisées.

Sur ces 14, trois étaient consacrés à un film en particulier, trois autres à un réalisateur, deux à un acteur, deux évoquaient un aspect précis du cinéma, deux autres un aspect précis des séries télévisées.

L’avant dernier évoquait tant d’aspects du cinéma qu’il n’entre dans aucune des catégories précédentes… Quant au dernier, inclassable lui aussi, il l’était, mais moins par les sujets qu’il abordait que par sa manière de les aborder.

Sur ces quatorze lectures, je n’ai rien à redire, et je n’ai passé avec elles que de bons moments, mais il y en a tout de même certaines qui m’ont marquée plus que d’autres et qui figureront dans ce palmarès.

Catégories « sériephile / sérievore »

Évidemment, dans cette catégorie, les deux livres précédemment cités, et qui m’ont autant plu l’un que l’autre, à savoir :

  • Rêves et séries américaines de Sarah Hatchuel, autant pour le sujet du livre, captivant, pour l’auteur, des plus érudites et nous faisant remémorer des scènes de films et de séries télévisées où les personnages ne cessent de vaciller entre rêves et réalité, et nous entre réalités et fictions… Mais aussi parce que le livre promettait presque un contenu numérique (sites Web, vidéos sur YouTube) que j’aurais aimé plus accessible et plus ambitieux, mais tout de même alléchant…

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Catégorie « films et réalisateurs »

Dans cette catégorie, à laquelle 6 livres pourraient appartenir, je choisis de n’en retenir que deux.

Certes, j’ai beaucoup aimé le récit du tournage de La Grande Vadrouille, et j’ai aimé réfléchir sur différents aspects de Shining et de Alien qui m’avait échappé (dans la même collection de ces deux petits ouvrages, j’attends d’ailleurs toujours la sortie de ceux consacrés respectivement au Parrain et aux Sept samouraïs)… mais là encore, deux livres m’ont particulièrement marquée.

  • Le premier est une lecture encore relativement récente : Les Archives Stanley Kubrick aux éditions Taschen, et déjà mentionné au début de cet article, puisque j’ai trouvé à la Cinémathèque une autre pépite de ces éditions. J’ai apprécié cette lecture moins pour son contenu que pour le fait que Taschen faisait la démarche de mettre à la portée de (pratiquement) toutes les bourses quelque chose d’aussi riche et d’aussi beau visuellement.

  • Le deuxième est un petit échantillon de ce qu’aura été pour moi l’année 2016, à savoir une année Chaplin : la lecture du dernier projet de Chaplin, The Freak, m’a permis de prolonger le bonheur suscité par la visite de Chaplin’s world. Ce livre, qui se lit comme un roman, est l’un des plus beaux hommages qu’on pourrait rendre à ce cinéaste, un joyau d’écriture et de recherche, et que je n’hésite pas à placer parmi mes plus belles expériences de 2016.

Catégorie « écrire au cinéma / écrire le cinéma »

Pour cette dernière catégorie, deux ouvrages qui mêlent avec virtuosité écriture et cinéma.

  • Le premier, Les Écrivains du 7e art, de Frédéric Mercier, explore les relations tumultueuses entre les écrivains et le cinéma : expériences ratées, projets avortés ou méconnus, ambitions déçues… dans un voyage ouvert sur, peut-être une nouvelle exploration…

9782840496953

  • Enfin, ultime sélection de ce palmarès 2016, Les Fantômes du souvenir de Serge Toubiana, qui remet à l’honneur le prix de la « madeleine de Proust » que j’avais accordée en 2013 à l’ouvrage de Jean-Pierre Pagliano sur Le Roi et l’Oiseau. C’est l’impression que suscitent en moi de tels ouvrages, qui respirent l’enfance, la nostalgie, les paradis perdus (et retrouvés), les images en mouvement qu’on aperçoit un jour et qui restent gravées en nous, et les rencontres, forcément belles, avec les films et avec les êtres… qui nous font rêver et espérer.

Et c’est sur cette note d’espoir que je clos ce palmarès, vous souhaitant pour 2017 toute la douceur, toute la sérénité, et, pour plagier Serge Toubiana, toute la mémoire du monde…

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