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Mois : octobre 2019

Octobre 2019 : séances et animations du CDI

Ce mois-ci vous trouverez, comme au mois de septembre, des activités du CDI qui ressortent principalement de l’animation.

En effet, en dehors des visites de découverte du CDI par les classes de seconde, je n’ai pas pu mener d’autres projets.

J’espère qu’au retour des vacances de la Toussaint, avec les nouveaux (nouveaux, nouveaux, nouveaux) emplois du temps, nous pourrons organiser quelques séances avec les collègues de Français, SNT et EMC.

Animations

Initiatives individuelles

Nous avons donc compensé le calme lié au faible nombre de séances par l’organisation d’un certain nombre d’expositions thématiques.

Exposition Chine

Ma collègue, actuellement en arrêt maladie, avait réservé une exposition à la bibliothèque départementale de l’Essonne, et qui consistait en des panneaux d’exposition et une malle de livres.

J’ai proposé le visuel suivant lorsque nous avons récupéré l’exposition et présenté les ouvrages, mais je n’ai pas pensé à prendre l’installation en photo.

Nous avons d’ailleurs désinstallé les panneaux plus tôt que prévu car les collègues d’espagnol du lycée souhaitaient consacrer une exposition à la semaine de l’hispanité dans le hall du lycée.

Semaine de l’hispanité

J’ai donc proposé la sélection de ressources suivantes :

Et comme à mon habitude, j’ai proposé la présentation cliquable associée disponible sur le portail E-SIDOC du CDI :

Jacques Chirac

Suite au décès de Jacques Chirac, après quelques hésitations, j’ai installé l’exposition ci-dessous :

Et j’ai proposé sur E-SIDOC une présentation cliquable associée :

Cette exposition est restée en place jusqu’au jour des obsèques.

Exposition Montaigne

Pour faire suite à la sélection thématique sur Baudelaire que j’avais installé en septembre dernier, j’ai poursuivi dans la série des textes imposés de français avec Montaigne, à la demande de plusieurs collègues de lettres.

Voici les deux affiches proposées, la seconde ayant été réalisée par Sandrine Duquenne, professeure documentaliste au lycée Emilie de Breteuil de Montigny-le-Bretonneux :

Et voilà ce que donne l’installation :

Fête de la science

Début octobre, j’ai proposé une mini-sélection autour de la thématique 2019 de la Fête de la science « Raconter la science, imaginer l’avenir », qui associait les ouvrages de science-fiction et les dernières acquisitions sur les 50 ans d’Apollo 11.

Les initiatives de Floriane

Depuis maintenant début septembre, j’ai avec moi Floriane Sallé, professeure documentaliste TZR, qui a suggéré d’installer un certain nombre d’expositions en lien avec l’actualité et le calendrier.

Journée mondiale du sport et coupe du monde de rugby

Elle a ainsi proposé l’installation suivante sur la coupe du monde de rugby (avec un calendrier des matchs à compléter) :

Sélection Jane Austen

Floriane a proposé d’imprimer sur la porte du CDI le calendrier mensuel (Les bas bleus) proposé par MikanKey sur Instagram :

Nous lui avons associé à l’intérieur du CDI la citation et sélection suivantes :

Halloween

Enfin, avant les vacances de la Toussaint, elle a également proposé aux élèves une sélection autour de Halloween, qui a eu beaucoup de succès :

Acquisitions, suivi des abonnements et installations

Comme nous avions la chance qu’il nous reste une bonne somme pour finir le budget, nous avons pu passer plusieurs commandes, trois fin septembre, déjà mise à disposition des élèves, et trois autres la dernière semaine avant les vacances, qui n’est donc pas encore arrivée.

Acquisitions : première fournée

Voici un petit aperçu de ce que nous avons reçu et mis à disposition en septembre :

Floriane m’a également proposé un tableau récapitulatif des mangas disponibles au CDI en format excel.

Suivi des abonnements au CDI

Afin d’avoir une idée claire des abonnements en cours au CDI, et avec l’aide de Sylvie, au service d’intendance, j’ai refait un tableau complet de ce que l’on reçoit, avec numéro d’abonnés, date d’échéance de l’abonnement et contact.

Suite à l’arrêt d’Ecoflash et d’Idées, et sur la suggestion de Floriane, j’ai abonné le CDI au Un et à Pour l’éco. J’ai également négocié avec mon référent numérique pour qu’il donne au CDI ses 01.net une fois qu’il les a lus.

Installation : entrée

Après mes nombreuses réclamations, les tables qui étaient devant l’entrée du CDI et qui servaient à donner des informations aux élèves (flyers orientation et culture) – enfin qui leur servaient principalement à s’assoir – ont été retirées et remplacées par de superbes petites étagères dont je suis très fan :

Installation : valorisation du fonds mangas

Suite aux commandes de mangas, le meuble dédié à ce fonds est en train de déborder.

Nous avons donc décidé d’utiliser un bac à bandes dessinées vides pour stocker les séries. Voici les visuels que j’ai proposés pour illustrer :

Je vous présente les affiches réalisées par Floriane qui indiquent les mangas disponibles au CDI :

Séances de découverte du CDI

Comme je l’indiquais dans l’article précédent, les visites du CDI par les classes de seconde sont pour l’instant les seules séances que j’ai pu organiser.

Pour ces séances, j’ai repris le scénario des deux années précédentes, celui d’Escape CDI.

Je voulais le modifier quelque peu pour le rendre un peu moins linéaire, j’ai donc ajouter une étape à l’escape game sur une suggestion d’Aurélie, ma copine de physique-chimie.

Entre deux ouvrages à trouver, les élèves doivent se rendre sur un ordinateur du CDI, et cliquer sur un Genial.ly affiché sur la page d’accueil d’E-SIDOC : ils doivent ouvrir par équipe un message qui s’auto-détruit pour trouver l’énigme suivante.

  • le PLUS : une étape amusante qui casse la linéarité de l’escape game et donne aux élèves un premier aperçu d’E-SIDOC
  • le MOINS : les messages sont à refaire entre chaque séance et le lien est à vérifier soigneusement

Voici l’image de la présentation sur laquelle ils doivent cliquer, je mettrai le lien derrière dès que toutes les séances se seront déroulées.

Sur les douze classes du lycée, nous en avons pour l’instant rencontrées dix.

Communication

J’en avais déjà parlé le mois dernier, je propose chaque semaine une lettre de diffusion, l’E-INSTANT CDI.

Cette année, j’ai introduit dedans une petite nouveauté en faisant des focus toutes les semaines ou tous les quinze jours sur une thématique particulière et en y associant des ressources.

Voici les thématiques déjà traitées :

  • fin septembre : un focus sur l’année des mathématiques, la fête de la science et la dernière lettre Edu_Num mathématiques.
  • le 10 octobre : un focus sur le Cybermois avec la lettre Edu_Num ressources n°6 qui revient sur le CRCN, PIX, le GAR et les dernières nouveautés d’éduthèque
  • le 18 octobre : un focus numérique sur le fact-checking avec les outils proposés par Outils Tice et deux articles de la Revue des médias.

Inauguration des locaux parisiens de C&F éditions

Enfin, pour terminer cet article, voici un petit état des réunions, formations, et autres rencontres professionnelles auxquelles j’ai assisté en octobre :

  • 1er et 7 octobre : formation de formateurs à Marly-Le-Roi
  • 11 octobre : réunion nationale des référents TraAM documentation

Le 5 octobre, je suis allée au 28 rue de Lagny à Paris assister à l’inauguration des locaux parisiens de C&F éditions.

J’ai pu rencontrer Hervé Le Crosnier, Olivier Ertzscheid, Stéphane Bortzmeyer, Anne Cordier, et j’ai pu revoir Bérengère Stassin, Valérie Scholtès et Elodie Gautier.

Un beau moment que même une migraine ne m’aurait pas fait rater !

Enfin, j’ai profité de quelques moments libres pour ajouter plusieurs articles sur #LudoDOC :

Voilà pour ces activités d’octobre !

Je vous souhaite des vacances sereines et reposantes et vous dis à bientôt sur Cinéphiledoc !

Rêves, philosophie et cinéma

Pour ce compte-rendu d’octobre, j’ai décidé d’évoquer des territoires familiers et pourtant étranges, des sujets déjà abordés, effleurés, mais que je n’avais pas approfondis, et comme l’indique le titre, qui s’y prêtent tout à fait, à savoir le rêve et la philosophie (cette dernière de façon un peu moins poussée) au cinéma.

Reprendre une habitude

Le premier des territoires familiers que j’aborde n’est cependant ni celui du rêve, ni celui de la philosophie, mais un territoire éditorial : celui d’Akileos et de sa collection, BFI : Les classiques du cinéma.

Cette petite collection d’ouvrages, chacun consacré à un film, et qui compte à présent 16 volumes, a fait des émules depuis son apparition, avec le premier consacré à Alien en 2016, en passant par Shining, Le Parrain, Blade Runner, Rio Bravo (mon préféré), ou encore Star Wars.

Territoires familiers mais étranges – inquiétante étrangeté – chaque volume est l’oeuvre d’un auteur, avec son style et sa personnalité, ce qui donne des analyses parfois très factuelles, parfois très oniriques, sans qu’il y ait cependant de ma part de critique cachée pour les unes ou pour les autres.

J’ai donc commencé très studieusement cette collection en 2016, au fil des parutions et des traductions. Le dernier volume que j’avais ajouté à ma bibliothèque était celui consacré à L’Exorciste (volume 12). J’ai ensuite fait une petite pause, jusqu’à apercevoir la couverture du numéro 16, celui consacré à Matrix.

Voilà pour le titre : rêves, philosophie et cinéma.

Premiers souvenirs de Matrix

Avant d’évoquer ce fameux numéro 16, j’aimerais revenir quelques instants sur mes premiers souvenirs de Matrix, ce qui me permettra, comme à mon habitude, de passer allègrement du livre qui m’intéresse à quelques autres petits sujets.

Matrix est sorti au cinéma en 1999. J’avais 13 ans en 1999… c’est dire si j’étais en plein dans ma période Leonardo di Caprio, Titanic, etc (à trois ans près, je sais, mais j’ai l’admiration tenace).

C’est dire également si j’étais loin d’un cinéma comme Matrix. À vrai dire, j’étais encore loin d’un cinéma tout court, puisque mon intérêt pour le cinéma a commencé à dépasser les plans de Leonardo vers ma période lycée.

2000 : je commence une période Russell Crowe (Gladiator, tout ça, tout ça…) je suis encore dedans, même si le bonhomme me fait moins fantasmer à l’heure actuelle qu’en général romain ou qu’en capitaine blond dans Master and Commander.

2001 : combo Le Seigneur des anneaux, Harry Potter et Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain. Vous remarquez que je commence enfin à suivre l’actualité… et Matrix dans tout ça ? Patience.

Je saute quelques années, et j’atterris entre 2004-2006 où la première personne qui me parle de Matrix est mon prof de philo (celui de terminale ? celui de khâgne ? je ne sais plus).

Et ce qu’il me dit, c’est que Matrix est une parfaite relecture du mythe de la caverne de Platon. Vais-je voir le film pour autant, je ne sais plus, peut-être le premier…

Je me souviens que Matrix a fait partie pour moi d’un vaste plan de rattrapage culturel à partir de 2008, et où j’ai décidé de revoir les films de « ma génération » que je n’avais pas pu voir à leur sortie : y figuraient pêle-mêle Terminator, Star Wars, Retour vers le futur et, côté français, La Cité de la peur. J’avais du pain sur la planche !

Mais toujours m’est restée cette petite phrase entendue en cours de philo : Matrix comme relecture parfaite du mythe de la caverne de Platon. Comme quoi, il suffit d’une petite phrase apprise à l’école au bon moment et par la bonne personne pour vous donner envie d’en savoir plus.

C’est cette même petite phrase qui m’a poussée vers le volume 16 des éditions Akiléos. Je voulais retrouver Matrix.

Une vision personnelle

Comme je l’indiquais un peu plus haut, chaque volume de cette collection est l’oeuvre d’un auteur qui va proposer sa vision personnelle du film.

C’est donc Joshua Clover qui nous propose, dans ce volume 16, sa vision de Matrix, vision écrite en 2004 et traduite pour le lecteur français en février 2019.

Si j’insiste tant sur cette spécificité de l’auteur, c’est parce que le volume sur Rio Bravo (par exemple) ne va absolument pas être pensé comme celui sur Les Sept samouraïs et celui sur Blade Runner ne ressemblera en aucun point à celui sur Matrix, bien que j’ai tenté, avec ces quatre exemples, de rapprocher des films qui pourraient être, disons de connivences.

Qui est Joshua Clover ? Un auteur de poésie, nous dit la quatrième de couverture, professeur de poésie et de poétique à l’Université de Californie à Davis.

Sa lecture, même photographies issues du film à l’appui, ne ressemblera donc en aucun cas à une analyse plan par plan.

Rêver de Matrix, écrire sur Matrix

Après une introduction qui évoquent quelques exemples de films abordant la frontière entre illusion et réalité, Joshua Clover joue sur les aspects contradictoires de Matrix et organise cette lecture en quatre temps :

  1. Numérique positif
  2. Numérique négatif
  3. Spectacle positif
  4. Spectacle négatif

Le tout réfléchit à la façon dont l’aspect du film offre au spectateur une image en contradiction avec sa vision des choses. Matrix est une prouesse technique et un succès commercial qui remet en cause l’univers numérique et le bonheur factice qu’offre le divertissement…

Je résume à gros traits le propos de l’auteur, car je dois avouer que son écriture quelque peu vertigineuse (poétique), non dénuée d’ironie par endroit, m’a parfois quelque peu perdue. J’avais constamment le sentiment d’être d’accord avec lui (quoique) mais de ne pas l’être pour des raisons évidentes.

Pour simplifier, la façon dont Joshua Clover parle de Matrix, qu’elle soit politique, philosophique, économique, qu’elle aborde l’industrie cinématographique, la relation de l’être humain au travail, ou les progrès technologiques de la société, n’est en aucun cas inexacte, mais elle est sinueuse.

J’ai passé toute ma lecture à hocher la tête en gromelant « Oui bien-sûr, mais pourquoi ne pas le dire plus simplement ? »

Joshua Clover m’a donné envie de revoir Matrix, mais presque par esprit de contradiction. Il indique souvent que lire Matrix de manière philosophique, c’est rester à la surface.

Par esprit de contradiction, je décide de continuer à rêver de la relation entre illusion et réalité, parce que j’ai toujours affectionné la façon dont les soeurs Wachowski représentent le monde, le rêve, l’illusion, les sens et notre éveil à une nouvelle conscience, que ce soit dans Matrix ou dans Sense8.

Rêver, philosopher, temps et espace, passé et futur : tout en un

Il y a deux univers cinématographiques et télévisuelles qui me fascinent : celui des soeurs Wachowski, avec Matrix, Cloud Atlas et Sense8, et celui de Christopher Nolan avec Inception et Interstellar.

Deux manières, justement, d’embrasser l’univers, le réel et l’illusion, l’individu et l’universel, le temps et l’espace, le passé et le futur, avec le vertige à chaque fois que procurent leurs inventions visuelles : Matrix et sa matrice, Sense8 et ses différentes personnalités qui se rejoignent et se complètent, Inception et le labyrinthe du rêve, Interstellar et le tourbillon de l’espace-temps.

Deux univers, deux virtuosités uniques et dont j’attend impatiemment chaque nouvelle manifestation.

Pour conclure sur rêves et cinéma, je reprend quelques mots d’un article que j’avais publié en 2016, et qui était consacré aux rêves dans les séries télévisées :

Vertigo d’Hitchcock, les films de Buster Keaton et de Chaplin, Chantons sous la pluie (…) Brigadoon, curieux film où deux Américains découvrent un village qui n’existe qu’un jour par siècle… La Maison du Dr Edwardes d’Hitchcock, La Femme au portrait, un magnifique film de Fritz Lang (peut-être mon préféré à ce jour), (…) Matrix et surtout Inception, entre autres, tous ces films où le rêve est tour à tour trompe-l’œil et réalité alternative.

Voici les quelques films que j’y avais évoqués, et voici les deux vidéos que je leur avais associées : un top 10

et un numéro de Blow Up :

Et pour ceux qui veulent rester sur un terrain moins onirique, plus philosophique, voici quelques titres :

  • Cinéphilo, d’Olivier Pourriol
  • Philosophie en séries, de Thibaud de Saint-Maurice
  • Game of Thrones : une métaphysique des meurtres, de Marianne Chaillan
  • Harry Potter à l’école de la philosophie, de Marianne Chaillan

Avec tout cela, rêvez bien, philosophez bien, replongez-vous dans des films qui embrassent l’univers, et à bientôt sur Cinéphiledoc !

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