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Une année Tolkien ?

En février dernier, sur le fil et quelques jours avant la fin de l’événement, je suis allée avec Sandrine Duquenne découvrir l’exposition de la Bibliothèque nationale de France consacrée à Tolkien.

Cela m’a donné envie de faire un petit point sur ce blog sur l’exposition en elle-même, et sur quelques ouvrages qui abordent l’univers ô combien foisonnant de cet auteur.

L’exposition de la BnF

Du 22 octobre 2019 au 16 février 2020, la BnF proposait une exposition d’envergure dédiée à l’œuvre Tolkien, avec 300 pièces exposées : de nombreux manuscrits et dessins originaux de Tolkien étaient présentés.

Parallèlement, une sélection de pièces d’exception issues pour la plupart des collections de la BnF fournissait un contexte pour cette création artistique et littéraire, on y retrouvait principalement des textes, des gravures et des tapisseries, le tout organisé de manière assez grandiose.

Cette exposition avait été annoncées plusieurs mois auparavant – à l’été 2019 il me semble – et elle était attendue avec impatience.

La BnF a bénéficié du soutien du troisième fils de Tolkien, Christopher, qui a grandement contribué à l’édition et à la diffusion de l’oeuvre de son père, et qui est malheureusement décédé le 16 janvier dernier.

Elle a également abondamment communiqué autour de cette exposition, en lançant notamment un site de référence dédié à la fantasy :

https://fantasy.bnf.fr/

Sur son site, à la présentation de l’exposition étaient associés plusieurs documents et ressources, notamment cette frise chronologique de la Terre du Milieu, qui a aussi été relayée sur le compte Twitter de la Bibliothèque nationale de France.

CHRONOLOGIE_Tolkien_EXE_BD

Bref, il n’est pas étonnant que cette exposition ait battu des records de fréquentation, de par sa richesse et de par la communication, d’une qualité incontestable, de la BnF.

Évidemment, la petite ombre au tableau reste que les photographies n’étaient pas autorisées pendant la visite, ce n’est donc pas par ce biais-là que le visiteur pouvait conserver un souvenir de cette plongée dans l’univers de Tolkien.

Trois lectures

  • Trésors de Tolkien, Catherine McIlwaine

Le livre le plus à même de restituer l’atmosphère de cette exposition et de donner un aperçu relativement exhaustif des pièces exposées, c’est l’ouvrage Trésors de Tolkien, de Catherine McIlwaine, publié en octobre 2018 chez Christian Bourgeois, et traduit de l’anglais par Vincent Ferré, le spécialiste français de Tolkien.

Ce petit livre, où les illustrations prédominent, présente les pièces maîtresses des archives de Tolkien, qui étaient conservées à la Bibliothèque Bodleian d’Oxford et qui ont été prêtées pour l’exposition à la BnF.

On y retrouve les illustrations réalisées par Tolkien pour le Silmarillion, le Hobbit et le Seigneur des Anneaux, des cartes, des alphabets, des manuscrits ou tapuscrits de ses différentes oeuvres, des documents plus personnels (photographies, extraits de carnets) et ses fameuses cartes de Noël – en effet, à chaque Noël il adressait une carte à ses enfants en se faisant passer pour le Père Noël.

Mes préférés ? Les cartes du Silmarillion, la maquette de jaquette du Hobbit, les lettres de feu, et toute la partie consacrée aux carte de la Terre du Milieu.

  • Tolkien et les sciences

Le deuxième livre sur lequel je voulais revenir, c’est Tolkien et les sciences, un ouvrage dirigé par Roland Lehoucq (déjà fréquenté sur ce blog pour ses ouvrages de vulgarisation autour de la science-fiction et de Star Wars), Loïc Mangin et Jean-Sébastien Steyer, et publié aux éditions Belin en octobre 2019.

C’est un livre dont la lecture m’a bien occupée entre janvier et février 2020 (avec un pic de lecture entre le 20 et le 22 février.

L’ouvrage est un pavé assez passionnant, et qui, loin de se cloisonner aux domaines strictement scientifiques, fait aussi la part belle aux sciences humaines : sociologie, philosophie, économie, politique – évidemment linguistique pour Tolkien.

Il est composé de six parties, la première étant dédiée à ces sciences humaines qui permettent la construction d’un monde. Suivent des chapitres traitant du rapport de Tolkien au temps et à l’histoire, des études de l’environnement et des milieux. Enfin, les deux dernières grandes parties s’intéressent aux personnages et au bestiaire de Tolkien.

L’ouvrage remplit parfaitement sa mission de vulgarisation scientifique et nous permet de nous intéresser, tantôt à la géologie et au climat, tantôt à la chimie, tantôt à la paléontologie…

Mes chapitres préférés ? Ceux consacrés au climat, aux questionnements sur la composition chimique de l’Anneau unique, sur la médecine, celui qui s’intéresse de près aux pieds poilus des hobbits, celui qui étudie l’évolution des peuples de la Terre du Milieu, mais aussi le chapitre consacré aux dragons. Le tout avec tableaux, schémas, et arbres phylogénétiques à l’appui.

  • Atlas illustré de Tolkien, David Day

Enfin le dernier ouvrage est le petit Atlas illustré de Tolkien, de David Day, publié en février 2020 chez Hachette Heroes.

Bien que ce livre n’ait pas été réalisé sous licence ou approuvé par les héritiers de Tolkien ou le Tolkien Estate, comme cela est précisé dès la page de titre, son approche est assez originale.

Il propose de nombreuses chronologies par tableaux, ainsi que plusieurs cartes, et plus que d’être un atlas, il fait justement la recension chronologique des événements de la Terre du Milieu, depuis la création d’Arda jusqu’au départ des porteurs d’Anneaux pour les Terres immortelles.

Pour chaque chapitres sont ainsi proposées des cartes, des généalogies et des chronologies, et c’est cela, bien plus que les illustrations et le textes, qui a retenu mon attention.

Autres références

À ces lectures récentes s’ajoutent évidemment quelques autres références que peut consulter l’amateur ou le spécialiste plus ou moins chevronné de Tolkien.

La première d’entre elles est bien-sûr le Dictionnaire Tolkien, plusieurs fois réédité et dirigé par Vincent Ferré, spécialiste déjà mentionné plus haut et faisant autorité dans ce domaine. Son ampleur est à la mesure du gigantisme de l’oeuvre à laquelle il est dédié : 60 contributeurs, 350 notices, et près de 550 pages.

Édité initialement aux éditions du CNRS, il a été réédité en septembre 2019 aux éditions Bragelonne.

Tolkien : l’encyclopédie illustrée est un autre travail réalisé par David Day (cité plus haut pour son atlas illustré) : 500 entrées alphabétiques et qui traite de tous les aspects de la Terre du Milieu :  l’histoire, la géographie, les peuples, la faune et la flore, les protagonistes. Des cartes, des arbres généalogiques, des tableaux chronologiques, illustrés de dessins originaux permettent de situer aisément événements et personnages. L’ouvrage est lui aussi paru chez Hachette Heroes en octobre 2017.

Plus ancien mais non moins indispensable, le travail de d’Édouard Kloczko, malheureusement difficile désormais à trouver à un prix abordable, L’Encyclopédie des elfes, qui permet d’aborder cet aspect de l’univers de Tolkien, avec toute sa richesse linguistique, et qui avait été publié en 2007 aux éditions du Pré aux clercs.

Enfin voici quelques titres dont j’ai déjà parlé sur ce blog et qui permettent d’élargir encore un peu plus le champ de vision :

Je ne crois pas avoir oublié un incontournable, mais si néanmoins c’était le cas, je l’ajouterai ci-dessus…

Voir, revoir, lire, relire…

Cette plongée dans l’univers de J.R.R. Tolkien m’a donné envie de pousser la curiosité un peu plus loin, notamment de revoir les films de Peter Jackson (même si les puristes n’y voient pas des adaptations fidèles du Seigneur des Anneaux, et à plus forte raison du Hobbit), et plus particulièrement le Seigneur des Anneaux, même si je commence à le connaître par coeur…

J’ai eu aussi envie de voir le biopic sur Tolkien sorti en 2019 et qui m’est passé sous le nez, là encore c’est la curiosité qui me pousse car le film est passé quelque peu inaperçu et ne semble pas avoir fait l’unanimité, ni parmi les critiques, ni parmi les héritiers de Tolkien.

Enfin, l’un de mes projets pour la fin de l’année 2020, après avoir passé toute la période de juillet 2019 à juin 2020 à lire l’ensemble des Hercule Poirot d’Agatha Christie, sera de me replonger, lentement mais sûrement, dans la lecture du Seigneur des Anneaux. J’imagine qu’entre deux autres lectures et vue la densité de l’oeuvre, cela occupera merveilleusement une partie de mon année 2020-2021, à l’issue de quoi je me lancerai dans un autre projet de lecture : les pièces historiques de Shakespeare.

D’ici là, je vous souhaite de belles échappées littéraires à vous aussi, et vous dis à très bientôt sur Cinephiledoc !

Hors-série 2 : #DocEnVacances

Dans ce second hors-série de l’été, place au fourre-tout, à l’imagination et à la mutualisation !

Commençons par le hashtag du titre : #DocEnVacances.

#DocEnVacances

Qu’est-ce que c’est, #DocEnVacances ? Eh bien c’est un hashtag presque inventé (je dis presque car je n’ai vu qu’une personne l’utilisant avant elle sur Twitter, et ce n’était pas l’acception dans laquelle nous l’entendons) par Isabelle Poulain.

Elle a commencé à l’utiliser en octobre 2016 pour signaler quelques lieux qui, dans ses pérégrinations, lui donnaient des idées ou faisaient rêver la #profdoc qu’elle avait pourtant mise en pause au plus profond d’elle-même.

Au début de l’été, inspirée par Sandrine Duquenne qui m’avait suggéré un hors-série sur les bibliothèques, j’ai proposé à Isabelle de transformer le hashtag #DocEnVacances en Padlet où tous les profdocs pourraient déposer leur contribution et leurs souvenirs de vacances.

Curieuse façon d’occuper les vacances, me direz-vous… mais beaucoup de choses en vacances, dans nos activités (ou nos non-activités) peuvent nous donner des idées qui influencent notre quotidien : lectures, sorties, visites, expositions…

En vacances en Norvège, je me suis demandée à quoi pouvait ressembler la bibliothèque de Bergen… évidemment, je n’en aurais pas eu l’idée si je n’étais pas passée devant. Et je me suis du coup convaincue de mettre à la rentrée un jeu d’échecs à disposition des élèves sur une des tables du CDI.

Et bien évidemment, comme vous pourrez le constater dans la suite de cet article, les deux expositions que j’ai décidé d’aller voir cet été à Paris avaient un lien direct avec l’imaginaire que j’ai de mon métier, certes très subjectif, mais tout à fait professionnel.

Trêve de discours, voici le Padlet réalisé pour recenser les contributions des #DocEnVacances !

https://padlet.com/jfiliol_pro/docenvacances

Merci aux contributeurs et contributrices ! Je rajoute régulièrement les tweets où figure le hashtag sur le Padlet. N’hésitez pas à participer et à le faire vivre !

Je poursuis donc cet article avec les quelques lieux que, par hasard ou par choix, j’ai découvert cet été et qui ont nourri mon côté #DocEnVacances.

La Caverne aux livres d’Auvers-sur-Oise

C’est à l’occasion d’une sortie avec une amie, Héloïse (qui d’ailleurs ferait une super profdoc), que j’ai trouvé ce lieu incroyable. Nous étions parties évidemment pour visiter la chambre de Van Gogh, toutes les deux imprégnées de sa peinture et nous remémorant un épisode haut en couleurs de Doctor Who

En revenant du cimetière et en descendant la rue de l’église, nous sommes tombées sur la Caverne aux livres, une librairie des plus atypiques : à la fois librairie ancienne et musée, elle est installée dans une gare désaffectée, et propose à la vente plus de 100 000 livres d’occasion qui envahissent la gare et aussi les wagons immobilisés à quai.

J’ai posté quelques images sur le Padlet, j’en ai tweetées d’autres, je poste avec cet article l’ensemble de mes photos, et ce qui a retenu mon attention : classification, pénalités de retard, rayon cinéma, policiers…

Héloïse a acheté quelques livres et a eu du mal à se retenir de repartir avec un wagon entier 😉 elle a ainsi pu échanger avec le libraire, un passionné fort bavard mais, d’après son ressenti, quelque peu hautain…

Néanmoins, pour les amoureux des livres, la Caverne reste un lieu immanquable et qui fait résonner en nous le paradoxe bordélique et maniaque du bibliothécaire / archiviste / documentaliste.

« Une expérience du chaos » aux Archives nationales

Le 3 août, je suis allée voir les deux expositions que je ne voulais pas manquer cet été. La première était organisée par les Archives nationales. J’en avais eu connaissance via Twitter, et son affiche, avec son côté « Fahrenheit 451 », m’avait tout de suite interpellée.

Un petit extrait de Truffaut (ça fait toujours du bien) avant l’affiche ?

Voici donc l’affiche en question :

Je suis arrivée pour l’ouverture, j’ai donc eu droit à une visite d’exposition quasi privée, avec un événement insolite : une dame des archives est venue me voir, avec le fascicule de l’expo, et s’est confiée à moi. La veille, une de leurs collègues était décédée, victime d’un drame passionnel, étranglée par son conjoint.

Mais revenons-en à l’exposition. Photographies interdites à l’intérieur, c’est bien dommage, car « Une expérience du chaos » est passionnante. Elle retrace les périodes difficiles de changement de régimes, de guerres et de révolutions où les archives sont mises en péril.

L’exposition est concentrée sur deux salles et sur quatre époques clefs : Révolution et empire, Commune, Première guerre mondiale et Seconde guerre mondiale, avec entre autres des « événements archivistiques » tels que la destruction des archives de la noblesse ou la spoliation des collections et des biens culturels par les nazis.

L’ensemble est captivant, et lorsque l’on s’attarde sur chaque document, on peut y passer quasiment une heure et demie. L’entrée plein tarif coûte 6€, et l’on peut visiter le reste des archives nationales ouvertes au publiques.

Je n’ai évidemment pas pu prendre de photos, à part quelques-unes de l’extérieur, et du reste du musée, et je me suis rabattue sur le catalogue, dont le prix reste accessible et qui présente une grande partie des documents de l’exposition.

J’ai également visité les autres salles, au rez-de-chaussée et au premier étage, qui sont pour certaines assez impressionnantes : on y retrouve l’édit de Nantes, le testament de Louis XVI, la dernière lettre de Marie-Antoinette, ou encore des cahiers de doléances.

Le tout m’a fait rappelé une magnifique exposition que j’avais visitée lors d’un voyage à Rome sur les archives du Vatican, « Lux in Arcana » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Archives_secr%C3%A8tes_du_Vatican).

« La bibliothèque, la nuit » à la BnF

La seconde exposition que j’ai visitée est celle de la BnF, qui va amener de ma part le plus de digressions et d’imaginaires. Il s’agit de « La bibliothèque, la nuit », une expérience incroyable d’immersion quasi complète en réalité virtuelle.

Même préparé, on ne s’attend pas à ce qu’on va découvrir durant cette exposition.

Avant d’y aller, j’avais échangé avec une amie (toujours Héloïse) sur les bibliothèques, réelles ou fictives, qui peuplent notre imaginaire : celle de Doctor Who, celle des Jedis dans Star Wars, ou encore celle d’Harry Potter,

et s’y étaient ajoutés le cimetière des livres oubliés de L’Ombre du vent ou encore la bibliothèque du Nom de la rose, d’Umberto Eco.

Avec en prime une petite vidéo de Blow Up !

Là encore, pour cette exposition, photos non autorisées, et même pas de catalogue pour conserver une image quelque peu fidèle de l’expérience. Pour le coup, c’est frustrant.

Une première salle, où j’ai réussi à prendre quelques photos :

La seconde salle reconstitue la bibliothèque privée d’Alberto Manguel, dont le livre La Bibliothèque, la nuit, est la principale source d’inspiration de cette exposition. On entend la voix de Manguel, qui évoque l’univers d’une bibliothèque privée et comment son organisation reflète l’univers intime et la personnalité de celui qui y déambule. Déjà on rêve.

Et puis on décolle complètement et on oublie tout ce qui se passe autour de nous : installés dans la troisième salle, avec casque et lunettes de réalité virtuelle, on visite 10 bibliothèques, d’Alexandrie à celle du capitaine Nemo, en passant par la bibliothèque du parlement d’Ottawa, où s’envolent depuis les pages d’un livre d’ornithologie, une multitude d’oiseaux…

C’est magique, il n’y a pas d’autres mots.

Rappelés à la réalité (la vraie, celle-là), on sort, et à la librairie de la BnF, on tente de trouver quelques traces qui pourront servir de souvenir. Mais je l’ai dit, pas de catalogue…

Par contre, des présentoirs assez sympas qui rappelleront au profdoc sa préparation du CAPES (en tout cas, cela m’a rappelé la mienne !) :

J’y ai trouvé le livre de Manguel, évidemment, et un autre livre qui paraît des plus alléchants : Le Palais des archives, d’Isabelle van Welden.

J’y ai retrouvé mes livres préférés de la préparation au CAPES : le Penser / Classer de Georges Perec, De Bibliotheca, La Sagesse du bibliothécaire, Des bibliothèques pleines de fantômes, et j’ai vu quelques pépites, dont un livre, La Bibliothèque invisible, qui recense les livres fictifs.

Venir à la BnF m’a rappelé combien j’aimais les bibliothèques, quelles qu’elles soient, et les expositions virtuelles, celles de la BnF, bien-sûr, mais aussi celles de la Cinémathèque française (on ne se renie pas).

Voilà pour cet article, majoritairement #profdoc, enfin le #profdoc amoureux des livres et plus proche du bibliothécaire et de l’archiviste… mais pas d’inquiétude, mon côté numérique et pédagogique refera surface dans quelques semaines à Ludovia14 !

À la Catherine de Jules et Jim

D’ici là, je ne peux conclure cet article sans une parenthèse cinéphile, puisqu’un monument du cinéma français s’est éteint il y a quelques jours, précédé par un autre monument, Claude Rich, immense acteur élégant et savoureux…

Les deux mériteraient un article entier. Pour Claude Rich, dont j’ai aimé l’ironie dans Les Tontons flingueurs, l’élégance du Souper, la truculence de La Fille de D’Artagnan, et l’odieuse vieillesse du Crime est notre affaire, voici un extrait des Acteurs :

Et pour Mademoiselle Jeanne Moreau, que dire ? que retenir ? Évidemment, ce numéro de Blow Up qui lui rend merveilleusement hommage :

mais surtout, éternellement, Jules et Jim, où elle rayonnera avec le sourire énigmatique d’une statue à tout jamais :

Peut-être à une occasion reviendrai-je plus en détail sur cette immense carrière et sur cette immense comédienne.

Si je considère ces disparitions (j’y ajoute celle de Simone Veil il y a quelques semaines) avec mon oeil de #profdoc, à nouveau changeant de casquette, j’étudie la façon dont l’information m’est parvenue : à chaque fois par une notification ou un coup d’oeil sur mon smartphone.

À chaque fois les mêmes réactions : voir les noms et les hashtags arriver en Trending Topic sur Twitter, tweeter et retweeter des infos et des vidéos, puis étudier la façon dont les différents médias traitent cette information :

  • presse papier ;
  • télévision ;
  • radio ;
  • presse en ligne

Avec pour chaque disparition la façon dont l’information a été « relancée », « réactivée » par des réactions et des hommages :

  • pour Simone Veil, les funérailles nationales et l’annonce, après une pétition, de son entrée au Panthéon aux côtés de son mari ;
  • pour Claude Rich, un silence assourdissant, faisant lui aussi l’objet d’une pétition de Gilles Jacob et amenant l’audiovisuel public à lui rendre plus correctement hommage ;
  • enfin, peut-être influencée par cette réaction cinéphile, mais peut-être simplement conscient du monument qui disparaissait, l’hommage quasi immédiat à Jeanne Moreau, avec des rediffusions de ses films sur Arte, France 5 et France 2, pour ne citer que ces trois chaînes.

Voilà la façon dont, même en vacances, l’actualité m’a marquée, et dont le côté cinéphile a, une nouvelle fois, été influencé par le côté #profdoc (à moins que ce ne soit l’inverse).

Je vous souhaite une belle fin d’été, et vous dis à bientôt, à Ludovia. Comme l’an dernier, je publierai un article que je tenterai de mettre régulièrement à jour. Pour ceux qui seront de la fête, mon intervention sur un explorcamp se déroulera le mercredi 23 août de 14h à 15h. J’espère vous y croiser !

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