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Mois : mai 2018

Mai 2018 : Séances et animations du CDI

Après deux articles cinéphiles, voici le compte-rendu, assez rapide, des activités du mois de mai.

Du fait des nombreux jours fériés et de l’année arrivant à son terme, je n’ai pas eu beaucoup de séances, j’ai donc essayé de compenser en préparant le plus possible les projets de l’an prochain, et en faisant à la fois plus de gestion et d’animations.

Les dernières séances

Il me restait cependant quelques séances à mener, même si certaines ont aussi dû être annulées au dernier moment.

  • Formation à la recherche 2nde5

Après avoir proposé des séances de formation à la recherche à la moitié des classes de seconde (je suis sur un double poste, nous avons 11 classes au total, et nous nous répartissons les classes en fonction de nos emplois du temps respectifs), il s’est avéré que je devais encore intervenir auprès d’un demi-groupe.

Cette formation, comme toutes les autres précédentes, devait avoir lieu sur 2h :

  1. une heure consacrée à la recherche d’information sur Internet et à l’analyse de son besoin d’information
  2. une heure sur le portail E-SIDOC et la réalisation d’un padlet de ressources autour du surréalisme en littérature

J’ai donc, pour la deuxième heure, préparé pour ce demi-groupe et le collègue de français, le questionnaire suivant :

https://goo.gl/forms/J7cwMl8BlS2ApiTf2

Cependant, le collègue de français a dû changer ses heures de demi-groupes et les a déplacées sur des créneaux où je n’étais pas disponible… les deux heures ont donc été annulées.

  • Parcours Femmes et débat EMC 1L1

Avec mon collègue d’histoire-géo, nous avons mené à son terme la séquence d’EMC sur la place des femmes dans la société, auprès de la deuxième classe de Première L.

La dernière séance où les élèves devaient renseigner les différents formulaires a eu lieu le 12 mai, ce qui m’a permis de compléter le padlet avec un florilège des réponses des élèves :

Et le débat « Femmes : actrices ou témoins de la société française » a eu lieu le 26 mai, avec comme d’habitude une restitution sous forme de carte mentale :

  • Arts visuels 2nde7

Nous parvenons, avec ma collègue d’histoire-géo, au terme de cette collaboration d’un an, qui avait pour objectifs de sensibiliser les élèves aux métiers et à l’univers du cinéma, et de leur faire réaliser un court métrage sur l’hôpital du Perray-Vaucluse, inspiré de l’émission «Secrets d’histoire».

Nous nous sommes retrouvées directement sur le site avec les élèves le mardi 22 mai pour tourner les derniers plans. Malheureusement, l’une des deux caméras n’a pas fonctionné et ma collègue est obligée de bidouiller le montage, voire de tourner à nouveau certaines scènes, cette fois depuis le lycée…

Fin du suspense quant au résultat : d’ici quelques jours.

Marque-page « C’est bientôt le bac ! »

L’an dernier, j’avais proposé sur le portail E-SIDOC du CDI et affiché directement sur la porte sous forme de QR-code, l’accès au travail de Catherine Besse, professeur documentaliste au lycée Alfred Kastler de Cergy-Pontoise, à savoir une sélection de chaînes YouTube pour permettre aux élèves de réviser le bac.

Cette année, j’ai trouvé plus sympa de leur proposer le même lien sur un marque-page, mis à leur disposition au CDI :

Un grand merci encore à Catherine pour cette sélection !

Animations

Semaine des langues

La grande animation proposée ce mois-ci a été organisée en collaboration avec un collègue d’histoire-géographie qui souhaitait, dans le cadre de la semaine des langues, mettre en place un projet d’envergure autour de la Russie.

En effet, le lycée est situé dans une ville qui a eu pendant très longtemps une importante communauté russe, avec un cimetière orthodoxe, et le collègue est passionné par la culture russe.

Il m’a donc demandé d’installer une exposition sur cette thématique au CDI – exposition qu’il m’a aidée à installer sur son temps libre – et de proposer une énigme à résoudre aux élèves.

Voici le détail des différentes installations :

  • Programme réalisé par le collègue

programme russie

  • Affiches
  • Installations

Avec le collègue, nous avons acheté une affiche « rétro » sur la Russie, afin d’apporter un autre élément de décoration, il a également apporté au CDI un drapeau russe, et une élève de Première S, Julie, a prêté quelques objets (un œuf, deux livres et quelques cartes postales).

  • Le code russe

Pour finir, j’ai proposé l’énigme suivante à résoudre :

Le QR-code a été affiché au CDI et ajouté dans le programme officiel de l’événement.

Au menu également, de la musique le matin dans le hall du lycée, un repas russe, la projection d’un film et une initiation à la langue russe.

Sessions jeux

L’autre animation organisé ce mois-ci, beaucoup plus modeste, avait pour objectif que les élèves s’emparent de l’espace jeux mis à leur disposition depuis le mois de février.

J’ai donc invité les autres enseignants à participer à des heures de sessions jeux sur la pause méridienne, les mardis, jeudis et vendredis de 13h à 14h, avec pour l’instant la complicité (et la disponibilité) de 5 personnes.

Sur les suggestions d’une collègue, Virginie Vendamme, j’ai ajouté une rubrique « Espace jeux » sur le portail E-SIDOC du CDI :

Parallèlement à ces sessions, j’ai commencé à réfléchir et à chiffrer la transformation du coin lecture en espace « détente et créativité », avec notamment l’enrichissement de l’espace jeux, mais j’en dirai plus dans les articles à venir.

Gestion

Côté gestion, la fin d’année – et le calme relatif avec la fin des séances et des projets mis en place cette année – m’a permis d’avancer sur les chantiers suivants :

  • équipement en codes barres du rayon 700 (Arts et loisirs)
  • équipement en codes barres du rayon 800 (Littérature)
  • signalétique et équipement des annales
  • traitement des rares spécimens arrivés pour le CDI cette année

Communication

Pour cette fin d’année, voici deux petites nouveautés concernant la communication aux enseignants.

En effet, j’ai décidé, inspirée par une idée que j’ai vu passer sur Twitter, de mettre à disposition en salle des profs, les petits fascicules de David Cohen, que j’imprime et que je relie au fur et à mesure.

Plusieurs collègues m’ont fait part de leur intention de les consulter pendant les surveillances du bac.

La deuxième idée concerne ma lettre de diffusion hebdomadaire, que je réalise sur Piktochart :

et que j’envoyais jusque là, avec toujours le même message copié-collé.

J’ai décidé de modifier très légèrement ce message et de faire un effet « teasing » (ou plus vulgairement « putaclic ») afin de donner envie aux enseignants de cliquer et d’aller consulter les ressources, et pour leur permettre de savoir directement ce qui peut les intéresser :

  • N°29
Bonjour à tous,

Voici l’E-INSTANT CDI n°29 :

Avec ce numéro, j’inaugure une nouvelle présentation, dans ce mail, où je vous donne un aperçu des infos présentes…
– côté éducation : semaine des langues, classe inversée, innovations culturelles
– côté culture, au menu : du sexe au Moyen-Âge, John Travolta et Javier Bardem
– côté numérique : villes intelligentes
À découvrir ici, avec d’autres infos :

Et à retrouver sur e-sidoc, dans l’onglet « équipe éducative » :
http://0911346u.esidoc.fr/rubrique/view/id/43

  • N°30

Bonjour à tous, 

Voici l’E-INSTANT CDI n°30 : 

Les nouveautés de la semaine :

– côté éducation : une lettre Edu_Num Eco gestion sur l’internet des objets dans les organisations, Eduterre : un ensemble de ressources sur la terre ;

– côté culture, au menu : un MOOC sur la science-fiction et une bibliothèque numérique diplomatique

À découvrir ici, avec d’autres infos :

https://magic.piktochart.com/output/15886286-e-instant-cdi

Et à retrouver sur e-sidoc, dans l’onglet « équipe éducative » :

http://0911346u.esidoc.fr/rubrique/view/id/43

Voilà pour ce petit point de comm’

Durant ce mois, j’ai aussi pu aller voir le travail demandé par deux de mes collègues de physique-chimie à leurs élèves de seconde : représenter les éléments de la classification périodique et réaliser des énigmes.

Pour finir cet article #profdoc de mai 2018, voici un petit point sur #LudoDOC…

#LudoDOC

Avec mes deux complices Sophie Gronfier et Sandrine Geoffroy, nous avançons dans l’organisation de l’événement associé #LudoDOC.

Nous sommes aidées en cela par la publication de quelques articles :

  • un article sur Docs pour Docs
  • 4 articles sur les sites académiques de Bordeaux, Dijon, Toulouse et Versailles
  • un article mis à jour sur Ludomag

Afin de rassembler tout cela et de faciliter les inscriptions, j’ai proposé la présentation suivante :

Et Sophie a réalisé cette vidéo :

Nous pourrons très bientôt mettre le programme de #LudoDOC à votre disposition et en dévoiler tous les détails, d’ici là n’hésitez pas à continuer à vous inscrire !

Splendeurs et misères du cinéma muet

Voici un deuxième compte-rendu de lecture en l’espace de quelques jours, après l’article sur les incipits cinématographiques.

Le sujet n’en est pas si éloigné, puisque je discutais il y a peu avec un ami qui me demandait s’il y avait tout autant d’excipits cinématographiques que d’incipits.

Parmi les excipits que j’ai pu trouvés durant cette conversation, je me suis souvenue, évidemment du final très suggestif de La Mort aux trousses, de la fuite en robe de mariée et en bus du Lauréat, du «Frankly my dear, I don’t give a damn» d’Autant en emporte le vent (l’excipit qui te casse), du regard de Norman Bates dans Psychose et du discours du Dictateur.

Il y en a un aussi, très marquant, et sur lequel je reviendrai un peu plus loin dans cet article, pas seulement pour des raisons formelles, mais aussi pour des raisons thématiques.

Univers du cinéma muet

Sur Cinephiledoc, j’ai souvent parlé du cinéma muet. D’abord parce que Chaplin fait partie de mon panthéon cinéphile, avec Hitchcock et Truffaut et qu’il suffit qu’un livre sorte sur ces trois-là, pour que je me rue dans une librairie ou sur Internet.

J’ai donc souvent parlé de Chaplin.

Mais ce qui me fascine dans le cinéma muet, c’est sa fragilité. Le fait qu’après avoir été porté aux nues par le public, ce dernier se soit détourné de lui avec tant de violence, de moquerie, de cruauté et d’absolu.

«Adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré»

Des milliers de films détruits ou perdus de manière irrémédiable. Non seulement, cela émeut justement le cinéphile et l’être humain (les histoires d’ascension et de chute sont souvent celles que l’on préfère) mais aussi ceux qui, comme moi, ont une vocation ratée d’archéologue ou d’archiviste.

Plusieurs de mes livres préférés sur le cinéma, et dont j’ai fait la critique sur ce site, portent sur le cinéma muet et cet univers disparu :

Je vous ai également parlé avec abondance des ouvrages de Enrico Giacovelli, qui retracent l’histoire naissante du cinéma, et des comiques muets, puis des comiques parlants, mettant en lumière quelques carrières brisées en pleine gloire : Fatty Arbuckle, Mabel Normand…

Et j’avais fait, il y a déjà quelques années, le compte-rendu de lecture de l’autobiographie de Buster Keaton, La Mécanique du rire.

Toutes ces lectures ont en commun des films perdus et des gloires perdues. Et le livre qui m’intéresse aujourd’hui ne fait pas exception.

Le cinéma, naissance et premières gloires

Lorsque j’ai indiqué à une amie qu’il fallait, après le travail, que j’aille récupérer un livre que j’avais vu en vitrine d’une librairie, et lorsqu’elle a vu le titre du livre en question, elle a juste observé :

« Ça m’aurait étonnée que tu ne l’achètes pas, celui-là. »

Et pourtant, je n’avais pas encore lu, ni la quatrième de couverture, ni les premières lignes.

Hollywood Boulevard est un roman de Melanie Benjamin, publié chez Albin Michel en avril 2018. Parution donc toute récente, ce qui rafraîchit un peu mes articles, consacrés ces derniers temps à des publications de 2017.

Ma seule réticence devant la vitrine concernait le bandeau rouge : « par l’auteur des Cygnes de la Cinquième Avenue » Je n’aimais pas beaucoup cette indication, que je trouvais quelque peu racoleuse et je craignais de me retrouvais devant un Hollywood Babylone transporté dans l’univers de la fiction.

Mes craintes se sont vite dissipées, et d’ailleurs la lecture du résumé des Cygnes de la Cinquième Avenue a achevé de me faire apprécier l’auteur…

Voici la quatrième de couverture de Hollywood Boulevard :

Frances Marion a tout quitté pour suivre sa vocation : écrire des histoires pour un nouvel art, qui consiste à projeter des images en mouvement sur un écran. Mary Pickford est une actrice dont les boucles blondes et la grâce juvénile lui valent déjà le surnom de « La petite fiancée de l’Amérique ». Toutes deux vont nouer une amitié hors norme et participer à cette révolution qu’est la naissance du cinéma. Mais, dans un monde dominé par les hommes, on voit d’un mauvais œil l’ambition et l’indépendance de ces deux femmes…

Ce seul aperçu avait déjà de quoi m’allécher… et les toutes premières lignes ont fini de m’embarquer :

Ces derniers temps, la frontière entre les films et la vraie vie est devenue floue.

Parfois, je suis assaillie par les images du passé – le rétroviseur fêlé de ma première voiture, la danse fantomatique d’un rideau devant une fenêtre ouverte, du temps où j’étais enfant et facilement impressionnable, un jour où j’étais alitée, en proie à la fièvre. (…)

Et plus je fouille dans mes souvenirs, moins je suis sûre de leur origine . Ces souvenirs sont-ils vraiment les miens ? Ou bien sont-ils issus d’un film dont j’aurais écrit le scénario ?

Melanie Benjamin nous prend par la main et nous fait suivre l’itinéraire de deux femmes bien réelles : Frances Marion, journaliste, écrivaine et scénariste américaine, et Mary Pickford, actrice et productrice américano-canadienne.

Cela semble en tout point réel, mais est-ce bien vrai ? L’auteur entretient une savante illusion, comme pour le personnage qui prend la parole au début du roman, entre les souvenirs et la vraie vie, entre le rêve et la réalité, entre les films et l’envers du décor.

Deux femmes, deux parcours

Avec Frances, qui s’exprime à la première personne, et dont la voix ouvre le livre, nous assistons à la naissance du cinéma.

Jeune femme ambitieuse ayant emménagé à Los Angeles, mariée avec un homme qui l’indiffère (et dont elle divorcera au plus vite), elle est d’abord dessinatrice commerciale.

Un jour qu’elle passe dans la rue, elle assiste au tournage d’une scène. Tout semble indiquer dans la description qu’il s’agit d’une scène des Keystone cops, ce cinéma burlesque mettant en scène des policiers.

Frances y croise Chaplin a ses débuts, encore anonyme mais déjà remarquable, mais surtout elle y pressent ce qui va devenir sa vie : faire partie de l’usine à rêves, participer à sa manière – elle est déterminée à ne pas être actrice – à cette industrie naissante, encore méprisée par ses contemporains, mais qui a tout du futur septième art.

Elle trouve alors le moyen de rencontrer Mary Pickford.

Contrairement à Frances, Mary Pickford ne s’exprime pas à la première personne. Déjà parce que Mary Pickford, ce n’est pas elle, c’est le nom qu’on lui a choisi et qu’elle s’est appropriée.

Ensuite parce qu’après une enfance sur les planches, et une première expérience avec Griffith, Mary Pickford est toujours en représentation, c’est l’incarnation de ce que va devenir le star system.

À travers ces deux voix féminines, l’une du côté des coulisses, qui témoigne, qui écrit, et qui invente, l’autre sous le feu des projecteurs, qui incarne, ce sont deux visions du cinéma à ses débuts que Melanie Benjamin nous offre.

Et quelle place elle donne à ces femmes ! Grâce à elle, on se souvient que Alice Guy a été la première femme réalisatrice, et que le cinéma, dès sa naissance, n’a pas été qu’une affaire d’hommes !

Les hommes ne sont d’ailleurs pas à leur avantage dans ce livre : les producteurs ? des hommes d’affaires peu scrupuleux qui aiment seulement gagner de l’argent. Douglas Fairbanks ? un être fat et possessif, obsédé par son image, et sans grande intelligence. Et Chaplin ? un pitre coureur de femmes, jaloux en amitié.

Ces deux femmes veulent révolutionner le cinéma chacune à leur façon : Frances Marion par l’écriture, Mary Pickford en faisant naître la mythologie hollywoodienne : la «petite fiancée de l’Amérique» c’est elle, Pickfair (la première demeure de star) c’est elle, les Artistes associés (première maison de production gérée par des artistes avec Chaplin, Fairbanks et Griffith) c’est elle aussi.

L’auteur alterne les chapitres : Frances prend la parole, puis on suit Mary. On s’attache à leurs pas, on scrute leurs triomphes, leurs angoisses, leur intimité, leur fragilité. On observe le passage du temps, et de l’Histoire, sur leurs vies.

De Hollywood Boulevard à Sunset Boulevard

Au fil des pages, il y a pourtant cette intuition que tout va finir par se dérégler.

Je n’ai jamais vu de films avec Mary Pickford, le seul aperçu que j’avais jusqu’alors de sa vie, c’est le biopic que Richard Attenborough a consacré à Chaplin, et où ce dernier, incarné par Robert Downey Junior, évoque Mary avec beaucoup d’ironie et de mépris.

Dans ses ouvrages, Enrico Giacovelli se concentre sur le cinéma comique, et n’évoque pas la petite fiancée de l’Amérique, qui, à l’instar de John Gilbert et d’autres stars du muet, ne se sont jamais remis du parlant.

D’autres, comme Garbo, ont mis fin à leur carrière et ont vécu en reclus les dernières années de leur vie.

Alors que Frances triomphe et devient, malgré la mort de son mari, l’une des scénaristes les plus en vue de Hollywood, on assiste au déclin de Mary, qui se cloître chez elle et sombre peu à peu dans l’alcoolisme.

Lorsque j’ai refermé Hollywood Boulevard, deux pensées me sont venues : j’ai essayé de démêler, là encore, le rêve de la réalité (aidée en cela par la note finale de l’auteur, qui indique au lecteur la manière dont elle a travaillé pour écrire son livre) et j’ai voulu revoir Sunset Boulevard, puisque, même de manière exagérée, Norma Desmond a tellement en commun avec Mary Pickford.

Du muet au parlant : Chantons sous la pluie et Sunset Boulevard

Si Chantons sous la pluie raconte le passage du muet au parlant sous la forme d’une comédie musicale haute en couleurs, avec drôlerie et une certaine euphorie, comme en témoigne la scène de sonorisation :

Boulevard du crépuscule (Sunset Boulevard) de Billy Wilder, raconte la rencontre entre un jeune scénariste et une star déchue du muet, cloîtrée dans sa villa hollywoodienne, persuadée qu’on ne l’a pas oubliée, et convaincue qu’elle peut faire son retour au cinéma.

Une star, un scénariste.

Et un film fabuleux où tout l’univers du cinéma muet et du Hollywood des années 20 aux années 50 est restitué : on y croise Erich von Stroheim, Cecil B De Mille, ou encore Buster Keaton. On y évoque Chaplin et Garbo. Norma Desmond est incarnée par Gloria Swanson, qui était elle aussi une star du muet, et son rôle avait été proposé, sans succès, à Mary Pickford.

J’ai revu le film il y a quelques jours et j’ai été happée, à la fois par la comparaison avec le livre de Melanie Benjamin, et par ce suspense, cette tension, cette ironie cinglante et cette tristesse qui font toute la beauté de Sunset Boulevard.

Non seulement Hollywood Boulevard est un coup de coeur de cette année, mais je dois à son auteur d’avoir pu revoir l’un des plus beaux films sur le cinéma.

Attention au spoil, je clos donc cet article par son excipit :

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