cinephiledoc

Blog pour cinéphiles et profs docs

Mois : mars 2020

Mars 2020 : séances et animations du CDI

Voici un article un peu particulier, avec les activités menées entre le 24 février et le 20 mars.

J’ai bien conscience qu’il y aura un avant – télétravail et un après – télétravail, mais je me dis tout de même que toutes les actions préparées fin février ou au début du mois de mars ne sont pas perdues et pourront être réutilisées l’an prochain.

2 événements prévus

Pour le mois de mars, j’avais deux événements sur lesquels je m’étais plus particulièrement engagée : une journée des maths au lycée, « Einstein fête les maths », organisée avec mes collègues de maths, Marie et Christophe.

  • Einstein fête les maths

C’était un événement que nous préparions depuis le début de l’année, motivés par nos échanges, notamment sur Twitter, autour de la vulgarisation scientifique et des jeux.

Étaient prévus notamment des conférences et des ateliers, une installation d’exposition devant le CDI, une mise à disposition de ressources dans le CDI ainsi qu’une incitation à découvrir (ou redécouvrir) le fonds de jeux, que je me préparais à enrichir pour l’occasion (la commande était passée).

La semaine du 6 mars, nous avions donc commencé à tout installer et à communiquer sur cette journée.

J’avais trouvé une exposition téléchargeable en PDF, « Voyages en mathématiques », que la secrétaire du lycée, Isabelle, avait accepté de m’imprimer en A3 couleurs, j’avais aussi installé une sélection maths au CDI.

Pour l’occasion, j’avais également proposé à mes collègues un E-INSTANT CDI spécial maths :

Nous étions donc fin prêts pour fêter les maths le 19 mars… nous serons fin prêts pour les fêter à nouveau l’an prochain, et encore mieux !

  • Semaine de la presse

Comme tous les ans, je commence à préparer ma semaine de la presse au moment des inscriptions, en janvier. J’envoie à ce moment un premier mail sur la liste de diffusion du lycée (vous pourrez retrouver le détail de ce mail dans l’article de janvier).

Au retour des vacances de février, je prépare la semaine avec un peu plus d’assiduité, une deuxième communication, avec là encore un E-INSTANT CDI dédié :

Je surveille les demandes des collègues, je guette les codes d’accès du CLEMI, j’attends les colis avec les périodiques.

Cette année, j’avais dans l’idée de proposer quelque chose de très visuel aux élèves, et j’avais été influencée en cela par la lecture de la thèse de Bénédicte Langlois en décembre sur l’éducation à l’image.

Je mets ici le lien vers la thèse de Bénédicte : http://www.theses.fr/s82018

Bref, j’avais envie de proposer quelque chose qui à la fois réponde au thème de la SPME de cette année, « L’information sans frontières ? » et fasse honneur à la photographie d’actualité.

C’est pourquoi, avec Floriane, nous avons proposé l’installation suivante, en utilisant les photographies mises à disposition sur le site de l’AFP :

J’ai reçu le premier carton de périodique le vendredi 13 mars… trop juste pour le mettre à disposition !

Pour maintenir, du moins à distance, cette semaine de la presse, j’ai proposé le 16 mars sur la page d’accueil du portail E-SIDOC la présentation suivante :

J’ai aussi proposé aux enseignants de maintenir des séances à distance en utilisant l’ENT du lycée…

Autres valorisations

Pour cette fin février – début mars, voici les actions que nous avons mises en place.

  • Nouveautés 

Nous avons reçu 3 cartons de commandes entre fin février et début mars, et nous avons commencé à les mettre en valeur. Il s’agissait principalement de mangas et de bandes-dessinées, mais aussi de quelques romans récents et quelques documentaires, ainsi que des suggestions de romans en VO pour répondre à la demande d’une collègue d’anglais.

  • Mangas. Prix manga Sensei (présentoir roulant)

Floriane a passé une commande de mangas qui a remplacé la sélection proposée en bandes-dessinées pour l’année de la BD :

  • Journée internationale du droit des femmes

Pour « habiller » mon rayon histoire-géo et remplacer l’exposition Saint Valentin, j’ai proposé fin février une sélection autour des femmes dans l’histoire :

Cette exposition fait écho à celle proposée devant le rayon Arts suite au décès de l’illustratrice Claire Bretécher, et qui met à l’honneur les femmes illustratrices

  • Claire Bretécher / Les filles qui dessinent
  • Espionnage James Bond (recyclage expo Espionnage) 

Ces derniers mois, Floriane avait proposé une sélection sur l’espionnage. Nous pensions profiter de la sortie du dernier James Bond au mois d’avril pour recycler cette exposition. La sortie a été décalée, mais nous avons quand même acheté quelques bandes-dessinées…

  • Virginia Woolf

Floriane a proposé d’imprimer sur la porte du CDI le calendrier mensuel (Les bas bleus) proposé par MikanKey sur Instagram, nous en sommes au cinquième mois et après Jane Austen au mois d’octobre et Sagan au mois de novembre, Christine de Pisan pour le mois de décembre et Agatha Christie pour le mois de janvier, la Comtesse de Ségur pour le mois de février, nous en sommes maintenant à Virginia Woolf pour mars.

Voici les deux affiches proposées :

J’ai adoré proposer ces affiches et cette sélection, car même si nous n’avons pas un fonds conséquent sur Virginia Woolf, j’ai élargi la sélection à Londres et à la littérature britannique :

  • Stendhal

Pour remplacer la sélection sur Racine que j’avais installée au mois de janvier, j’ai choisi de poursuivre sur les textes imposés de français, avec une valorisation autour de Stendhal, Le Rouge et le Noir et les témoins du dix-neuvième siècle.

Comme pour Racine, trois affiches :

et une sélection de ressources :

  • Puzzles et jeux

Je l’ai dit, pour préparer la journée « Einstein fête les maths », j’avais commandé de nouveaux jeux. Les élèves ont pu commencer à les découvrir début mars. Le puzzle, quant à lui, n’a pas beaucoup avancé, il restera donc en place pendant un certain temps…

Gestion : travaux en cours

  • nous attendions toujours à la mi-mars le nouveau kiosque ONISEP demandé début février
  • nous étions également en discussion avec ma gestionnaire pour changer le portique antivol du CDI
  • nous avions cependant fini de cataloguer toutes nos nouveautés et pour anticiper les événements de mi-mars, j’avais fait pas mal d’archivage en réserve…

Séances : quelques ébauches…

Avant le 13 mars, voici un petit point sur les projets qui étaient en cours et ceux qui étaient en préparation…

  • HGGSP : sur 3 classes, deux ont lancé leurs rédactions de revues de presse sur l’ENT et leurs passages à l’oral. Les élèves ont déposé des travaux notamment sur l’emballement médiatique en janvier autour de la World War III (un travail superbe), sur le tourisme entre les deux Corée… La troisième classe était sur le point de démarrer.
  • SNT : je devais intervenir dans une classe pour démarrer le travail sur les réseaux sociaux le 17 mars. Pour les 3 autres classes avec lesquelles je suis sensée travailler, les séances devaient avoir lieu un peu plus tard, je croise les doigts.
  • EMC : j’interviens toujours avec mon collègue d’histoire-géo auprès d’une de ses classes de premières. Je lui ai demandé si l’on pouvait adapter les séances au contexte, j’attends son retour.
  • Anglais : j’avais commencé à travailler avec une collègue sur un support pour parler du circuit de l’information et de l’emballement médiatique. Là encore, je vais essayer d’adapter la séance pour du distanciel.

Réunions, formations…

  • les 24 et 25 février, j’ai co-animé avec Émilie Baille notre première session du stage « Jouer au CDI… du jeu de société à l’escape game » à Marly-Le-Roi
  • le 2 mars, j’ai assisté à une réunion de bassin vraiment intéressante sur l’oral au lycée René Cassin d’Arpajon, avec une comédienne comme intervenante
  • les 12 et 13 mars, je devais animer à Lille le séminaire des IAN Documentation à l’École Supérieure de Journalisme, la réunion a été transformée en visio-conférence d’une journée
  • le 13 mars j’ai donc assisté à un conseil pédagogique réuni pour l’organisation de la continuité pédagogique au lycée
  • le 16 mars j’avais une formation de formateurs qui a été annulée

et donc…

Depuis le 14 mars…

Comme à l’origine, notre cheffe d’établissement nous avait indiqué que les cours étaient annulés mais le lycée ouvert au personnel, j’ai proposé la chose suivante :

Comme indiqué dans le mail, j’avais proposé un Genial.ly avec quelques ressources, et qui prenait la forme suivante :

Comme les consignes ont rapidement été modifiées, nous avons adressé, Floriane et moi-même, le message suivant à notre direction :

J’ai donc depuis samedi 14 mars :

  • créé un groupe « Salle des profs Einstein » sur Whatsapp, qui regroupe une quarantaine d’enseignants du lycée. Le groupe est très convivial et animé et je me félicite de cette création, qui m’a été inspirée par ma copine Catherine Besse, profdoc dans le Val d’Oise. J’y poste des ressources, des infos, des conseils de lecture entre autres.

Pourquoi Whatsapp et pas Télégramme ou Signal ? Parce qu’un certain nombre de mes collègues étaient déjà présents sur Whatsapp, tout simplement. Je n’ai absolument pas imposé l’utilisation de ce groupe, j’ai ajouté quelques personnes qui en ont ajouté d’autres.

  • envoyé des mails aux profs avec lesquels j’avais des projets et des séances pour assurer la continuité de ces actions.

Concernant certains projets, j’ai adapté les contenus à des séances à distance en créant des blogs sur l’ENT, et en faisant le suivi de ceux qui existaient déjà, j’ai aussi fait des propositions dont j’attends les retours… Je reviendrai sur l’adaptation de ces séances et sur les autres projets construits durant cette période dans un prochain article.

  • publié une info « semaine de la presse » sur le portail E-SIDOC du CDI
  • avancé avec Floriane dans le bilan d’activités du CDI et travaillé sur l’architecture du nouvel E-SIDOC
  • créé un blog CDI sur l’ENT
  • répondu aux questions de mes collègues sur Whatsapp ou par téléphone pour, entre autres, partager des documents sur l’ENT, créer un blog sur l’ENT, utiliser un Google Form, utiliser les signets sur Twitter, ajouter des flux sur Inoreader…

Mais ce sur quoi je voulais avancer pendant cette période, c’est sur l’évaluation de mes compétences du CRCN dans PIX.

CRCN et PIX

Je reprends les infos publiées sur Éduscol :

Les ministères chargés de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation ont élaboré un cadre de référence des compétences numériques (CRCN), inspiré du cadre européen (DIGCOMP) et valable de l’école primaire à l’université. (…)

Le cadre de référence est entré en vigueur depuis la rentrée scolaire 2019.

Suite à cette entrée en vigueur et à la publication de ressources d’accompagnement sur Éduscol, je me suis dit que cela ne me ferait pas de mal d’aller bidouiller un peu dans PIX, auquel j’ai accès dans mon ENT.

Fin janvier, j’avais dans l’idée de commencer à travailler là-dessus, et quand j’ai vu notamment les documents publiés par Guillaume Allemann sur le site des profs docs de Guyane, l’article de Doc pour Docs et la présentation réalisée par Magali Lesince dans le cadre des TraAM Documentation sur le CRCN, cela a achevé de me convaincre.

Vous trouverez donc ici, à intervalles réguliers, et quand j’aurai le temps de me pencher dessus, ma progression dans PIX.

Pour l’instant j’ai surtout travaillé sur le domaine 1, Information et données, et le domaine 2, Communication et collaboration.

Pour le domaine 1, le plus facile évidemment pour nous en tant que profs docs, c’est la compétence Mener une recherche et une veille d’information, je suis vite arrivée au niveau 5 :


Les compétences Gérer des données, et Traiter des données, sont plus difficiles selon moi, enfin ça n’engage que moi, je ne suis pas une pro des tableurs et pour l’instant j’ai atteint le niveau 3 :

Concernant le niveau 2, pour l’instant j’ai réussi à atteindre le niveau 5 dans deux des quatre compétences : Partager et publier et S’insérer dans le monde numérique.

Il me reste Interagir et Collaborer.

Globalement je trouve la plateforme agréable et intuitive, on se prend vite au jeu et on essaye coûte que coûte de trouver les réponses aux questions, et cela permet de voir assez facilement comment nos séances en EMI peuvent permettre d’évaluer certaines des compétences des élèves. Après, sur certains domaines et certaines compétences, les questions deviennent rapidement assez ardues…

Je vous tiendrai au courant au fur à mesure de ma progression.

D’ici là je vous souhaite bon courage, prenez soin de vous, et à bientôt sur Cinephiledoc !

Robots au cinéma

Ce deuxième compte-rendu de lecture cinéphile est consacré à un ouvrage paru en septembre 2019.

Je le garde sous le coude depuis la fin décembre (comme les articles publiés en janvier et en mars) et je ne l’ai pas publié avant car je souhaitais accorder la primeur à l’ouvrage de Philippe Lombard.

Ce petit livre de 70 pages me permet d’aborder une thématique que je ne crois pas avoir déjà traitée sur ce site, et qui servira d’introduction à mon compte-rendu.

Robots au cinéma

Pour préparer cet article, je me suis demandé, fidèle à mon habitude, si la chaîne Blow Up d’Arte n’aurait pas, par hasard, consacré une vidéo aux robots au cinéma.

J’ai donc commencé l’écriture de ce compte-rendu par une courte recherche sur internet : j’y ai trouvé un article des Inrockuptibles de 2014, accompagné de cette infographie très instructive :

J’ai trouvé aussi le podcast d’une émission de France Culture, « Une petite histoire des robots au cinéma« , publié à l’occasion d’une exposition du Grand Palais qui m’avait échappé, Artistes & Robots.

Après recherche, la vidéo si convoitée de Blow Up était facile à trouver :

J’ai aussi trouvé pléthore de vidéos et d’articles, parmi lesquels celui-ci, de Golem 13 : 100 ans de robots au cinéma en 2 minutes.

Voilà qui allait me donner un bon point de départ pour ce compte-rendu !

Des robots, des robots, des robots : petite sélection personnelle

Parmi toutes ces sources, j’ai cherché à retrouver des souvenirs de robots au cinéma, et j’ai décidé de faire une petite liste de ceux qui m’avaient particulièrement marqué et ce avec une question lancinante dont je n’ai pas la réponse : pourquoi les robots au cinéma, ça marque ?

Voici donc une petite sélection de mes souvenirs robotiques, sans ordre chronologique ou de préférence. J’associe au titre un résumé du film.

  • Metropolis, Fritz Lang (1927)

Ce n’est évidemment pas le premier film que j’ai vu, mais quand je pense à l’histoire du cinéma et que je pense « robot », c’est le premier auquel je pense.

En 2026, Metropolis est une ville dans une société dystopique divisée en un quartier haut, où vivent les familles intellectuelles dirigeantes, dans l’oisiveté, le luxe et le divertissement, et un quartier bas, où les travailleurs font fonctionner la ville et sont opprimés par la classe dirigeante. Un savant fou met au point un androïde à l’apparence féminine, qui exhortera les ouvriers à se rebeller contre le maître de la cité.

C’est surtout le fait de voir le robot à la Cinémathèque qui m’avait donné envie de voir le film la première fois, ça et le fait que le 12 février 2010, la nouvelle version restaurée, de 145 minutes, avait été projetée simultanément à Berlin et sur la chaîne Arte, accompagnée par sa partition musicale d’origine et exécutée en direct par l’orchestre symphonique de la Radio de Berlin. Cela faisait quelque chose de voir un film muet entièrement restauré et avec sa musique jouée en direct.

Au-delà de ça, c’est une histoire vraiment incroyable (surtout dans le contexte de l’époque) et qui, lorsque je l’ai découverte, m’a vraiment rappelé mon deuxième souvenir.

  • Le Roi et l’oiseau, Paul Grimault (1980)

Pour les résumés suivants, je vais être un peu plus succincte, d’autant que Le Roi et l’oiseau n’est pas le film le plus simple à raconter. C’est l’un de mes premiers souvenirs cinématographiques et, comme j’aurai l’occasion d’y revenir, l’un des films qui m’a « faite » en tant que cinéphile.

Disons simplement qu’il s’agit d’une réécriture du conte d’Andersen, La Bergère et le ramoneur, qu’on y trouve une ville haute et une ville basse comme dans Metropolis, mais aussi un oiseau, métaphore du poète, face au roi tyrannique contre qui même un robot, le plus fidèle serviteur, finit par se rebeller.

  • Gandahar, René Laloux (1987)

Poursuivons dans l’animation avec Gandahar, un curieux dessin animé français, que j’avais découvert dans la foulée du Roi et l’oiseau.

Sources : Allociné

Sur la planète Tridan, dans le pays de Gandahar, dirigé par la reine Ambisextra et le Conseil féminin, les humains vivent en harmonie avec la nature, qu’ils ont génétiquement reprogrammée pour subvenir à tous leur besoins. Un jour, des hommes de métal noir commencent à semer la terreur aux frontières de Gandahar, dévastant des villages entiers et progressant peu à peu vers la capitale, Jasper.

  • Le Château ambulant, Hayao Miyazaki (2004)

Terminons du côté de l’animation avec un robot beaucoup moins androïde que les autres, celui du Château ambulant de Miyazaki.

Là encore, je ne me risque pas à faire un résumé de l’intrigue, mais je reste émerveillée par ce château fait de bric et de broc, alimenté par Calcifer, le démon du feu.

  • Star Wars : Dark Vador – 3PO – R2D2 – BB8 (1977-2019)

Ici aussi, point de résumé. Pas de préférence non plus entre la respiration et la voix de James Earl Jones pour Dark Vador, le côté majordome anglais de 3PO, les sons et lumières de R2D2 et le petit dernier (je ne compte pas D-O dans l’épisode IX), BB8.

  • Westworld : série télévisée (2016)

Petite incursion dans l’univers des séries télévisées, cet ovni qu’est Westworld avec Anthony Hopkins dans la saison 1, dont il faudrait que je revois chacun des épisodes pour mieux savourer la suite…

Westworld est un parc d’attractions futuriste recréant différents univers, dont l’univers de l’Ouest américain (Far West) du 19e siècle. Il est peuplé d’androïdes, appelés « hôtes », réinitialisés à la fin de chaque boucle narrative. Les visiteurs, appelés « invités » peuvent y faire ce qu’ils veulent sans aucune conséquence. Mais à la suite d’une mise à jour du programme des androïdes, les dirigeants du parc devront faire face à plusieurs bugs dans leur comportement.

  • Terminator, James Cameron (1984)

Enfin j’en termine avec, non pas le plus récent ni celui que j’ai vu en dernier, mais celui auquel est consacré l’ouvrage dont je vais vous parler aujourd’hui.

Je ne pense pas avoir besoin de résumer Terminator (quoique, avec les suites et les différents paradoxes de la saga, cela prendrait plusieurs heures), je me contenterai de souligner que dans cette liste, c’est le seul avec Metropolis à vouloir se situer dans un futur humain et à donner une date presque similaire à ce futur : 2026 pour Metropolis, 2029 pour Terminator.

À chaque fois pour les deux films, un robot envoyé pour semer le trouble parmi les humains, l’un envoyé de 2026 en 2026 pour insuffler la révolte, l’autre envoyé de 2029 en 1984 pour tuer dans l’oeuf la révolte des humains sur les machines.

Après ce tour d’horizon, passons à notre livre.

Retour vers le futur du cinéma

Terminator, de Sean French, a été publié en septembre 2019 aux éditions Akileos, et il fait partie de l’une de mes collections fétiches, celle du British Film Institute, ou BFI : Les classiques du cinéma.

Ce petit volume de 70 pages consacré au premier volet de Terminator est particulièrement réussi. Le propos est agréable, accessible.

L’auteur, Sean French, nous invite à nous interroger sur ce qu’est un film culte. En effet, il remarque dans les premières pages de son livre que dans un dictionnaire de David Thomson, A Biographical dictionnary of Film, James Cameron suit directement la réalisatrice Jane Campion. Si cette dernière est considérée comme l’auteur d’un chef d’oeuvre avec La Leçon de piano, Cameron fait l’objet de beaucoup moins d’indulgence.

D’où la question : qu’est-ce qu’un film culte ? Comment un film devient culte ? Et Sean French d’expliquer, en quelques 70 pages pourquoi, justement, Terminator est un film culte.

Son propos est daté de 1996 (son ouvrage n’a été traduit en français qu’en 2019) et cela donne tout son sel au livre : l’auteur l’écrit à une époque où ne sont sortis que deux volets de la saga Terminator, et où James Cameron, tout réalisateur confirmé qu’il est (il a à son actif Aliens sorti en 1986) et tout marqué par cette saga qu’il puisse l’être, n’a pas encore réalisé Titanic, encore moins Avatar.

Avec ce petit livre Terminator, le lecteur se trouve donc presque enfermé dans une faille temporelle où certes, on est sûr de tenir avec ce film un film culte, mais où un après bien connu n’est pas encore advenu. Un chapitre est d’ailleurs consacré aux réactions d’un spectateur qui découvrirait Terminator scène par scène pour la première fois, histoire de rester enfermé confortablement dans cette bulle temporelle cinéphile…

Quant à James Cameron, qui réalise les deux premiers volets de Terminator, qui réalise Aliens, il me fait vraiment penser à son acolyte Ridley Scott – ces deux-là d’ailleurs s’entendent-ils pour tour à tour nous émerveiller et nous décevoir, et d’ailleurs s’entendent-ils tout court ?

Ils parviennent à merveille à bâtir un imaginaire cinématographique révolutionnaire qui nous construit en tant que cinéphiles tout autant qu’ils nous laissent sur notre faim/fin.

Imaginaires cinématographiques

James Cameron et Ridley Scott, ces deux compères-là ont bien fait pour ma cinéphilie, avec beaucoup de plus et quelques moins, même si je suis loin d’avoir épuisée leur filmographie…

J’ai découvert Ridley Scott avec Gladiator et Kingdom of Heaven, j’ai appris après qu’il était le réalisateur de Blade Runner et d’Alien (dont je n’ai vu que les trois premiers de la saga), je n’ai jamais vu Prometheus, j’ai adoré le polémique Robin des bois (parce que Russell Crowe et Cate Blanchett), j’ai boudé Exodus et j’ai retrouvé Ridley Scott avec Seul sur Mars.

Quant à James Cameron, j’avais 11 ans à la sortie de Titanic, donc pour moi, James Cameron c’est Titanic, ensuite Terminator puis Avatar.

Les films de ces deux réalisateurs font partie des films « qui m’ont faite », au même titre que Le Roi et l’oiseau, La Nuit américaine, Cinema Paradiso, Hook… et des dizaines d’autres auxquels je pourrais penser et que j’ai pu oublier, mais des films que l’on voit un nombre incalculable de fois jusqu’à connaître la moindre réplique par coeur.

Ils pourraient tout à fait figurer dans la série proposée par Netflix, et que je recommande aux abonnés : « The Movies That Made Us », une série qui revient, avec un générique irrésistible, sur les coulisses de quelques incontournables : Maman j’ai raté l’avion, Dirty Dancing, SOS Fantômes, Die Hard : Piège de cristal.

Une petite madeleine cinéphile, en somme. Allez-y voir si le coeur vous en dit !

https://www.netflix.com/fr/title/80990849

Bons souvenirs, et à bientôt sur Cinephiledoc !

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén