cinephiledoc

Blog pour cinéphiles et profs docs

Mois : juin 2014

Cinephiledoc fait peau neuve !

Certains d’entre vous l’ont peut-être remarqué en venant rendre une petite visite sur ce blog : depuis aujourd’hui, Cinephiledoc a une nouvelle bannière !

Thèmes suggérés et thèmes personnalisés

Et pas seulement une nouvelle bannière lambda, une bannière interchangeable, une bannière en kit IKEA à piocher dans les quelques suggestions aimablement données par WordPress.

Non, ceci, Mesdames et Messieurs, est une bannière personnalisée. Je répète : per-son-na-li-sée ! Rien qu’à moi ! Du boulot d’artisan ! Pas du meuble en kit.

Vous le sentez le moment où cet enthousiasme va devenir un poil gênant ? Le moment où vous aurez l’impression de m’entendre m’exclamer alors que vous ne faites que me lire ?

J’ai une nouvelle bannière, na-na-na-na-nère !

Bon allez j’arrête. Si si, promis, j’arrête ! Même si j’ai été tentée l’espace d’un instant de faire ma Dame du lac

Merci Gribouilles !

Cette bannière est l’oeuvre de Gribouilles de doc, mentionnée dans le précédent article, durant lequel je la remerciais de m’avoir elle-même citée dans son dernier billet, et durant lequel, également, j’indiquais que j’aimerais bien avoir une bannière personnalisée pour Cinephiledoc (surtout depuis que j’ai vu mon ancien thème sur un blog de biologie ou autre…).

Et boum ! Deux jours après, j’avais une proposition « petite esquisse brouillonne avant récolement », qui avait déjà suscité chez moi un élan d’enthousiasme assez flippant pour mon entourage… un peu dans ce style :

Encore deux jours, et j’avais trois propositions définitives de bannières, parmi lesquelles il a bien fallu en choisir une :

  1. un noir et blanc très sobre, qui obéit complètement au style de Gribouilles ;
  2. une version en couleur avec une pellicule bien mise en avant ;
  3. une troisième version que j’ai finalement retenue, et qui était un bon compromis entre la couleur et quelque chose d’épuré et de « nacré », comme l’a signalé une de mes amies.

Si vous voulez en juger par vous-mêmes :

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Voilà, je voulais profiter de ce court article pour :

  • crier ma joie de manière immodérée
  • rendre hommage à Gribouilles, qui a mis sa signature en tout petit à droite, même que c’est trop la classe d’avoir une bannière estampillée Gribouilles de doc !
  • recueillir vos impressions à ce propos

N’hésitez donc pas à commenter !

Petits échanges entre blogueurs

Il y a deux jours, j’ai eu la surprise de voir dans les commentaires d’un des derniers articles un petit message de Gribouilles de doc.

Qui est Gribouilles… ?

Gribouilles de doc est l’une des blogueuses doc que je préfère, et que j’ai déjà eu l’occasion de présenter, il y a un petit moment. En effet, elle porte habilement – et fièrement – les casquettes d’illustratrice et de prof doc, ce qui lui permet de croquer sur le vif le quotidien, parfois loufoque, des « dames » (et messieurs) du CDI.

Dans ce commentaire, Gribouilles de doc m’informait qu’elle avait choisi mon blog pour figurer parmi les 11 nommés pour les Liebster awards.

liebster-award

Ayant déjà eu l’occasion de participer à ces petits échanges de bons procédés entre blogueurs, qui permettent de découvrir ou de redécouvrir des publications talentueuses, j’ai bien entendu été très heureuse de ce choix. Cependant, j’ai craint de me répéter et je me suis vite demandée ce que j’allais bien pouvoir dire.

Croque-quotidien

Faire l’éloge de Gribouilles ? Alors ça c’était dans l’introduction – ceux qui ont l’habitude de fréquenter Cinephiledoc savent que je fais souvent des intros à rallonge, comme en témoigne notamment le dernier article.

J’aurais juste à ajouter que je trouve fabuleux le simple fait de croquer le quotidien en dessin, moi qui ne sait pas, mais alors pas du tout dessiner, même pas un arbre, même pas… en fait rien quoi.

 

Et j’en profite pour glisser au passage – si Gribouilles et d’autres dessinateurs talentueux lisent ce message – que je suis à la recherche d’une bannière personnelle et sympa (avec des livres et des pellicules de films) pour mon blog… on ne sait jamais !

Voilà, j’ai déjà pas mal digressé… passons aux petites choses que demande Gribouilles sur ces Liebster Awards.

Les 11 questions posées :

  1. Le livre que vous êtes en train de lire ou le dernier que vous avez lu ? Celui du dernier article de Cinephiledoc, Une Renaissance américaine, de Michel Ciment.
  2. Votre livre préféré ? Un seul ? ça c’est dur ! dernièrement j’ai beaucoup aimé Blitz, de Connie Willis, un bouquin de SF génial qui imagine un futur où les historiens devront réellement se rendre dans le passé pour étudier l’histoire. Captivant ! Quant à mon préféré, ça change… souvent.
  3. Pourquoi avoir ouvert un blog ? Parce que j’adore écrire principalement.
  4. Anonymat ou identité réelle ? Identité réelle mais contrôlée.
  5. Préférez-vous le collège ou le lycée ? Je n’ai pas assez de recul pour le dire : je préfère la proximité au public du collège et les contenus travaillés du lycée (et aussi la maturité des lycéens, qui ne demandent pas à tout bout de champ si je préfère Justin Bieber ou les One direction).
  6. Faites-vous réellement l’inventaire tous les ans ? Inventaire, non. Récolement, oui.
  7. Comment vous est venue l’idée de devenir prof-doc ? J’ai vu de la lumière et je suis entrée…
  8. D’après le quiz « Quel prof-doc êtes-vous ?« , quel est votre profil dominant ? Etes-vous d’accord ? Animateur culturel. J’avoue, ça colle bien. Mais bon c’est à égalité avec « Gestionnaire » et « Professeur ». Par contre, je suis déçue, mon côté geek ne transparaît qu’à 10%.
  9. La réaction de votre interlocuteur la dernière fois que l’on vous a demandé votre profession ? « Ah tu es la dame qui dit chut. Et sinon à part être derrière un ordinateur toute la journée, tu fais quoi ? »
  10. Avez-vous un chat ? des lunettes ? un chignon ? Non. Oui. Non.
  11. La dernière fois que vous avez dit « chuuut! » ? Aujourd’hui, vers 14h30…

Les 11 choses sur moi

  1. Je rêverais d’une bibliothèque extensible.
  2. J’ai déjà fait un document où sont classés quasiment tous mes livres sur le cinéma selon un classement idéal que je ne pourrai jamais appliquer parce que je n’ai pas la place !
  3. Surtout en ce moment, je suis capable de réciter des répliques entières de Kaamelott. Ça me contamine jusque dans les moindres conversations. Avec une amie nous avons d’ailleurs tenté d’établir des parallèles entre nos connaissances et les personnages de Kaamelott.
  4. Je remercie le collègue qui m’a mis il y a un certain temps « Gentil dauphin triste » dans la tête pendant deux jours.
  5. Mes amis surnomment mon collège « le collège fou fou fou ».
  6. J’ai déjà mimé une bataille de sabres laser de Star Wars avec des rouleaux de filmolux vides.
  7. J’ai aussi refait le « duel en vers » de Cyrano de Bergerac avec des rouleaux de filmolux vides « À la fin de l’envoi, je touche ».
  8. Je surnomme les enfants que j’aime « mes petits chabichous ».
  9. J’ai une collection de T-shirts marrants que je garde pour la fin de l’année – au moment où j’ai moins besoin de conserver ma crédibilité. Un T-shirt « Bazinga », un T-shirt de Moi moche et méchant et un T-shirt Idéfix entre autres.
  10. Vous me direz que quelqu’un qui se bat avec des rouleaux de filmolux n’a plus beaucoup à craindre de sa crédibilité…
  11. Et je vous répondrai comme Perceval, « C’est pas faux », mais pas parce que je n’ai pas compris le mot « crédibilité ». Sinon, psychologique, c’est tout ce qui se passe à la campagne, non ?

Les 11 blogs sympas…

Côté copines et autres trucs sympas :

  1. Rainbow Berlin
  2. Thèse antithèse foutaises (dis tu refais quand un article ???)

Côté doc, livres, geeks et pros :

  1. Libraire et fier de lettre, une découverte récente bien sympa qui plaira à Gribouilles… si elle ne connaît pas déjà
  2. Le blOg-O-nOisettes, la référence rose et ultime des profs docs
  3. Fenêtre sur, des tutos et des séances
  4. Notorious bib, un bibliothécaire cinéphile
  5. Le blog de David Peyron, auteur d’un superbe ouvrage sur la culture geek

Et c’est là qu’on voit que je ne suis pas prof de maths… il m’en manque… 4. Les cinéphiles :

  1. Cinémiam, l’alliance subtile du cinéma et de la cuisine
  2. Ma semaine cinéma : critiques, palmarès, tout y est !
  3. The Short Knight : un blog en anglais sur Hitchcock
  4. Alfred Hitchcock geek : un autre blog en anglais sur Hitchcock

Les 11 questions à poser… même à ceux qui veulent juste répondre en commentaire !

  1. Votre premier souvenir cinématographique ?
  2. Disney ou Miyazaki ?
  3. Fantasy ou Science-fiction ?
  4. Salle de cinéma ou écran de télé ?
  5. Il pleut dehors, vous larvez dans le canapé, vous avez la flemme de mettre un film, vous zappez… et arrêtez de zapper sur quoi ?
  6. Facebook ou Twitter ?
  7. Le comédien / la comédienne que vous suivrez n’importe où, même s’il / si elle tourne dans une bouse ?
  8. Le pire film que vous ayez jamais vu au cinéma sans oser sortir de la salle ?
  9. Le film inavouable que vous adorez, à prendre au 36e degré et à vanner dans une soirée entre potes ?
  10. Ce qui vous insupporte le plus au cinéma : le bruit des pop-corns, les coups de pieds dans le fauteuil, ou la mamie qui répète toutes les répliques ?
  11. Votre plus beau souvenir cinématographique ?

Les réalisateurs ont la parole

L’entretien est l’une des formes privilégiées qu’adoptent les revues spécialisées et les ouvrages sur le cinéma. Rendus célèbres notamment par les Cahiers du cinéma, dont les critiques – futurs cinéastes – sont allés régulièrement interroger leurs pères spirituels (André Bazin, Hitchcock…), puis leurs pairs, ils sont devenus l’une des références en matière de cinéma sous la forme du Hitchbook.

La bible du cinéphile

Qu’est-ce que le Hitchbook ? J’ai déjà eu l’occasion d’en parler. Le Hitchbook, ce sont les entretiens menés par François Truffaut avec Alfred Hitchcock, et publiés pour la première fois en 1966. En 1983, l’ouvrage a fait l’objet d’une réédition qui ajoute au texte une préface et un dernier chapitre consacré aux derniers films d’Hitchcock.

hitchcock-truffaut-edition-definitive-L-1

Durant ces entretiens, les deux cinéastes vont aborder tous les aspects de la vie et de l’oeuvre d’Hitchcock – enfance, genèse de chaque projet, secrets de fabrication des scènes majeures de la mythologie hitchcockienne (la scène de la douche de Psychose, différentes scènes de la Mort aux trousses, etc.) – mais surtout, ils vont donner au lecteur une « leçon de cinéma ». Le Hitchbook est la bible du cinéphile, une référence, l’un des seuls, voire le seul, textes à garder, à lire et à relire sur le cinéma.

Pour une présentation de cet ouvrage par celui qui en est à l’origine, voir cette vidéo de l’INA, vidéo que je n’ai malheureusement pas réussi à intégrer dans le corps de l’article.

Les entretiens Hitchcock / Truffaut sont un modèle souvent copié, rarement égalé pour donner la vision d’une oeuvre de cinéaste, le panorama d’une époque ou d’un univers (pays, continent) cinématographique, ou du cinéma en général. Depuis 1966, les entretiens ont été menés par des cinéastes, critiques, ou cinéphiles auprès des cinéastes les plus célèbres.

Quelques exemples :

  •  Truffaut s’est lui-même livré à l’exercice des entretiens entre 1959 et 1984, rassemblés dans Le Cinéma selon François Truffaut, par Anne Gillain, publiés en 1988 aux éditions Flammarion.
  • Egalement avec Truffaut, les entretiens radiophoniques menés par Claude-Jean Philippe sous le titre Mémoires d’un cinéaste, et que la boutique de l’INA propose sous forme de deux CD.
  • Les entretiens d’Orson Welles avec Peter Bogdanovich publiés en 1997 aux éditions du Seuil (collection Points virgule) sous le titre Moi, Orson Welles.
  • Les Entretiens avec Woody Allen, d’Eric Lax, publiés en 2008 aux éditions Plon, qui rassemblent les interviews menées par l’auteur avec Woody Allen entre 1971 et 2008.
  • Tim Burton : entretiens avec Mark Salisbury, publié en 2009 aux éditions Sonatine. Pénétrez dans l’univers du maître du fantastique.
  • Conversations avec Claude Sautet, de Michel Boujut, parues en 2001 aux éditions Actes Sud, et malheureusement épuisées.

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La liste pourrait être encore longue…

Généralement, ce type d’entretiens, qu’il s’agisse d’une longue et unique rencontre leur donnant naissance ou que les deux protagonistes se retrouvent à intervalles réguliers, fait la rétrospective d’une oeuvre, d’un parcours cinématographique.

Cependant, l’ouvrage qui m’intéresse aujourd’hui choisit un autre angle d’attaque.

Un instant T du cinéma

Par manque de temps, je n’ai pas pu lire et publier avant cet article. Le livre que j’ai retenu pour ce mois-ci est donc paru en avril 2014 – mais il est également vrai que, comme je l’ai déjà signalé, il y a en ce moment relativement peu de publications sur le cinéma, même dans le rayon fictions, si l’on exclut tout ce qui paraît actuellement sur Grace Kelly.

D’ailleurs, si j’ai choisi de n’aborder aucune de ces biographies, ce n’est pas parce que j’ai arbitrairement décidé de « black-lister » Grace Kelly de ce blog – j’ai déjà eu l’occasion de lui consacrer un article – mais parce que je ne voulais pas choisir entre toutes ces publications qui me semblaient surfer sur la vague du glamour / people / sensation / mélo.

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Bref, ayant, comme à mon habitude, digressé d’un sujet à l’autre, je présente enfin le livre retenu. Une renaissance américaine : entretiens avec 30 cinéastes, de Michel Ciment, est paru aux éditions Nouveau monde, dans la collection Cinéma.

Comme l’indique son sous-titre, il rassemble des entretiens réalisés avec 30 cinéastes américains, ayant commencé leur carrière de réalisateurs entre les années 1970 et 1980, après l’âge du muet et l’âge d’or d’Hollywood. Leur cinéma est le témoignage d’un changement radical dans la société américaine.

Réalisés en une fois pour chaque réalisateur, lors de la sortie d’un de ses films (petit budget ou grosse production), ces entretiens sont à la fois le témoignage d’un instant pris sur le vif (à un certain moment d’une oeuvre) et l’occasion, finalement, d’une rétrospective du cinéma américain .

Les réalisateurs interrogés sont alors souvent en début de carrière, ou n’ont pas encore réalisé les œuvres pour lesquelles le grand public les connaît le mieux, et ces entretiens témoignent donc de tout ce qu’il y a d’embryonnaire dans une oeuvre.

30 instants du cinéma américain

Dans ce recueil de Michel Ciment, on retrouve donc, par ordre alphabétique, 30 cinéastes américains : entre autres, Woody Allen (1994 : Coups de feu sur Broadway), Tim Burton (1991 : Edward aux mains d’argent), Coppola, Clint Eastwood, Stanley Kubrick (1987 : Full metal jacket), George  Lucas avant le triomphe de Star Wars (1977 : American Graffiti), Sydney Pollack, Martin Scorsese, Quentin Tarantino avant Pulp fiction (1992 : Reservoirs dogs) ou encore Robert Zemeckis.

Chaque entretien est précédé d’une photo en noir et blanc du réalisateur et d’un court texte d’introduction, retraçant sa carrière et le contexte dans lequel cet entretien a été réalisé.

Les entretiens sont livrés dans une forme un peu brute, les portraits en noir et blanc étant les seuls illustrations de l’ouvrage. Cette forme aride peut décourager le lecteur, c’est l’inconvénient majeur de cet ouvrage.

Son avantage en revanche, c’est la forme même des entretiens multiples, des textes que l’on peut lire dans le désordre et en ouvrant le livre au hasard, qu’on ait envie de « lire la voix » de Tim Burton, de George Lucas ou de Tarantino – curieusement, le grand absent restant Spielberg…

Un autre de ses avantages, c’est la découverte à chaque fois d’un regard singulier sur le cinéma. Chacun offre au lecteur cet amour pour son art dans tout ce qu’il a d’unique pour lui : Woody Allen et sa passion des ambiances de jazz, George Lucas et ses références de science-fiction, Tim Burton, ses souvenirs du cinéma d’horreur et sa manière si singulière de peindre des petites villes américaines proches de celle de son enfance.

Le tout est riche, dense, foisonnant, et donne envie de se replonger dans l’univers de chacun d’eux, pour en retrouver les images, les décors, les créatures et les sons.

A compléter avec :

  • Amis américains. Entretiens avec les grands auteurs d’Hollywood, de Bertrand Tavernier,  paru en 2008 aux éditions Actes sud ;
  • Mythes et idéologie du cinéma américain, ouvrage consacrés principalement aux films de science-fiction et catastrophes, que j’ai eu l’occasion d’évoquer dans un article – article ayant fait polémique :
  • L’Amérique évanouie, circuit dans les décors naturels américains des films d’horreur et de suspense, entre autres. Article à retrouver ici.

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