cinephiledoc

Blog pour cinéphiles et profs docs

Mois : août 2015

À quelques jours de la rentrée

Voici un petit article doc à quelques jours de la rentrée. Il précède un article cinéphile pour reprendre septembre en douceur, et le désormais traditionnel article mensuel des séances et animations du CDI.

Pourquoi je parle boulot alors que je suis encore en vacances ? Parce que j’ai eu l’occasion cette année d’aller à Ludovia. Qu’est-ce que Ludovia ? Vous allez le découvrir dans les lignes qui suivent. Qu’est-ce que cet article ? Un petit compte-rendu de séjour, sans prétention, et totalement subjectif, de mon premier Ludovia, sous forme d’abécédaire.

Petit abécédaire pratique de Ludovia

A… comme Ax-les-thermes

Station thermale du sud de la France, au bord des Pyrénées, proche d’Andorre, à 2h de route de Toulouse, entourée de montagnes, dotée d’un casino et de bons restaurants, et aux rivières et chalets pittoresques.

http://www.ludovia.org/2015/ax-les-thermes-presentation/

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B… comme BYOD

Sigle qui une fois détaillé donne « Bring Your Own Device », autrement dit le fait pour l’élève d’apporter en classe son propre matériel électronique de travail (smartphone, tablette, ordinateur). Clairement mis en œuvre durant Ludovia, où les tablettes, smartphones, ordinateurs et autres outils pullulent.

http://www.cnil.fr/documentation/fiches-pratiques/fiche/article/byod-quelles-sont-les-bonnes-pratiques/

C… comme collectivités

Le soir du premier jour, j’ai rarement vu autant d’officiels réunis au même endroit afin de nous vanter les beautés et le dynamisme de l’Ariège : maire, conseiller régional, président de l’agglomération de communes, préfet… que de monde !

http://www.vallees-ax.com

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D… comme diversité

Diversité des acteurs rencontrés, des objets et des initiatives présentés, comme dans tous les salons, on ne sait plus où donner de la tête, c’est vivant, ça part dans tous les sens, et ça concentre en quelques jours beaucoup d’énergie et d’innovations… Ça donne aussi beaucoup d’idées même si on se demande comment déplacer les montagnes…

http://www.ludovia.org/2015/programme-les-grands-principes/

E… comme Explorcamps

Petites tables de 8 personnes environ, dotées d’une télévision et d’un câble HDMI, servant à des intervenants pour présenter des projets nationaux, académiques ou personnels, et devant lesquels chacun passe ou s’arrête, suivant l’intérêt que chaque projet suscite. À préférer, quand on en a l’opportunité, aux grandes tables rondes, pas inintéressantes, mais où il y a moins d’interactions et d’échanges.

http://www.ludovia.org/2015/ateliers-explorcamps-ludovia12/

Mais E.. aussi comme EMI

L’éducation aux médias et à l’information est l’un des enjeux majeurs de l’éducation, visant à former des cyber-citoyens ayant un regard critique sur l’information.

Sur l’un des Explorcamps en question, j’ai assisté à la synthèse des TraAM EMI 2014-2015 par Brigitte Pierrat, prof doc polyvalente, hyperactive et hyper-veilleuse. Le sujet en était : « Avec le numérique, construire un parcours et contribuer à une appropriation de linformation pour un usage responsable et citoyen »

http://eduscol.education.fr/cid83624/emi-et-pratiques-pedagogiques.html#lien4

J’ai vu des portfolios EMI, des parcours de formation EMI, et des cartes mentales de notions EMI (voir T comme TraAM).

http://www.pearltrees.com/eduscolcdi/portfolios-parcours-formation/id14372697

F… comme formation

Mot devant lequel on accole de plus en plus souvent le terme « auto », quelle que soit la forme que cela peut prendre : MOOC, parcours, formation en ligne, formation à distance, formation entre pairs, espace personnel d’apprentissage… Où l’on voit que les enseignants mettent autant d’originalité, quand on leur en donne la possibilité, à former les élèves qu’à se former eux-mêmes.

http://docs.ac-toulouse.fr/wp/?p=797

G… comme gros plan

À tout hasard, j’avais apporté mon appareil photo – un craquage des vacances – mais j’ai surtout pris des photos avec le smartphone et la tablette finalement (les dites photos ponctuent l’article), et chose inédite, j’ai également été prise en photo. Le résultat étant presque satisfaisant et de toute façon sans doute déjà en ligne si jamais vous me googlez, voici pour la première et la dernière fois sur ce blog une photo de moi.

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H… comme hashtags

Ça tweete, ça retweete, ça favorise, ça se suit, ça relaie, ça communique, ça se découvre, ça s’interpelle, ça polémique… Et en particulier en utilisant le hashtag #ludovia12. Ludovia est également pour certains l’occasion de fêter des anniversaires, notamment celui du compte @Edu_Num qui fête sa première année.

https://mobile.twitter.com/hashtag/ludovia12?ref_src=twsrc%5Etfw

I… comme identité

Découle principalement de la lettre précédente : qui dit hashtag dit compte Twitter, et l’on s’observe, et l’on se reconnaît, et on met enfin un visage sur un avatar, une identité réelle sur une identité virtuelle. L’inconvénient ? On a plus tendance à regarder le torse des gens et à tenter de déchiffrer leur badge qu’à regarder leur visage.

badge ludovia

J… comme jeux sérieux

Plein d’exemples et d’idées bien-sûr : les Quizz de Laureline Lemoine et de Christine Jeudy sur Educaplay réalisés dans le cadre des TraAM, les quizz de Sophie Gronfier (Dijon) dans son parcours d’auto-formation élèves, les Enigmapp de Marie Soulié présentées à son Explorcamp « les murs de ma classe me parlent »…

K… comme Ko

Et Ko comme kilo-octets, même si j’imagine que l’échange de données, le partage de fichiers, de documents, de vidéos, doivent prendre beaucoup plus de place…

Et KO comme KO, passés ces trois jours, la fatigue s’en ressent (voir S comme saturation).

L… comme Ludovia

C’est la 12ème édition de cette université d’été avec comme thématique cette année : Numérique & éducation, entre appropriations et détournements. Au menu cette année, tables rondes, fablabs, Explorcamps (voir E) réflexions et cogitations pendant 3 jours.

http://www.ludovia.org/2015/

M… comme méninges

Après 2 mois à baigner dans le cinéma et une régression intellectuelle totalement assumée (youpi personne ne m’appelle Madame sauf dans les magasins et personne ne me demande si je suis ouverte !!!), il a fallu faire redémarrer les neurones et ré-entraîner sa capacité d’attention afin qu’elle excède 5 minutes et se concentre sur autre chose que sur les paroles des chansons Disney. M comme mission presque accomplie, retour à la maison, et je veux encore être une sale gosse pour les derniers jours d’immaturité qu’il me reste !

N… comme numérique

Évidemment le maître mot. Tend fort heureusement à remplacer le terme « technologies », qui accolé à l’adjectif « nouvelles », n’a plus rien de nouveau, sauf pour les dinosaures, depuis quelques années.

O… comme observatoire

Ludovia est un excellent observatoire de l’innovation en terme d’éducation mais qui rend toujours quelque peu schizophrène : il y a la réalité du terrain d’un côté, il y a de l’autre la vie sur les salons, dans les universités d’été, dans les séminaires, où l’on imagine, où l’on espère, où l’on scrute et fait des plans sur la comète… Lorsque l’on monte sur les hauteurs d’Ax-les-thermes, on aperçoit d’ailleurs sur les montagnes un monument qui semble être un observatoire pour des cieux non numériques et plus lointains.

P… comme pratiques

Ceci découle directement de l’article précédent. Voilà ce que font les autres, voilà leurs pratiques, fruits de leurs expériences et de leur implication, et moi, maintenant, quelles vont être les miennes ? À une semaine de la rentrée, ce salon frustre, questionne et donne envie tout à la fois !

Q… comme QR-codes

Sur son Explorcamp, Marie Soulié nous a présenté « les murs de sa classe », sur lesquels sont affichés posters en réalité augmentée et QR-codes, réalisés notamment via l’application Aurasma, et faisant lien vers jeux sérieux et capsules vidéos… Cela m’a donne envie de faire un îlot « réalité augmentée » au CDI, à voir maintenant si et comment je pourrai le concrétiser !

http://tablettes-coursdefrancais.eklablog.com/accueil-c20969231

Et il faut ajouter que le programme de ces quelques jours est accessible sur l’université, via un QR-code !

R… comme rencontres

Évidemment sur Ludovia, j’ai retrouvé certaines des superdocs mentionnées dans l’article de juin de Cinephiledoc. J’ai également revu des collègues que j’avais croisées à d’autres réunions, séminaires, rencontres, etc. J’ai pu mettre un visage sur certains des comptes Twitter que je suis ou qui me suivent (voir I comme identité).

S… comme saturation

Après 3 jours d’université d’été à parler numérique, matériel électronique en tous genre, BYOD, réseaux sociaux, etc. Il peut vous arriver, tout comme moi, à un état de fatigue avancée, d’interpréter, juste avant le décollage à Toulouse Blagnac, la consigne « veuillez ranger votre tablette » par « ah bon mais pourquoi je dois ranger mon iPad ?!?!? » Dans ce cas-là, sachez que vous ferez bien rire les superdocs aux alentours, dont @spdocs qui n’est pas du tout compatissante.

T… comme TraAM

Travaux académiques mutualisés, répondant à un appel à projets lancé annuellement par la DNE sur un sujet spécifique. En 2014-2015, en documentation, les 8 académies retenues ont travaillé sur la thématique suivante « monter un projet collaboratif pour échanger sur la formation des élèves » et ont produit des scénarios pédagogiques, des portfolios, des mindmaps, des applications, des articles réflexifs, des outils de veille et de formation.

https://magic.piktochart.com/output/6478152-bilan-traamdoc

Bilan TraAMDoc

L’année prochaine, le sujet retenu est « Nouvelles pratiques pour informer, nouveaux usages pour s’informer ». Les échanges se font notamment via Twitter et le hashtag #TraAMDoc (voir H comme hashtag et V comme valorisation).

U… comme université

Ludovia est une « université d’été« , abrégée en UE parfois sur Twitter, on y croise chercheurs en éducation, enseignants bien-sûr, étudiants, formateurs, inspecteurs, délégués et interlocuteurs académiques au numérique, blogueurs et twittos en tout genre, experts, membres de l’institution, représentants d’universités étrangères, entreprises (dont certains des GAFA), ou simples curieux.

http://www.ludovia.org/2015/category/intervenants-moderateurs/

V… comme valorisation

Mes deux outils de prédilection, Twitter et les infographies, sont au rendez-vous sur ce salon (pour Twitter, voir hashtag). Je n’ai personnellement pas beaucoup tweeté ou retweeté, me concentrant surtout sur ce que de plus compétents et communicants que moi tweetaient et retweetaient. Pour les infographies, voir à Formation celle réalisée par l’académie de Toulouse dans le cadre des TraAM et de son espace personnel d’apprentissage, et voir également à TraAM l’infographie synthétique de ces travaux.

W… comme wifi

Ne pas s’attendre à un débit fabuleux, en dehors de Ludovia. Et si vous êtes nomophobes (ou simplement accro), ne quittez pas les environs. Après forcément quand 560 personnes tentent de tweeter en même temps, ça bouchonne…

X… comme xtra-terrestre

Les habitants d’Ax-les-thermes y sont certainement habitués, les touristes sans doute moins : pendant 3 jours les espaces du casino sont envahis d’aliens étranges, affublés de gobelets qui leur donnent l’air de petits oiseaux attendant des graines, et de badges où sont énumérés noms et qualités de chacun. Ils se reconnaissent entre eux, ont leur propre langage et ne se déplacent pas sans BYODer (voir B).

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Y… comme s’Y repérer

Quelque peu fastidieux pour les débutants : le fléchage n’est pas hyper explicite, le programme – séminaire numérique oblige – n’est pas très visible, les annonces micro ne sont pas systématiques, et parfois, si l’on ne vérifie pas, on ne sait pas où a lieu quoi. Mais le salon étant à taille humaine, on finit pas trouver son chemin… surtout lorsqu’on tombe sur le QR-code du programme !

Z… comme Zen

Malgré la fatigue, dont je tenterai de récupérer durant les quelques derniers jours de vacances avant la reprise, ce que j’ai tout de même apprécié sur Ludovia, c’est la décontraction des participants et des échanges, avec ces Explorcamps informels, ces discussions, ces déjeuners sur l’herbe, dans une ambiance ensoleillée et dépaysante.

Profitez bien des derniers jours, moi je retourne dans ma bulle ! À très vite !

Hors-série 4-2015 : cinéma italien

Voici déjà le dernier hors-série de l’été de Cinephiledoc qui arrive avec un peu d’avance. J’ai choisi pour ce dernier article une destination qui fera, je l’espère, s’attarder un petit peu le soleil durant ces dernières semaines d’août. J’en profiterai pour évoquer brièvement en fin d’article l’exposition Gaumont, « 120 ans de cinéma » que j’ai pu découvrir alors qu’elle se terminait, début août.

HORS-SÉRIE

J’ai déjà abordé le cinéma italien sur ce blog,

Je m’excuse d’ailleurs par avance si j’aborde dans cet article un certain nombre de films dont j’ai déjà parlé, mais qui font vraiment partie de mes premiers souvenirs en tant que spectatrice et en tant que cinéphile.

Cinéma Paradiso

Ainsi, le film qui a, à jamais, un parfum d’enfance à mes yeux, est Cinema Paradiso, de Giuseppe Tornatore, version longue, enregistré sur une cassette vidéo, et qui n’a d’abord, malgré les lieux, malgré le titre, malgré les films dont il se souvient avec nostalgie, pas eu l’air d’être un film italien, puisqu’il y avait la voix et la présence de Philippe Noiret, celle de Jacques Perrin, et dans cette fameuse version longue, celle de Brigitte Fossey.

J’y adorais cette évocation de l’enfance à la fin des années quarante, avec le cinéma encore très dépendant de l’église, et représentant pour un petit village de Sicile, la seule distraction. J’aimais ce petit diablotin de Toto, qui se glissait derrière le rideau de la salle pour voir les scènes de baiser censurées impitoyablement par le curé, le cancre à qui l’on demande « Combien font 5 fois 5 ? » et qui, interprétant mal les réponses soufflées par ses camarades, répond joyeusement « Noël ! ».

Mais c’était les scènes de projection qui me captivaient le plus et j’aurais voulu voir – ce que je n’ai pas encore réalisé – chacune des scènes aperçues : des films de Visconti, mais aussi des westerns, des films français avec Jouvet, Bardot, entre autres. Le film étant une véritable déclaration d’amour au cinéma, il ne se passe pas une minute sans qu’il y ait une référence à saisir ou à laisser s’échapper…

On peut penser ce que l’on veut de cette version longue, mais c’est vraiment à elle, n’ayant jamais vu la version « officielle », que je dois inconsciemment cette réaction en chaîne qui depuis m’a fait aller d’un film à l’autre, même si cette réaction n’a eu lieu que quelques années après.

J’en décèle d’ailleurs toujours quelques réflexes, qui font qu’il y a quelques temps, visionnant un épisode des Sopranos, et écoutant les personnages mentionner une scène du Parrain, celle-ci est venue immédiatement se loger dans ma mémoire avec quasiment la même nostalgie (enfance, bonheur, petit village) que celles de Cinéma Paradiso

Mais l’un de mes regrets, c’est de ne pas parvenir à me souvenir d’un film que je sais être italien, que j’ai vu étant enfant, dont je me souviens par bribes et détails, dont les couleurs et certaines scènes se sont figées en moi, et dont je n’ai jusqu’ici jamais pu retrouver le titre. Alors si jamais une famille de saltimbanques avec un orgue de barbarie, un volcan, un soldat s’arrêtant pour figurer sa propre mort, si tout cela rappelle quelque chose à quelqu’un, qu’il me fasse signe, je lui en serai des plus reconnaissantes !!!

Traversée du cinéma italien

Si le livre que j’ai choisi pour ce dernier hors-série ne m’a pas donné la réponse, il m’a néanmoins rappelé de très bons souvenirs cinématographiques.

Il s’agit d’un magnifique ouvrage de Jean Gili, sobrement intitulé Le Cinéma italien, préfacé par le réalisateur Ettore Scola, et publié en 2011 aux éditions de La Martinière.

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L’ouvrage propose à la fois un panorama historique du cinéma italien par grandes périodes (cinéma muet, époque fasciste, néoréalisme, âge d’or (1960-1980), et enfin, de la crise au renouveau) et l’analyse des plus grands chefs d’œuvre issus de cette culture cinématographique, depuis Inferno en 1911 jusqu’à Habemus Papam en 2011…

Soit cent ans de cinéma, du film muet à l’œuvre pleine d’ironie, en passant par le mélodrame ou, plus inattendu, par le western spaghetti – car évidemment, si l’on sait très bien que Le Bon, la brute et le truand est l’œuvre de Sergio Leone avec la musique d’Ennio Morricone, le western et la figure de Clint Eastwood nous ont fait douter l’espace d’un quart de seconde…

Chaque grande période de l’histoire cinématographique italienne s’ouvre donc par l’analyse de Jean Gili, qui nous en explique le contexte, les genres et les réalisateurs marquants, en quelques pages. Puis, pour chaque période, suit un certain nombre de films, avec fiche technique, résumé, photos, et quelques paragraphes sur les traits spécifiques du film.

J’ai retrouvé évidemment dans ce livre la plupart de mes films préférés : Voyage en Italie de Roberto Rossellini, Senso de Luchino Visconti, Padre Padrone des frères Taviani, Cinéma Paradiso, La Vie est belle de Roberto Benigni, ou enfin, l’autre film italien qui m’a autant marquée que Cinéma Paradiso, Nos meilleures années.

Traversée de l’histoire italienne

Si Cinéma Paradiso est une déclaration d’amour au cinéma et offre au spectateur un panorama de son histoire depuis le cinéma muet jusqu’à la fin des années 80, Nos meilleures années offre quant à lui, un panorama de l’histoire italienne de 1966 aux années 2000.

Le spectateur suit avec émotion l’évolution de deux frères et des personnes de leur entourage, familles et amis, depuis la fin de leurs études jusqu’à leur maturité : voyage initiatique, choix d’une université, révolte étudiante ou engagement dans la police, aventures sentimentales, construction d’une famille et d’un patrimoine. En arrière plan, les inondations de Florence, les mouvements étudiants de 1968, la mafia ou encore les brigades rouges.

Ce même spectateur ne peut rester indifférent aux évolutions, aux émotions et aux décisions de ces personnages, il s’identifiera tantôt à l’un, tantôt à l’autre, au gré de ses humeurs, choisira les yeux rieurs de Nicola ou l’âme tourmentée de Matteo. Une chose est sûre, si cette famille lui tient à cœur, s’il s’attache au destin de l’un des personnages, les six heures que dure cette magnifique traversée ne lui paraîtront rien.

Jean Gili l’exprime cependant beaucoup mieux que moi :

Entreprise exceptionnelle compte tenu de sa durée – plus de six heures – Nos meilleures années (le titre original, La meglio gioventù, reprend le titre d’un recueil de poèmes en frioulan publié par Pasolini en 1954) déploie au long de près de quarante ans une saga romanesque qui englobe tous les membres d’une famille et qui traduit avec virtuosité, au-delà des destinées individuelles, les soubresauts de la vie politique et sociale de l’Italie.

Il y rappelle enfin que l’œuvre, d’abord destinée à la télévision, puis présentée à Cannes, a fait une telle impression qu’elle est sortie en salles et est restée à l’affiche pendant de nombreux mois, signe que l’attachement du spectateur à cette famille et à cette histoire, individuelle et collective, était réel.

M’étant déjà attardée sur deux œuvres de manière détaillée, je ne reprendrai pas cette fois-ci la structure des articles précédents, dans lesquels je me focalisais sur un réalisateur en particulier.

En effet, je serai bien en peine d’en choisir un : je n’ai pas encore eu le temps de fouiller une filmographie autant que j’ai pu le faire avec Almodovar pour le cinéma espagnol, Miyazaki pour l’animation japonaise ou Hitchcock pour le cinéma américain.

Mes découvertes du cinéma italien sont encore le fruit d’une curiosité erratique et non systématique : de Rossellini j’aime Stromboli et Voyage en Italie, de Visconti, Senso, Ludwig, Le Guépard et Mort à Venise, de Fellini, Fellini Roma, de Pasolini, Médée, de Vittorio de Sica, Mariage à l’italienne, de Dino Risi, Parfum de femme, de Zeffirelli, Roméo et Juliette, ou de Bertolucci, Innocents

Je passe donc directement à la sélection de ressources en ligne que j’ai pu trouver sur le sujet.

 Sites, articles et classements

  • Sites et articles

Je n’ai trouvé que 3 sites Internet exclusivement dédiés au cinéma italien, dont deux s’intéressent plus particulièrement à son actualité : http://www.caro-cinema.com/ (le seul en français) et http://www.cinemaitaliano.info/ (en italien). Le troisième, lui, est consacré aux archives du cinéma italien, en italien et en anglais : http://www.archiviodelcinemaitaliano.it/

J’ai pu cependant constater l’existence d’un grand nombre de festivals consacrés à ce cinéma. En ce qui concerne les articles, j’ai retrouvé, évidemment, ceux du Ciné-club de Caen : http://www.cineclubdecaen.com/analyse/cinemaitalien.htm, ainsi qu’une page dédiée, sur le même site, aux réalisateurs et films italiens : http://www.cineclubdecaen.com/analyse/filmsitaliens.htm

J’ai également trouvé un article sur le cinéma italien sur le site de l’encyclopédie Larousse en ligne : http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Italie_cin%C3%A9ma_italien/185395

  • Sur Wikipédia

L’encyclopédie en ligne consacre un article assez détaillé au cinéma italien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cin%C3%A9ma_italien

deux catégories, l’une sur le cinéma italien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Cin%C3%A9ma_italien ; l’autre sur le cinéma en Italie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Cin%C3%A9ma_en_Italie

et un portail : https://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Cin%C3%A9ma_italien

  • Classements

Je n’ai par contre retenu qu’un classement cette fois-ci, celui de Vodkaster : http://www.vodkaster.com/listes-de-films/le-cinema-italien/720938

  • Vidéos

Je n’ai pas eu beaucoup plus de chances du côté des vidéos, à l’exclusion d’une interview de Jean Gili, l’auteur de notre ouvrage sur Le Cinéma italien :

le C’était quoi de Blow Up consacré à Luchino Visconti :

ou encore un Michelangelo Antonioni en 5 minutes :

J’en arrive maintenant à ma sélection habituelle de trois films italiens ou évoquant l’Italie. J’ai choisi pour cette sélection 3 films dont je n’ai pas parlé précédemment.

Trois Voyages en Italie

  • Je commence par le film évoquant l’Italie, puisqu’il s’agit d’un film culte, et le plus ancien des trois que j’ai choisis. Ce film, c’est Vacances Romaines (Roman Holiday), avec Audrey Hepburn et Gregory Peck, réalisé par William Wyler et sorti en 1953. On y suit Audrey Hepburn, jeune princesse en voyage diplomatique, qui échappe pour quelques heures aux rigueurs du protocole et visite Rome en compagnie d’un journaliste, incarné par Gregory Peck. C’est le premier grand rôle d’Audrey Hepburn au cinéma et qui lui vaudra un Oscar, avec un rôle d’une fraîcheur qu’elle ne cessera jamais d’incarner.
  • Le second film, c’est une œuvre qui m’a particulièrement marquée, une fois encore lorsque j’étais enfant : il s’agit du film Le Bal, d’Ettore Scola, sorti en 1983. On y suit l’histoire du 20ème siècle en France, du Front populaire aux années 80 dans une salle de danses de salon. Un seul lieu, pas de dialogues, juste des couples qui dansent, et une histoire en arrière-plan, dont on suit les évolutions à travers l’histoire de la musique et de la danse, ainsi que quelques indices (unes de journaux, mode, uniformes et sirènes d’alerte…)
  • Le dernier, c’est La Chambre du fils de Nanni Moretti, sorti en 2001, l’histoire bouleversante d’une famille dont le fils ainé est victime d’un accident de plongée. Le film évoque la douleur et le deuil et, en particulier la façon dont le père, psychologue, incarné par Nanni Moretti, supporte la perte de son fils tout en exerçant son métier, et dont le spectateur, à travers ses yeux, tente de retenir le disparu dans une vie personnelle et familiale.

Pour finir, comme promis, voici quelques impressions de l’exposition Gaumont, « 120 ans de cinéma ».

120 ans de cinéma

Cette exposition se tenait au Cent quatre, dans le 19ème arrondissement de Paris (pas très loin de la Villette), jusqu’au 5 août 2015.

On y voyait une rétrospective chronologique des plus grands succès Gaumont, une salle où l’on pouvait, à l’aide d’un miroir, voir se refléter les stars qui ont fait la gloire de Gaumont, une autre présentant extraits et costumes.

Il y avait aussi des objets exposés : caméras, dioramas, livrets, affiches et autres exemples liés à la promotion des films…

J’ai pris quelques photos :

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Globalement c’était une exposition intéressante, tant pour son contenu que pour la façon dont celui-ci était présenté, et gratuite de surcroit. Elle m’a également permis de découvrir le 104, un lieu que je ne connaissais absolument pas et qui est à la fois un centre culturel, de commerces, de spectacles et de divertissements dont on peut envier le dynamisme et l’éclectisme.

Voilà pour ce dernier hors-série, profitez-bien de cette fin d’août. À très bientôt !

Hors-série 3-2015 : cinéma américain

Après le cinéma hispanique et le cinéma asiatique, voici le 3ème hors-série de l’été de Cinephiledoc, consacré au cinéma américain.

HORS-SÉRIE

C’est un cinéma dont je parle déjà abondamment sur ce blog, puisque les livres que je choisis ou les films que je mentionne sont, à tort ou à raison, en grande majorité issus de l’industrie cinématographique américaine. J’ai donc eu l’occasion sur Cinephiledoc d’aborder un certain nombre de réalisateurs, et d’évoquer cet univers dans différents articles, dont je ferai un bref rappel ci-dessous :

 Cinéma américain

Mon premier contact avec le cinéma américain a été, comme pour beaucoup d’enfants, avec le cinéma de Walt Disney, qui continue à occuper une grande place dans ma DVDthèque, rayon animation, aux côtés de Miyazaki. Mais le premier film américain qui m’a évoqué l’Amérique reste celui d’un transfuge de Disney, Don Bluth, avec son Fievel et le nouveau monde (An American Tail) :

Une autre histoire que j’adorais étant petite, c’était celle de Natty Gann, l’histoire – sorte de Croc-blanc au féminin – d’une petite fille, dans les États-Unis de 1920-1930 qui s’enfuie de Chicago à la recherche de son père, parti travailler à Seattle :

Et évidemment je ne peux pas ne pas mentionner Charlot, dont la pâleur, l’allure fantomatique et la mélancolie m’émouvaient autant qu’elles m’effrayaient et dont Le Cirque reste, à ce jour, mon préféré :

Une somme sur le cinéma américain

Évidemment, sur le cinéma américain, les références ne manquent pas. Étudiante, j’avais lu un très bon livre qui peut servir d’introduction à ceux qui voudraient découvrir ce sujet pour un prix tout à fait modique : Histoire du cinéma américain, de Brigitte Gauthier, publié par Hachette éducation dans la collection Fondamentaux.

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Pour ceux qui veulent y mettre davantage – je ne me suis pas encore décidée à sauter le pas – les livres qui font référence sont ceux de Bertrand Tavernier : 50 ans de cinéma américain et Amis américains.

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Pour ma part, c’est le titre d’un livre sur le sujet qui m’a intriguée, et qui m’a poussée à le choisir, lui, aux dépens des autres.

Voyage mystique au cœur du cinéma

Ce livre, c’est À la porte du paradis, de Michael Henry Wilson, sous-titré « Cent ans de cinéma américain, Cinquante-huit cinéastes » et paru en 2014 aux éditions Armand Colin.

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En un peu plus de 600 pages, l’auteur, cinéaste, scénariste et historien du cinéma, nous propose un parcours illustré en noir et blanc. En ouvrant le livre, on se dit que ce parcours ne sera pas très différent des dictionnaires et rétrospectives du cinéma que l’on feuillette habituellement, avec sa construction chronologique et son découpage où chaque chapitre est consacré à un réalisateur en particulier.

Puis, passée la préface de Martin Scorsese, qui évoque, en citant Truffaut et Fahrenheit 451, le fait que derrière chaque œuvre, il y a un homme, on découvre, avec l’introduction de Michael Henry Wilson, que son titre, « à la porte du paradis », prend tout son sens.

Ce qu’il va reconstituer, dans sa traversée de ces 100 ans de cinéma américain, depuis Griffith jusqu’à David Lynch, en passant par Capra, Kubrick ou Coppola, c’est la vision du monde que portent en eux ces 58 réalisateurs, parfois pleine d’optimisme, mais beaucoup plus souvent submergée par la mélancolie et le désenchantement.

En effet, ce que représentent ces metteurs en scène dans leurs films, c’est le paradis perdu, la lutte des personnages pour trouver un sens à leur vie, la manière dont ils se débattent dans un enfer extérieur – la ville, les autres, la perte de l’innocence, de la foi, de leur humanité propre (et leur éventuelle reconquête) – ou intérieur.

Voilà le propos de l’auteur, et il l’illustre, non pas en analysant de manière exhaustive chaque cinéaste américain et chaque film de son œuvre, mais en portant son regard sur un ou deux films (quelquefois plus) qui témoignent de l’homme derrière l’œuvre, dans sa filmographie.

Les étapes de son parcours sont ainsi des plus personnelles – dans sa conclusion, il évoque le fait d’avoir dû laisser de côté des géants tels que Chaplin, John Huston, Billy Wilder ou encore Orson Welles – et chacune de ces étapes regroupe une dizaine, parfois un peu moins, de réalisateurs : les magiciens, les aventuriers, les maestros et virtuoses, les contrebandiers, les désillusionnés, les iconoclastes, et les arpenteurs de l’imaginaire.

Qu’ils aient assisté à la naissance du cinéma, qu’ils se soient servis des films qu’on leur imposait de faire pour s’exprimer, ou qu’ils aient témoigné des tumultes intérieurs de l’âme humaine, Michael Henry Wilson donne de chaque cinéaste le portrait mystique d’un être humain au contact de son art et du monde.

L’ensemble de cette gigantesque architecture, protéiforme, monstrueuse, est finalement, pour le lecteur qui s’y plonge avec curiosité et angoisse, d’une beauté à couper le souffle.

Je vous recommande tout particulièrement le portrait de Buster Keaton, pantin et démiurge, celui d’Howard Hawks, avec son diptyque La Rivière rouge / La Captive aux yeux clairs, l’évocation du tournage du Sylvia Scarlett de George Cukor, celles de l’œuvre de Joseph Mankiewicz, de Sydney Pollack ou de Coppola, celle de Bob Fosse et de son film All that jazz !, celle de Terrence Malick et de son Nouveau monde, ou encore l’exploration croisée de Full metal jacket et de Eyes wide shut, de Kubrick. Je ponctue moi-même ce compte-rendu de lecture de quelques-uns de ces films.

Tous des voyeurs !

Brièvement je reviendrai sur l’analyse croisée que l’auteur fait des deux films d’Hitchcock, Fenêtre sur cour et Vertigo. Ayant consacré au moins 3 articles au cinéma d’Hitchcock sur ce blog, et ne ratant jamais une occasion pour le mentionner, j’ai particulièrement apprécié l’analyse de Michael Henry Wilson, en partie parce qu’elle s’intéressait à mon film préféré, à savoir le premier cité.

Il y étudie les deux personnages incarnés par James Stewart, le premier, voyeur par divertissement, pour échapper à l’ennui et à l’immobilisme forcé d’une jambe dans le plâtre, le second, voyeur par désespoir, à la recherche obsédante et nécrophile d’un fantôme.

Il fait de Jeff, héros immobile de Fenêtre sur cour, un naïf orgueilleux qui fonde toute sa puissance sur sa relative invisibilité, et de Scottie, un Pygmalion s’ingéniant à recréer sa femme idéale, et un éternel Orphée, abandonnant sa Perséphone à la malédiction inévitable et vertigineuse d’une chute aux enfers. Deux pantins aux mains d’un réalisateur voyeur par excellence qui s’amuse de son propre spectateur, terrifié et heureux de l’être, et voyeur par gourmandise.

Voilà pour ce compte-rendu de lecture, passons maintenant à notre petite sélection de sites…

Sites, articles et classements

  • Sites et articles

Bien qu’il n’ait pas été mis à jour récemment, j’ai trouvé un site sur le cinéma hollywoodien des années 30, 40 et 50, proposant des biographies de stars et des galeries de photos : http://cinemaclassic.free.fr/

Fidèle à lui-même, le Ciné-club de Caen propose des articles sur le sujet, l’un consacré au cinéma américain, l’autre donnant une liste chronologique de réalisateurs et de films américains, le tout disponible à cette adresse : http://www.cineclubdecaen.com/analyse/cinemaamericain.htm

En dehors de ces deux références, je n’ai pas trouvé (ou n’ai pas suffisamment cherché) de sites consacrés exclusivement à ce sujet.

  • Sur Wikipédia

Wikipédia propose un article sur le cinéma américain : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cin%C3%A9ma_am%C3%A9ricain

ainsi qu’un portail thématique : https://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Cin%C3%A9ma_am%C3%A9ricain

  • Classements en tous genres

J’ai eu plus de chances avec les classements, puisqu’il y a les classements publiés par l’American Film Institute :

  1. AFI’s 100 Years…100 Movies, un classement des 100 meilleurs films américains de l’histoire du cinéma datant de 2007 : https://fr.wikipedia.org/wiki/AFI%27s_100_Years…100_Movies
  2. AFI’s 100 Years… 100 Heroes and Villains, un classement des héros et méchants datant de 2003 : https://fr.wikipedia.org/wiki/AFI%27s_100_Years…_100_Heroes_and_Villains
  3. AFI’s 100 ans… 100 acteurs de légendes, de 1999 : https://fr.wikipedia.org/wiki/AFI%27s_100_Years…100_Stars

un classement publié par le site Sens critique : http://www.senscritique.com/top/resultats/Les_meilleurs_films_americains_USA/432717

et enfin, un classement récemment publié par la BBC : http://www.konbini.com/fr/entertainment-2/top-100-meilleurs-films-americains-bbc/

  • Vidéos

Pour finir sur quelques vidéos, je ne me lasse pas de celles publiées par Blow Up sur YouTube, et qui font des petites biographies ou filmographies d’acteurs ou de réalisateurs sous deux formats : les Bio express et les C’est quoi ? Un exemple de chaque ci-dessous :

Une Bio express de Francis Ford Coppola

Un C’est quoi… Orson Welles ?

J’y ajoute pour finir cette petite vidéo du Fossoyeur de films, consacré aux seconds couteaux américains :

Pour terminer, voici comme prévu la sélection de 3 films américains à voir ou à revoir…

Trois chemins vers l’ouest

Cette fois-ci, je n’ai pas trouvé – et / ou pas cherché – de films sur l’Amérique proposés par un œil extérieur. Mes trois choix m’ont directement été inspiré par l’ouvrage de Michael Henry Wilson, par les films qu’il y mentionnaient ou par ceux qu’il me donnait envie de revoir…

  • En lisant son chapitre sur Ernst Lubitsch, j’ai eu envie de revoir Ninotchka, avec Greta Garbo, mais aussi et surtout Le Ciel peut attendre, avec Gene Tierney, l’un des premiers films que j’avais vu dans certains de ces petits cinémas parisiens du quartier latin, l’Action Christine, l’Action école, ou le Grand Action, et qui proposent régulièrement des rétrospectives, pour les cinéphiles… Ce film raconte l’histoire d’un incorrigible séducteur qui arrive en enfer, persuadé d’y avoir sa place, et raconte au diable sa vie tumultueuse.
  • En lisant son chapitre consacré à Joseph Mankiewicz, j’ai eu envie de revoir La Comtesse aux pieds nus, mais surtout Eve, qui m’a fait découvrir Bette Davis, qui reste l’une de mes comédiennes préférées, même si je ne suis pas encore venue à bout de son incroyable filmographie :
  • Enfin, j’ai eu du mal à me décider pour ce troisième film, j’ai hésité entre Sunset Boulevard de Billy Wilder, des films avec Katharine Hepburn et Spencer Tracy, avec Bogart et Bacall, un Sidney Lumet méconnu, émouvant et désopilant, que je rêve de revoir, Garbo Talks (À la recherche de Garbo), Le Lauréat de Mike Nichols qui a révélé Dustin Hoffmann… Je me suis finalement décidée pour un autre souvenir de séance au quartier latin, une comédie de Howard Hawks avec Katharine Hepburn et Cary Grant, L’Impossible Monsieur Bébé :

Voilà pour ce 3e hors-série… à très vite pour le dernier de cet été !

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