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Mois : novembre 2015

Novembre 2015 : séances et animations du CDI

Après ces quelques semaines si particulières et éprouvantes, voici le compte-rendu des activités du CDI pour le mois de novembre. Après une première semaine de reprise en douceur, j’ai animé beaucoup de séances, participé à un certain nombre de réunions et proposé des animations, prévues ou imprévues. Je vais essayer, comme d’habitude, d’organiser quelque peu les choses.

Séances

  • Initiation à la Recherche, 6e, suite et fin ?

Après les 3 premières séances que j’ai présentées dans les articles précédents, j’ai pu proposer aux élèves une quatrième séance sur la recherche sur Internet. Par rapport à l’an dernier, j’avais considérablement revu la construction de cette séance. En effet, l’an passé, je proposais aux élèves la comparaison de deux pages internet sur Ulysse : l’article de Wikipédia et la page consacrée à Ulysse sur le site Mythologie grecque.

Cette année, j’ai utilisé le parallèle entre l’odyssée d’Ulysse et la quête de l’information sur Internet, avec ses obstacles, ses fausses pistes, pour donner un premier aperçu aux élèves de la recherche en ligne. Cela donne le document suivant, dont je suis plutôt satisfaite : recherche d’info sur internet 6e

Voici la version corrigée de cette fiche (attention, en cas de réutilisation, à toujours vérifier avant la séance, la façon dont les résultats de recherche s’affichent) : recherche d’info sur internet 6e CORRIGÉ

Comme pour toutes les séances, j’ai élaboré une petite vidéo, que je n’ai pas pu présenter aux élèves faute de temps :

Par contre, j’ai pu, pour la première fois, participer à la validation du socle commun, via une évaluation finale sous forme de QCM, et durant laquelle les élèves regardaient les cinq vidéos que j’avais réalisées pour ces séances.

Evaluation IRD 6e

Les élèves passent en demi-groupe (évaluation individuelle) sur les ordinateurs, pendant le cours de techno. Mais comme pour une des classes, c’était un jour où j’avais réunion de bassin, et la troisième classe, j’avais une autre séance de prévue en même temps, mon collègue de techno m’a proposé de faire faire l’évaluation et que je la corrige après. Ce que je me suis empressée d’accepter, la première séance s’étant parfaitement déroulée.

  • Projet énergies

Pour la quatrième année, nous avons repris ce projet avec ma collègue de physique-chimie, qui en est à l’origine, et mes collègues de français responsables des classes de troisième. Pour rappel ce projet, mené de novembre à janvier, s’organise ainsi :

  1. séance de présentation du projet en demi-groupe. Les élèves sont par binôme ou trinôme et travaillent sur une énergie, dont ils doivent remplir la fiche descriptive (fonctionnement, utilisation, atouts et inconvénients)
  2. une séance en demi-groupe : un groupe présente le début de sa fiche, l’autre est au CDI en séance de méthodologie de recherche du internet : il évalue le 1er résultat d’une recherche sur son énergie, puis élabore les premiers éléments d’une sitographie.
  3. une séance de mise en ligne des fiches complétées sur l’ENT
  4. 2H de séance de préparation à l’oral en français : mes collègues reprennent avec les élèves les éléments de l’argumentation
  5. passage à l’oral : à l’aide de leurs recherches des séances précédentes et de leur travail sur l’argumentation, chaque groupe présente devant les autres son énergie et essaye de convaincre l’ensemble de l’auditoire qu’il s’agit de la meilleure.

J’ai gardé la même fiche d’évaluation de la recherche pour la séance 2 (mais que j’aimerais changer l’an prochain). Exercice méthodo de recherche projet énergies

Par contre, je demande depuis cette année une sitographie argumentée aux élèves. En s’appuyant sur ce qu’ils ont vu avec moi, ils recensent l’ensemble des sites qu’ils ont utilisés et m’expliquent en quelques lignes en quoi ces sites leur ont été utiles. Je les invite également, pour appuyer leur argumentation en vue du débat à l’oral, à consulter des articles de presse.

  • Découverte professionnelle

Les élèves de l’option DP3 n’ayant pu sortir de l’établissement étant données les circonstances actuelles, et les ambassadeurs des métiers ayant été repoussés à avril, certains professionnels étant indisponibles, les élèves ont réalisé des interviews des professionnels du collège : CPE, infirmière, assistante sociale, secrétaire, professeur… et professeure documentaliste.

Voici cette vidéo, où je tente de donner une vision globale du métier, mais tout en restant accessible aux élèves. Et oui, j’ai l’air un peu tendue, mais la séance se déroulant au CDI, j’étais le premier cobaye, et j’ai toujours un peu le trac à l’oral…

Animations

  • Avant le 13 novembre

Suite aux demandes de certains de mes habitués, j’ai mis en place une exposition Harry Potter, avec les ressources du CDI, mais le fonds, en dehors des romans, étant assez réduit, j’ai rapporté de chez moi des ouvrages sur les films ainsi que les petits livres sur le Quidditch, les créatures fantastiques et les Contes de Beedle le Bard. Une élève m’a prêté pour l’occasion le catalogue de l’exposition Harry Potter et un volume de la saga en anglais.

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J’ai également proposé aux élèves deux jeux concours : un concours de coloriages, et un quiz en deux niveaux, disponible ci-dessous. Niveau 1 :

Concours Harry Potter

Niveau 2 :

Concours HP NIVEAU 2(1)

Je reconnais avoir quelques difficultés dans la numérotation des questions pour ces infographies, ce défaut est en cours de résolution 😉

En parallèle de cette mini-expo, j’ai mis en place une grande exposition sur l’aventure, avec affiche, QR-codes, romans, ouvrages de géographie et contes.

Expo aventures(1)Voici ce que donnait visuellement cette grande exposition :

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Comme d’habitude, les élèves ont accès, via les QR-codes, à du contenu supplémentaire : vidéos, œuvre en ligne… Depuis la mi-novembre, une borne wifi a été installée au CDI. Cependant, le paramétrage de cette borne ne permet plus aux élèves de lire ce contenu – ce qui m’enquiquine bien – chaque fois qu’ils flashent le QR-code, ils ont droit à l’inévitable « échec de la connexion sécurisée ».

Si j’ai déjà rencontré ce problème, et si j’ai réussi à le résoudre sur les ordinateurs du CDI (il faut demander une détection automatique du proxy dans les paramètres), je n’ai pas réussi à le faire sur les tablettes… jusqu’au 30 novembre, où j’ai obtenu quelques pistes de réponses que je vais tester dès que j’aurai un peu de temps !

  • Après le 13 novembre

Avec beaucoup d’appréhension, j’ai proposé au CDI le 16 novembre un ensemble de ressources, sur toutes les tables, sur Paris, la guerre, le fanatisme, les valeurs de la République et la citoyenneté. Sur la porte du CDI, j’ai repris l’idée d’une personne que je suis sur Twitter (je ne sais plus si c’était @Cralotte ou @Sarah-Safran), et j’ai affiché le hashtag #porteouverte.

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Jusqu’à la fin de ce mois, j’ai toujours l’ensemble de ces ressources rassemblées sur une table :

Photo 20-11-2015 13 59 01 (1)

  • Atelier Twitter

C’est bon, ça y est, l’atelier Twitter est lancé, avec un petit noyau de fidèle (5-6 élèves), qui ont été très marqués par les attentats, mais qui ont vite repris leurs habitudes de tweets sur le sport, les jeux-vidéos et les films. Je tente de nourrir également assez régulièrement ce compte Twitter d’informations culturelles et à destination des élèves, et des actualités du CDI.

Réunions et communication

En dépit des événements, j’ai eu un certain nombre de réunions durant ce mois de novembre, et je vais tenter d’en faire la liste :

  • j’ai participé à une première réunion des partenaires extérieurs participant au projet d’éducation artistique et culturel du collège, durant laquelle j’ai pu rencontrer une des personnes travaillant à la médiathèque avec laquelle je souhaite établir un partenariat (malle de livres, expo de pop up, visites…) ;
  • j’ai rencontré durant une deuxième réunion, les personnes de la maison de l’architecture et de la banlieue dans le cadre de ce projet ;
  • j’ai assisté à la première journée des rencontres Savoirs CDI à Chasseneuil du Poitou le 9 novembre, avec au programme, entre autres, table ronde sur l’EMI et la créativité, et atelier de construction de scénarios pédagogiques. Durant cette journée j’ai revu quelques twittos aperçus à Ludovia et j’ai vu enfin en vrai @SolennFont et Anne Cordier que je suis sur Twitter. J’ai d’ailleurs failli faire un abécédaire comme pour Ludovia, mais le temps m’a manqué, et je n’ai assisté qu’à une journée sur deux, ce qui ne donnerait pas grand intérêt à mon compte-rendu… Je mettrai un lien vers les productions de Savoirs CDI quand elles seront parues ;
  • compte tenu des attentats, je n’ai pas pu aller à une journée de formation prévue le 16 novembre, ni à Educatice, qui a été reporté au mois de mars ;
  • le 23 novembre, j’ai présenté au conseil d’administration le bilan d’activités du CDI de l’an passé, via l’infographie que j’avais réalisée en juin dernier, et j’ai vu avec beaucoup de soulagement que mon budget ne subissait aucune baisse ;
  • enfin le 30 novembre, j’ai assisté à une réunion de bassin des professeurs documentalistes au CANOPÉ d’Evry, cette réunion ayant pour thème l’utilisation des tablettes fournies par le conseil général aux CDI de collèges de l’Essonne. Durant cette réunion, organisée entre autres par Isabelle Simonin, il a été question d’infographies, d’interviews vidéos, de réalité augmentée, et de QR-codes. L’atelier auquel j’ai participé, sur les QR-codes, était animé par Valérie Hermant.

Pour ce qui est de la communication, deux petites nouveautés. J’ai proposé à mes collègues (et plus largement à l’ensemble du personnel) des micro-ateliers de prise en main d’outils et de ressources.

En effet, je veux leur présenter un peu plus en détail ce que je fais, ce que je propose aux élèves, et les ressources que je consulte, pour si possible impulser de nouvelles pratiques et de nouveaux usages, ce qui, j’en conviens, est des plus ambitieux !

Voici l’affiche que j’ai réalisé pour l’occasion :

Micro ateliers

Cependant, mes collègues ont peu de temps, il est souvent difficile de trouver un quart d’heure pour se rencontrer (pour l’instant je n’ai réussi à présenter qu’une fois les infographies à une seule personne du collège). J’ai donc dans l’idée de créer des petits tutoriels vidéos sur les sujets de mes micro-ateliers, et de les mettre à leur disposition, dès que j’aurai un peu plus de temps…

Dans mon Buzz hebdomadaire, qui garde globalement sa forme actuelle, j’ai décidé de proposer des sélections thématiques de ressources (avec un lien vers e-sidoc). Avec cette fin novembre / début décembre, j’ai donc mis en lien l’ensemble des ressources du CDI sur le climat pour le numéro 11. Pour le  numéro 12, j’ai remonté cette rubrique « ressources » juste en dessous de « Cette semaine au CDI », et j’ai proposé une sélection sur les élections. Cette sélection thématique sera modifiée toutes les semaines. Voilà ce que ça donne en ligne : https://magic.piktochart.com/output/4867818-buzz-de-mermoz

ou directement en format image (mais non cliquable) ci-dessous :

Voilà pour ce mois de novembre riche, intense, éprouvant, en attendant un mois de décembre que j’espère sans événements tragiques, mais que je sais déjà, pour moi, tout aussi riche et rempli ! À très bientôt, et d’ici là, portez-vous bien !

Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte…

Voici le compte-rendu de lecture du mois de novembre, qui arrive assez tôt dans le mois, puisque j’ai profité des vacances pour me plonger dans mes lectures cinéphiles.

Cette lecture m’a permis de faire de belles découvertes ou redécouvertes, et m’a fait déroger à la règle que je m’étais fixée : ne plus acheter de pavé insoulevable et seulement me les faire offrir durant les fêtes de fin d’année ou pour mon anniversaire.

Films historiques

C’est en cherchant une lecture de vacances que je suis tombée, presque par hasard, sur le livre dont je vais parler plus en détail dans un instant.

J’avais vu passer l’information sur Twitter comme quoi ce livre était paru. J’avais cliqué, et je m’étais dit, dans un premier temps, qu’il n’était pas raisonnable de garnir ma bibliothèque d’un nouveau bouquin énorme : l’ouvrage concerné est en effet un pavé de plus de 600 pages.

Puis, en flânant dans une librairie très sympathique près de Solférino, et abandonnant le rayon « cinéma » pour le rayon « histoire », j’ai trouvé le livre.

Les habitués de ce blog savent que j’apprécie beaucoup les films historiques, j’ai consacré à ce sujet au moins deux articles, dont l’un sur l’ouvrage L’Histoire fait son cinéma.

Quel que soit le pays dont on reconstitue une époque, quel que soit le personnage dont on fait le biopic, les films historiques me fascinent (L’un de mes films préférés reste Barry Lyndon de Stanley Kubrick) – et je ne parle pas des séries : ma dernière découverte est la série anglaise The White Queen, qui évoque la guerre des Deux Roses, à travers le regard d’Elizabeth Woodville, l’épouse du roi York Edouard IV.

Tout cela pour dire que le livre déniché en librairie m’a enchantée, tout comme son auteur, même si je me doute bien que ce genre d’ouvrage n’est pas à la portée de tous les porte-monnaie (quoique 40€ pour un livre de cette taille et de ce poids ne me semble pas non plus excessif), ni proche des goûts de tout le monde.

Cet article me permet donc d’évoquer des films historiques, et, comme à mon habitude, je tenterai de le ponctuer d’extraits bien choisis, sinon pour vous convertir, du moins pour vous mettre en appétit…

Petit caporal sur grand écran (1)

Comme le titre de cet article le laissait deviner, c’est à Napoléon Ier qu’est consacré ce splendide pavé, paru en septembre 2015 aux éditions Ides et Calendes, Napoléon : l’épopée en 1000 films, sous la plume d’Hervé Dumont, et préfacé par Jean Tulard.

Napoleon-1000-films_01b

Mettons les choses au point tout de suite : je n’ai pas une admiration sans bornes pour Napoléon. Au mieux certains aspects de l’homme et de son règne me fascinent (j’ai le Mémorial de Sainte-Hélène dans ma bibliothèque), et j’ai appris à le considérer d’abord en tant que lectrice de Victor Hugo et de Stendhal, ce qui n’est pas toujours neutre comme point de vue, puis comme spectatrice au cinéma.

Avant de me pencher plus précisément sur l’ouvrage, un mot rapide sur Hervé Dumont, à qui je dois la découverte de sa merveilleuse encyclopédie en ligne du film historique : c’est un trésor ! Si histoire et cinéma vous passionnent, ne tardez plus : allez y flâner !

Et maintenant, Napoléon, le cinéma et Napoléon au cinéma !

Petit caporal sur grand écran (2)

Que peut-on dire de cette somme proposée par Hervé Dumont ?

Déjà, il faut y revenir, qu’elle est préfacée par Jean Tulard, spécialiste de Napoléon mais également auteur d’un Dictionnaire du cinéma qui fait référence.

Qu’ensuite, Hervé Dumont est l’auteur d’un certain nombre d’ouvrages sur le cinéma, notamment sur l’histoire du cinéma suisse et, nous l’avons dit, d’une encyclopédie du film historique en ligne qui semble être une mine d’or pour les passionnés.

Enfin (mais c’est loin d’être tout), Napoléon : l’épopée en mille films permet à l’amateur (d’histoire ou de cinéma) de se plonger tout à la fois dans une histoire et une filmographie gigantesques sans perdre pied. Sur le plan de l’organisation, l’ouvrage est juste grandiose. Je m’explique :

  • tout d’abord nous avons une introduction qui fait, entre autres, le point sur la représentation de Napoléon : précurseur de l’Europe moderne ou tyran, idéalisé ou diabolisé, comment a-t-il été décrit, condamné ou transfiguré, que les écrivains ou les réalisateurs soient français, anglais, russes, italiens, espagnols… Ce qu’il y a de sûr, et ce dont nous prévient l’auteur, c’est le nombre colossal de films qui lui sont consacrés ;
  • ensuite, après cette introduction déjà trop riche pour qu’elle puisse être résumée, l’auteur revient sur les films qui évoquent la trajectoire de Napoléon dans son ensemble, depuis sa naissance en Corse jusqu’à sa mort en exil à Sainte-Hélène ;
  • il aborde ensuite chacune des parties de la vie de l’Empereur de la façon suivante : un résumé historique, un résumé filmographique (une synthèse sur la façon dont les cinéastes ont abordé le sujet) et enfin la liste des films concernés, avec fiche technique, synopsis, histoire et analyse.

En bref, pourquoi ce mode de construction est-il l’idéal ? Parce qu’au lieu de prendre l’angle du cinéma, de faire une chronologie partant du cinéma muet jusqu’à 2015, l’auteur croise habilement les deux.

Chaque chapitre renvoie à une période de l’épopée napoléonienne, à un personnage, à un événement, dans l’ordre chronologique, et après seulement les films sont classés par ordre de sortie, ce qui évite de retrouver un film muet sur Waterloo avant un film récent sur le 18 Brumaire.

Cette organisation permet aussi une lecture personnelle de l’ouvrage : le lecteur scrupuleux suivra Napoléon au fil de ses batailles, de ses rencontres et de ses confrontations, le flâneur pourra s’aventurer d’une affiche de cinéma à une autre, d’un drame à une comédie, en passant – car Hervé Dumont, avec humour, ne laisse aucun genre de côté – par la satire, l’uchronie, voire le film érotique (et un épisode de Doctor Who !).

C’est d’ailleurs généralement avec humour que l’auteur s’exprime, mais aussi avec un ton friand d’anecdotes et sans indulgence. J’ai particulièrement retenu cette analyse d’un téléfilm anglais Napoléon de 2007, qu’il conclut ainsi :

Le téléfilm de Nick Murphy est l’unique fiction consacrée au siège de Toulon (…). L’assaut final sous la pluie battante (Bonaparte y est blessé à la cuisse) nous est offert avec moult ralentis et violons. Quant au jeune Corse joué par Tom Burke, c’est un dadais chevelu légèrement empâté, au sourire niais et montrant autant d’autorité qu’un koala.

Au cœur de l’épopée napoléonienne

Il est évidemment impossible de faire un résumé exhaustif de ce livre. Aussi je vous propose quelques haltes, parmi les films vus, revus et à voir, ceux que l’auteur considère comme des références et ceux qui ont nourri mon envie d’acheter son ouvrage et de m’y plonger.

  • L’une des références les plus souvent citées par Hervé Dumont, hormis l’article qu’il lui consacre, c’est bien entendu le Napoléon d’Abel Gance, sorti en version muette en 1927, ressorti en version sonore en 1935, qui devait à l’origine suivre Napoléon de Brienne jusqu’à Waterloo, mais qui pour des raisons financières s’achève sur la campagne d’Italie, et que j’avoue, à ma grande honte, ne pas avoir vu.
  • Sacha Guitry a consacré plusieurs films à Napoléon et à son entourage : son premier amour dans Le Destin fabuleux de Désirée Clary, ses relations avec Talleyrand dans Le Diable boiteux. C’est également l’un des rares à avoir consacré un film à la vie entière de Napoléon, de sa naissance à sa mort, et que j’ai vu et revu au point de le connaître presque par cœur, mais pas aussi bien tout de même que Si Versailles m’était conté. Une fresque incroyable, avec que des grands acteurs des années 50, où l’histoire est savamment triturée, racontée et orchestrée par Guitry.
  • L’ouvrage d’Hervé Dumont m’a donné envie de voir le film Désirée, consacrée au premier amour de Bonaparte, Désirée Clary, avec un Bonaparte incarné par Marlon Brando. Par contre, l’auteur n’est pas tendre avec Marie Walewska (The Conquest), le film qui évoque la relation de Napoléon (Charles Boyer) avec son « épouse polonaise » (Greta Garbo), bien que personnellement j’y trouve une Garbo tendre, douce, parfois rieuse et moins lointaine qu’à l’accoutumée…
  • Napoléon : l’épopée en mille films ne tarit pas d’éloges sur deux films en particulier, Les Duellistes (The Duellist), le premier film de Ridley Scott, que j’ai du coup acheté mais que je n’ai pas encore eu le temps de voir, et Master and Commander, de Peter Weir, avec Russell Crowe, une magnifique évocation des guerres maritimes napoléoniennes, entre les corsaires français et la marine britannique.
  • Ce livre m’a également rappelé un film superbe que j’avais vu un jour par hasard, Lady Hamilton, avec Vivien Leigh (la Scarlett d’Autant en emporte le vent) et Laurence Olivier (le Max de Winter de Rebecca), couple à la ville et à l’écran, et qui raconte la liaison entre Nelson et Lady Hamilton, épouse de l’ambassadeur britannique à Naples.
  • Hervé Dumont énumère les différentes adaptations de Madame Sans Gène, pièce de Victorien Sardou qui s’inspire de Catherine Hubscher, épouse du Maréchal Lefebvre, ma préférée reste la captation de la pièce avec Jacqueline Maillan, avec Alain Mottet dans le rôle de Fouché.
  • On y retrouve enfin quelques adaptations cinématographiques d’œuvres littéraires qui se sont penchées directement ou indirectement sur la période napoléonienne : Guerre et Paix avec Audrey Hepburn, une adaptation du Comte de Monte-Cristo (mes versions préférées sont celles avec Pierre-Richard Willm et avec Jean Marais, toutes deux réalisées par Robert Vernay), une des Misérables (ma préférée est une mini-série de 1972 réalisée par Marcel Bluwal, même si j’ai redécouvert tout récemment celle de Josée Dayan avec Gérard Depardieu), et enfin l’adaptation du Colonel Chabert avec Depardieu, Luchini et Fanny Ardant.

Voilà, en quelques lignes et en quelques vidéos, les films que ce superbe livre m’a donné envie de voir ou de revoir. Et j’espère que l’auteur, en plus de son encyclopédie du film historique en ligne, publiera d’autres livres du même genre, par exemple sur Louis XIV ou sur Elizabeth Ière d’Angleterre…

À bientôt !

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