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Mois : mai 2017

Mai 2017 : séances et animations du CDI

Malgré un mois de mai bien grignoté par les ponts et les week-ends prolongés, voici les projets que j’ai pu mener, et qui sont arrivés à leur conclusion (c’est malheureusement le cas pour les séances pédagogiques, les cours s’arrêtant le 10 juin).

Formation « Pratiques innovantes et outils numériques au CDI »

Comme certains d’entre vous ont pu le constater, j’ai publié début mai le support de la formation que j’ai animée avec Catherine Besse (@docalfred1).

Il s’agissait de la deuxième session du stage « Pratiques innovantes et outils numériques au CDI », avec une quinzaine de stagiaires, et nous avons profité de cette deuxième session pour mettre à jour notre présentation, présentation que je vous invite à consulter ci-dessous :

Support de formation 2017

La première session de la formation s’était déroulée dans mon lycée au mois de janvier, la seconde s’est donc déroulée dans le lycée de Catherine, à Cergy.

J’en profite pour signaler l’excellent travail de Catherine, publié il y a quelques jours : « Réviser avec YouTube »

J’espère pouvoir intégrer très prochainement cette ressource sur mon portail e-sidoc !

Animations du CDI

Étant peu présente du coup, fin avril et début mai au CDI, j’ai profité d’un rare moment où j’étais disponible pour organiser une exposition, après avoir désinstallé avec retard celle du Printemps des poètes.

Je ne sais pas à quel libraire, bibliothécaire ou professeur documentaliste rendre hommage, ni qui a eu en premier l’idée de s’inspirer des propos de lecteurs, mon hommage sera donc anonyme et collectif, pour cette exposition consacrée à « Je ne me souviens plus du titre… mais la couverture est bleue ».

Exposition déclinable dans toutes les couleurs (et qui m’a rappelé les numéros de Blow Up sur le jaune, le rouge, le bleu… au cinéma – voir ci-dessous), qui se monte rapidement quand on manque de temps et d’idées pour attiser la curiosité des élèves…

Voici l’affiche proposée, et dont j’imagine déjà les déclinaisons en rouge ou en jaune :

Et voici ce que cela donne sur le présentoir :

Petit clin d’oeil aux cinéphiles avec le numéro de Blow-Up qui correspond :

C’est la seule exposition que j’ai pu mettre en place ce mois-ci, avec bien entendu l’exposition des nouveautés…

Quant à l’harmonisation des cotes et de la signalétique, je l’ai pour l’instant laissé de côté au profit de la gestion des séries de français…

Séances (suite et fin, jusqu’à septembre prochain !)

  • Webradio

Au retour des vacances de printemps et durant le mois de mai (jusqu’au 19 mai), j’ai pu assister à chaque quinzaine (sauf lorsque j’animais un stage…) à « l’inclusion » d’une autre classe dans le projet webradio, et aux progrès des élèves.

Si nous ne pouvons toujours pas mettre en ligne les émissions, j’ai pu prendre les élèves sur le vif (en utilisant Prisma). Les enregistrements se sont complexifiés, passant d’une chronique avec musique à un dialogue, et abordant des sujets aussi variés que le harcèlement scolaire, le sport, les animaux, ou encore la première guerre mondiale.

Petit aperçu en images de ces quelques séances :

En relation avec les médias scolaires, j’en profite pour indiquer que le premier numéro d’un journal du lycée a été publié.

Mon intervention s’est certes résumée à apporter un encouragement aux élèves impliqués, à donner accès à la mezzanine du CDI quand ils en faisaient la demande, mais j’ai tout de même eu droit à mon propre exemplaire en couleurs !

  • Recherches sur les nouvelles du 19e siècle, 2nde4

Pour ces deux heures de séance en demi-groupe, j’ai été abordée fin avril par une de mes collègues de français.

Elle souhaitait faire faire à ses élèves des recherches par groupes de trois ou quatre sur une nouvelle en particulier, avec un temps d’analyse (en classe) de la nouvelle, et un temps, relativement restreint, de recherche au CDI.

J’avais préparé, en m’inspirant du travail de Françoise Cahen sur Les Années d’Annie Ernaux, toute une structure avec un Padlet permettant aux élèves de cibler leur recherche et d’ajouter sur leurs Padlets respectifs des ressources et des informations.

https://padlet.com/jfiliol_pro/nouvelles19e

Évidemment, pris par le temps, tous les élèves n’ont pas pu consulter cette ressource ni se l’approprier…

  • Créer des Unes révolutionnaires

Entre mars et mai, j’ai beaucoup travaillé avec une de mes collègues professeure d’histoire : c’est avec elle que j’ai mené une bonne partie des séances sur les présidentielles avec ses deux classes en EMC : les 2nde6 et les 2nde8.

Durant les vacances de printemps, elle m’a proposé de travailler sur une autre thématique et j’ai immédiatement accepté.

Il s’agissait de faire réaliser aux élèves des Unes de presse consacrées aux événements de la Révolution française. À partir du support qu’elle m’a transmis, je lui ai proposé cette présentation :

Les élèves devaient travailler par binômes sur des thèmes tirés au sort, avec un premier temps de recherche (2h) puis deux heures en salle informatique pour réaliser leur Une sur Piktochart. Ils pouvaient poursuivre le travail chez eux durant une semaine.

Une fois le travail terminé, nous avons enregistré et rassemblé leurs Unes sur un Padlet, et ma collègue souhaitait également les imprimer pour les afficher dans sa salle.

Voici le résultat avec une Une que j’avais réalisée à titre d’exemple pour les élèves, et l’ensemble de leurs productions :

https://padlet.com/jfiliol_pro/revolution

J’en profite pour afficher en grand la Une dont nous sommes particulièrement fières, car elle a répondu à toutes les consignes avec un résultat visuel des plus satisfaisants, à savoir celle sur les États-Généraux :

Cette Une respecte toutes les consignes que nous avions données :

  1. un titre de journal (réel ou inventé)
  2. le titre de la Une, avec la date
  3. un texte qui ne soit pas du copier-coller et, si possible, adopte un point de vue
  4. une belle mise en page avec des images cohérentes
  5. un travail signé

Je trouve qu’il s’agit d’un bien beau projet pour clore l’année, et ma collègue m’a déjà assurée vouloir renouveler l’expérience l’an prochain !

Quelques mots pour conclure…

Une petite info d’abord : ma candidature comme intervenante à Ludovia a été retenue, je serai donc présente à Ax-les-Thermes, pour ceux qui y seront aussi, du 22 au 25 août, mon intervention se déroulant a priori le mercredi 23 août après-midi.

Concernant le mois de juin : après 4 ans en collège je renoue au lycée, avec des cours qui s’arrêtent relativement tôt, et les tâches de fin d’années qui arrivent… En fonction du temps que j’aurai, vous aurez donc droit pour le mois de juin à un article #profdoc qui s’attardera sur le bilan d’activités (comme tous les ans), sous une forme qui est déjà prête, et peut-être sur une question thématique, comme je le promets depuis longtemps.

D’ici là, bon mois de juin à tous et bon courage !

Dessins animés et séries historiques

Avant d’évoquer, dans ce nouveau compte-rendu de lecture, des sujets qui peuvent paraître aussi éloignés que les séries historiques et les dessins animés, je profite, avec quelques jours de retard, pour célébrer avec qui passera par ici le cinquième anniversaire de ce blog.

Depuis 5 ans, Cinéphiledoc a fini par trouver son rythme de croisière, à raison de deux articles par mois (avec quelques exceptions) : un article cinéphile et un article #profdoc qui revient sur mes activités professionnelles du mois.

En 5 ans, j’ai publié 265 articles, et au 22 mai, 56496 visiteurs étaient tombés (par hasard ou non) sur mon blog, avec un peu plus de 119.000 vues (et un record de 385 vues le 27 mai 2016).

Ces statistiques me permettent une excellente transition avec la première lecture de cet article…

Des infos, des chiffres, des infographies !

En décembre de l’année dernière, j’avais déjà évoqué la tendance actuelle, pour les éditeurs, de publier des petits ouvrages synthétiques et ludiques sur un univers.

J’avais alors fait le compte-rendu de lecture d’un ouvrage que j’avais beaucoup apprécié : Star Wars Graphics : L’univers décrypté en infographies, de Virginie Iscan, et publié chez Hachette en août 2015, pour surfer sur la vague de la sortie attendue de Star Wars épisode VII.

Par la suite, dans la même collection, un ouvrage exclusivement consacré à l’épisode VII avait été publié par le même éditeur. J’ai aussi vu passer un livre sur l’univers Marvel.

Mais celui que j’attendais avec impatience, qui vous donne le premier élément du titre, et qui est finalement sorti en avril 2017, c’est celui consacré à l’univers Disney : Disney Graphics : l’univers décrypté en infographie, par Marc Aumont.

L’avantage de ce livre, c’est qu’en 128 pages, il répond tout à fait à son objectif : donner un aperçu de l’univers Disney, depuis ses origines jusqu’à ses héros les plus actuels.

Les premières pages reviennent sur la « success story » avec les longs métrages et la création d’une véritable industrie du loisir. L’auteur se focalise également sur le personnage central de Mickey Mouse.

Une très belle partie (la plus belle ?) est ensuite consacrée aux coulisses de l’univers : dessinateurs, techniques (on y apprend que Blanche-Neige, c’est 3 ans de travail mobilisant plus de 750 artistes), pour des dessins animés qui s’inspirent de la littérature et des mythes universels.

Aucun détail n’est laissé de côté : box office, chansons, parcs d’attraction, télévision, et bien-sûr personnages.

Gros coup de coeur pour les pages qui évoquent les enchanteurs et les formules magiques, les châteaux et les chiens et chats.

Le point faible ? La mise en page. Certes, elle est des plus attrayantes, chaque double-page se consacrant à un thème en particulier et dévoilant des détails insolites, des informations étonnantes, le tout avec un côté ludique indéniable.

Mais certaines pages sont écrites sur fond noir, dans une police pas toujours lisible… c’est le petit bémol de cet ouvrage qui, vous l’aurez compris, comme les livres du mois dernier sur l’enfance, vous donnera un bon bol de nostalgie et de bonne humeur !

Quant à établir un palmarès des classiques Disney, pour ceux qui seraient tentés, voici le mien :

  1. Merlin l’enchanteur
  2. Robin des bois
  3. Bernard et Bianca

Et quant à trouver la relation logique entre dessins animés et séries historiques, je vous rassure : rien de logique là-dedans, si ce n’est que je regarde les uns avec autant de plaisir que les autres !

Passons donc sans tarder à la deuxième partie du titre et au second livre de cet article.

À la conquête des séries…

Je me faisais justement la réflexion qu’il y avait longtemps que je n’avais pas parlé de séries télévisées sur ce blog, ou en tout cas, qu’aucun livre sur le sujet n’avait retenu mon attention.

Comme d’habitude, c’est l’un de mes éditeurs favoris sur le sujet qui m’a fourni ma dose mensuelle de lecture cinéphile : pas Sonatine, pas Rouge profond, mais Vendémiaire.

Jusque-là, sur ce blog, Vendémiaire m’a permis d’aborder des ouvrages aussi variés qu’un Dictionnaire Spielberg et deux essais de Laurent Aknin : Star Wars : une saga, un mythe et Mythes et idéologies du cinéma américain. Cette maison d’édition a aussi enrichi ma bibliothèque de mon seul ouvrage sur Kaamelott à ce jour : Kaamelott ou la quête du savoir, de Nicolas Truffinet.

Je ne consulte décidément pas assez les sites des éditeurs, et c’est par hasard, en cherchant Disney graphics, que je suis tombée sur leurs dernières sorties : L’empire de la mélancolie : l’univers des séries scandinaves, de Pierre Sérisier (que j’ai laissé de côté par trop grande méconnaissance du sujet) et Dominer le monde : les séries historiques anglo-saxonnes, de Ioanis Deroide.

Cette dernière publication avait tout pour me séduire : un titre évocateur, une couverture qui rappelle les vues de Fenêtre sur cour, de L’ombre d’un doute et de Friends, et un sommaire ainsi qu’un index des plus alléchants, allant de Doctor Who à Rome en passant par Mad Men… 

Ayant un faible pour les films historiques et pour les séries (historiques ou non), j’ai donc ouvert avec fébrilité ce petit ouvrage, dont la présentation – seule faiblesse formelle des éditions Vendémiaire (en tout cas pour les livres que j’ai déjà eus entre les mains) – est toute en sobriété et sans aucune illustration.

Le lecteur doit se fier à sa mémoire, à l’auteur, et à sa propre curiosité pour remettre des images sur tout ce que l’auteur évoque dès l’introduction. Dans mon cas, j’ai sauté sur les titres suivants : les Tudors, Mad Men, Vikings, Wolf Hall ou encore The Crown.

Ce qui m’a plu avec ce petit livre, c’est d’abord que le premier chapitre revient sur les origines des séries historiques, à savoir les feuilletons littéraires, quelques exemples de films en feuilleton eux aussi et les émissions de radios.

Après l’introduction, on pourrait croire que l’auteur va dresser un panorama complet (et quel serait alors l’ampleur de sa tâche !) des séries historiques anglo-saxonnes.

Hors, comme l’indique son titre, il se concentre surtout sur les séries anglo-saxonnes (Angleterre, États-Unis et Australie), et ce qui l’intéresse, c’est la façon dont l’histoire de ces pays est vue à travers le prisme de la série télévisée.

Enfin, pour construire son propos, il aborde la question à la fois de manière chronologique (avec les séries les plus anciennes dans les premiers chapitres) et thématiques : « Guerre, familles et voyages dans le temps », « L’âge d’or des mini-séries », « Nostalgie et parodies »…

Dans cet ouvrage, westerns et séries guerrières ont la part belle dans les premiers chapitres ; l’auteur questionne aussi le rapport des séries au voyage dans le temps (notamment avec Doctor Who ou X-Files), mais toujours d’un point de vue d’historien (changer les événements, modifier ou non l’histoire).

Il explore ensuite le rapport des séries à l’histoire nationale, à ses « éléments fondateurs » et à la mémoire, à travers des points sensibles tels que l’esclavage ou l’holocauste.

Dans son chapitre « Nostalgie et parodies », il s’attarde sur des monuments de la culture américaine que sont La Petite maison dans la prairie et Happy Days, pour le versant nostalgique, et sur That’s 70s show, pour le versant parodique, ou encore Mad Men, pour une nostalgie teintée de cynisme.

Ce mélange aigre-doux est représenté à merveille par l’épisode « The wheel » où Don Draper propose une campagne publicitaire sur un projecteur de diapositives en misant sur l’émotion des acheteurs potentiels et sur leurs souvenirs de famille.

Dans « Le temps des héroïnes », on assiste sous la plume de l’auteur au déclin des mini-séries et à l’émergence de séries portées exclusivement par des personnages féminins ou dont les personnages féminins se complexifient progressivement dans une société masculine (comme dans Mad Men ou Masters of Sex). C’est aussi dans ce chapitre que l’auteur revient, pour mon bonheur, sur les adaptations en série de Jane Austen, et plus curieusement, sur les séries policières.

Enfin, dans le dernier chapitre « Du sang, du sexe et toujours plus de séries », on retrouve les séries les plus récentes, avec la figure de Tom Hanks qui s’invite dans séries et films historiques, ainsi qu’un bref tour d’horizon des séries sur la Rome antique, qui laisse une place de choix à Rome.

Si la lecture de Dominer le monde est agréable et saura satisfaire le spectateur en lui fournissant pêle-mêle le souvenir de scènes aussi différentes que celles de Rome ou de Doctor Who, elle peut cependant déconcerter, ressemblant plus à un kaléidoscope qu’à une galerie de portraits.

Les images et les périodes vont et viennent, se superposent les unes aux autres, et se répondent dans un curieux vertige, et le lecteur, tiraillé entre passé et présent, sort du voyage quelque peu ébouriffé, comme le docteur à l’atterrissage de son TARDIS.

Pour finir et retrouver quelque peu l’équilibre, voici une petite aparté personnelle, avec mes séries historiques favorites du moment…

3 univers, 3 dépaysements

  • The Crown

Ceux qui me connaissent le savent, j’ai un faible pour l’histoire anglaise, et j’ai adoré les séries telles que The Tudors, The White Queen, Downton Abbey et évidemment, les adaptations de Jane Austen.

C’est donc avec la plus grande fébrilité que j’ai regardé la série produite par Netflix, The Crown, racontant l’accession au trône d’Elisabeth II, avec Matt Smith (ancien docteur) dans le rôle du duc d’Edimbourg. Une série belle, bien écrite, portée par des acteurs impeccables et qui m’a rappelé Le Discours d’un roi ou The Queen :

  • Stranger things

Pas tout à fait historique mais avec un bon goût de nostalgie pour le cinéma des années 80 (et les années 80 tout court), une série qui mêle humour et science-fiction, avec des personnages très attachants, et dont j’attends avec impatience la saison 2 :

À découvrir, les influences du cinéma dans Stranger things :

  • FEUD

Enfin, mon chouchou dernièrement, la série Feud : Bette and Joan, une série pour les cinéphiles (mais pas que) et qui revient sur la rivalité de deux monstres sacrés du cinéma américain : Bette Davis et Joan Crawford, sur le tournage de Qu’est-il arrivé à Baby Jane ?

C’est prenant, effrayant et bouleversant, à découvrir absolument !

Sur ces quelques conseils, je vous laisse, en attendant très prochainement l’article #profdoc de Cinéphiledoc !

Support de formation 2017

Le stage « Pratiques innovantes et outils numériques au CDI » s’est déroulé :

  • les 12 et 13 janvier au lycée Albert Einstein de Sainte-Geneviève des bois (91)
  • les 4 et 5 mai au lycée Alfred Kastler de Cergy-Pontoise (95)

Retrouvez ci-dessous le support de formation proposé par Catherine Besse (@docalfred1) et Juliette Filiol (@JFiliol)

 

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