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Blog pour cinéphiles et profs docs

Mois : juin 2017

Juin 2017 : activités du CDI

Pour ce dernier article avant les grandes vacances, quelques petits ajustements.

En effet, les cours se sont arrêtés le 10 juin dans mon lycée, et étant en déplacement professionnel du 6 au 15 juin, je ne suis revenue que pour les tâches de fin d’année au CDI.

C’est donc un article thématique que je vous propose ce mois-ci, et cela en deux temps.

Dans un premier temps, je vous proposerai une petite réflexion autour du bilan d’activités (ainsi que le bilan d’activités que j’ai produit cette année, et que j’ai déjà communiqué via Twitter).

Dans un second temps, vous trouverez une petite rubrique que j’ajouterai désormais systématiquement aux articles #profdoc.

Les aventures du bilan d’activités…

Cette année a été le théâtre pour moi d’une intense réflexion sur les contenus et les enjeux du bilan d’activités.

Si j’ai commencé ma « carrière » (je ne sais pas pourquoi, cela me fait bizarre d’employer ce mot) en étant convaincue de la nécessité de présenter, au moins au chef d’établissement, mais également au conseil d’administration, un bilan annuel d’activités, et sous la forme généralement d’un document qui allait parfois jusqu’à une trentaine de pages, statistiques compris, j’ai très vite été convertie à la présentation de bilans d’activités en format « light ».

En effet, malgré leur richesse, qui a envie de présenter et de se plonger dans la lecture oh combien captivante des statistiques de fréquentation et de la politique de conservation ?

Bref, dès ma troisième année d’exercice, j’ai commencé à proposer à mon chef d’établissement des formats lights à côté des formats lourds : d’abord sous forme de schéma heuristique, puis sous forme d’infographie sur Piktochart.

Cette année, pour des raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas ici, j’ai été amenée à douter : doit-on présenter les activités pédagogiques dans un bilan d’activités ? Le doute s’installant, j’ai posé la question sur Twitter, et j’ai obtenu, évidemment, des réponses quasi unanimes et qui m’ont rassurée : j’étais dans le vrai.

Mais cette période de doute a eu le mérite de me faire réfléchir à mon positionnement, au contenu et à la forme de ce bilan d’activités.

Ce sont les fruits de cette réflexion que je vous soumets, ainsi que les articles qui m’ont permis de l’enrichir :

Évidemment, cette réflexion est loin d’être exhaustive, mais elle redonnera quelques éléments clefs de manière rapide à ceux qui, comme moi, viendraient à douter ou souhaiteraient revenir à l’essentiel.

Finalement…

Après quelques insomnies et mûre réflexion, j’ai donc décidé de dissoudre de produire un document qui se concentrerait sur les actions de formation, d’ouverture culturelle et sur la production de ressources numériques, la partie gestion faisant l’objet d’un document séparé.

Une nouvelle fois, j’ai choisi Genially pour ce travail, étant tombée en arrêt devant un modèle proposé qui, à la base, présente l’histoire de la chimie.Ce modèle pré-conçu a exigé de moi une certaine concision et m’a permis de bidouiller afin que l’an prochain, je puisse travailler sur une présentation 100% maison.

Trêve de discours, voici le bébé :

L’ensemble des capsules est cliquable et renvoie soit vers une description de l’action, soit vers un lien, soit vers une photo. Le QR-code en bas de la présentation, véritable boite de vache-qui-rit sur la boite de vache-qui-rit, m’a permis d’imprimer l’image qui, une fois agrandie en format A3, pourra être diffusée au sein de l’établissement.

Grâce à cette présentation, je donne un aperçu de mes activités durant l’année, laissant les personnes libres de cliquer ou non pour en avoir les détails.

« Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours »

J’en arrive à la petite rubrique qui fait son apparition sur ce blog.

L’outil d’Outils Tice

Depuis longtemps, je suis sur Twitter le site Outils Tice, animé par Fidel Navamuel. De temps en temps, je clique, je retweete, mais bien souvent, j’oublie les outils qui viennent de m’être présentés. Afin d’être plus attentive et d’enrichir mes pratiques, j’ai donc décidé d’expérimenter tous les mois un des outils proposés, qui répond à cet instant T à une question que je me pose ou à un besoin en particulier.

Je testerai donc chaque mois un outil qui a retenu mon attention dans un article d’Outils Tice. Je choisirai indifféremment les articles évoquant un seul outil et les articles évoquant un type d’outils avec plusieurs propositions.

Pour ce mois-ci, j’ai choisi l’article du 22 mai 2017, proposant « 3 outils pour faire de belles images avec des citations ». En effet, cela répondait à mon besoin du moment : proposer un message d’accueil sur le portail esidoc du CDI, message qui serait à la fois agréable pour les élèves et enrichissant.

L’article est disponible à l’adresse suivante :

https://outilstice.com/2017/05/3-outils-pour-faire-de-belles-images-avec-des-citations/

Il me fallait deux choses :

  • un résultat esthétique satisfaisant
  • la possibilité d’intégrer l’image sur la page d’accueil du portail esidoc

J’ai donc choisi Recite : un outil qui ne demande pas de connexion préalable, qui est simple d’utilisation tout en proposant des images plutôt sympas, et que l’on peut télécharger d’un clic.

La petite subtilité, c’est qu’à moins d’avoir zappé quelque chose (et c’est fort possible au demeurant), en dessous de « Bienvenue au CDI », on peut intégrer du code HTML mais on ne peut pas télécharger une image.

Donc j’ai pu certes télécharger via Recite une image avec une citation :

Mais après, j’ai été prise au piège : et maintenant, comment je fais pour l’intégrer sur la page d’accueil d’esidoc (sans avoir à s’enquiller toute la documentation en lecture de chevet) ?

J’ai donc dû réfléchir à un plan B à quelques jours d’intervalle. L’une des options de Recite est un permalien, j’ai donc ouvert le lien et récupéré l’adresse de l’image. Il me restait juste à bidouiller un code HTML pour l’ajouter sur la page d’accueil du portail.

Pour intégrer une image, il faut les balises suivantes :

<img src= »? »> ajoute une image à votre page et ne nécessite pas un marqueur de fin.

<img src= »? » align= »? »> aligne l’image en ajoutant à la place du 2e point d’interrogation « left », « right » ou « center » (pour l’instant c’est le seul paramètre que je n’ai pas encore réussi à changer)

<img src= »? » width=… height=… > règle la taille de l’image en fonction de sa dimension d’origine (mon image était à la base de largeur 600 et de hauteur 720, j’ai donc tout réduit de moitié pour obtenir le résultat final)

Une fois toutes ces manip’ réalisées, voilà le résultat que j’ai obtenu sur esidoc :

Évidemment, j’ai encore à m’améliorer et à corriger des choses pour que le rendu soit fidèle à ce que j’imaginais, mais c’est déjà un point de départ à ce que je souhaitais :

quand je n’ai pas d’événements particulier à annoncer aux élèves, je peux toujours ajouter une citation d’auteur en message de bienvenue !

Mais pour l’heure, cette citation sera le mot de la fin, je vous souhaite un bel été et de bonnes vacances pour ceux qui ont la chance d’en avoir !

À très bientôt !

PS : Pour rappel, je serai à partir du 22 août et jusqu’au 25 août à Ludovia, avec une présentation le 23 août après-midi. Cette présentation a fait l’objet d’un article sur Ludomag. Pour ceux qui le souhaite, je vous attends donc le 23, et même les autres jours, via Twitter (MP, mentions si vous voulez me croiser) et avec un seul L à FILIOL 😉

http://www.ludovia.com/2017/06/lire-en-affiches-et-qr-codes-au-cdi/

Le cinéma comique, enfin et plus que tout !

Pour ce dernier article cinéphile de l’année scolaire, éditeurs et traducteurs m’ont enfin permis de lire un ouvrage que j’attendais depuis longtemps !

En effet, c’est avec la lecture du dernier livre d’Enrico Giacovelli que j’accueille l’été.

Retour sur une attente…

Comment, je ne vous ai jamais parlé d’Enrico Giacovelli ? Si, bien-sûr, bien que ce soit très irrégulièrement…

La première fois, c’était en mars 2013, à l’occasion de la sortie de son premier ouvrage consacré au cinéma comique américain : Tartes à la crème et coups de pied aux fesses.

En effet, ce n’était là que le premier volume que signor Giacovelli avait décidé de publier sur la naissance, puis la gloire des étoiles du cinéma muet. Ce premier ouvrage revenait sur les premiers temps du cinéma et le court métrage muet, avec Mack Sennett, Fatty Arbuckle, et déjà Chaplin et Buster Keaton.

La fin de l’ouvrage promettait déjà la suite, que j’ai attendu fébrilement (déjà !) et qui est paru presqu’un an après : Le Silence est d’or (années 1920 et 1930). C’est dans celui-ci que j’ai retrouvé mes Chaplin préférés, Buster Keaton (encore) et les premiers Laurel & Hardy. Là encore, un effet d’annonce pour un troisième ouvrage.

Cela a suffi à faire germer dans ma tête l’idée que les publications de Giacovelli seraient plus régulières : en mars 2015, j’ai donc guetté avec impatience le 3e volume. Rien en 2015. Rien non plus en 2016.

Enfin, en janvier 2017, une lueur d’espoir : la sortie du 3e volume était annoncée. Je l’ai pré-commandé. Et derechef, j’ai attendu. Mais les éditeurs (et le traducteur) jouaient avec mes nerfs : la sortie a été plusieurs fois décalée, jusqu’à la mi-mai, date à laquelle j’ai finalement reçu l’objet de mon désir.

J’avais déjà attendu la sortie des Harry Potter, celle des romans de Carlos Ruiz Zafon, mais je n’aurais jamais cru attendre de manière aussi obsessionnelle un ouvrage sur le cinéma…

Donc, en mai 2017, le volume 3 d’Enrico Giacovelli consacré au cinéma comique américain, Parole de comique : La slapstick comedy dans les années d’or des dessins animés et de la comédie sophistiquée (1930-1950) a été publié chez Gremese. Voilà !

Et comme d’habitude, le sous-titre est à rallonge.

Attente, trop longue attente !

Évidemment, je ne vous cache pas qu’après avoir attendu aussi longtemps, il fallait que le résultat soit à la hauteur de mes espérances.

Donc je vais commencer par mes petites déceptions concernant cet ouvrage, qui relèvent davantage de la forme que du fond.

  1. ah bon, c’est fini ? mais tu avais dit que… Première déception : 4 volumes étaient prévus à l’origine, mais il semble que Giacovelli ait revu ses ambitions à la baisse. Aucune annonce en fin d’ouvrage, à moins que l’éditeur en ait eu marre d’attendre, lui aussi.
  2. et il est où mon contenu enrichi ? Deuxième déception : Une idée que j’avais adorée pour les deux premiers volumes s’est fait la malle ! La chaîne YouTube liée à l’ouvrage, et proposant les films en parallèle à la lecture, n’intervient pas dans cet opus.
  3. c’est quoi cette phrase ? bon tant pis je passe à la suite… Troisième déception : Il semble que la traduction aussi ait pâti de l’attente, il y a quelques coquilles, des phrases traduites un peu à l’emporte-pièce, mais ça ne vient pas trop altérer la qualité d’ensemble de l’ouvrage, donc j’arrête de râler !

J’ai adoré retrouver cet ouvrage à peu près de même facture que les deux autres (à l’exception de la chaîne YouTube), avec cette couverture rouge qui fait suite à une couverture jaune et une couverture bleu – l’idéal pour ne pas perdre cette aventure du cinéma dans sa bibliothèque !

J’ai adoré retrouver un auteur qui n’est ni avare d’illustrations, ni frileux dans sa manière de parler du cinéma. Entre amoureux cinéphiles, on se comprend !

Bref, ne vous y méprenez pas, malgré mes quelques réserves, je suis ravie d’avoir pu dévorer ce Parole de comique !

Au pays des merveilles du cinéma comique…

Retour sur la lecture de ce troisième volume. Il reprend l’aventure là où, en tout logique, le second l’avait suspendue. Nous sommes donc à l’arrivée du cinéma parlant, qui a fait taire John Gilbert et quelques autres, qui a stoppé net, ou presque, la course effrénée (mais impassible) de Buster Keaton, et dont, pour avoir un aperçu colorisé, il n’y a rien de mieux que Chantons sous la pluie.

Dans les premières pages, l’auteur fait un bref résumé des épisodes précédents en quelques images. C’est, pour le coup, une des petites particularités sympathiques qu’il a gardé d’un livre à l’autre.

Il fait ensuite la distinction entre, si je force le trait, slapstick et screwball, et ce depuis le cinéma muet. En gros, le slapstick, c’est le comique de farce (poursuites, tartes à la crème, coups de pied aux fesses) qui survit notamment avec le cartoon.

Et screwball, c’est la comédie sophistiquée incarnée par Lubitsch, Hawks et Capra, entre autres. La frontière des deux, dans le cinéma comique, est des plus poreuses, comme la chronologie, même lorsqu’il s’agit d’un seul acteur comique.

Premier chapitre, on retrouve les Laurel & Hardy, parlants cette fois. J’y ai glané aussi les plus belles phrases du livre :

Notre sympathie va à ces éternels enfants tout à fait dépourvus de la mignonnerie qui indisposait tant Pascal : petits anarchistes, enfants terribles comme ceux de Cocteau et Vigo, imperméables à la pensée et à l’action commune, au point de se permettre ce que les adultes ne peuvent ou ne veulent plus faire. Voilà pourquoi on éprouve de l’admiration pour Keaton, de l’envie pour Llyod, de la solidarité pour Chaplin, de l’amour pour Laurel et Hardy.

J’en profite pour ponctuer les chapitres de ce livre d’extraits vidéos de mes souvenirs préférés. Pour moi, Laurel & Hardy, c’est Them Thar Hills (1934) :

Je passe sur Buster et Llyod que je ne connais pas assez bien pour leur rendre justice. Je glisse au passage ce petit extrait de Chaplin, toujours agréable à revoir :

Dans un chapitre, Giacovelli évoque les Marx Brothers, qui m’ont toujours fascinés par leurs jeux sur le langage, mais dont visiblement mon préféré n’est pas celui de l’auteur. Il s’agit du Grand Magasin, qui est un de mes souvenirs d’enfance :

Ensuite, le rythme s’affole, avec la screwball comedy : j’ai retrouvé avec plaisir L’Impossible Monsieur Bébé, un film d’Howard Hawks de 1938 avec Katharine Hepburn et Cary Grant ; Ernst Lubitsch avec Ninotchka et Greta Garbo, qui rit enfin, et avec le magnifique Le Ciel peut attendre, avec Don Ameche et Gene Tierney ; Women, de Cukor, avec un casting exclusivement féminin ou encore les films de Katharine Hepburn (encore elle) avec Spencer Tracy.

Enfin je suis arrivée au chapitre qui évoquait les dessins animés : les premiers Disney et leurs personnages (j’ai assisté à la naissance de Mickey, Dingo, Pluto et Donald), qui ne suscitent que très peu l’indulgence de l’auteur…

J’ai donc mis quelque peu en sourdine mon faible pour Disney, mais seulement le temps de quelques pages. Et de toute façon, c’était pour mieux connaitre Betty Boop, Popeye et Woody Woodpecker, et pour retrouver la fine équipe de la Warner et de Tex Avery, ça valait le coup.

J’ai savouré la naissance de Porky, Daffy Duck, Bugs Bunny, évidemment, puis de Titi et Grosminet, Vil Coyote et Bip Bip, ainsi que Tom et Jerry.  J’ai retrouvé mon Bugs Bunny favori, Slick Hare, ou apparaît Humphrey Bogart en dur à cuire qui veut absolument manger du lapin.

J’en rajoute un petit pour la route :

Enfin, après toutes ces aventures, le livre se referme avec mélancolie sur les deux derniers Chaplin qui pour l’auteur appartiennent à cette époque et sont un hommage ultime au cinéma comique, Monsieur Verdoux et Les Feux de la rampe, dont je laisse ici l’extrait qui réunit Chaplin et Buster Keaton :

C’est sur ce souvenir, et avec regret, que l’on referme Parole de comique, car l’auteur, s’il clôt courtoisement ce dernier avec un post-scriptum, nous abandonne à la nostalgie, quand le quatrième tome qu’il nous faisait miroiter, promettait également de belles échappées…

Comme pour s’excuser, il termine avec une citation de Spencer Tracy à Edward Brophy dans La Dernière Fanfare de John Ford : « Comment remercie-t-on quelqu’un qui nous a fait tant rire ? »

On ne peut alors pas lui en vouloir, la phrase s’applique à lui, même par procuration, et on ne peut que le remercier de nous avoir, pendant 3 volumes, tenus en haleine.

Merci Enrico Giacovelli, d’avoir réveillé le rire en nous, et quelques souvenirs bien ancrés.

Post-scriptum, moi aussi

J’avais éventuellement évoqué le fait de parler d’un deuxième ouvrage pour cet article cinéphile, mais je préfère rester sur cette note de lecture des plus agréables, et garder d’autres images et d’autres lectures pour cet été.

Durant l’été, je pense publier cette fois-ci un article cinéphile hors-série par mois, et dont le thème n’est pas encore arrêté, et évidemment, fin août un article sur Ludovia.

D’ici là, vous retrouverez dans quelques jours l’article #profdoc, et j’en profiterai pour vous souhaiter de bonnes vacances.

Beaux rêves cinéphiles et à bientôt !

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