cinephiledoc

Blog pour cinéphiles et profs docs

Mois : décembre 2017

Décembre 2017 : séances et animations du CDI

Pour ce dernier article #profdoc de l’année, j’en profite d’abord pour revenir sur deux informations.

Stage « Pratiques innovantes et outils numériques au CDI »

La session 2017-2018 du stage « Pratiques innovantes et outils numériques », affectueusement surnommé #stagePION, et que je co-anime avec Catherine Besse (@docalfred1), s’est tenue les 27 et 28 novembre dernier au lycée Alfred Kastler de Cergy (95).

Depuis le début de l’année dernière, nous avons modifié notre support de stage, en fonction de notre veille sur ce sujet, et des nouveaux outils testés.

Le support est donc à disposition en suivant ce lien.

Nous commençons le stage avec une grosse partie théorique et des apports de contenus (innovation, classe inversée, BYOD, e-éducation…) ainsi qu’avec une réflexion sur les outils numériques.

Ensuite, nous proposons une présentation d’outils associés à des exemples concrets d’utilisation en classe et au CDI.

Enfin, la dernière partie du stage est consacrée à de la manipulation d’outils, laissée au libre choix des stagiaires.

Pour préparer ce stage, nous avons utilisé Trello et je ne pense pas me tromper en disant que nous mettrons régulièrement à jour notre tableau Trello pour préparer la session 2018-2019 de cette formation et la mettre à nouveau à jour en fonction des outils testés et, à nouveau, de notre veille.

#LudoDOC

Autre information : c’est désormais officiel, #LudoDOC est un événement associé de l’édition 2018 de Ludovia.

Nous avons désormais un logo personnel et reconnaissable :

Et un article a été publié sur Ludomag pour annoncer l’événement :

#LudoDOC à LUDOVIA#15 !

Nous comptons désormais plus de 320 abonnés sur le compte Twitter @doc_ludo, et nous espérons bien en retrouver quelques-uns en août 2018 à #Ludovia15 !

Expositions au CDI

Pour ce mois de décembre, évidemment, j’ai remis à l’honneur le calendrier de l’avent au CDI, avec une formule à la fois physique (présentation d’ouvrages récents et citations littéraires) et numérique, via la mise à disposition de marques-pages et d’affiches.

Voici le calendrier de l’avent numérique :

En ce qui concerne le calendrier physique, voilà comment il se présente :

Dans les enveloppes de couleurs qu’on retourne chaque jour, les élèves trouvent deux types de cartes :

Je mets également ci-dessous un exemple de marque page, réalisé avec Canva.

A côté de cette grande expo du mois de décembre, j’ai mis en place quelques petites expositions ponctuelles de ressources, en lien avec des journées de commémoration et d’autres événements…

  • une mini-exposition hivernale…

… que j’ai eu un peu de mal à mettre en place, puisqu’il me fallait rassembler des ouvrages dont les titres évoquent le froid ou l’hiver, ce qui n’était pas toujours simple.

  • 9 décembre : journée de la laïcité

J’en ai profité pour proposer un QR-code renvoyant vers l’une des expositions virtuelles de la BnF consacrée à cette thématique…

Lien à retrouver ici : http://classes.bnf.fr/laicite/expo/index.htm

  • 18 décembre : journée internationale des migrants

Vous allez me dire que ces sujets d’exposition ne sont pas toujours très gais, mais ils me permettent de mettre en valeur les parties du fonds allant de 000 à 300 et cela en variant régulièrement les sujets…

J’en ai profité pour renvoyer vers des ressources d’Amnesty international.

  • Disparition de Jean d’Ormesson

J’ai retrouvé quelques-uns de ses ouvrages disponibles au CDI et j’ai proposé deux affiches : l’une avec une citation, l’autre avec des informations sur Jean d’Ormesson.

Cela m’a permis de découvrir qu’on attribuait un mot à chaque académicien.

Séances

Pour ce mois de décembre, et afin d’équilibrer avec le mois de janvier, je ne présente qu’une séquence pédagogique : celle sur la désinformation, menée avec les Premières L2 en EMC.

Les séances se sont étalées du 24 novembre au 22 décembre et doivent se poursuivre, a priori, durant les deux premières semaines de janvier.

C’est dans ce cadre-là que j’ai produit le « Parcours désinformation, rumeurs et théories du complot », qui a été bien relayé sur Twitter et sur certains sites académiques…

https://www.genial.ly/59eb1a81f9edb70ff4e480b6/parcours-desinformation/

Globalement les élèves se sont bien emparés de ce parcours, l’objectif étant pour eux de consulter les différentes pages dans l’ordre de leur choix et de répondre aux Google Forms intégrés dans la présentation.

La seule réserve que j’ai sur cette présentation est que certaines des vidéos que j’ai pu choisir, notamment celle sur les Fake News, est un peu trop longue.

J’ai recensé dans un Padlet ci-dessous les réponses les plus argumentées et les mieux construites de la classe :

https://padlet.com/jfiliol_pro/EMC1L2_2017

Certaines vont même, selon moi, jusqu’à la virtuosité… et m’ont fait penser au recensement des anti-perles de Françoise Cahen.

Arts visuels / Littérature et société

Durant ce mois de décembre, j’ai continué à intervenir en collaboration avec ma collègue d’histoire-géographie auprès des élèves qui ont choisi l’enseignement d’exploration « arts visuels ».

Nous avons continué, à l’aide des supports de cours de ma collègue, à leur expliquer les démarches d’écriture de scénarios et de storyboards.

  • Perray-Vaucluse

Dans le cadre du PEAC (Parcours d’éducation artistique et culturelle), le lycée a mis en place un partenariat avec le Groupe public de santé du Perray-Vaucluse. Le Groupe Public de Santé Perray-Vaucluse est un établissement public de santé spécialisé en santé mentale.

Suite à de nombreux échanges, rencontres et discussions, une visite a pu être organisée à destination des élèves, car l’établissement a aussi une histoire des plus singulières et propose même un musée. Pour plus d’informations, j’indique ci-dessous quelques pages internet du site du Perray-Vaucluse :

  1. histoire du lieu : http://www.perrayvaucluse.fr/etablissement/gps-perray-vaucluse-hier/de-la-gilquiniere-a-lasile-de-vaucluse-132.html
  2. évolution : http://www.perrayvaucluse.fr/etablissement/gps-perray-vaucluse-hier/levolution-jusque-aujourdhui-226.html
  3. le Perray-Vaucluse aujourd’hui : http://www.perrayvaucluse.fr/etablissement/gps-perray-vaucluse-aujourd-hui-138.html

Le 5 décembre, les élèves ont donc rencontré Michel Caire, médecin psychiatre qui leur a raconté l’histoire de l’établissement et leur a expliqué ce qu’était exactement la psychiatrie et l’évolution de cette spécialité médicale. Puis ils ont visité les lieux avec Patrick Hottot, un ancien employer de l’établissement.

Le but des élèves d’arts visuels est ensuite de réaliser un documentaire sur l’établissement, sur le modèle des émissions Secrets d’histoire.

Voici quelques photos prises pendant cette visite :

  • Lycéens au cinéma

Le 19 décembre, nous avons emmené les élèves assister à une projection du Dictateur de Chaplin à l’espace Marcel Carné de Saint-Michel-sur-Orge.

  • Littérature et société

J’ai eu l’occasion d’intervenir pendant une heure en collaboration avec une collègue de français auprès des 14 élèves de l’enseignement « Littérature et société » en Seconde 5. Le but de la séance : présenter et faire manipuler aux élèves le matériel audiovisuel (également utilisé en arts visuels) : caméra, perche, lumières…

Cette séance est une introduction, pour la collègue, à la réalisation d’un film au sein du lycée, et j’aurai l’occasion d’intervenir à nouveau avec elle au mois de janvier.

Réunions

Ce mois-ci j’ai assisté à trois réunions :

  • une réunion au lycée concernant l’élaboration du nouveau projet d’établissement (réunion durant laquelle j’ai dû m’éclipser pour cause de séance pédagogique juste après), mais nous en sommes tout juste à l’étude des différents indicateurs…
  • une réunion de bassin sur la thématique de la lecture (en particulier la lecture sur écran) au lycée Timbaud de Brétigny : durant cette réunion nous avons pu bénéficier de la présentation d’une collègue sur la lecture augmentée, une autre sur les Booktubeurs et de l’intervention de Nicolas Princen, de Glose.

  • enfin j’ai co-animé à distance la réunion nationale des référents TraAM Documentation.

L’outil d’Outils Tice

J’en termine, pour cet article, avec ce qui a titillé ma curiosité ce mois-ci sur Outils Tice. Il s’agit du site Stelum, qui permet de réaliser des fiches sur différents sujets, de manière claire et concise.

En guise de test, voici celle que j’ai réalisée sur Cinéphiledoc : https://www.stelum.com/simplex/cinephiledoc

La plupart des fiches sont rédigées en anglais, mais pour peu qu’on soit à l’aise, elles sont accessibles et éventuellement, faciles à traduire. Quelques exemples ci-dessous, qui peuvent intéresser les profs docs :

C’est sur cet outil et ces exemples que j’achève l’article #profdoc de Décembre 2017, je vous souhaite à toutes et tous de bonnes fêtes de fin d’année et de bonnes vacances et vous dis à bientôt en 2018 !

Humeur #StarWars côté lectures

Comme promis dans l’article précédent, j’évoquerai ce dernier compte-rendu de lectures de 2017, la date oblige, quasi exclusivement à des ouvrages consacrés à l’univers de Star Wars.

Message personnel

Je commencerai par une pensée solidaire et émue au Crime de l’Orient-Express, qui sort le même jour en France que l’épisode VIII de la saga…

J’ai essayé ces derniers temps d’imaginer avec mes amis ce que pourrait être la découverte pour le réalisateur, Kenneth Branagh, de la date de sortie, lors d’une conversation par exemple avec des producteurs (ou en tout cas les personnes qui gèrent le calendrier des sorties en salles) :

« Bon Kenneth, on a revu le calendrier. En France, ton film sortira le 13 décembre…

_ Ok, ce n’est pas loin des fêtes, les Français aiment bien les films avec plein de stars…

_ Le même jour que le dernier Star Wars

_ Noooooooooooonnnn ! (hurlement de désespoir) »

Bref, même si je déteste ce qu’il a fait à la moustache d’Hercule Poirot, j’irai voir (pas forcément le 13 décembre – et Star Wars non plus d’ailleurs) Le Crime de l’Orient-Express.

Qui sait, peut-être cette adaptation égalera-t-elle celle de Sidney Lumet, où figuraient notamment Lauren Bacall, Sean Connery, Jean-Pierre Cassel ou encore Anthony Perkins…

Mais revenons-en à Star Wars.

Le dixième et pas le moindre

Une fois encore, l’une des deux lectures que je vais évoquer ici est issue de la maison d’édition Akileos.

Après cette année Rio Bravo, Retour vers le futur, Le Voyage de Chihiro et Blade Runner, comme une apothéose, les éditions Akileos proposent pour finir l’année et comme dixième numéro de cette collection « BFI : Les Classiques du cinéma », un petit ouvrage consacré à Star Wars.

Évidemment, je ne dirai pas que ce dernier opus est le meilleur de toute la collection (mon plus beau souvenir restant la lecture du numéro 7, consacré à Rio Bravo). Mais ce numéro 10, qui revient principalement sur la genèse et la réalisation de ce qui deviendra l’épisode IV, est à la hauteur de l’ovni cinématographique que Star Wars continue de représenter.

L’homme qui voulait être Han Solo et qui devint Dark Vador

Le livre en question est l’oeuvre de Will Brooker, un universitaire anglais, qui a consacré plusieurs articles et ouvrages à la culture populaire, notamment Batman, Blade Runner, Alice au pays des merveilles, et bien-sûr Star Wars.

Il a été traduit et publié par Akileos en septembre 2017 (il était donc temps que j’en parle).

Après une introduction où l’auteur évoque le manque de travaux universitaires et d’essais sur Star Wars (et le manque de crédibilité que la saga suscite chez les critiques de films, mais aussi le mépris et la condescendance qu’elle provoque chez ce même public), il concentre son propos principalement sur son réalisateur, George Lucas.

Réalisateur certes, mais aussi producteur, et finalement créateur d’un univers qui égale en complexité ceux de Tolkien ou de George R.R. Martin…

Désormais, à chaque fois que l’on va me parler de George Lucas, je vais avoir en tête la vidéo où Carrie Fisher lui rend hommage, avec un humour irremplaçable :

Le propos est le même, ou presque, dans l’ouvrage de Will Brooker.

Ce dernier revient sur les années de formation de Lucas, sur son ambition d’inventer un autre cinéma, un cinéma expérimental, de nouvelles formes, et de se libérer du carcan commercial d’Hollywood.

Star Wars, c’est l’histoire d’un introverti agoraphobe et psychorigide (une sorte de « control freak ») qui voudrait être tout le contraire.

Star Wars, c’est l’histoire d’un réalisateur qui voudrait être le Godard américain (ouf, on l’a échappé belle !) et qui se retrouverait, imaginons, à réaliser La Grande Vadrouille. C’est l’histoire d’un homme qui voudrait incarner la rébellion et que son besoin de contrôle et son idéal d’ordre conduisent du côté obscur, du côté de l’Empire.

Bref, Star Wars, c’est l’histoire de quelqu’un qui voulait être Luke Skywalker, ou encore mieux, Han Solo, et qui se retrouve sous le casque de Dark Vador.

Voilà le portrait proposé par Will Brooker, étayé de souvenirs de tournage, d’archives et d’interviews.

On oscille en permanence, du coup, durant cette lecture, entre le rire et la compassion. Vous êtes un réalisateur formé, avec toute votre petite bande de copains, Coppola, Spielberg, au cinéma et bercé par la Nouvelle vague, vous rêvez de révolutionner le genre et la forme, et vous réalisez Star Wars.

La note d’espoir sur laquelle l’auteur clôt son livre, c’est qu’une fois la saga complète (mais le sera-t-elle jamais ?) George Lucas puisse enfin réaliser son rêve de cinéma expérimental.

En attendant, il faudra encore et toujours persuader les condescendants que George Lucas reste un artiste et un créateur d’univers, même si, à ceux-là, on ne peut plus envoyer Carrie Fisher, malheureusement…

Et si certains en doutent encore, qu’ils se penchent sur ma deuxième lecture. Si elle ne leur ouvrira peut-être pas les yeux, elle leur donnera du grain à moudre !

De l’histoire, de la mythologie, de la philosophie, et des sciences…

Lors de la sortie en salle de l’épisode VII, en décembre 2015, les ouvrages et les hors-séries de revues avaient abondé sur Star Wars, certains consacrés aux personnages, d’autres revenant sur le tournage, sur les influences de George Lucas, sur les questionnements philosophiques, sur les personnages…

Voici la photo d’une exposition Star Wars que j’avais faite au CDI à ce moment-là, et à l’occasion de laquelle j’avais rapporté de chez moi une sélection de livres et de magazines.

Évidemment, depuis, la liste des ouvrages consacrés à la saga s’est allongée, et tout n’est pas forcément intéressant ou à portée financièrement… Comme tout univers en développement, on ne cesse de proposer au lecteur le « guide final », l’ouvrage « ultime » qui l’accompagnera, au moins jusqu’au prochain volet.

Ce qui m’a intéressée dans l’ouvrage que j’ai choisi pour achever cette année de lectures 2017, c’est que je connaissais déjà certains travaux de l’auteur. Je savais aussi qu’il proposerait à la littéraire que je suis, un éclairage particulier sur Star Wars, intéressant et à ma portée.

Il s’agit de : Faire des sciences avec Star Wars, de Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA, et qui ne se contente pas de nous faire découvrir sous cet angle l’univers de Star Wars, mais qui est également connu pour ses conférences sur Interstellar, Seul sur Mars ou encore Tintin.

Dans ce petit livre de quelques 160 pages, il décrypte pour nous des éléments bien connus de l’univers Star Wars : la force, les sabres lasers, les blasters, l’étoile de la mort… pour ne citer que les premiers sur lesquels il s’attarde.

Pour chaque élément, il étudie les influences scientifiques et la faisabilité : peut-on fabriquer un sabre laser ? quelle est la taille de l’étoile de la mort ? comment peut-elle générer autant d’énergie pour détruire une planète ?

Certes, en bonne littéraire, je ne retiens pas forcément tout du propos de Roland Lehoucq, mais ce qui m’a amenée à le lire, c’est d’abord ma curiosité, et aussi ses talents de conteur et de vulgarisateur.

Cet ouvrage m’a permis d’apprendre et de comprendre des concepts scientifiques par le biais de Star Wars, mais c’est aussi un prétexte pour moi d’élargir mon propos.

Car s’il est agréable à lire, Roland Lehoucq est aussi captivant à écouter, et je vous recommande n’importe laquelle de ses conférences (au hasard je mets ci-dessous celle sur Interstellar).

En guise de prolongement et de conclusion…

Puisque nous sommes sur YouTube, restons-y (et cela me permettra d’évoquer tout autre chose que Star Wars et de vous souhaiter de bonnes fêtes en avance, par la même occasion) : ce mois de décembre, la chaîne The Chaplin Films propose un abécédaire Chaplin en anglais et en français.

Chaque jour vous pouvez retrouver deux mots dans une courte vidéo ainsi que des extraits des films de Chaplin illustrant ces mots.

C’est donc avec A comme Amour (si c’est pas mignon) que je vous laisse :

Je publierai le dernier article #profdoc de l’année le 22 décembre, et j’attendrai début janvier 2018 pour faire le palmarès des lectures de 2017.

D’ici là, bonnes lectures, bons films, belles vidéos, et à très bientôt sur Cinephiledoc.com !

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén