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Blog pour cinéphiles et profs docs

Mois : mars 2019

Mars 2019 : séances et animations du CDI

Pour équilibrer les articles des mois de mars et d’avril, je ne présenterai les séances faites dans le cadre de la Semaine de la presse et des médias à l’école que dans l’article du mois d’avril.

Pour commencer, et comme promis dans l’article précédent, je reviens sur l’oral de TPE sous forme d’escape game, auquel j’ai assisté fin février.

Intervention à CANOPÉ 91

En effet, si j’ai tenu à ce point à assister à cet oral, au-delà de la sympathie que m’inspirait ce petit groupe de TPE, c’est parce qu’on m’avait proposé d’intervenir à la demi-journée de formation organisée le 25 février à l’atelier CANOPÉ du 91 sur la thématique : « Découvrir les principes de l’escape game pédagogique ».

Je remercie d’ailleurs Sidonie Richon, qui, connaissant mon souhait de m’inscrire en tant que stagiaire à cette demi-journée, m’a finalement proposé d’y avoir un rôle… disons plus actif 😉

La demi-journée s’organisait en deux temps :

  • présentation des principes de l’escape game pédagogique avec plusieurs exemples
  • participation à l’escape game « Corps en mouvement » proposé par la Petite Galerie du Louvre et installé à l’atelier

Dans ma présentation, que vous retrouverez ci-dessous, je revenais donc sur les principes de l’escape game, sur quelques éléments à prendre en compte dans la réalisation d’un escape game, sur deux exemples menés au lycée et déjà présentés sur ce blog, et sur le fameux escape game réalisé par les élèves de Première L dans le cadre de leurs TPE.

Semaine de la presse : expositions et ressources

Comme je l’ai indiqué en début d’article, je ne présenterai que très succinctement mes séances avec les élèves.

Je l’avais annoncé au mois de janvier : j’ai proposé comme chaque année juste après l’inscription du lycée, une présentation à mes collègues avec possibilité d’organiser des séances via un Google Form.

Comme la semaine de la presse coïncidait pour nous avec la semaine du bac blanc, je m’attendais à peu de retours…

J’ai finalement un certain nombre de projets :

  • avec les 2ndes : des séances en EMC sur les fake news et en anglais sur la presse anglo-saxonne
  • avec les 1L : des séances sur la liberté de la presse, la presse étrangère, les Unes de presse et le parcours Désinformation
  • avec les 1ES : des séances en anglais sur la presse anglo-saxonne, et la suite du projet #DamasEinstein sur les pratiques informationnelles en EMC/SES
  • avec les 1S : le parcours Désinformation et (en cours d’élaboration) un travail sur les fake news
  • enfin avec une classe de 1STMG, des séances sur la propagande, les rumeurs et les fake news.

Je reviendrai sur ces séances à la mi-avril.

Exposition au CDI

La thématique cette année étant « L’information sans frontières ? », j’ai proposé à l’ensemble de mes collègues de langues d’aller faire un petit tour à l’aéroport d’Orly (à environ 30 minutes de chez moi en voiture) pour y glaner quelques numéros de presse étrangère pour chaque langue vivante enseignée au lycée.

J’ai donc fait ma petite expédition le lundi 11 mars, puis j’ai installé l’exposition au CDI le mardi 12 mars.

Voilà un aperçu des installations au CDI :

En complément de cette exposition, j’ai proposé sur le portail E-SIDOC du CDI une présentation sur Genial.ly avec quelques ressources, le lien du parcours Info’sphère réalisé l’an dernier avec Sandrine Duquenne, et une sélection de sites pour vérifier l’information :

J’ai également laissé en place les ressources que j’avais installées au CDI en février dans le cadre du Safer Internet Day :

Voilà pour la mise à disposition des ressources dans le cadre de la #SPME2019.

Séances

Très rapidement, je reviens sur les séances que j’ai animées ce mois-ci, en dehors des séances #SPME2019 :

  • 1H de séance de formation à la recherche pour les 2ndes sur la thématique de la tragédie (qui vient compléter la première heure, celle-ci ayant eu lieu au mois de février).

Animations

Parallèlement à la Semaine de la presse, j’ai laissé installées certaines animations et en ai proposées d’autres.

Puzzle participatif

Mis en place le 12 février, ce puzzle a trouvé son public.

Même si le challenge de 1000 pièces à placer en 10 jours n’a pas été atteint, j’ai un petit groupe d’irréductibles qui progressent à leur rythme, comme en témoignent ces quelques photos :

Et l’infographie que j’ai réalisée sur Piktochart pour inciter d’autres élèves (voire des enseignants) à participer :

Exposition « Femmes écrivains »

Pour finir avec les animations proposées au mois de mars, voici ce que j’ai installé, bien après la journée internationale des droits des femmes (qui tombait pendant les vacances) mais c’était quelque chose qui me tenait à cœur depuis un moment – surtout depuis que le fonds s’est enrichi des derniers éléments de la collection à l’initiative de Laure Adler.

Pour l’occasion, j’ai recyclé deux affiches Lecture :

Et j’en ai réalisé deux autres, la première sur les femmes écrivains :

La seconde s’appuyant sur une citation de Marguerite Duras :

Voilà ce que donne l’expo une fois installée :

J’en termine pour cet article avec ma marotte #LudoDOC, ayant eu ce mois-ci une visioconférence avec mes comparses…

#LudoDOC

Nous avons poursuivi l’alimentation du site avec un article de Bénédicte Langlois sur la Semaine de la presse.

Nous allons bientôt publier un autre article #SPME2019 ainsi qu’une série d’articles sur le site, selon une thématique bien particulière et en lien avec le thème de cette année de Ludovia16.

Je vous redonne ici quelques infos, déjà évoquées dans l’article précédent :

Si vous souhaitez envoyer votre témoignage de profdoc sous la forme d’une interview, d’un texte, n’hésitez pas à nous envoyer un mail à l’adresse suivante :

collectif.ludodoc@gmail.com

Si vous voulez nous présenter un projet pour que nous puissions continuer à nourrir le site en articles valorisant des profs docs, vous pouvez compléter le formulaire directement sur la page d’accueil de #LudoDOC :

Accueil

Enfin, si vous souhaitez participer au prochain événement associé #LudoDOC en août 2019 à Ludovia, remplissez dès maintenant le formulaire ci-dessous :

https://goo.gl/forms/ViF5K67xtVx86cBl2

J’en profite pour vous rappeler l’existence de la cagnotte sur Leetchi afin de nous permettre de faire vivre ce collectif et de vous accueillir dans les meilleures conditions possibles à Ludovia : n’hésitez pas à participer !

https://www.leetchi.com/c/ludodoc

En espérant vous retrouver nombreux cette année, à très bientôt sur Cinéphiledoc !

Cartographie cinéphile

Cet article cinéphile de mars m’a été inspirée par le Dictionnaire de la Fantasy, publié par les éditions Vendémiaire et dont j’ai parlé en décembre dernier.

L’une des entrées de ce dictionnaire m’a semblé être le point de départ idéal du compte-rendu de lecture des deux ouvrages dont traitera cet article.

Imaginaire de la carte

Sans surprise, l’auteur de cette entrée est Florian Besson, co-auteur en 2018 de Kaamelott : un livre d’histoire, ouvrage également publié chez Vendémiaire, et dont j’aurai peut-être l’occasion de vous reparler.

Il s’agit de l’entrée « Cartes », qui pour moi, dans ce dictionnaire, s’est démarquée dès ma première lecture, et qui, deux mois après, me reste en tête.

J’en reprends ici les principaux arguments, juste après une introduction de l’auteur sur la carte de la Terre du Milieu de Tolkien et la carte qui figure au générique de Game of Thrones :

La carte plaît parce qu’elle est une invitation au voyage : ses toponymes mystérieux et ses sonorités exotiques évoquent des horizons lointains et promettent au lecteur un beau dépaysement […]

La carte intrigue, fascine, piège l’imagination, pousse à l’exploration. […]

Gage d’authenticité, la carte vient avant tout garantir le réalisme du monde créé par l’auteur : l’univers fictionnel se voit doté d’une géographie précise, où prennent place des langues et des religions spécifiques. […]

Pour autant […] ces représentations cartographiques sont en réalité contemporaines. Les cartes des cycles fantasy sont ainsi presque systématiquement orientées vers le nord, souvent ornées d’une belle rose des vents, alors que ce sont là des conventions cartographiques propres aux systèmes de représentations occidentaux […] les auteurs eux-mêmes sont pris à leur propre piège, séduits par le potentiel de la carte et placés de ce fait dans l’impossibilité presque absolue de ne pas en proposer au moins une.

C’est cette évocation des cartes dans l’univers de la fantasy qui a, d’une certaine manière, structuré ma pensée et qui me permet aujourd’hui de vous faire le compte-rendu de deux lectures.

La première découle directement du Dictionnaire de la Fantasy et a suivi une autre lecture : Game of Thrones : de l’histoire à la série.

Game of Thrones : l’imaginaire en cartes

Il s’agit moins d’un livre que d’un coffret, et lorsqu’on l’ouvre, celui-ci est assez spectaculaire.

Game of Thrones : les cartes du monde connu a été publié en 2015 chez Huginn & Muninn, une maison d’édition franco-américaine principalement connue pour ses ouvrages (parfois des énormes pavés dont l’achat est bien évidemment indispensable à tout fan qui se respecte) sur Harry Potter.

Huginn & Muninn est une référence en terme de lecture pour les geeks et les amateurs de pop culture. C’est elle qui a publié les premiers livres consacrés à Game of Thrones (la série télévisée) et qui a donc proposé en 2015 ce coffret.

12 pages, la lecture en pourrait être vite expédiée, et l’on pourrait penser qu’hormis pour les fans absolus et invétérés de la série, elle peut prêter à sourire.

12 cartes à déplier, les unes offrant un plan d’ensemble de l’univers d’Essos et de Westeros, les autres zoomant au-delà du mur ou sur Port-Réal et ses différents quartiers – à force de voir et revoir la série en version originale, les noms en version française me sont devenus moins familiers.

Finalement, on peut se prendre au jeu, suivre du doigt les itinéraires de nos personnages favoris, se perdre dans les territoires vallonnés de l’Ouest, et répondre à l’invitation de Cédric Delaunay dans la première partie de son ouvrage Game of Thrones : de l’histoire à la série, très justement nommée « La carte et le territoire » :

Admirons les luxuriantes cités de Braavos et de Port-Réal ; ébahissons-nous de la majesté du Mur, foulons les vastes steppes semi-arides d’Essos que hantent depuis des millénaires les cavaliers dothrakis ; festoyons dans les luxuriantes plaines du Conflans ; partons dans un monde imaginaire aussi beau et divers que le nôtre…

Invitation qu’avait déjà lancé Nota Bene dans l’un de ses épisodes « Motion VS History » (attention pour ceux qui le découvrirait maintenant, l’épisode date de 2015, comme notre livre de chez Huginn & Muninn) qui se penchait aussi sur les différents territoires de cet univers, avec l’aide du Cartographe, une autre chaîne YouTube :

C’est à cette invitation que propose également de répondre le deuxième ouvrage sur lequel se penche cet article, en s’immergeant non plus dans l’univers d’une série télévisée, mais en embrassant, sinon la totalité, du moins les infinies possibilités de l’univers cinématographique.

Pays et villes au cinéma

J’avais déjà consacré plusieurs articles à des itinéraires cinématographiques, imaginant quel film serait le plus représentatif pour moi de tel ou tel pays, circulant dans telle ou telle ville avec un ou plusieurs films en tête, voyageant avec un auteur de la côte est à la côte ouest des États-Unis, accompagnée par Hitchcock…

Lorsque l’on s’intéresse au cinéma français, japonais, italien, ou américain, les décors sont rarement absents : on voyage avec Le Parrain de la Sicile aux quartiers de New-York, on déambule dans Paris avec les Quatre-cents coups et Hôtel du Nord, on suit Cary Grant depuis le siège de l’ONU jusqu’au mont Rushmore dans La Mort aux trousses

Et lorsqu’on peine à retrouver la bonne rue, le bon quartier, on peut de temps en temps compter sur Blow Up – encore, et toujours Blow Up – pour nous faire faire un tour d’horizon de Londres, Venise, Berlin, San Francisco ou New York au cinéma.

Enfin, si l’on veut se plonger dans un pavé consacré aux villes qui ont un jour figuré à l’écran, on peut tenter de retrouver le livre que Thierry Jousse (aux commandes de Blow Up, tiens tiens) et Thierry Paquot avaient publié en 2005 aux éditions des Cahiers du cinéma :

La Ville au Cinéma explorait la représentation de la ville à l’écran en faisant collaborer plus de 85 auteurs, des universitaires, des cinéphiles et des critiques. Cette encyclopédie était construite en cinq parties :

  1. Filmer, montrer, représenter
    Lumière, Décor, Histoire, Montage, Musique de film…
  2. Genres et écoles
    Film noir, Science-fiction, Banlieue, Western…
  3. Lieux et personnages
    30 courts textes personnels d’Aéroport à Voisinage
  4. Villes cinématographiques
    55 portraits d’Abidjan à Washington, en passant par Buenos Aires, New York, Taipei…
  5. 50 cinéastes urbains
    50 notices biographiques de Woody Allen à Wong Kar-wai.

Si vous avez l’occasion de mettre la main dessus, elle vous propose un beau voyage…

Mais je n’en suis toujours pas à ma deuxième lecture, qui, elle, proposait un voyage quelque peu différent.

Cinéma en cartes

Imaginez que vous quittez le monde réel, que vous laissez de côté les pays, les villes, les rues pour vous abandonner à une autre forme de géographie et que vous voyagez d’un film à l’autre simplement en allant du domaine du drame aux plaines de l’aventure, en faisant un détour par la péninsule initiatique.

C’est tout le propos de Movieland, de David Honnorat, publié aux éditions Hachette en octobre 2018.

Pour vous plonger dans ce petit bijou, laissez-vous guider par votre imagination, fermez les yeux (entre chaque paragraphe) et suivez l’itinéraire de votre choix. En dehors de la carte – là encore à déplier – proposée par David Honnorat, le livre ne vous proposera pas d’images, une manière encore plus décisive de vous inciter à voir ou revoir les films dont il vous parle.

Et d’ailleurs, de quoi vous parle-t-il ? Le mieux est de lui laisser la parole :

Pour ceux qui souhaiteraient voir à quoi ressemble cette carte en ligne, rien de plus simple :

Et pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur le sujet (en anglais), c’est par ici.

Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est d’avoir pris presque au pied de la lettre cette idée d’itinéraires, notamment dans la présentation. Il s’agit d’un croisement entre chemins de randonnées et sélections thématiques, avec temps, niveau de difficulté et prolongements possibles. Les 50 itinéraires thématiques proposés sont d’ailleurs classés du spectateur débutant au spectateur expert, en passant par le spectateur confirmé.

Un exemple :

Je choisis dans la partie « Spectateur débutant » l’itinéraire « Spoiler Alert ! » qui me propose un parcours de 16 heures et 34 minutes (difficulté 1 étoile, mais destiné à un public averti – sexe, violence ou spoilers) avec 9 films, de Citizen Kane à L’Empire contre-attaque en passant par Sixième sens, Les Diaboliques ou Usual Suspects.

On me propose ensuite soit :

  • l’itinéraire « Héros en cape » de Batman à Superman (« Spectateur débutant » 24 heures et 15 minutes, 11 films, difficulté 1 étoile, tous publics)
  • l’itinéraire « Le regard des juges » de Fenêtre sur cour à Caché (« Spectateur averti », 16 heures et 53 minutes, 9 films, difficulté 4 étoiles, public averti – violence)
  • l’itinéraire « Modern warfare » d’Il faut sauver le soldat Ryan à Outrages (« Spectateur expert », 22 heures et 53 minutes, 11 films, difficulté 5 étoiles, public averti – violence)

Un index permet en fin d’ouvrage de cocher les films déjà vus.

Voilà pour le très beau Movieland, un de mes coups de coeur de début 2019, dont le seul point faible est la couverture, un peu fragile.

Je remercie David Honnorat de m’avoir offert avec ce livre de quoi matérialiser mes associations d’idées cinéphiles, et de répondre parfaitement à ce que dit Florian Besson, déjà cité au début de cet article :

La carte plaît parce qu’elle est une invitation au voyage : ses toponymes mystérieux et ses sonorités exotiques évoquent des horizons lointains et promettent au lecteur un beau dépaysement […]

La carte intrigue, fascine, piège l’imagination, pousse à l’exploration.

Merci pour l’invitation et merci pour le piège, très réussi !

En vous souhaitant un beau dépaysement et de belles lectures, je vous dis à bientôt sur Cinéphiledoc !

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