Je vous souhaite à toutes et tous une excellente année 2020.

Comme annoncé au mois de novembre et au mois de décembre, voici un article un petit peu particulier et que plusieurs personnes m’ont demandé depuis un moment.

En effet, depuis un an maintenant, j’ai radicalement changé mes méthodes de travail et je voulais revenir là dessus pour en expliquer le pourquoi et les avantages.

Je vais exposer ici quelques petits secrets de méthode de travail, dont se servent déjà, j’ai pu le constater, un certain nombre d’enseignants (papier ou en ligne, premier ou second degré).

Je ne cherche donc pas à révolutionner les choses, mais à faire un compte-rendu d’expérience.

Quelques raisons…

Si j’ai décidé de me lancer dans cette aventure du Bullet journal, c’est pour plusieurs raisons, plus ou moins évidentes.

  1. remplacer plusieurs éléments par un seul. Avant, j’avais des notes sur mon portable, un Google agenda dans lequel je notais scrupuleusement mes réunions, séances élèves, formations…, un carnet papier dont je me servais en réunions et formations, un Trello avec mes To-do-lists, divers documents en ligne qui me servaient d’aide-mémoire professionnels, et des post-its, et des papiers et autres feuilles volantes… autant dire que mon bureau, mon sac (et ma tête) étaient assez bordéliques, même si extérieurement j’ai l’apparence de quelqu’un d’assez organisé et ordonné (ce que pourrait démentir Mme Vina, mon instit de CE2, le jour où elle a voulu retrouver un de mes cours dans mon casier à l’école…). Je voulais quelque chose aussi qui reste assez libre dans sa forme, pas aussi contraignant qu’un agenda et tout de même moins anarchique que des notes.
  2. me souvenir de ce que je vois / fais / lis. Lorsqu’on me posait la question avant, j’avais un peu du mal à me souvenir au-delà de six mois des films, séries télévisées, expos, que j’avais vus, en dehors des plus évidents. J’avais du mal à me rappeler de mes lectures et c’est pour cela que l’an dernier, j’avais commencé à les noter sur mon portable, mais cela ne me satisfaisait pas entièrement.
  3. mieux organiser mon temps. Je sais que je passe pour une hyperactive insomniaque, mais c’est loin d’être le cas. Par contre, j’ai du mal à m’arrêter de travailler et je peux être souvent frustrée par le fait d’arrêter une tâche en cours de route. Du coup, cela m’a permis d’établir correctement ce que je peux faire en un jour, une semaine ou un mois, et cela m’a aussi permis de profiter pleinement de mes temps de loisirs. Ça paraît idiot dit comme ça, mais c’est réellement le cas.
  4. avoir une détox numérique. J’ai eu une période où je rentrais chez moi le soir et où, sur le canapé, j’avais la télévision allumée, l’ordinateur sur l’accoudoir, le portable à la main et la tablette sur les genoux. J’ai voulu regagner un peu d’attention en lisant plus, en faisant du sport et en utilisant un outil de travail 100% papier. Donc, certes, j’ai remplacé une addiction (aux écrans) par une autre (à ce carnet que je traine maintenant partout). Mais il fait partie de mon petit temps de déconnexion journalier et cela a été des plus salutaires.

Sauter le pas

Ce qui m’a fait réellement sauter le pas, au-delà de ces diverses considérations, c’est de voir mon compagnon, qui fait un métier scientifique, utiliser cette méthode que je considérais comme des plus littéraires. Il a accepté de me montrer en juillet dernier quelques pages de son bullet journal et j’ai vite été convaincue que c’était ce qu’il me fallait.

Après, restait le défi de tenir la distance : j’ai souvent décidé d’utiliser tel ou tel outil pour le lâcher au bout de quelques semaines ou de quelques mois.

D’abord, sur les conseils de mon compagnon, j’ai consulté le site du créateur du bullet journal, que vous retrouverez ici :

https://bulletjournal.com/

Et je me suis abonnée à sa chaîne YouTube :

https://www.youtube.com/bulletjournal

J’ai feuilleté le livre qu’il a publié :

https://bulletjournal.com/pages/book

Et c’est principalement cette page de son site que j’ai consultée :

https://bulletjournal.com/pages/learn

Mais ce qui m’a aidé et a été déterminant, ce sont les deux vidéos de Solange te parle :

  • la première publiée il y a 3 ans :

  • la seconde ici :

Après je ne suis pas du tout allée voir les merveilles esthétiques que font certains sur Instagram avec leur bullet journal, d’abord parce que je ne voulais pas me donner des complexes et ensuite parce que cela ne correspondait absolument pas à mes objectifs. Néanmoins, si vous avez un tempérament d’artiste, allez regarder, c’est assez fabuleux.

Donc en janvier, je me suis lancée, et j’ai du coup remplacé une organisation par année scolaire, adoptée depuis… et bien depuis que je vais à l’école… par une organisation par année civile.

Ça ressemble à une bonne résolution dit comme ça, et c’est vrai que je suis assez fière de moi d’avoir tenu avec cet outil qui, finalement, me correspond.

Mon mien, à quoi il ressemble

À partir de la mi janvier 2019, mon entourage s’est donc habitué à me voir trainer partout ce petit carnet vert. J’ai commandé sur Amazon la référence suggérée par Solange : un Leuchtturm 1917 à couverture verte avec index, pagination et une rubrique « Future log », la seule rubrique imposée de tout le carnet.

J’ai acheté des feutres suggérés par mon compagnon : des Faber-Castell noirs tailles F et B (j’ai aussi un S mais dont je ne me sers quasiment jamais).

Et je me suis lancée avec angoisse, parce que je suis gauchère et j’espérais que les feutres séchaient vite, parce que, comme à peu près tous les gauchers, j’ai tendance à écrire en ayant la main qui passe assez vite sur la zone où je viens d’écrire, donc après c’est tout sale.

Heureusement, malgré quelques débuts hésitants, j’ai vite trouvé mes habitudes et mon confort.

Mon entourage s’est étonné de me voir adopter un outil non numérique et, de surcroît, d’écrire tout en noir. Mais cela m’a donné une certaine rigueur, et j’ai converti plusieurs personnes à cette méthode (certaines autres attendaient cet article pour se lancer) : un coucou à Audrey, Floriane, Johanna, et Bénédicte !

Gestion du temps

Pour gérer mon temps, j’utilise la rubrique « Future log » sur laquelle j’ai mon calendrier annuel.

Ensuite j’ai une double page par mois, et une double page pour chaque semaine (pour les vacances j’utilise une double page par quinzaine). Dès que j’arrive à la fin du mois, je prépare la page consacrée au mois suivant.

 

Pour les semaines, j’aime bien avoir deux semaines de prêtes, au moins les doubles pages, avec les objectifs que je me suis fixés, sur lesquelles j’ajoute les choses à faire au fur et à mesure jour par jour.

Organisation du travail

J’ai progressivement ajouté plusieurs rubriques en lien avec le travail :

  • la programmation des tweets sur @eduscol_doc
  • l’organisation du collectif #LudoDOC
  • les articles à publier sur Cinéphiledoc
  • un pense-bête sur les choses à faire au et pour le CDI
  • les choses à ne pas oublier pour le ministère
  • une boîte à idées un peu fourre-tout pour le blog, le CDI, etc.
  • un calendrier de mes formations et de mes réunions
  • un suivi des séances avec les élèves avec aussi parfois des tableaux de progression sur certains projets (en SNT et en STS principalement)

Tout cela ne se suit pas, c’est vraiment au gré de mes besoins et des pages, et cela s’étale sur les plus de 200 pages utilisées de 2019.

Gestion du quotidien

Sur le mois je fais un suivi de ce que j’ai fait en terme de tâches ménagères, d’occupations, et, avec le suivi de ma consommation d’essence, un simulacre de budget.

Par semaine, j’ai aussi quelques tâches que je note dans une rubrique « À faire » : passer à la poste, retirer des réservations à la médiathèque, appeler telle ou telle personne, réserver des transports, prendre des rendez-vous…

Loisirs et sport

Enfin pour mes activités culturelles, j’ai plusieurs rubriques que je remplis avec assiduité :

  • Culture 2019 avec les films, séries télévisées, expositions et musées, concerts

 

  • Les rubriques « J’ai appris », « À voir, à écouter », « Sur YouTube » ou « Vécu » : j’y indique ce qui retiens mon attention, et aussi les faits marquants (incendie de Notre-Dame, etc.), j’y ai ajouté tardivement une rubrique avec ce que je relisais, revoyais, réécoutais.
  • Un mémento Hercule Poirot, dans lequel j’ai indiqué pour chaque aventure sa date de parution, si je l’ai lue ou pas encore, si je l’ai vue en film ou série télévisée et si je l’ai aimée

  • Une rubrique plus superficielle « Liste d’envies », qui canalise mon shopping
  • Deux rubriques « Prêts » et « Emprunts »
  • Une rubrique mensuelle avec mes activités sportives : vélo, marche, participation à des cours collectifs…
  • Enfin mes deux rubriques lectures :
  1. « À lire », que je coche au fur à mesure (et qui m’empêche de craquer sur tout et n’importe quoi en librairie)
  2. Et une rubrique « Lectures » où je reporte de la première rubrique ce que j’ai lu, où j’indique ce qui me sert pour le blog et ce que j’ai aimé.

Bilan

La tenue scrupuleuse de ce premier carnet en 2019 m’a permis d’établir une page de bilan :

Concernant mes impressions, je n’ai que du positif à retirer de cette expérience, et je ne peux que la recommander à tout ceux qui, pour les raisons que j’ai évoquées plus haut, chercheraient un nouvel outil.

J’ai inauguré à la mi décembre mon nouveau Bullet Journal pour l’année 2020, un carnet Quo Vadis à couverture rouge, mais avec exactement les mêmes caractéristiques que le précédent. Je l’ai préparé pour ce début janvier, en y inscrivant les rubriques qui me sont devenues indispensables, en reportant les lectures 2019 que je n’ai pas faites, et en préparant la rentrée.

Voilà pour mes petits secrets de méthode de travail, qui je l’espère vous seront utiles.

Encore une belle année à tous et à très bientôt sur Cinéphiledoc !