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Mois : février 2021

Février 2021 : séances et animations du CDI

Cet article fait le point sur les activités menées entre le 25 janvier et le 12 février.

Ce mois-ci, ce sont les séances pédagogiques que je vais mettre en avant par rapport au reste des activités, puisque nous avons été sollicitées, Lucile et moi, pour mener plusieurs projets avec des classes.

Séances et actions pédagogiques

Ce sont donc des activités inédites, que nous avons co-construites ensemble et en concertation avec nos collègues de discipline.

Comme d’habitude, j’indique ci-dessous l’ensemble des séances menées, mais je ne reviens plus en détails que sur celles qui ont démarré durant cette période : EMC en terminale avec des ateliers sur la presse, travaux en enseignement scientifique de terminale sur l’intelligence artificielle et foire aux livres en HLP.

  • EMC en classe de première. Les premières travaillent sur le lien social (2 classes), à l’aide du support déjà présenté en octobre. Cependant, du fait de l’organisation des emplois du temps en demi-groupe, il est très compliqué de suivre les travaux des élèves. Le jeudi avant les vacances, j’ai assisté aux exposés d’une des deux classes, et le vendredi, j’ai évalué les travaux présentés avec ma collègue d’histoire-géo.
  • Participation aux ateliers de préparation de Science Po, l’objectif est l’organisation d’un débat entre les différents groupes d’élèves, à savoir « Faut-il interdire les pesticides ? ». Je n’ai pas assisté aux premières séances de préparation du débat, néanmoins j’ai mis à disposition des élèves une collection pearltrees (alimentée également par Lucile) présentant des ressources pour alimenter ce débat.
  • Séances avec les élèves de HLP et de 1STMG2 : avec les élèves nous avons poursuivi la préparation du concours « Et si on lisait à voix haute », même si nous avons toutes les peines du monde à récupérer leurs enregistrements de lecture. Les 1er et 2 février, nous avons organisé des séances de 2h en classe entière pour chaque classe dans la salle de conférence du lycée, afin que les élèves choisissent leur candidat pour chaque classe.
  • Accueil des élèves latinistes au CDI : le mardi soir, j’ai accueilli de manière un peu improvisée les élèves latinistes de secondes dans le cadre d’un projet de recherche autour des Panathénées.
  • EMC en classe de terminale. Les premières séances ont eu lieu le 19 janvier et le 2 février avec un travail en ateliers.

Après avoir consacré toute la période de septembre à décembre à la préparation du grand oral dans le cadre de ses séances d’EMC, Sophie, notre collègue de SES, nous a demandé de poursuivre notre collaboration mais autour d’un travail sur la presse.

Précédemment, nous avions assisté à une séance de Christophe, en spécialité maths, séance mettant en œuvre l’utilisation de murs collaboratifs.

Nous avons proposé à Sophie l’organisation suivante pour la première séance :

Premier temps : élèves divisés en trois ateliers autour de titres de presse :

  1. À la une : comparaison des quatre quotidiens du CDI datés du même jour
  2. Comparaison des titres Pour l’éco/ Alternatives économiques : sujets traités, manière de les traiter, cible …
  3. Dresser la carte d’identité de titres divers (Questions internationales, Le un Le Monde diplomatique, Le Courrier international, Carto, 01.net…)

Second temps : mise en commun des observations par groupes de trois (1 élève/atelier), réponse à une question sur les différences observées entre titres de presse pour amener tout doucement la notion de ligne éditoriale

Troisième temps : mise en commun groupe entier et mini-cours sur la notion de ligne éditoriale.

Nous avons mis à disposition des élèves pour cette séance le livret présenté ci-dessous :

Le fonctionnement par ateliers et la mise en commun des observations est vraiment dynamique et permet que chaque élève partage les informations qu’il a récolté.

La deuxième séance a eu lieu le 2 février pour le groupe 1, toujours avec un fonctionnement par ateliers :

  1. repérer les questions de fond d’un article de presse (questionnement quintilien)
  2. repérer la fabrique de l’information dans un article (sources citées, travail journalistique)
  3. appréhender les différents genres journalistiques (éditoriaux, reportages…)

Pour ce faire nous avons proposé les documents suivants :

Atelier 1 – Comment décrypter un article de presse _

Atelier 2 – La fabrique de l’information et les sources journalistiques

Atelier 3 -presse-genres journalistiques

  • Enseignement scientifique en classe de terminale : l’intelligence artificielle.

Début janvier, Christophe, mon collègue de maths, m’a proposé une collaboration en enseignement scientifique autour de l’intelligence artificielle.

L’objectif : faire travailler les élèves sur les applications de l’intelligence artificielle, leurs potentiels et leurs limites respectifs, en s’appuyant sur des ressources.

Christophe s’est inspiré d’une séance proposée par un collègue de SVT de l’académie de Toulouse et a proposé des documents pour les applications telles que les diagnostics médicaux, la voiture, les robots domestiques et le marketing. De notre côté, avec Lucile, nous avons proposé des sélections de ressources sur l’aide à la recherche et l’intelligence artificielle et les images.

Au total, nous avons participé à 7h de séances avec Christophe et il en a fait deux de son côté.

Le support de la séance est disponible plus haut.

  • HLP 1ère : foire aux livres

Cette séance a été organisée un petit peu à la hâte, à l’initiative des deux collègues qui gèrent l’enseignement de HLP (Humanités Littérature et Philosophie) en classe de première. La séance se déroule le vendredi des vacances :

  1. Préparer à l’avance 6 tables sur lesquelles sont déposés les livres classés par thèmes (des lectures soit orientées philosophie tel que Platon, Freud, Barthes ou Lévi-Strauss, soit orientées littérature avec Orwell, Süskind, London ou Laclos) ;
  2. Les élèves s’installent à 5 par tablée, avec la consigne de parcourir les livres, les feuilleter, afin d’être capable de comprendre pourquoi on les a regroupés (= trouver le thème de leur table, ou « stand »), de comprendre comment chaque livre apporte un éclairage particulier sur le thème en question (= son originalité) , enfin d’être capable de présenter chaque
    livre.
  3. La foire aux livres commence : les élèves peuvent se déplacer vers les autres tablées, demander à leurs camarades de leur présenter leur « stand » et de leur donner des conseils de lecture.

À la fin de la séance, les élèves doivent avoir choisi un livre pour l’emprunter et le lire pendant les vacances.

Signalétique et gestion

Ce mois-ci, j’ai poursuivi le travail de signalétique que j’avais amorcé le mois dernier pour le fonds fictions.

J’avais déjà fait les romans (voir l’article du mois de janvier). J’ai ajouté ce mois-ci une signalétique spécifique pour la poésie et le théâtre :

Il me restera le rayon « romans policiers » et le rayon « science-fiction ».

Suite au changement de signalétique des périodiques et à l’interruption de TDC avec le numéro 1131 de décembre 2020, nous avons décidé d’en profiter pour ajouter 3 nouveaux titres à destination des élèves : Topo, Geek Junior et Anime Land.

Nous avons reçu début février une première commande avec principalement des documentaires en maths et en sciences, ainsi que des nouveautés en science-fiction et en littérature contemporaine, que nous allons progressivement mettre en valeur au CDI et sur l’ENT.

Valorisation du fonds

Comme le mois précédent, j’indique ici par un code couleurs les actions menées par Lucile (en vert) et les actions que j’ai pu mener (en violet).

  • Arsène Lupin (L)

Je l’avais indiqué très brièvement le mois précédent, Lucile avait déjà proposé une sélection d’ouvrages sur Arsène Lupin :

Elle a ajouté sur le blog du CDI une présentation cliquable :

  • Dans l’atelier des mangakas (L)

Cette sélection fait suite aux précédentes proposées sur la culture japonaise, et elle est installée au même endroit du CDI.

Elle s’appuie notamment sur des ressources en arts, et sur le nouvel abonnement à AnimeLand.

  • Sélection de classiques en littérature (L)

Après une première sélection il y a quelques temps, Lucile a proposé une nouvelle sélection d’ouvrages :

Cette sélection est associée à un jeu :

  • Sélection sport 3/3 (J)

De mon côté, j’ai terminé les sélections sur le sport avec un focus sur le rugby :

  • Autres sélections proposées :

Voici d’autres sélections proposées par Lucile durant cette période.

Publications et expositions thématiques

Trois événements ont retenu notre attention durant cette période : la journée mondiale de la protection des données (dont j’ai déjà parlé le mois précédent), les 20 ans de Wikipédia et le Safer Internet Day.

Concernant les 20 ans de Wikipédia, le travail de Lucile, publié fin janvier sur le blog (et que vous retrouverez un peu plus bas), m’a donné juste avant les vacances l’idée d’une exposition thématique pour remplacer la sélection autour de l’espionnage.

Cette exposition est donc un travail à quatre mains, puisqu’elle rassemble une présentation cliquable que j’ai réalisée, la présentation cliquable de Lucile, et les ressources du CDI.

  • L’Encyclopédie : des Lumières à Wikipédia (J)

Voici le visuel en deux pages que j’ai réalisé :

La deuxième page renvoie au travail de Lucile :

  • Les 20 ans de Wikipédia (L)

Lucile a consacré une présentation sur Genially aux 20 ans de notre encyclopédie collaborative préférée :

  • Exposition thématique sur L’Encyclopédie

Le résultat de la valorisation des deux présentations et des ressources du CDI se présente ainsi :

  • Le Safer Internet Day (J)

Pour le Safer Internet Day le 9 février, j’ai publié sur le blog deux présentations cliquables. L’une avec un focus sur les réseaux sociaux :

l’autre directement en lien avec la thématique de ce Safer Internet Day :

Réunions, formations et autres activités

La période de fin janvier – début février a été riches en réunions et formations :

  • 26 janvier : réunion au lycée sur le grand oral
  • 28 janvier : conseil pédagogique
  • 3 février : réunion à distance avec les référents TraAM Documentation
  • 8 février : classe virtuelle sur le GAR (3 heures)
  • 9 février : formation de formateurs

Enfin j’en termine, comme depuis deux mois, avec la préparation et la publication d’articles sur le site du collectif LudoDOC. Durant cette période, deux articles ont été publiés sur le site : un article à plusieurs mains, qui revenait sur nos 5 expériences de rentrée en septembre 2020, et un nouvel épisode d’histoire de la documentation qui a été publié le 5 février.

À venir : l’article de Sophie sur la ludification publié avant la fin du mois, et un nouveau parcours #profdoc à découvrir début mars !

D’ici là, je vous souhaite d’excellentes vacances (pour moi elles sont vraiment les bienvenues) et je vous dis à très bientôt sur Cinephiledoc !

 

2021 de bonne humeur

Pour commencer cette nouvelle année cinéphile qui, espérons-le, sera plus sereine et plus heureuse que 2020 (quoique), je voulais vous proposer un article peut-être un peu plus court qu’un compte-rendu de lecture habituel.

En effet, si j’ai choisi une de mes lectures de l’année passée pour ce premier article cinéphile de 2021, c’est aussi pour avoir l’occasion de faire un retour en images sur l’une des expositions que j’attendais avec le plus d’impatience et que j’ai pu voir entre deux fermetures des lieux culturels…

Encore un article sur De Funès ?

L’idée de cet article vient d’une discussion que j’ai eue avec Sandrine, amie profdoc qui m’accompagne souvent dans des expositions parisiennes :

Moi (en fin d’année 2020) : J’ai préparé l’article de mars.

Sandrine : Tu es en avance. Tu vas parler du livre sur De Funès ?

Moi : J’ai déjà fait un article sur De Funès en novembre 2019, donc je pensais ajouter quelques mots sur le livre de cette année dans mon compte-rendu du mois d’octobre… ou alors je fais en même temps un compte-rendu du livre et de l’exposition à la cinémathèque, mais avec le calendrier que je me suis fixée, ça fera paraître mon article au mois d’avril…

Sandrine : Oui, ça fait tard.

Moi : Et en plus, ça me fait parler deux mois de suite d’un livre du même auteur. Je vais y réfléchir…

DEUX HEURES APRÈS

Moi : J’ai trouvé ! En fait c’est tout con ! L’exposition De Funès est programmée jusqu’en mai 2021. Donc même en l’ayant vu il y a peu, je peux poster sans problème l’article début 2021. J’ai juste à décaler mes articles déjà écrits et à publier celui-ci en février.

Sandrine (parodiant Catherine Frot dans Imogène McCarthery) : Mais oui !!! 💪👏👏👏  Bien joué maman !

Et voilà comment, en février 2021, je me retrouve à faire à nouveau sur ce blog un article sur Louis De Funès, avec certes le récit d’une exposition à la Cinémathèque, qui en plus d’être attendue, s’est faite attendre (coronavirus oblige), mais avec encore une fois, pour débuter une nouvelle année de lecture, un ouvrage de Philippe Lombard.

Louis de Funès à la Cinémathèque

Lorsque j’ai écrit mon article sur Louis De Funès en novembre 2019, c’était à l’occasion de la sortie d’un ouvrage, Louis de Funès, de Clémentine Deroudille, qui avait été publié à l’occasion de l’inauguration d’un musée De Funès à Saint-Raphaël.

La Cinémathèque française avait quant à elle annoncé une grande exposition consacrée au comédien, une annonce qui, si j’en crois l’article du Figaro ci-dessous, remontait à mars 2019, et avait provoqué de nombreux débats enflammés de cinéphiles pro et anti De Funès :

https://www.lefigaro.fr/cinema/2019/03/19/03002-20190319ARTFIG00137-la-retrospective-louis-de-funes-a-la-cinematheque-ne-fait-pas-rire-tout-le-monde.php

Là-dessus, évidemment, coronavirus, confinement, rediffusions multiples des films de De Funès avec La Grande Vadrouille, Le Corniaud, et j’en passe, programmés les après-midi, puis on a enchaîné avec la période estivale et les soirées, en alternant joyeusement entre Fantômas et les Gendarmes.

Enfin, les musées ont pu rouvrir, et l’exposition Louis De Funès a pu accueillir son public, depuis le 15 juillet et jusqu’à la fin octobre – et là bim ! fermeture à nouveau des musées – aux dernières nouvelles l’expo sera disponible jusqu’au 31 mai 2021 (il fallait bien au moins ça pour nous consoler de ne pas avoir pu la découvrir plus tôt) et peut-être d’ici là, les musées et autres lieux de culture auront pu rouvrir, même brièvement.

Globalement j’ai trouvé que cette exposition de la Cinémathèque était l’une des plus réussies dernièrement, avec un très bon équilibre entre les extraits sur grand écran et les ambiances sonores, les éléments de décor et de costumes, les documents d’archives et les affiches, le tout dans un espace assez aéré, fluide, et agréable.

Voici, ci-dessous un aperçu, et ce qui a retenu mon attention :

  • Découvrir Louis De Funès

L’entrée de l’exposition est, comme d’habitude à la Cinémathèque, relativement étroite, mais pensée de manière ludique : on est accueilli par la photo de De Funès grandeur nature – je dois le dépasser de 5 centimètres environ – et avec un générateur de gifs (photo 2) qui plaira aux petits comme aux grands : on choisit une humeur et un état résultant de cette humeur, et le visage de De Funès s’anime.

Les textes qui accompagnent tout le long le visiteur de l’exposition (photo 3) permettent un aperçu de sa carrière et organisent l’exposition en différentes salles colorées et thématiques ou chronologiques : Louis de Funès et le cinéma comique, le début de carrière, les films à succès qui ont chacun leur salle dédiée, les femmes de Louis de Funès au cinéma, mais aussi une petite section consacrée à « Louis Bio » témoignant de l’intérêt du comédien pour la nourriture et le jardinage.

  • Les documents d’archives

Un exemple parmi tant d’autres des documents d’archives proposés : les photos de tournage de La Traversée de Paris (photo 4).

Ce qui a retenu également mon attention : la très belle lettre (mentionnée plus haut) de François Truffaut à Gérard Oury (photo 5) à l’occasion de la sortie en salle du Corniaud, avec la réponse, tout aussi élégante, de Gérard Oury (photo 6).

Globalement, l’exposition est très riche en affiches, scénarios, lettres, extraits des carnets de Louis de Funès, et un certain nombre de documents sont numérisés et accessibles sur des écrans.

  • Costumes et décors (les pièces maîtresses)

Évidemment, ce qui retient l’attention, ce sont les scènes proposées sur les écrans géants, et la manière dont l’exposition met en scène différentes pièces cultes de la filmographie et de la vie de Louis de Funès. En voici une petite sélection :

Juste à l’entrée de l’exposition, le spectateur découvre à travers un jeu de miroirs les comiques muets qui ont inspiré De Funès (photo 7).

Les pièces les plus impressionnantes sont évidemment la DS de Fantômas (8), où l’on peut s’installer pour être pris en photo, et la fameuse 2CV du Corniaud (9), présentée avec les détonateurs qui permettaient à la voiture d’exploser littéralement dans cette scène culte.

En costumes on retrouve : la robe de la reine dans La Folie des grandeurs (10), accompagnée d’un montage vidéo très intéressant qui fait le parallèle entre le film et les tableaux de Velasquez, le costume de Rabbi Jacob (11), celui de l’extraterrestre dans La Soupe aux choux, et enfin Louis de Funès en adjudant chef Cruchot (13), avec un peu plus loin sa malle du Gendarme à New York.

Voilà pour cette très belle exposition proposée par la Cinémathèque, d’où je suis repartie avec, sous le bras, la série des Gendarmes (parce que pourquoi pas ?) et La Zizanie (parce que Girardot autant que De Funès), et que j’ai attendue très longtemps, mais franchement ça valait le coup !

Et ça m’a donné, au moins pour un moment, une petite bouffée d’oxygène avant de replonger dans un univers avec trois co- (covid, confinement et couvre-feu).

Paris façon Parigramme

C’est pendant la même période de confinement, télétravail, musées fermés et rediffusions intensives de films de De Funès, que j’ai reçu dans ma boîte aux lettres l’ouvrage de Philippe Lombard, Louis de Funès à Paris : les aventures d’un acteur en vadrouille, publié chez Parigramme en mars 2020. 

Quoi, Philippe Lombard, encore lui ? Eh bien oui, et croyez-moi, cette année, vous n’avez pas encore fini d’en entendre parler…

Ce n’est pas la première fois qu’il nous offre des déambulations parisiennes avec comme compagnons de programme, au choix, cent films de légende, Truffaut ou Michel Audiard. Vous n’êtes pas cinéphile et vous voulez quand même découvrir quelques lieux de Paris ?

Faites un petit tour sur le site des éditions Parigramme, il y en a pour tous les goûts : de la poésie, de la mode, de la chanson, le Paris populaire, le Paris criminel, le Paris souterrain… j’avoue qu’à chaque fois que je vais sur leur catalogue, je me retiens de ne pas le commander en entier ! J’ai d’ailleurs reçu à Noël le Paris de Claude Sautet, dans lequel je ne tarderai pas à me plonger !

http://www.parigramme.com/catalogue.htm

Et donc ce Louis de Funès à Paris ?

De Funès à Paris : approche chronologique

Une chose m’a frappée lorsque j’ai eu cet ouvrage entre les mains : j’avais l’habitude des autres livres de Philippe Lombard chez le même éditeur, et du coup celui-ci m’a paru singulièrement petit.

Ce qui m’a frappée également, au-delà du plaisir que j’ai eu à retrouver scènes et anecdotes, c’est l’approche chronologique choisie par l’auteur.

Pour ce sujet et cette maison d’édition, on s’attendrait davantage à une approche géographique, avec des cartes, par arrondissements, ou des circuits. Ou bien une seule carte qui donne un aperçu de tous les lieux mentionnés. C’est peut-être ma seule petite réserve à la mise en page de cet ouvrage.

Au fond, je suis partie avec une idée en tête qui n’était pas la bonne : je m’attendais à suivre les personnages incarnés par Louis De Funès à l’écran dans Paris.

Au lieu de ça, c’est bien le comédien lui-même que je vais côtoyer d’une page à l’autre, depuis les planches des théâtres jusqu’à la cérémonie des Césars, en passant par le 45 rue Poliveau, l’opéra de Paris, les bains turcs, l’aéroport d’Orly ou le palais de l’Élysée.

Ce que cet itinéraire chronologique fait découvrir, ce ne sont pas les lieux, c’est l’homme. On y retrouve un être humain des plus touchants, avec des anecdotes assez savoureuses, celle de la pièce de théâtre Ornifle avec Pierre Brasseur, rapportée par Patrick De Funès :

En sortant du théâtre, Pierre Brasseur avait la fâcheuse habitude de faire la tournée des bistrots. Mon père repoussait avec tact ses invitations de se joindre à lui. Un soir, froissé de ces refus successifs, le comédien se permit une réflexion : »Alors, Bobone t’attend à la maison ? » Mon père, qui n’a jamais supporté la moindre critique sur sa femme, jugea bon de lui donner un petit coup de semonce dès le lendemain, en lui provoquant trois fous rires sur scène, par des improvisations inédites.

évidemment la scène d’ouverture du Corniaud avec Bourvil, ou encore la scène de l’opéra dans La Grande Vadrouille, où l’acteur, après avoir travaillé pendant des mois, dirige les musiciens, et se fait applaudir par ces derniers à la fin de la scène.

Sur chaque page, une image et l’anecdote qui lui est associée : on commence la promenade au théâtre Pigalle en mars 1948 déjà aux côtés de Gérard Oury, et on termine à la salle Pleyel en février 1980, en compagnie de Kirk Douglas, de Jerry Lewis, et du cinéma français de l’époque assemblé. 32 ans de carrière.

Si l’on feuillette l’ouvrage de Philippe Lombard, Louis de Funès à Paris, c’est donc moins dans l’idée d’établir un itinéraire thématique – un circuit de telle durée, de telle rue à telle rue – que pour picorer ici et là quelques scènes d’anthologie, pour revoir Bourvil et De Funès aux bains turcs, et pour le refermer avec, pour parodier le générique du Kid de Chaplin, « avec un sourire, et peut-être une larme ».

Ou s’il faut paraître moins alarmiste, disons plutôt « avec de francs éclats de rire, et peut-être une petite larme d’émotion ».

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