René Goscinny, Albert Uderzo, Astérix aux jeux olympiques (T12) page 4

Après cette première année de professeur documentaliste, je quitte le lycée pour un collège. Entre le CDI où j’étais et celui où j’arrive, plusieurs différences :

  • Le poste en lui-même. Je quitte un « double poste » – deux professeurs documentalistes, voire plus, pour un CDI, situation qui se rencontre le plus souvent en lycée – pour un CDI où j’exercerai seule.
  • La taille. Le CDI du lycée n’était peut-être pas immense si on le compare à la taille de l’établissement (environ 900 élèves), mais il était composé d’une mezzanine permettant d’accueillir des élèves en demi-groupe, voire en classe entière. Le CDI du collège a une taille plus restreinte, d’autant qu’il s’agit d’un des plus petits collèges du département (300 élèves).
  • L’organisation de l’espace. L’impression qui me frappait au lycée était une impression de surcharge (livres, périodiques, boîtes à archives) et d’angles morts : du bureau, plusieurs tables étaient masquées, pas de vues sur les ordinateurs et aucune visibilité de la mezzanine. Le CDI du collège m’offre une vue complète en un seul coup d’œil.
  • La situation du CDI. Au lycée, le CDI se trouve au rez-de-chaussée, l’administration au 1er étage, la salle des professeurs au 2e, etc. Bref, ce n’est pas vraiment l’idéal du CDI « au cœur de l’établissement ». Évidemment, étant donné la taille du collège, il est plus facile de répondre à cet idéal.
  • Le premier aperçu. Au lycée, un défi de changement : s’imposer, bouleverser les choses et les dynamiser, amorcer une visibilité numérique du CDI (portail documentaire et outils en ligne), se rapprocher des pratiques des usagers. Au collège, un défi de relève : reprendre en main un CDI déjà au cœur de l’établissement, avec une multitude de projets et un sens indéniable de l’ouverture, en poursuivant les choses et en en impulsant de nouvelles.

Je fais ces observations, forte des premiers contacts et du bilan de liaison remis par mon collègue – le bilan de liaison étant le dossier que, par courtoisie et par exigence professionnelle, l’on remet ou on laisse à son successeur dans les murs. Il est en effet regrettable, lorsque l’on arrive sur un poste, de devoir retourner tous les fonds de tiroirs pour pouvoir mettre la main sur le mot de passe de son ordinateur… J’ai donc bénéficié d’un bilan de liaison particulièrement précis et utile. Non seulement il me donne toutes les informations propres à l’organisation du collège et du CDI, mais il me donne également un excellent aperçu d’un « profil » professionnel de professeur documentaliste. L’impression de relève est renforcée par les suggestions d’actions et l’idée claire de ce qui est fait / ce qui reste à faire.

Aidée de ces suggestions, et de trois travers psychologiques, à savoir : le trac de la petite nouvelle, la peur de l’ennui et la prise de notes compulsive, j’ai donc commencé à noter un certain nombre d’idées : ateliers lecture, travail sur une progression de l’initiation à la recherche, mise en place d’un outil de veille documentaire à destination des élèves, etc. Je navigue, je scrute, je réfléchis, pour m’adapter au mieux à ce nouvel univers.