Je vous souhaite à toutes et tous une excellente année 2025.
Pour la sixième année consécutive, je consacre ce premier article de janvier à un sujet pas vraiment cinéphile et pas tout à fait profdoc (quoique).
Cependant, contrairement aux années précédentes, je n’ai pas rédigé cet article longtemps à l’avance. J’ai même, pour la première fois, trainé un peu des pieds.
Pourtant, mon prochain carnet est déjà prêt, et je l’ai préparé tout aussi minutieusement que les précédents.
Cependant, comme les années passées, mon bullet journal 2024 est un témoin fidèle de ce qu’ont été les différents rythmes de mon année : rythme de travail, activités et rythme de lecture également.
J’ai pris l’habitude de ce petit compte-rendu annuel, qui me permet de finir une année et d’en entamer une nouvelle, à la fois en abordant une thématique devenue une routine, et en me laissant plus de temps pour préparer les articles cinéphiles.
J’ai délaissé pour l’instant sur ce site les « notes de lecture », elles me demandaient une charge de travail et de temps trop importante. Concernant les articles cinéphiles, j’avais précédemment l’habitude d’en avoir quelques-uns d’avance sous le coude… cependant je démarre 2025 avec certes, quelques idées en tête, mais quasiment aucun brouillon, et plutôt la ferme intention (ou résolution) de laisser le temps, la tête et le clavier décider pour moi…
À nouveau, comme l’an dernier, je précise qu’il s’agit ici d’un simple compte-rendu d’expérience, sur des méthodes de travail et d’organisation que j’ai adoptées, et que ce compte-rendu n’est absolument pas injonctif.
En 2020, dans le premier article, je revenais largement sur mes motivations et mes sources d’inspiration. En 2021, j’avais axé cet article sur les atouts du bullet journal pendant les périodes de télétravail.
En 2022 et 2023, j’ai approfondi son utilisation, retirant ou ajoutant des rubriques, et en réorganisant certaines pour mieux les adapter à mes habitudes.
Encore une fois, cet article sera très illustré et il sera organisé, comme l’an dernier, en quatre parties :
- la forme
- le fond
- allié du quotidien et nouvelles rubriques
- un petit bilan annuel
La forme
- Le carnet
En 2019, j’avais utilisé la référence suggérée par Solange te parle (voir article de janvier 2020) : un Leuchtturm 1917 à couverture verte avec index, pagination et une rubrique « Future log », la seule rubrique imposée de tout le carnet.
En dehors d’une petite entorse en 2020 avec un Quo Vadis, je reste fidèle à cette référence, qui m’oblige à passer commande sur un célèbre site de vente en ligne, puisque je n’ai jamais pu trouver de Leuchtturm en magasin, sauf une année dans le rayon papeterie de Foyles à Londres… j’aurais pu à cette occasion faire quelques réserves pour les années suivantes, mais je n’y ai pas pensé.
Les entorses et les surprises sont désormais occasionnelles : je garde mes habitudes, et hormis un carnet de 200 pages commandé par erreur l’an dernier, ainsi que des carnets offerts par des amis et auxquels j’essaye régulièrement de trouver rôle, je garde rigoureusement le même modèle de 250 pages.
Si l’an dernier, du fait de ma petite tendance à l’hyperactivité, je me demandais si ces 250 pages seraient suffisantes, je n’avais plus ce même questionnement en abordant la fin d’année.
En effet, j’ai été rattrapée durant l’année par un principe de réalité, que j’ai eu du mal à accepter et qui était pourtant simple : j’étais épuisée, et mon corps s’ingéniait à me le rappeler. Cela se traduit par un bullet journal qui reste, et restera désormais à 250 pages.
- L’écriture
Concernant l’écriture, j’avais acheté en 2019 des feutres Faber-Castell noirs tailles S, F et B. Globalement les B servent pour écrire les titres, les F pour tracer des lignes, et les S pour écrire au quotidien. Depuis 2022, je ne garde que les B et les F, les S étant trop fins à mon goût.
J’en ai régulièrement un ou deux d’avance, mais il arrive que je sois parfois prise de court. Cependant, ma trousse n’a pas bougé depuis l’an dernier : feutres, crayon à papier et gomme, correcteur, et une règle pour tracer les lignes.
Le fond
Gestion du temps
Pour la gestion du temps et l’organisation, j’ai conservé de l’année passée une rubrique « future log » sur laquelle j’ai mon calendrier annuel, et j’utilise toujours une double page par mois. Dès que j’arrive à la fin du mois en cours, je prépare le mois suivant.
- Future log
Concernant la rubrique « future log », j’ai réussi de manière satisfaisante à dissocier les activités professionnelles et les activités personnelles de manière plus lisible.
La séparation de mon année en deux temps (hyperactivité / stop on arrête et on se repose) n’en est que plus flagrante.
Cette année, je n’ai pas eu à venir en aide à ma mémoire de poisson rouge pour me rappeler les dates à retenir en 2025 : par la force des choses, il y en avait beaucoup moins, et comme indiqué plus haut, j’ai commencé à préparer suffisamment tard le prochain bullet journal pour avoir encore tout en tête : deux réunions, 3h de formation à distance en février, un déplacement éventuel en mars, rien d’insurmontable.
- Mois et semaines
Sur la double-page consacrée aux mois, j’ai conservé l’habitude cette année de distinguer un peu mieux le professionnel du personnel, aussi bien en ce qui concerne l’aspect « agenda », que l’aspect « to-do-list », ce qui est pleinement satisfaisant.
J’ai conservé cette année une organisation plus lisible entre agenda et to-do-list sur la page de droite, ce qui me permet d’optimiser l’espace de cette double-page.
Pour les semaines j’ai maintenu le même mode de fonctionnement que les années passées : une double page par semaine pendant les périodes travaillées, une double page par quinzaine pendant les vacances.
Dès que j’arrive à la fin de la double page en cours, même chose, je prépare la double page suivante (j’aime bien anticiper, donc généralement les tableaux à gauche et à droite de la double page sont prêts le vendredi ou le week-end de la semaine d’avant, et j’ajoute simplement après jour par jour les choses à faire au fur à mesure).
Organisation
Après cinq ans, j’ai encore affiné les rubriques j’avais le plus besoin, celles que je pouvais regrouper, et celles dont je pouvais me passer, et je me suis encore davantage appuyé sur ce carnet pour m’organiser au quotidien.
J’ai continué cette année un grand tri dans mes affaires, papiers et autres archives, qui m’a permis de voir de quelle manière j’ai évolué depuis mes études jusqu’à aujourd’hui dans mon rapport à l’écrit et au numérique, en particulier au travail.
Cette évolution est intéressante à étudier surtout lorsque l’on abandonne un outil numérique pour un autre, qu’on y soit contraint ou que la décision soit volontaire, et j’essaye régulièrement d’y réfléchir, qu’il s’agisse d’une méthodologie de travail, d’outils de veille ou de la gestion du quotidien.
J’essaye aussi souvent d’en rendre compte en formation : pourquoi utiliser tel outil plutôt que tel autre ? pourquoi choisir tel ou tel support de communication ? Il ne s’agit pas forcément toujours d’un effet de mode… mais je m’égare ! J’en reviens aux différentes rubriques de ce bullet journal 2024.
- Sommaire
La partie Sommaire du bullet journal est celle dans laquelle on peut le plus se sentir à l’étroit, il faut donc faire des choix. Les deux premières années, je reportais systématiquement dans l’index chaque double-page.
Depuis deux ans, en plus de ne plus noter les semaines, j’utilise la même ligne pour deux mois, je peux ainsi très facilement retrouver une rubrique à laquelle j’ai besoin de revenir régulièrement.
J’ai pris la même habitude avec des rubriques bi-annuelles comme mes lectures, les découvertes culturelles, la tenue de ce blog, voire des choses que je peux placer sur un même niveau d’un point de vue professionnel : formation, to-do-list thématiques, organisation de séances.
- Mois et semaines
Sur le mois je fais un suivi de ce que j’ai fait en terme de tâches ménagères (ce qui est complété de manière très maniaque depuis cette année par un planning de ménage), d’occupations, et, avec le suivi de ma consommation d’essence, un simulacre de budget.
Je note aussi mon temps de sport quotidien sur cette page, ce qui est moins systématique ces derniers temps, puisque j’utilise désormais une application (une évolution à contre-courant des autres : j’avais ces dernières années tendance à retourner du numérique au papier, c’est l’un des contre-exemples).
Par semaine, j’ai aussi quelques tâches que je note dans une rubrique « À faire » : passer à la poste, appeler telle ou telle personne, réserver des transports, prendre des rendez-vous…
- Activités professionnelles
Pour les activités professionnelles, je suis arrivée à un certain équilibre : après plusieurs années très numériques et du coup une première réaction où le bullet journal constituait presque un refuge et une détox, entre 2019 et 2021, j’ai désormais une manière de m’organiser qui associe depuis deux ans relativement harmonieusement numérique et papier, j’y reviendrai un peu plus loin.
Cette année j’ai tout de même noté une propension supplémentaire à organiser mes idées sur le papier, notamment en ce qui concernait mes préparations de séances, mes cours en visio en Master 2, et mes projets professionnels.
Organisation du travail
Pour cette année, j’ai repris et rassemblé les rubriques suivantes :
- une boîte à idées qui rassemble des idées d’actions au CDI, des idées d’ouvrages à commander, quelques points de réunions, d’autres pistes d’articles et de réflexions.
Cette année, contrairement à l’an passé, je l’ai délaissée pour créer systématiquement de nouvelles double-pages pour leur consacrer chaque « temps professionnel » séparément. On y retrouvait donc :
- les sélections thématiques et les animations proposées au CDI (ce qui permet d’anticiper sur le bilan d’activités, mais aussi d’avoir une vision de l’année par grandes périodes (octobre – décembre / janvier – mars / avril – juin)
- une intervention en janvier à l’IH2EF
- la préparation de mes formations EAFC sur la veille et la communication
- l’organisation de mes cours en master 2
- des prises de notes durant les réunions de bassin et les formations de formateurs
- la préparation de mon rendez-vous de carrière
- la préparation d’autres interventions, qui ont eu lieu globalement entre février et mai
- le suivi de mes séances en SNT
- l’organisation de la fin d’année et la préparation de la rentrée
- les visites des classes de seconde, les séances en EMC et en SNT
DU COUP, NUMÉRIQUE OU PAPIER ?
Concernant l’équilibre dont je parlais plus haut, voilà en quoi il consiste :
Pour tout ce qui concerne la gestion du quotidien sous la forme de to-do-list, les premiers jets de déroulé de séances et les trames de cours, les idées notées au vol, et les choses à prendre rapidement en notes, le bullet journal reste comme les années passées mon compagnon indispensable, même si j’ai tendance à y ajouter désormais quelques éléments de planification.
En revanche, je reviens au numérique pour trois choses depuis l’année dernière : l’agenda en ligne du CDI sur l’ENT qui permet le suivi des séances (bien que nous ayons dû nous rabattre sur un Google Agenda depuis la rentrée, étant donné le manque d’ergonomie de l’outil agenda désormais intégré dans la messagerie de l’ENT), quelques réunions et formations, et l’attribution des licences numériques dans le GAR.
Loisirs, culture et sport
Pour le sport, les loisirs et la culture, j’ai également repris un certain nombre de rubriques et j’en ai réorganisé d’autres :
- Culture 2024 avec les films, séries télévisées, expositions et musées, concerts
Depuis trois ans, j’ai opté pour l’organisation suivante : à gauche les nouveautés et événements / à droite les relectures et revisionnages… une organisation bi-annuelle qui me satisfait pleinement.
J’ai conservé une rubrique « À voir, à écouter » que j’ai très peu utilisée.
- Blog 2023 avec les articles à publier sur Cinéphiledoc
J’ai gardé pour ce domaine une rubrique « Veille blog » pour faire un suivi des ouvrages sur le cinéma qui peuvent m’intéresser pour le blog, même si j’ai tendance à noter ce genre de choses un peu n’importe où, dans les boites à idées ou dans les listes « à lire »… j’avais donc opté pour une nouvelle organisation sur trois mois cette année, me permettant davantage de souplesse.
Je l’ai conservé durant six mois et la reprendrai certainement l’an prochain, une fois que j’aurai repris un rythme de travail raisonnable.
- Autres listes
J’ai gardé deux rubriques à l’identique : une rubrique plus superficielle « Liste d’envies », qui canalise mon shopping, et deux rubriques « Prêts » et « Emprunts ».
- Lectures
Enfin, j’ai conservé mes deux rubriques dédiées à la lecture :
- « À lire », que je coche au fur à mesure (et qui m’empêche de craquer sur tout et n’importe quoi en librairie… enfin en théorie ! l’année a été riche en craquages et j’ai également reçu beaucoup de livres en cadeaux, donc j’ai eu très peu l’occasion de cocher des éléments de cette liste)
- Et une rubrique « Lectures » où je reporte de la première rubrique ce que j’ai lu, où j’indique ce qui me sert pour le blog et ce que j’ai aimé.
Le bullet journal comme allié du quotidien
Cette année m’a permis à nouveau d’explorer de nouvelles possibilités du bullet journal, cette fois sur un plan strictement professionnel.
- organisation par périodes / organisation thématique
Comme je l’avais indiqué plus haut, j’avais commencé en 2022 à essayer d’anticiper l’organisation de la fin de l’année et de la rentrée. J’ai poursuivi cela en 2024, en consacrant plusieurs double-pages à ces activités :
- une double-page avec à nouveau 6 colonnes avec sur trois mois les événements nationaux et internationaux et les animations / sélections proposées au CDI.
- une double-page avec 3 colonnes : fin d’année et préparation de rentrée. Gestion / communication ; pédagogie ; formations / autres.
- marmites de cogitations
Enfin, j’ai beaucoup plus que d’habitude utilisé le bullet journal depuis l’an dernier pour réfléchir à mes scénarios pédagogiques et pour concevoir l’organisation de mes séances.
On y retrouve ainsi des trames de séquences ou de séances, principalement en SNT, des scénarios d’escape game, et le suivi des séances et leur évaluation.
- le reflet fidèle du quotidien
Cette année cependant, ce n’est pas tant ce que j’ai noté dans ce bullet journal que ce qui n’y est ensuite plus apparu qui est pour moi révélateur.
En effet, entre janvier et mai, il témoignait de cette hyperactivité et de cette fébrilité constante dont je ne voulais pas prendre conscience.
Et je regarde désormais avec un oeil plutôt confiant et rassuré les rubriques un peu plus vide et un peu plus calme – une injonction au repos et à la sérénité. Après le confinement, le bullet journal m’était apparu comme l’outil idéal me permettant une détox numérique. Désormais il m’apparait également comme un carnet de santé non officiel et une incitation à lever le pied.
Petit bilan annuel
Voilà donc de nouveaux arguments, en faveur de ce mode de fonctionnement, et que j’ajoute au bilan de cette année.
Je ne peux à nouveau que recommander le bullet journal à tout ceux qui chercheraient un outil pour différentes raisons (organisation, aide-mémoire, gestion du temps, détox numérique, moyen de ne plus culpabiliser sur ce qu’on n’a pas le temps de faire).
J’ai inauguré à la mi décembre mon nouveau Bullet Journal pour l’année 2025. Je l’ai préparé pour ce début janvier, en y inscrivant les rubriques qui me sont devenues indispensables, en reportant les échéances et les lectures 2024 que je n’ai toujours pas faites, et en préparant la rentrée.
J’ai hâte de voir si les quelques ajustements que j’y opère pour cette nouvelle année me satisferont, et si je tiendrai mes bonnes résolutions !
Voilà pour mes petits secrets de méthode de travail, qui je l’espère vous seront utiles, et qui convertiront encore de nouvelles personnes à ces pratiques.
Encore une belle année à tous et à très bientôt sur Cinéphiledoc !
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