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Mois : décembre 2014

2014 : Palmarès de lecture

Je suis très heureuse de reprendre cette idée de l’an dernier, suscitée par tous les tops et flops de fin d’année publiés par blogueurs et twittos…

Un petit mot tout d’abord sur les petites choses que j’ai eues à Noël, et dont je fais rarement la critique, car le plus souvent, il ne s’agit pas de parutions récentes, à de rares exceptions près…

Lectures cinéphiles à venir…

Je n’ai pas été très gourmande en livres sur le cinéma cette année, sur ma liste au Père-Noël. J’ai tout de même reçu deux ouvrages :

  • Le Gastronogeek, un livre qui passe en ce moment rarement inaperçu, puisqu’il s’agit d’une publication récente, que l’on retrouve aussi bien au rayon cuisine qu’au rayon cinéma. Sorti en novembre 2014 aux éditions Hachette, il est l’oeuvre de Thibaud Villanova et de Maxime Léonard, et est sous-titré fort justement « 42 recettes inspirées des cultures de l’imaginaire ». En effet, ce livre est moins un recueil de références culinaires que le prétexte à évoquer des souvenirs cinématographiques et télévisuels. Attention, ceci n’est pas un reproche. On y retrouve l’univers de Star Wars, de Doctor Who, d’Harry Potter, ou encore du Seigneur des anneauxun vrai bonheur pour les geeks. Mais je pense que j’aurai plus de facilité à réaliser le Beef Tannen Burger de Retour vers le futur, que l’Oeil de Sauron (un sabayon à la pulpe d’orange et chocolat noir) du Seigneur des anneaux, tout visuel et évocateur soit-il. Pour l’instant davantage mises en scène visuelles, il ne me reste plus qu’à sauter le pas pour voir si ces recettes, une fois réalisées, gardent le mystère et la magie que leur ont conférées leurs auteurs.

Gastronogeek

  • Stanley Kubrick, de Michel Ciment, un ouvrage publié en 2011 (édition définitive) aux éditions Calmann-Lévy et préfacé par Martin Scorcese. Je n’avais aucun livre sur Kubrick dans ma bibliothèque – ce qui me manquait beaucoup – et je cherchais quelque chose qui soit à la fois un ouvrage récent et de référence sur le sujet. Michel Ciment étant un spécialiste du cinéma américain, et l’auteur d’une quantité incroyable d’entretiens avec des réalisateurs hollywoodiens, je pense que j’ai visé juste avec ce livre, qui semble promettre autant visuellement que dans son contenu. J’en dirai quelques mots plus tard, lorsque je l’aurai parcouru un peu plus en détail, ce dont j’ai hâte.

kubrick michel ciment

Palmarès 2014

Passons maintenant au palmarès proprement dit.

  • Le prix du livre dont je n’ai pas fait la critique sur ce blog est attribué à Screen, la réédition récente d’un roman américain de Barry N. Malzberg, où le héros reçoit la palme du fantasme masculin, puisqu’il a la capacité d’entrer dans un film et de coucher avec les comédiennes les plus célèbres de l’époque, le tout avec un vocabulaire des plus crus. Je ne me considère pas comme quelqu’un de particulièrement prude ou coincée, mais je dois avouer que la perspective de devoir insérer des citations dans un article consacré à ce livre m’a arrêtée, moins par gêne qu’à l’idée qu’on tombe sur mon blog avec des équations de recherche quelque peu inattendues. Mais si vous voulez des émotions fortes, et que la littérature érotique actuelle ne trouve pas grâce à vos yeux, je vous recommande tout de même ce livre… attachez vos ceintures !
  • Le prix du second volume qui tient toutes ses promesses, et qui nous fait attendre avec impatience la sortie du troisième est attribué à l’ouvrage d’Enrico Giacovelli, Le Silence est d’or, consacré aux années flamboyantes du cinéma muet hollywoodien, un livre qui tire absolument parti des ressources du numérique en proposant une chaîne YouTube à consulter au fil de sa lecture.

Le silence est d'or

  • Le prix du roman sur le cinéma, pas tout à fait autobiographie romancée, mais plutôt instantané romancé de trois destins qui se croisent, est attribué à L’Année des volcans, de François-Guillaume Lorrain, qui revient avec enthousiasme sur la rencontre de Roberto Rossellini et Ingrid Bergman, et sur un amour à trois explosif : Rossellini, Bergman et Anna Magnani, avec en toile de fond les tournages de Stromboli et de Vulcano. Bien que cette lecture m’ait un peu moins portée que le roman retenu l’an dernier, elle m’a tout de même fait passer un très agréable moment, et m’a permis de revenir sur la manière dont je choisis mes lectures cinéphiles.
  • Le prix de la découverte dépaysante est attribué au premier volume de l’autobiographie de la comédienne Anjelica Huston, A story lately told, qui, non content de nous faire voyager dans le temps, et entre les États-Unis, Paris et l’Écosse, m’a permis de proposer, le premier article à quatre mains et bilingue de Cinephiledoc !
  • Le prix du générateur de trolls est attribué aux Mythes et idéologie du cinéma américain, de Laurent Aknin, qui analyse les obsessions et les angoisses du cinéma américain post-11 septembre, notamment dans les films de super-héros et de science-fiction. La critique que j’ai faite de ce livre m’a valu un échange passionné avec une personne qui ne voulait pas comprendre qu’un compte-rendu de lecture ne peut être exhaustif et que, même si j’essaye d’en donner une idée générale, pour se faire une opinion sur le livre dont je parle, mieux vaut également le lire.
Sources : http://www.livres-cinema.info/livre/5625/mythes-et-ideologie-du-cinema-americain

Sources : http://www.livres-cinema.info/livre/5625/mythes-et-ideologie-du-cinema-americain

  •  Le prix de l’autobiographie qui aurait pu être un roman est décerné à La Mécanique du rire, de Buster Keaton, qui revient, dans un style qui rappelle les romans américains tels que ceux de Mark Twain ou le Martin Eden de Jack London, sur son enfance saltimbanque, sur sa venue au cinéma et sur ses aléas professionnels et personnels à la venue du parlant.
  • Le prix de la déclaration d’amour au cinéma est attribuée à la compilation des écrits d’Henri Langlois, réalisé à l’occasion des cent ans de sa naissance, et de l’exposition que lui a consacrée la Cinémathèque française en début d’année.
Source : Decitre

Source : Decitre

  • Le prix de la réhabilitation – quoi que ce ne soit pas le terme le plus approprié – en même temps que le prix de « je suis objectif mais quand même » est décerné à l’ouvrage Truffaut et Godard d’Arnaud Guigue, où clairement pour l’auteur, ce n’est certainement pas Godard > Truffaut, ni même Truffaut ≥ Godard, mais bien Truffaut > Godard (ou comment réutiliser d’une manière complètement impromptue et jubilatoire des symboles de maths étudiés en primaire).
  • Enfin, le prix du « je vous en aurais bien parlé si je n’en avais pas déjà parlé » est attribué au livre Game of thrones saison 3 et 4, magnifique ouvrage revenant sur les coulisses des deux dernières saisons de la série. En effet, j’avais déjà consacré un article à l’ouvrage traitant des saisons 1 et 2, et le plus récent rassemblant toutes les qualités de ce dernier, je ne vois rien de plus à ajouter…

dans-les-coulisses-de-game-of-thrones-saisons-3-et-4

… Si ce n’est bonne fin d’année à tous et rendez-vous en 2015 pour de nouvelles lectures et de nouveaux projets !

Décembre 2014 : Séances et animations du CDI

Comme promis voici le détail des séances et animations que j’ai proposées ou qui ont été organisées au CDI durant le mois de décembre.

Séances

Peu de séances pour ce mois-ci (et surtout la reprise de projets de l’an passé), je ne m’étendrai donc pas énormément dessus.

  • J’ai fini les premières séances de liaison CM2-6ème avec les trois classes restantes, en reprenant l’organisation déjà précisée dans les articles précédents.
  • J’ai fait la quatrième séance d’initiation à la recherche documentaire auprès des quatre classes de sixième, en collaboration avec mon collègue d’histoire géographie, et en reprenant les documents de l’an dernier. C’était une séance consacrée à la recherche sur Internet. Cependant je pense en modifier considérablement la construction et le contenu l’an prochain, au vu des questions et des difficultés rencontrées par certains élèves.
  1. Evaluation info sur internet cours
  2. Evaluation info sur internet
  3. 6e histoire Ulysse
  • J’ai fini les séances de méthodologie de recherche sur Internet du projet énergie avec les élèves de troisième. J’ai fait deux séances sur trois de « mise en ligne de contenu » (les élèves doivent mettre leur travail à disposition des autres sur l’espace communautaire de l’ENT) avec ces mêmes élèves.

Expositions et décorations

En parallèle à mon exposition sur le cinéma, déjà mentionnée dans l’article du mois de novembre, et que j’ai laissée en place, j’ai été prise dans une frénésie de décorations, à l’approche des fêtes et de l’hiver.

  • Une collègue a fabriqué tout un tas d’origamis pour décorer les casiers de la salle des professeurs – j’ai eu droit à une petite souris, puisque je suis un petit rat de bibliothèque (vous pouvez constater sur mon casier le bandeau du blog, ainsi qu’un discret hommage à Gribouilles de doc, qui est l’auteur de ce bandeau). Cette collègue m’a fabriqué des origamis en forme de sapins que j’ai posés sur mon bureau, et nous avons depuis discuté d’un atelier origamis qu’elle pourrait animer au CDI.

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J’en ai profité pour découper des sapins que j’ai collés aux fenêtres, et grâce à une élève qui m’a trouvé le modèle, j’ai réalisé des découpages en flocons de neige, qui ont, eux aussi, envahi les fenêtres.

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  • Pour cette fin d’année, en décoration, exposition et animation, j’ai repris le calendrier de l’avent de l’an dernier, réalisé par une collègue surveillante, et destiné à valoriser les élèves ayant un comportement exemplaire au CDI et au collège en général. J’ai fabriqué un sapin en livres mis au pilon empilés. Enfin j’ai fait une petite exposition sur l’hiver, Noël, les fêtes et les religions.

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Si ça n’avait tenu qu’à moi, j’aurais aussi rajouté des sacs entiers de ces boules de coton colorées qu’on trouve parfois en grande surface, je pense que ça aurait eu un effet enneigé superbe… mais je n’ai pas trouvé. Une idée pour l’an prochain ?

Animations

  • Intervention

La grande animation de l’avant dernière semaine de décembre, je la dois à une de mes collègues de français, qui a fait venir une illustratrice au CDI, pour intervenir auprès des quatre classes de sixième.

Céline Cristini illustre des albums aux éditions Henry, et à raison d’une heure par classe, elle a parlé de son métier avec passion aux élèves.

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Elle est venue au collège avec des photographies, des originaux, certains de ses ouvrages et quelques esquisses, pour raconter la fabrication d’un livre, et répondre à des questions portant aussi bien sur le travail d’illustratrice que sur les formations pour le devenir.

Cette heure de découverte a énormément plu aux élèves, qui étaient très curieux et très demandeurs.

A tous mes collègues franciliens, je recommande vivement Céline Cristini, qui est vraiment une intervenante très chaleureuse, qui sait communiquer de manière enthousiaste sur son métier, et donner des anecdotes et des exemples de travaux, avec un excellent contact avec les élèves. Si certains ont besoin d’entrer en contact avec elle, n’hésitez pas à commenter sur le blog.

  •  Ateliers

Avec le froid et le mauvais temps, les ateliers battent toujours autant leur plein. Je n’ai plus de place disponibles aux ordinateurs pour mes élèves de l’atelier journal et je suis obligée de faire des roulements (j’ai même quelques frileux qui tentent de s’inscrire tardivement, plus pour le chauffage du CDI que pour l’atelier, mais ayant clos les inscriptions à la mi-octobre, je suis contrainte à la fermeté).

Je suis très contente d’ailleurs d’avoir réussi à sortir un numéro papier avant les vacances, les élèves se montrant des plus insistants pour avoir une trace, autre que numérique, de leur travail :

Mermoz news n°1 2014

C’est toujours l’atelier jeux qui a le plus de succès, et je remarque une légère progression de l’atelier coloriages – en parlant ainsi, j’ai l’impression d’évoquer le cours de la bourse…

Enfin, je suis un peu déçue par l’atelier cinéma organisé les deux dernières semaines de décembre sur le temps de midi (Chaplin, Tex Avery, Truffaut – Les Quatre cents coups), les élèves étant pour la première fois peu curieux des images projetées 🙁

J’ai en effet l’impression cette année que les élèves sont plus difficiles à mobiliser sur certaines actions, ce que je constate lorsque j’organise des concours (concours de la fête de la science) ou ce type d’atelier cinéma, peut-être parce que j’ai du mal à imposer à des élèves qui viennent volontairement au CDI une seule activité pour un temps donné…

C’est sans doute une erreur du coup, d’avoir projeté les films en simultané avec d’autres activités (jeux, coloriages) : c’est certes un bon moyen d’étudier ce qui happe le plus leur attention, mais ça ne les concentre pas sur cette activité en particulier.

Si vous pouvez me donner avis et conseils, ils seront les bienvenus.

Bonnes vacances et bonnes fêtes de fin d’année à tous !

Plongée dans l’univers de Spielberg

Voici la dernière lecture de l’année, avant un article sur les activités du CDI pour le mois de décembre, et le petit palmarès annuel de Cinephiledoc.

Dictionnaires thématiques

Pour cette dernière critique, j’ai à nouveau cédé à la tentation du dictionnaire thématique, qui, comme je l’ai dit et répété maintes fois, permet de se plonger dans un univers cinématographique sans être contraint par une lecture linéaire, mais, au contraire, en piochant tour à tour dans une lettre, puis dans une autre.

Les dictionnaires – là encore je me répète – peuvent être très réussis (Dictionnaire Truffaut, Dictionnaire Hitchcock, Marilyn Monroe de A à Z) ou complètement ratés, comme ce dictionnaire Marais / Cocteau qui a subi l’une des rares critiques négatives de Cinephiledoc.

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En ce qui concerne la lecture de ce mois-ci, j’ai été séduite par le format de l’ouvrage aussi bien que par son contenu. Il s’agit d’une réédition poche du Dictionnaire Spielberg, de Clément Safra, publié en 2011 aux éditions Vendémiaire. Cette réédition est parue en novembre 2014 dans un petit coffret en deux tomes.

J’avais déjà fait la critique d’un livre publié par les éditions Vendémiaire, Mythes et idéologie du cinéma américain, de Laurent Aknin, petit essai qui avait suscité dans les commentaires une discussion quelque peu enflammée…

Pour ce qui est de ce Dictionnaire Spielberg, je n’en avais pas lu la première édition, même si l’envie de m’en avait pas manqué – j’avais eu l’occasion de le mentionner dans un article rédigé avant que ce blog se consacre aux comptes-rendus de lectures cinéphiles.

Erreur réparée à présent, grâce à ce format « coffret », aussi attrayant que maniable, même si l’on peut regretter que la forme du dictionnaire – c’est l’un des inconvénients de ce type d’ouvrages – ne laisse aucune place à l’iconographie, ce qui est dommage pour un cinéma aussi visuel que celui de Spielberg. Mais je pinaille…

Magie permanente d’une cinéphilie enfantine

Ce qui m’a touchée en lisant Clément Safra, c’est de ressentir son émotion intacte, à l’âge adulte, face à des films découvert durant son enfance.

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Il arrive que certaines personnes renient les goûts qu’ils avaient étant enfant, et si pour certains, cela se comprend – les fans de Boys band ou de quelques autres merveilles tombées fort justement dans le déni collectif se reconnaitront – d’autres conservent, et c’est mérité, tout l’attrait qu’a suscité le premier émerveillement.

C’est ce dont témoigne, avec élégance et sobriété, l’avant-propos de Clément Safra :

J’ai aimé Jurassic Park dès sa sortie, âgé de quelques insignifiantes années, par comparaison aux créatures qui rugissaient sur l’écran. Vu au cinéma, et revu si souvent… Les films les plus chers de notre enfance faiblissent parfois face aux intérêts nouveaux d’une cinéphilie en maturation. Ceux de Spielberg, pourtant, n’ont jamais à mes yeux perdu leur attrait. Mieux : leur mystère a persisté, leurs thèmes sont devenus lancinants, leur séduction toujours plus irrésistible.

Suit l’explication du choix du dictionnaire comme ce qui permet d’englober l’ensemble d’une œuvre et d’en comprendre la cohérence, œuvre perçue à tort, et trop facilement, comme « grand public », un peu à la manière dont Hitchcock était perçu par ses compatriotes comme un cinéaste de « divertissement » avant que Truffaut ne dévoile toute la richesse de son cinéma.

Voilà deux « amuseurs publics » pour des spectateurs qui ne les comprennent pas, et finalement, deux maîtres du genre auxquels les passionnés tentent de redonner la place qui leur revient de droit.

Le parcours que choisit Clément Safra est l’itinéraire d’un amoureux qui a gardé ce regard d’enfant, si précieux, mais le regard a gagné en acuité, en profondeur, à la manière d’un apprenti magicien pour qui les tours, même dévoilés, conserve la capacité de surprendre et d’émouvoir.

Quant à son propos, il le reconnaît comme non exhaustif et subjectif, avec la volonté affirmée de rester du côté du spectateur lambda, ce qui promet à ce dernier de ne pas s’égarer dans des considérations esthético-techniques fumeuses.

Promesses tenues

Dès lors le spectateur de Spielberg, qu’il soit un fan de la première heure ou un amateur avide de sa filmographie, piochera allègrement des anecdotes et des images – autant de souvenirs plus ou moins récents – au fil des pages de ce dictionnaire.

Par contre, qu’il ne s’attende pas à retrouver une biographie exhaustive de chacun des acteurs ayant travaillé avec Spielberg. Propos subjectif et condensé oblige – sinon ce dictionnaire en deux tomes en compterait sans doute le double – chaque nom d’acteur fera l’objet, en toute logique, du renvoi « Acteurs ».

Mais il est vrai qu’un dictionnaire thématique fait souvent l’objet du même reproche (facile) que l’adaptation cinématographique : le lecteur trop pointilleux et le cinéphile trop exigeant souhaiteront forcément y voir la scène qui n’y figure pas et regretteront l’anecdote qui n’a pas été citée.

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Au gré des pages, j’ai ainsi cherché la mention de l’une de mes scènes préférées d’Indiana Jones et la dernière croisade, celle où Sean Connery combat les Nazis avec des mouettes en citant Charlemagne. L’ai-je mal cherché ?

Cette petite critique n’est finalement que la confrontation de ma vision subjective de l’œuvre de Spielberg et de celle de l’auteur. Elle n’enlève rien à la qualité de son ouvrage, elle montre juste que le spectateur, éternel insatisfait, trouvera toujours à redire à une synthèse de l’œuvre qu’il n’a pas pu faire lui-même.

Associations d’images

Que sa lecture soit film à film ou transversale, qu’il lise un article au hasard ou se plonge de manière linéaire dans ce dictionnaire, jusqu’au résumé de la filmographie en fin d’ouvrage, le spectateur en ressortira toujours avec l’envie de découvrir ou redécouvrir Spielberg.

De A comme Amérique à Z comme Zoom, en passant par Dinosaures (évidemment), Hook, Indiana Jones, Phobie ou Téléphone, tout est propice à la suggestion.

Il est vrai que personnellement, je suis plus sensible aux articles transversaux – pour ne citer que la lettre A : Abandon, Adolescence, Alcool, Amérique, Argent, Armes, Attente, Avion… – parce qu’ils permettent, en une phrase, de passer d’un film à l’autre.

images

Et, tout comme ils traduisent le passage d’un film à un autre, ces articles témoignent de l’imaginaire cinéphile de Spielberg, à commencer par l’article « Citations », qui recense quelques-uns des hommages du réalisateur au cinéma, à l’intérieur de ses films :

Spielberg est un cinéaste cinéphile qui met en scène des héros cinéphiles. Ses personnages sont nourris de ces références : le père d’Indy fait allusion aux Marx Brothers (La Dernière Croisade), (…) Elliott et son frère parlent de Star Wars (E.T. L’Extra-terrestre). (…)

Mais c’est dans Arrête-moi si tu peux que l’inspiration cinématographique est la plus marquante : un long mouvement de travelling à travers une salle de cinéma s’arrête sur le jeune Frank qui fixe l’écran, un paquet de pop-corn à la main. Le héros apprend dans Goldfinger l’astuce qu’il réutilisera dans la « vraie vie ».

Bref, ce Dictionnaire Spielberg est une belle surprise (à offrir aux amateurs en fin d’année ?), en dépit de l’absence d’iconographie, mais qu’importe, le spectateur aura facilement les images en tête.

Une autre piste à la poursuite de Spielberg

Et quand bien même il souhaiterait retrouver ces images, le lecteur n’aura qu’à se pencher sur le très bel ouvrage de Richard Schickel, Steven Spielberg : Une rétrospective, publié en 2012 aux éditions de la Martinière et préfacé par le réalisateur lui-même.

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Cet ouvrage, très richement illustré, propose une traversée chronologique des films de Spielberg, ponctuée de témoignages du réalisateur. C’est vraiment dans ce livre que son univers haut en couleurs, si visuel et diversifié, s’offre au lecteur.

On y retrouve affiches de films, photographies de plateau et de promotion, scènes de panique des Dents de la mer (avec la maquette du requin), maquettes des décors d’Indiana Jones, la marionnette E.T., les costumes de la Couleur pourpre, les scènes chamarrées de Hook, la petite fille en rouge de la Liste de Schindler

Pour finir ce voyage dans l’univers de Spielberg, reprenons les bonnes habitudes des trois suggestions, accompagnées cette fois-ci, puisqu’il s’agit de savourer nos premiers souvenirs cinéphiles, de trois moments de cinéma qui n’ont jamais perdu de leur saveur.

Trois morceaux d’enfance ou de maturité cinéphile

Ayant déjà fait dans un autre article une sélection pour ce réalisateur, je vais essayer de prendre d’autres œuvres que celles déjà mentionnées.

  • E.T. L’Extra-Terrestre, pour la magie qu’il a toujours gardé à mes yeux, et parce que, ayant vu une statue de Napoléon à Montereau, tendant le doigt vers l’ennemi, je n’avais pu m’empêcher de dire, petite fille « Napoléon téléphone maison », mot d’enfant qui est depuis souvent ressorti lors de réunions de famille ou d’amis…

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Avouez que la ressemblance est tout de même troublante :

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Ou savais-je tout au fond de moi que Spielberg aurait un jour le projet de produire sous forme de série le biopic avorté de Kubrick sur Napoléon ? C’est du reste encore aujourd’hui l’un des projets du réalisateur que j’attends avec le plus d’impatience…

  • Rencontres du troisième type, pour moi une découverte tardive, où j’ai observé, fascinée, Truffaut en savant cherchant à rentrer en communication avec les extra-terrestres.
  • Jurassic Park, autre redécouverte tardive dont j’apprécie chacune des scènes, en particulier celles de Sam Neill terrorisant un gamin irrespectueux envers les dinosaures, le regretté Richard Attenborough en milliardaire excentrique ayant « dépensé sans compter » pour son parc, l’informaticien véreux – caricature du nerd – et la scène avec les raptors dans la cuisine, sans oublier toutes ces merveilleuses scènes en extérieur,  avec le T-Rex entre autres.

Mais je dois aussi à Spielberg, et ce sera ma conclusion, quelques-uns de mes premiers souvenirs cinématographiques, puisqu’il a produit :

  • le premier Fievel de Don Bluth, l’histoire de cette petite souris russe qui va en Amérique, dans un pays où, parait-il, il n’y a pas de chats
  • Le Petit dinosaure et la vallée des merveilles, du même Don Bluth – parfois presque aussi effrayant que Jurassic Park, en tout cas à des yeux d’enfants

le petit dinosaure

  • Don Bluth ayant réalisé également le magnifique Brisby et le secret de NIMH

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Ces trois films d’animation ont gardé au fil des années, le même attrait à mes yeux et ont suscité, de manière renouvelée, le même émerveillement.

Novembre 2014 : séances et animations du CDI

Voici, un peu tardivement, un petit compte-rendu de mes activités professionnelles du mois de novembre, avec les habituelles séances et animations, mais aussi un petit point sur des lieux et des salons que j’ai visités ce mois-ci.

Séances

Le mois de novembre a été assez intense en ce qui concerne les séances pédagogiques que j’ai animées, mais comme il s’agit surtout de projets des années précédentes qui ont été repris, je ne vais pas m’étendre dessus.

  • J’ai fait 9 séances avec les élèves de troisième dans le cadre du projet « énergies » : 3 séances de présentation du projet en demi-groupe et 6 séances de méthodologie de la recherche (évaluation de l’information sur Internet), toujours en demi-groupe.

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Si j’ai conservé la même feuille de cours – mise en ligne sur l’ENT du collège, ainsi qu’une sélection de sites internet – j’ai modifié, comme chaque année, la fiche exercice, afin de la rendre plus claire aux élèves : Exercice méthodo de recherche projet énergies.

  • J’ai fait 6 séances avec les élèves de CM2 des deux écoles primaires du secteur. Ces séances sont les premières du projet de liaison CM2-6E, les 6 classes venant au CDI quatre fois dans l’année.

Pour cette première rencontre, j’ai repris les ateliers mis en place l’an passé, et détaillés dans un précédent article : le jeu de l’oie du CDI, associer le bon résumé et la bonne couverture de livre, le plan à remplir du CDI et la découverte des documentaires.

  • J’ai entrainé les élèves de Découverte professionnelle 3 heures à l’entretien téléphonique avec un professionnel dans le cadre de la préparation des « ambassadeurs des métiers », organisé par ces mêmes élèves et leurs professeurs référents.
  • J’ai préparé ma quatrième séance d’initiation à la recherche documentaire pour les élèves de sixième, réalisée en collaboration avec un collègue d’histoire géographie.

Animations

  • Expositions et décorations

Comme je l’avais annoncé dans mon article du mois d’octobre, j’ai mis en place une exposition autour du cinéma, et comme je suis dans une période de grande audace en matière de travaux manuels – ce qui n’est pas peu dire me concernant – j’ai fabriqué pour cette exposition des morceaux de pellicules avec des pages de mangas découpés et des marques-pages.

Le but pour les élèves, je l’ai également signalé, était d’associer le livre à son adaptation cinématographique (sur les marques-pages figurent les affiches des films). Les élèves empruntant ces livres étaient invités à prendre avec eux le marque-page correspondant.

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J’ai profité de cette humeur « déco » pour poursuivre le réaménagement et la décoration du coin lecture, déjà amorcée l’an passé.

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Il me tarde de montrer également la décoration de Noël / d’hiver du CDI, mais je ferai pour celle-ci un post séparé, car à mes yeux, elle n’est pas encore totalement terminée.

  • Animations

Avec ma collègue d’histoire, nous poursuivons notre atelier « films historiques », avec une légère hausse de fréquentation. Après l’antiquité et le Moyen âge, nous sommes passées à des films consacrés à l’Ancien régime et la Révolution.

J’ai donc proposé cette fiche aux élèves : Atelier films historiques ancien régime révolution

Une fois que mes séances avec les sixièmes seront passées, j’organiserai, pour les deux dernières semaines avant les vacances, des ateliers cinéma sur la pause méridienne, avec un programme de courts métrages.

Veille et déplacements professionnels

  • Visite de l’atelier CANOPÉ

Durant le mois de novembre, j’ai eu l’occasion de visiter l’atelier CANOPÉ à Chasseneuil du Poitou, visite que j’ai déjà mentionnée sur mon compte Twitter. L’atelier CANOPÉ est un lieu d’expérimentation  et d’espaces entièrement modulables. Chaque élément du mobilier est déplaçable et adaptable à chaque situation : réunion, travaux en groupe, consultation de vidéos, utilisation d’un tableau numérique interactif, expérimentation de jeux sérieux.

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  • Salon Éducatice à la Porte de Versailles

Le salon Éducatice s’est tenu à la Porte de Versailles du 26 au 28 novembre. Pour ma part, je m’y suis rendue le 26 toute la journée et le matin du 27 novembre. Il y avait un certain nombre d’exposants proposant des imprimantes 3D, des expérimentations de tablettes, de MOOC et de pédagogie inversée.

J’ai pu assister à deux conférences :

« Rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages avec l’iPad » faisait le retour de deux expériences de classes équipées, l’une présentée par un chef d’établissement de collège privé sous contrat, l’autre par une enseignante de lettres qui a fait évoluer de manière globale son enseignement, depuis la préparation du cours via des capsules vidéos jusqu’à l’utilisation d’applications et d’avatars pour faire le bilan de ce cours.

« L’éducation prépare-t-elle les élèves au monde numérique ? » était une table-ronde de différents acteurs de l’éducation s’interrogeant sur la prise en compte par l’éducation de l’évolution des pratiques et des cultures.

  • Cartes heuristiques d’usages et de contenus

Durant le salon, j’ai pu voir une carte heuristique entièrement cliquable présentant les publications et les productions réalisées dans le cadre des Travaux académiques mutualisés (TraAM) :

http://applications.eduscol.education.fr/traam/traam_heuristique_2014.html

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J’ai retrouvé un autre exemple de ces cartes sur l’un des sites éduscol, consacré à la formation au numérique :

http://www.mindomo.com/fr/mindmap/se-former-au-numrique-3bef61c743cd41a1823cfff6d8290fde

  • Visibilité professionnelle

Outre ma page Facebook et mon compte Twitter, j’ai (enfin) créé un compte LinkedIn sur lequel vous pouvez désormais également me retrouver.

Voilà pour ces quelques activités professionnelles. Un petit article cinéphile, et je reviens très vite pour recoller au calendrier et présenter les activités du mois de décembre au CDI.

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