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Auteur : juliettefiliol (Page 2 sur 88)

Mai 2024 : séances et animations du CDI

Je publie cet article avec un peu de retard, et il sera certainement un peu plus court que les articles précédents.

En effet, je comptais initialement publier les activités menées du 26 avril au 24 mai, mais j’ai été prise de court par un gros coup de fatigue, qui m’a arrêtée jusqu’à début juin.

J’ai donc été coupée dans mon élan et même si j’avais quand même déjà ralenti par rapport aux mois précédents qui étaient très denses professionnellement, les jours fériés du mois de mai ont participé aussi de ce ralentissement.

Séances et actions pédagogiques

Voici les séances menées entre le 29 avril et le 24 mai, ce sont à nouveau principalement des séances en SNT.

Pour plus de lisibilité je vais indiquer ici les séances, leur intitulé et leurs objectifs, et les classes concernées.

SNT : RÉSEAUX SOCIAUX

J’ai réussi à finir avant mon arrêt la séquence que je propose sur l’axe thématique de SNT « Réseaux sociaux » avec 3 classes de secondes.

Comme pour ma séquence « Internet et Web », cette séquence est supposée se dérouler en 3 séances, mais son organisation peut varier en fonction des classes :

  1. Séance 1 : identité numérique et réseaux sociaux : contribuer à la cartographie de l’identité numérique de la classe via un questionnaire / participer à l’escape game Zone Blanche, tirer au sort un réseau social à présenter
  2. Séance 2 : la carte d’identité d’un réseau social : réaliser la présentation du réseau social à tirer au sort et le présenter à l’oral
  3. Séance 3 : cyberviolence et fake news : choisir l’une des thématiques, consulter des ressources et réaliser une affiche de sensibilisation

J’avais déjà mené cette séquence les années précédentes, soit seule, soit en co-animation avec des collègues, et même si j’en ai fait évoluer un peu la forme, l’esprit reste le même. Voici ce que j’ai pu faire avec les dernières classes :

  • 2nde11 : j’ai fait les 3 séances (sachant qu’ils devaient en séance 2 travailler sur leur présentation de réseau social, et passer à l’oral durant une séance avec l’enseignante en charge de la SNT), j’ai évalué les affiches de sensibilisation et j’ai procédé à une évaluation finale via une campagne PIX
  • 2nde4 : j’ai réussi à faire 4 séances, la dernière scindée en 2h pour m’adapter à la classe, et ils devaient en séance 2 travailler selon les mêmes modalités que les 2nde11. En revanche, je n’ai pas réussi à évaluer leurs affiches et la campagne PIX compte comme note bonus (l’un des demi-groupes a vu sa séance 3 raccourcie en raison d’un exercice de PPMS).
  • 2nde7 : j’ai fait 2 séances en co-animation avec l’enseignante de SNT : l’escape game et la séance 3, mais cette dernière étant placée juste avant l’arrêt des notes, nous avons renoncé aux affiches et à la campagne PIX et nous avons mis une note de participation globale.

Je partage ci-dessous les supports de cette séquence, sachant que je compte bien modifier la séance 3 l’an prochain, puisqu’elle ne me satisfait plus en l’état, mais également certains éléments d’organisation de la séance 2.

J’ai quelques idées sur la manière de la transformer, et je compte travailler là dessus, soit d’ici cet été, soit en début d’année prochaine quand j’aurai un peu de temps.

 

Voici également ma grille de scénario pédagogique formalisée, telle que je l’avais proposée dans le cadre de mon rendez-vous de carrière :

AUTRES SÉANCES

Durant cette période, j’ai également co-animé d’autres séances :

  • EMC (seconde) : une collègue m’a sollicitée pour suivre ses élèves dans le cadre de recherche au CDI. Les élèves travaillaient, comme je l’avais indiqué plus haut, sur les femmes scientifiques, et il s’agissait d’évaluer durant ces dernières séances, leur passage à l’oral.
  • EMC (première) : deux classes travaillaient eux aussi sur les femmes scientifiques en s’appuyant sur les ressources du CDI, avec les mêmes modalités d’organisation que les classes de seconde en EMC.
  • Premières spécialité SVT : deux groupes sont venus au CDI effectuer des recherches avec leur enseignante de spécialité.

Il me restait pour cette période des séances sur l’orientation avec des classes de seconde, des séances de SNT avec deux classes en co-animation et deux heures de séances en Première HGGSP avec un groupe.

Je devais également participer la première semaine de juin aux grands oraux blancs pour nos terminales, mais je ne pouvais pas encore reprendre.

Animations du CDI

J’ai réussi à mon retour du CAPES interne fin avril à me pencher sur les sélections que j’envisageais pour cette dernière période de l’année.

J’ai pu en installer certaines, je garde les autres en tête pour l’an prochain (sauf évidemment une sélection jeux olympiques !).

Pour ces dernières sélections, j’ai alterné les nouveautés reçues dans nos dernières commandes et les événements (journées mondiales, européennes ou nationales).

  • Sélection Bien-être

Cette sélection a été proposée le 29 avril. Elle s’appuie sur les ouvrages reçus dans l’une de nos commandes.

  • Nouveautés HGGSP 

J’ai proposé cette sélection le 2 mai, elle s’appuie également sur nos dernières acquisitions.

  • Nuit des musées (18 mai)

Pour la 20e édition de cet événement, j’ai proposé une présentation cliquable que j’ai publiée le 6 mai sur le blog du CDI sur l’ENT, avec une petite sélection d’ouvrages :

Cette sélection est restée installée jusqu’à la fin du mois :

  • Sélection Biodiversité (22 mai)

J’ai installé cette sélection le 16 mai en vue de la journée mondiale de la biodiversité.

  • Sélection Geek (25 mai)

Enfin, la dernière sélection que j’ai pu proposer a été installée le 23 mai. Elle me permettait de rappeler aux élèves que le CDI est abonné à la revue Geek Junior.

Communication

Ce mois-ci, les actions de communication se sont concentrées sur les animations proposées et mentionnées plus haut.

Je n’ai cependant pas eu le temps de mettre à jour ma lettre de diffusion à destination des enseignants, et j’ai privilégié durant cette période d’autres actions de communication, qui répondaient aussi à des commandes qui m’ont été faites.

Site Internet du lycée : rubrique 50 ans

Ce qui m’a principalement occupée durant cette période, c’est la restitution en ligne des 50 ans du lycée, avec différentes productions à publier sur le site.

J’ai créé une rubrique sur le site, et j’y ai publié plusieurs articles :

  • un podcast des élèves de l’atelier journal réalisé avec Emmanuelle Charpentier, prix Nobel de chimie et ancienne élève du lycée
  • une sélection de travaux réalisés par les élèves
  • une restitution de quelques moments clés de la journée du 2 avril
  • un retour en images de l’inauguration de l’espace Emmanuelle Charpentier
  • l’intervention en vidéo de Mme Charpentier durant cette inauguration
  • les entretiens réalisés par un collègue de SES, classés dans une sous-rubrique, permettant tout aussi bien de les écouter soit en partie, soit en totalité. Ces entretiens étaient en format AAC, je les ai convertis en format MP4, j’ai créé pour chacun d’eux une miniature de présentation et je les ai publiés de manière non-répertoriée sur la chaîne YouTube du lycée.

Parmi les entretiens réalisés, il y a celui mené avec mon collègue Roman, qui vous donnera une petite idée de l’atmosphère du CDI :

Blogs sur l’ENT

Pour ces trois blogs, j’ai pris l’initiative la dernière semaine de décembre de les basculer en mode public, afin de leur donner un peu plus de visibilité et que vous puissiez voir plus concrètement comment ils fonctionnent, même si je ne les alimente pas toujours avec la dernière assiduité…

Ce mois-ci, 5 articles publiés sur les sélections thématiques présentées plus haut, mais aussi le lien de l’article vers le podcast des élèves de l’atelier journal.

Aucun article publié durant cette période.

Ce mois-ci, la période est beaucoup plus calme en journées portes ouvertes, je n’ai publié aucun article sur ce blog.

Compte Instagram du CDI

Le compte Instagram du CDI continue d’être mon canal de communication privilégié, même si, par la force des choses, il a été beaucoup plus calme ce mois-ci.

  • photos et vidéos postées directement

Le 7 mai, j’ai accompagné en sortie une classe de première au Mémorial de la Shoah. J’ai publié quelques photos sur le compte.

Le 15 mai, la publication du podcast des élèves de l’atelier journal sur le site du lycée m’a permis de relayer également une photo prise le jour de son enregistrement.

  • visuels postés sur le blog du CDI et relayés sur le compte Instagram

Durant cette période, j’ai relayé sur le compte les visuels présentés plus haut.

  • les aventures de Chat Bla-bla

Chat Bla-bla s’est bien promené durant cette période : il est allé avec moi à Reims pour les oraux du CAPES interne (mais est resté dans mon sac la plupart du temps afin de ne pas déstabiliser les candidats), et il est allé en sortie avec les premières le 7 mai.

Il est comme moi un peu triste de ne pas revoir les élèves avant la fin des cours, mais il retournera au lycée et me suivra dans mes différents déplacements prévus au mois de juin.

Autres activités

Enfin j’en termine comme à mon habitude par les autres activités professionnelles de la période (du 22 avril au 24 mai), et avec la mini-rubrique des mercredis studieux.

Activités, réunions, stages, déplacements
  • 22 – 26 avril : participation aux oraux du CAPES interne à Reims (c’était ma dernière année en tant que jury) ;
  • 30 avril : j’ai assisté à la représentation de l’atelier théâtre du lycée
  • 7 mai : comme indiqué plus haut, sortie à Paris avec les élèves (visite du Mémorial de la Shoah, déjeuner place des Vosges, visite en extérieur du quartier autour du Mémorial l’après-midi)
  • 13 mai : temps de travail sur Algowatch avec Adeline Rameix, collègue d’histoire-géographie
  • 21 mai : participation à un temps d’échanges avec des collègues du lycée sur les projets prévus l’an prochain
Les mercredis studieux

Voici un petit aperçu de mes mercredis de cette période, qui ont été beaucoup plus calmes que pour la période précédente :

  • les 1er mai et 8 mai étaient fériés, je les ai donc chômés ;
  • le 15 mai a été le plus studieux, j’ai publié sur ce site le 6e épisode de mes notes de lecture sur l’intelligence artificielle, j’ai poursuivi mes lectures, commencé à 7e épisode et mis à jour un article sur le site du lycée ;
  • j’ai été coupée dans mon élan la semaine suivante, et la rédaction de cet article, que je fais pendant mon arrêt, est quasiment la seule entorse à ce dernier…

Je m’occupe à ce jour de reprendre quelques forces, afin d’être d’attaque pour les dernières semaines de l’année scolaire. D’ici là, je vous souhaite bon courage et vous dis à très bientôt sur Cinephiledoc !

Notes de lecture sur l’intelligence artificielle (épisode 6)

Comme je l’ai annoncé dans les précédentes notes de lecture (épisode 5), j’ai décidé de consacrer un nouvel article à la question de l’intelligence artificielle.

Pour celui-ci, j’ai décidé de me concentrer sur deux ouvrages relativement récents, et sur des articles publiés dans un numéro du Courrier international. Concernant les ressources en ligne, je tâcherai de faire en sorte qu’elles soient en relation avec ces publications.

J’en profite pour indiquer que j’ai ajouté en format PDF dans l’article consacré à l’intelligence artificielle au cinéma la deuxième réponse que m’avait fournie le service Eurêkoi à la question que je leur avais posée.

Dans cet épisode :

  1. un aperçu de deux ouvrages que j’ai parcourus : La Révolution ChatGPT et Si Rome n’avait pas chuté
  2. revue de presse avec le numéro 99 du Courrier international Hors-série
  3. sélection de ressources

La Révolution ChatGPT, d’Éric Sarrion

Cet ouvrage a été publié aux éditions Eyrolles en juin 2023.

Comme d’habitude lorsqu’il s’agit de publications dédiées à un outil spécifique et dont cette maison d’édition est coutumière (je pense par exemple aux guides sur WordPress, LinkedIn, Facebook, programmation Python, référencement Google, etc.), je suis toujours un peu frileuse…

J’ai toujours peur que ce type d’ouvrages deviennent un peu trop vite obsolètes face aux évolutions des outils qu’ils décortiquent. Je ne vais donc pas m’attarder sur les chapitres qui se concentrent sur des conseils d’utilisation (même si je les présenterai rapidement), et je vais détailler davantage les chapitres introductifs et conclusifs de ce livre.

En effet, le propos d’Éric Sarrion se décline en cinq parties. Les deux premières reviennent sur les origines et le fonctionnement de ChatGPT.

Partie 1 : Introduction à ChatGPT.

Dans ces premiers chapitres, l’auteur présente ChatGPT, un modèle de traitement du langage naturel pré-entrainé (Generative Pre-trained Transformer), développé et publié par OpenAI en 2019 et qui en est à sa 4e version. Il en indique les principaux domaines d’application, de l’assistance clientèle à la traduction, en passant par l’éducation et le recrutement.

Le fonctionnement de ChatGPT repose sur l’entrainement et la personnalisation, à partir d’un réseau de neurones. Il traite le langage naturel entre autres via la tokenisation (diviser le texte en unités appelées tokens) et les embeddings (représentations vectorielles des mots).

Pour l’entrainer, il faut veiller à nettoyer régulièrement les données collectées pour éviter le bruit – bruit informationnel, ça nous rappelle quelque chose – et les incohérences.

Les applications possibles de ChatGPT sont les assistants virtuels (chatbot), la traduction automatique, la rédaction de contenu et la recherche d’informations.

Partie 2 : Comment entraîner et utiliser ChatGPT ?

Cette partie se concentre sur des aspects techniques d’utilisation de ChatGPT.

L’auteur présente les tâches de pré-entrainement (données non étiquetées) et d’entrainement (affiner le modèle sur une tâche spécifique avec des données étiquetées = fine-tuning). Il énumère les différentes étapes pour entraîner ChatGPT : collecte et préparation des données, paramètres d’entrainement et outils disponibles.

Il indique ensuite comment utiliser ChatGPT dans des projets de développement en s’appuyant sur des bibliothèques et frameworks (Hugging Face par exemple) – ce qui permet de mieux comprendre également comment a pu être créer un outil comme Climate Q&A, évoqué dans mes précédentes notes de lecture.

Il donne enfin des exemples d’intégration et d’utilisation (créer un chatbot en Javascript, utiliser ChatGPT avec une interface vocale), ainsi que quelques stratégies de bonnes pratiques, notamment pour éviter les biais dans les données (diversifier les sources, utiliser des algorithmes pour détecter les biais).

Afin d’évaluer les performances de l’outil, on peut utiliser différentes méthodes comme la perplexité qui évalue la capacité du modèle à prédire la prochaine séquence de mots dans un texte (plus elle est faible, meilleur est le résultat) ou le test de Turing.

Partie 3 : Exemples d’utilisation de ChatGPT

Le premier chapitre de cette partie, « Poser les bonnes questions à ChatGPT » revient sur les éléments essentiels d’un bon prompt : être clair et précis, être spécifique, poser une question à la fois, utiliser un langage clair, garder la même discussion pour un même sujet et être courtois.

S’ensuivent une suite de chapitres détaillant différents exemples d’utilisation :

  • création de contenu textuel pour le marketing ;
  • traduction et apprentissage d’une langue ;
  • recrutement ;
  • création de code informatique (et de code pour Excel, ce qui peut rendre service quand, comme moi, on a du mal avec les tableurs) ;
  • création de contenu artistique et aide à l’innovation

Partie 4 : Implications éthiques

Dans ces trois chapitres, on retrouve les principales problématiques associées à l’intelligence artificielle aujourd’hui :

  1. les biais et les risques dans un premier temps (sources de biais, risques de discriminations avec un retour sur l’exemple de Tay, confidentialité et sécurité)
  2. les effets sur l’emploi et la société (est évoqué le projet construit par l’université de Stanford, EduGPT, pour répondre aux questions des étudiants, mais aussi la propagation des fausses informations)
  3. les réglementations et normes (utilisation responsable, nécessité de transparence, gouvernance de l’IA)

Partie 5 : Perspectives d’avenir

Enfin, les deux derniers chapitres offrent un regard déjà tangible sur les perspectives d’avenir de ChatGPT :

  • les points d’amélioration et de développement, les avancées dans certaines applications, la mise en concurrence
  • les défis à long terme (fusions avec d’autres technologie comme la réalité virtuelle ou l’informatique quantique, enjeux de réglementation et de gouvernance, nécessité de responsabilité et d’éthique)

Mon avis sur l’ouvrage

Comme je l’ai indiqué plus haut, ma principale réserve sur cet ouvrage est celle qui se rapporte d’une certaine manière à son obsolescence programmée, étant donné la rapidité d’évolution des outils d’intelligence artificielle.

Néanmoins, je trouve que ce livre permet de comprendre assez facilement le fonctionnement de ChatGPT avec des exemples d’utilisations concrètes, et d’en avoir un usage averti et critique, ce qui est loin d’être négligeable, surtout pour les élèves.


Si Rome n’avait pas chuté, Raphaël Doan

Le deuxième ouvrage sur lequel je me suis penchée pour ces notes de lecture est un livre fascinant qui utilise les potentialités de l’intelligence artificielle générative dans une perspective historique et historienne.

L’ouvrage a été publié en mai 2023 aux éditions Passés/Composés, une maison d’édition que j’adore parce qu’elle publie des documentaires historiques sous forme d’infographies.

Le propos de Si Rome n’avait pas chuté est assez vertigineux. Il s’agit, pour l’auteur, d’utiliser différents outils d’intelligence artificielle générative (le modèle de GPT-3 text-davinci-003 pour la génération de textes et 3 outils de synthèses d’images pour les illustrations : DALL-E, Midjourney et Stable Diffusion) pour proposer au lecteur une uchronie.

Chaque partie de l’histoire écrite par l’intelligence artificielle est suivie d’un commentaire de l’historien, qui remet en perspective les inventions de l’IA. L’ouvrage est construit de la façon suivante : deux préfaces, quatre parties qui font des allers-retours entre uchronie et commentaire, et une chronologie alternative.

Les deux préfaces reflètent les intentions du livre. La première, relativement succincte, se concentre sur l’uchronie proposée par l’intelligence artificielle : un monde où les Romains ont découvert la machine à vapeur et utilise la technologie pour conquérir le monde et l’espace.

La seconde préface dévoile la démarche de l’auteur. Il y revient sur les évolutions les plus récentes de l’intelligence artificielle générative, sur ce que permettent actuellement les grands modèles de langage (LLM) et sur l’impact actuel de la technologie (rapidité, divertissement, bulles de filtres).

Il explique de quelle manière l’intelligence artificielle peut raconter des histoires, et justement, de quelle manière elle peut servir l’uchronie, à partir de laquelle il pourra ensuite faire des allers-retours entre passé et présent.

S’il utilise le modèle de langage text-davinci-003, c’est parce que contrairement à ChatGPT qui privilégie la pertinence et la cohérence, text-davinci-003 offre une certaine originalité dans ses réponses. Mais comme pour ChatGPT (ce que nous avons vu plus haut), la formulation de la question reste primordiale :

Pour tirer le meilleur parti de ces grands modèles de langage, il faut savoir quoi lui demander. Parfois, il faut lui dire d’écrire comme un historien ; parfois comme un économiste ; parfois, comme un scénariste de cinéma, ou un grand romancier. La précision de la consigne est déterminante ; il faut lui demander d’être prolixe et détaillé, ou bien de donner des exemples. Le résultat est souvent meilleur si on lui dit en préambule : « tu es le meilleur historien spécialiste de la Rome antique au monde » ; comme quoi, la confiance en soi est la clé du succès, même pour les ordinateurs.

Passée cette préface, l’ouvrage s’articule en quatre parties qui vont proposer ces allers-retours entre une fiction aux illusions troublantes et le propos de l’historien.

Chapitre 1 : Néron et la machine à vapeur

Le point de départ de l’uchronie est l’invention de la machine à vapeur par Héron d’Alexandrie et son utilisation par l’empereur Néron. L’auteur utilise aussi cette première partie pour la production de textes littéraires « à la manière de » : la lettre d’un sénateur romain, le passage d’un roman de Pétrone, un poème de Martial.

La lecture de cette première partie m’a rappelée les textes publiés par les écrivains de la fin du 19e siècle et débattant de la beauté ou de la laideur de la Tour Eiffel. Pour revenir à notre uchronie, elle est l’occasion de montrer que chaque invention à ses soutiens et ses détracteurs, ses opportunités et ses risques (comme l’intelligence artificielle).

La suite de l’uchronie revient sur l’invention de l’électricité, avec un personnage qui rappelle les géants du numérique (de Bill Gates à Elon Musk) et le risque de la concentration de ces technologies dans un minimum de mains – revoir à ce sujet la question telle qu’elle est évoquée par Pascal Boniface dans sa Géopolitique de l’intelligence artificielle.

Le commentaire de l’historien revient sur le rapport des Romains aux sciences et aux techniques, et sur la primauté de la théorie sur les applications concrètes.

Je vais revenir de manière un peu plus succincte sur les parties suivantes.

Chapitre 2 : Autres techniques, autres moeurs 

Dans ce deuxième chapitre, l’intelligence artificielle raconte l’invention par un ingénieur romain du moteur à combustion, et de la transformation de la société dans le domaine des transports et du divertissement.

Cette invention permet ainsi d’entrevoir celle des réseaux sociaux, et la transformation des mentalités qu’elle engendre. Le nom donné à ceux-ci est agoraskopia (vision de la foule).

Dans cette partie est également évoquée l’évolution de la place des femmes dans la société et de la religion (avec le culte de la déesse Technè).

Le commentaire de l’auteur revient ici sur la relation des Romains à leurs dieux, le rapport au savoir et aux évolutions de la société (là encore entre partisans et détracteurs du progrès).

Chapitre 3 : Des esclaves aux robots

Cette partie se concentre sur l’invention d’automates pour remplacer les esclaves afin d’exécuter les tâches de manière plus efficaces, et d’éviter les révoltes.

Elle revient également sur la fabrication du premier ordinateur (abacus mechanicus) :

Seuls les individus les plus compétents et les mieux informés étaient capables de l’utiliser au maximum de ses capacités (…).

puis d’un équivalent du smartphone : la tabula calculans, tactile, rechargeable et transportable dans une poche.

Cette partie conduit Raphaël Doan à réinterroger le rapport aux technologies (robotisation) et au travail.

Chapitre 4 : L’empire universel

Cette dernière partie met en perspective les avancées technologiques et les relations internationales avec ici le rapport entre l’empire romain et l’empire chinois, et la façon dont le latin est devenu une langue parlée universellement.

L’historien revient sur l’exploration du monde connu par les Romains, et sur la façon dont les Romains voyaient d’un mauvaise oeil la contamination de leur langue par le grec, de la même manière dont aujourd’hui les anglicismes contaminent le français.

Il s’amuse à remplacer dans les textes latins de l’époque les termes grecs par des expressions en anglais, traduisant chez certains auteurs une forme de snobisme. Il rappelle que la disparition du latin n’est pas tant due à l’influence du grec qu’à son évolution et sa déformation intérieure sous forme de langues dérivées (français, italien, espagnol).

Les dernières pages de l’uchronie orchestrent un conflit mondial avec comme acteur un imposteur – ce qui n’est pas sans rappeler les problématiques actuelles autour de la désinformation et des dérives dans l’utilisation de l’intelligence artificielle, en particulier les deepfakes, et ce qui conduit à mes prochaines lectures qui se pencheront notamment à nouveau sur les relations entre intelligence artificielle et politique.

L’ouvrage se referme avec la présentation de la chronologie alternative proposée par l’uchronie : de 56 avant JC et la découverte de la machine à vapeur, à 510 après JC :

Les Romains créent la première IA consciente d’elle-même, connue sous le nom de « Romulus », qui devient un outil inestimable pour la recherche scientifique et l’exploration.

Mon avis sur l’ouvrage

L’entreprise de Raphaël Doan m’a complètement bluffée et happée, j’ai lu ce texte en moins de 24 heures.

Mes notes ne rendent pas compte de la virtuosité avec laquelle il propose également des illustrations (dont la conception est explicitée dans sa deuxième préface). Le propos est, comme je l’ai dit, assez vertigineux, et remet continuellement en perspective notre rapport au savoir et aux avancées technologiques.

Les allers-retours proposés par l’historien permettent de replacer telle ou telle notion que l’on croit des plus récentes dans un contexte beaucoup plus ancien (la relation au divertissement, aux progrès, au travail, à l’écologie, à la langue), mais aussi de revenir aux sources d’un questionnement antique et d’en voir les prolongements jusqu’à aujourd’hui.

D’un point de vue un peu plus éloigné (quoique), cette uchronie m’a rappelée le scénario pédagogique présenté à la JIAPD par Gabrielle Bour, collègue professeure documentaliste dans l’académie de Paris, qui a fait utiliser des outils d’intelligence artificielle générative à ses élèves pour travailler sur la conjuration de Catilina, ce qui leur a donné des résultats assez surprenants, sources d’une réflexion sur l’usage critique de ces outils.


Revue de presse

Pour cette revue de presse, je me suis concentrée sur les publications du Courrier International, en particulier sur le Hors-série n°99 entièrement consacrée à l’intelligence artificielle, que je décortique en partie, en prélevant les articles qui se penchent sur ces aspects de la question. Je le reprendrai pour d’autres aspects dans de prochaines notes de lecture.

Pour citer les articles concernés, je mettrai en lien leur version en ligne quand le Courrier international la propose.

Ce premier article est issu de The Guardian et a été publié en octobre 2023. Il revient sur les applications principales de l’intelligence artificielle (reconnaissance vocale, voiture autonome, dépistage médical, publicité personnalisée, recommandation) et en profite pour redonner les définitions de certains termes associés : apprentissage automatique, algorithme, grand modèle de langage, chatbot.

L’article est suivi d’une superbe infographie (p.8-9), malheureusement non disponible en ligne, qu’on peut associer à celle proposée sur le site du Courrier international (voir plus bas dans les ressources).

Un encart « Que savent-elles faire ? Sept usages de l’IA » (p.10-11) donne différents exemples d’application : les rédactrices, les traductrices, les illustratrices, les vidéastes, les bavardes, les codeuses et les enquêtrices qui s’intéressent à la vérification de contenus générés par l’IA.

Cet article figure dans la première partie du hors-série, consacrée à l’intimité. Il a été publié en avril 2023 dans la MIT Technology review. Il s’intéresse aux failles des modèles de langage tels que ChatGPT : injection de prompts pour amener l’outil à soutenir des théories racistes ou complotistes, messages cachés facilitant les arnaques…

Les articles suivants de cette partie reviennent sur d’autres dérives ou d’autres applications relevant de la vie quotidienne : « Déshabillées en un clic » (p.17-18) alerte sur un outil permettant de créer photos et vidéos pornographiques, utilisé par les adeptes du revenge porn. « Un coach à la carte » (p.18-19) étudie les intelligences artificielles qui accompagnent les sportifs dans leur entrainement.

« J’ai créé le petit ami presque parfait » (p.20-22) rappelle le film Her : les jeunes chinoises choisissent de plus en plus d’avoir un compagnon virtuel, ce qui n’est pas sans risques.

Dans une deuxième partie, ce hors-série du Courrier international revient sur les impacts économiques de l’intelligence artificielle.

L’article proposé en pages 26-29 s’intéresse aux travailleurs de l’ombre de l’IA : ceux qui assignent des étiquettes à des contenus (en particulier les images) pour ensuite entraîner les modèles de langage, et dont l’existence est mise en péril par les derniers progrès de ces modèles, et l’apprentissage auto-supervisé, qui leur permet d’apprendre à partir de données non étiquetées.

L’article de cette partie que j’ai trouvé le plus intéressant est issu de The Atlantic : « Un an d’IA à l’université, un an de chaos et de confusion ». Il se penche sur la question des étudiants qui utilisent l’intelligence artificielle pour les travaux demandés, les raisons qu’ils invoquent (trouver l’inspiration, réduire le stress), et la nécessité pour les enseignants d’adapter leur pédagogie et leurs méthodes d’évaluation.

Deux autres articles reviennent sur les impacts de l’IA sur le marché du travail (précarisation, nivellement des salaires) quand un article publié dans le Wall Street Journal revient justement sur les nouveaux métiers rendus possibles par l’intelligence artificielle (développeur, ingénieur de requête, psychothérapeute de l’IA).

Ce portfolio fascinant, et accessible gratuitement en ligne sur le site du Courrier international, ouvre sur une nouvelle partie consacrée à l’intelligence artificielle dans les arts et la recherche.

Le premier article « Avec ChatGPT, nous vivrons bientôt tous en uchronie » (p.48-50) a été publié dans Die Zeit. Son auteur, l’écrivain Clemens Setz, revient sur les hallucinations de ChatGPT qui lui invente des oeuvres qu’il n’a pas écrites. Un encart rappelle les plaintes d’écrivains comme George R.R. Martin suite à l’utilisation de l’IA pour générer des textes en s’appuyant sur leurs oeuvres.

Une revue de presse se penche ensuite sur l’encadrement des usages de l’IA obtenus par les scénaristes et les acteurs à Hollywood après les grèves du printemps et de l’été 2023.

Les deux derniers articles s’intéressent aux applications de l’intelligence artificielle dans le domaine de la musique (générer une maquette en quelques clics, changer des voix, restaurer des morceaux en mauvais état, comme une chanson de John Lennon enregistrée sur cassette) et de la médecine (détecter les maladies et établir un diagnostic).

Je m’arrête ici pour ces notes de lecture, je reviendrai sur les derniers articles de ce hors-série dans un prochain épisode.

Quelques ressources pour terminer.

Ressources

Je renvoie une nouvelle fois au site de Bertrand Formet : Une IA par jour, pour continuer à farfouiller dans les nouvelles initiatives autour de l’intelligence artificielle.

Rétrospective Star Wars édition 2024

Pour ce nouveau compte-rendu de lecture, qui devrait être un peu plus succinct que les autres, j’ai choisi comme point de départ précisément l’ouvrage sur lequel je m’étais arrêtée le mois dernier.

En effet, dans Ça RE Tourne, Philippe Lombard évoque la saga Star Wars à plusieurs reprises.

Il y a tout d’abord le rappel de l’attaque en justice par la Fox d’Universal Pictures, accusé d’avoir plagié Star Wars avec la série Battlestar Galactica.

Il y a aussi l’évocation de ces films turcs qui s’ingénient à copier les productions américaines, dont Star Wars en dupliquant certaines scènes projetées derrière les acteurs.

Mais il y a aussi et surtout tout ce qui est sorti d’abord de Lucasfilm mais aussi des studios Disney pour alimenter l’univers Star Wars.

Tour d’horizon Star Wars côté spectateur

Personnellement, j’ai depuis longtemps perdu le fil de tout ce que cet univers compte de films et de séries…

Contrairement aux inconditionnels de la saga, je ne scrute pas tout ce qui apparaît désormais sur Disney Plus, et je n’ai jamais pris la peine de lire ce qui relève de l’univers étendu (romans et bandes dessinées).

Essayons tout de même :

  • j’avais tenté il y a quelques temps de faire un palmarès des trois trilogies, je n’en démords pas, je reste irrémédiablement attachée à la trilogie originelle, même si j’ai aussi un petit faible pour l’épisode III ;
  • concernant les films dérivés, j’ai adoré Rogue One (donc je ne me considère pas totalement comme un cas désespéré parmi les fans de la saga), mais je n’ai pas vu celui sur Han Solo ni The Clone wars ;
  • concernant les séries dérivés, là encore je n’ai pas été jusqu’au bout de l’aventure – qui continue certainement au moment où j’en parle. J’ai dû voir quelques épisodes de Star Wars : Clone wars, et peut-être la première et la deuxième saison de The Mandalorian, mais aucune idée du moment précis où je me suis arrêtée…

Bref, comme je l’indiquais dans mon article précédent, les suites et les sagas ne sont pas vraiment / toujours ma tasse de thé.

J’apprécie généralement les premiers éléments, la construction d’un univers, la découverte des histoires, mais il y a toujours un moment où je me lasse, et ce n’est pas propre à Star Wars.

J’ai adoré Harry Potter mais je n’ai jamais accroché aux Animaux fantastiques, j’ai suivi les différents films Marvel et DC Comics sans faire de préférence mais jusqu’à l’indigestion. Dans un tout autre style je n’ai raté aucun épisode de Downton Abbey mais je n’ai jamais vu les films dérivés de la série. Ça prend ou ça ne prend pas…

Il y a cependant quelque chose qui va généralement attirer mon attention, c’est le retour aux sources.

Panorama Star Wars côté lecteur

Bien qu’ayant décroché depuis un moment de tout cet univers, Star Wars fait tout de même partie de ma bibliothèque et d’une manière étonnamment envahissante depuis plusieurs années.

  • Beaux livres

Je regrette d’avoir ainsi laissé partir un élément de choix, qui faisait partie des plus beaux livres à mon sens sur la question :

En tout cas je n’ai pas réussi à remettre la main dessus… l’ai-je prêté et à qui, je ne me souviens plus ! Je me dis qu’il ressortira certainement dans 3 ans pour une nouvelle édition mise à jour.

J’en ai un deuxième heureusement, tout aussi beau, mais qui s’intéresse à une autre aspect (moins chronologique) de la question :

L’ouvrage s’intéresse aux aspects artistiques de la saga (décors, costumes, personnages).

  • Guides et manuels en tous genres

Pour le coup, j’ai une belle collection de ces petits ouvrages qui reviennent sur l’univers en général et tentent d’en faire la synthèse.

Le premier faisait partie de la collection BFI : les classiques du cinéma, publié chez Akileos et que j’achetais de manière compulsive à une époque.

Là encore, une collection, une suite d’ouvrages, je ne sais pas à quel numéro en est la collection, je me suis arrêtée au numéro 17 avec Terminator (encore une saga).

Le second est un de mes chouchous puisqu’il présente l’univers Star Wars sous forme d’infographies et j’adore les infographies ! Les deux suivants utilisent à peu près le même procédé, avec le Manuel du Jedi et Survivre dans la galaxie.

Enfin, les deux derniers sont un peu plus sérieux avec d’un côté les aspects mythiques et philosophiques, et de l’autre les aspects scientifiques.

  • Témoignages

Néanmoins, l’un de mes ouvrages préférés en lien avec cet univers c’est le livre Journal d’une princesse de Carrie Fisher, que j’avais trouvé d’une force et d’un humour irrésistibles.

Elle y revient sur le tournage des premiers Star Wars, en particulier le tout tout premier tournage dans les studios de Londres, et j’associe toujours depuis son écriture décalée et attachante à cette vidéo où elle s’adresse directement à George Lucas :

De la même manière j’adore voir et revoir son caméo dans la série Big bang theory où elle pète un câble face aux intrusions chez elle de James Earl Jones.

Et je renvoie à l’excellente vidéo de la chaîne de P.A.U.L. qui revient sur sa carrière. Et que je vais de ce pas retourner voir.

Un point reste indéniable : Carrie Fisher manque.

Fort heureusement, les deux ouvrages qui ont retenu mon attention pour cet article lui font la part belle.

Gloire aux éditions Taschen

Petite aparté ici. S’il y a quelque chose qui me console de ne plus mettre la main sur le magnifique livre Génération Star Wars mentionné plus haut, c’est parce j’ai dans ma bibliothèque un remplaçant petit mais costaud, dont je n’avais pas encore parlé sur ce site, mais qui nous replonge de manière captivante dans les origines de la saga.

J’adore les éditions Taschen. Ou plutôt soyons un peu plus enthousiaste… J’adooooooooore les éditions Taschen, qui font certains des plus beaux livres que je connaisse sur le cinéma.

Et quand vous ne voulez pas mettre dans un livre sur le cinéma le même prix qu’un livre des éditions Citadelle et Mazenod – donc clairement vous ne prenez pas les éditions de droite sur ma capture d’écran – vous pouvez toujours prendre les petites éditions de gauche qui restent tout à fait satisfaisantes visuellement.

Soyons même plus claire : elles seront tout aussi bluffantes, tout en restant à la fois accessibles pour le portefeuille et transportables.

J’ai régulièrement craqué pour ces ouvrages (ou j’ai eu la chance de me les faire offrir) et en voici quelques exemples :

Celui-ci est l’une des plus belles pièces de ma collection. Alors que l’édition plus accessible était déjà disponible, l’un de mes proches m’a tout de même offert la version lourde.

J’aurai l’occasion d’en reparler dans un prochain article (en juin ou en septembre) sur Chaplin, mais un couple d’amis m’avait également offert ce magnifique ouvrage (je précise que généralement, les ouvrages de ce format sont en anglais et accompagnés d’une notice en français qui traduit l’intégralité du texte).

Mais ce que j’aime aussi chez Taschen, c’est notre amour partagé visiblement pour le cinéma de Kubrick, et parmi les premiers ouvrages de cette maison d’édition qui ont rejoint ma bibliothèque, il y avait les Archives Kubrick et un livre format vinyle exclusivement consacré à Barry Lindon :

Mais revenons-en à Star Wars… à l’heure actuelle sont disponibles une version mastoc en français des archives de la prélogie, une version mastoc en allemand de la trilogie, et les deux versions plus accessibles de la trilogie et de la prélogie.

C’est évidemment celle consacrée à la trilogie que j’ai choisie, sous la plume de Paul Duncan et publiée en 2020.

Il s’agit d’une somme absolument fabuleuse et captivante sur ces trois premiers épisodes de la saga, où le lecteur est replongé dans la conception des décors et des costumes, et dans les tournages avec des photos de plateaux.

L’autre raison qui fait que j’adore aussi les éditions Taschen, c’est qu’elles permettent très généreusement de télécharger quelques pages de leurs ouvrages, ce qui me permet encore une fois d’illustrer cet article :

Rien de tel que ces quelques images pour donner directement envie d’avoir le livre entre les mains, et de revoir les films dans la foulée !

Star Wars en BD

Mon véritable coup de coeur cependant revient à une publication plus récente, que j’ai hésité à ajouter dans ma bibliothèque – je me suis contentée de la commander pour le CDI.

Dès réception, je l’ai mise de côté pour prendre le temps de m’y plonger, et franchement je n’ai pas regretté le voyage !

Il s’agit d’une bande-dessinée publiée en octobre 2023 aux éditions Deman : Les Guerres de Lucas, sous les plumes virtuoses de Renaud Roche et Laurent Hopman.

J’avais aperçu l’ouvrage en librairie, directement happée par la couverture, mais j’avais tout de même été arrêtée très brièvement par le format, et puis j’avais tergiversé, avant de la glisser dans mes commandes.

J’ai dévoré les quelques 200 pages en une heure, me délectant tout autant du dessin, qui est des plus immersifs et qui permet au lecteur de retrouver la force (justement) de l’univers Star Wars, que du scénario qui dresse un portrait de George Lucas et revient sur le tournage épique du premier épisode de la trilogie.

On y retrouve Lucas avant Star Wars : son parcours scolaire plus que chaotique, un accident de voiture qui le décide à entamer des études de cinéma, ses rencontres marquantes de l’époque avec Spielberg, Coppola et Marcia Lou Griffin qui deviendra sa femme jusqu’en 1983.

J’ai retrouvé également dans le récit du tournage le témoignage qu’en avait donné Carrie Fisher dans son Journal d’une princesse : le casting, les soirées londoniennes arrosées, la liaison avec Harrison Ford, et le fameux « pas de soutien-gorge dans l’espace ».

Le pari, finalement, de la bande-dessinée, est de nous raconter cette histoire presque comme si nous la découvrions et comme s’il s’agissait de l’épopée d’un de ces héros aux mille et un visages (l’une des lectures de chevet de George Lucas, l’oeuvre de Joseph Campbell) ou comment George Lucas est devenu le créateur de Star Wars.

Et cela, sans jeu de mots, c’est un beau tour de force.

Notes de lecture sur l’intelligence artificielle (épisode 5)

Ayant été pas mal accaparée à nouveau par ce sujet qui n’en finit pas de m’intéresser, je vous propose un cinquième épisode (et certainement un sixième très prochainement) de mes notes de lecture sur l’intelligence artificielle.

J’y ferai la recension d’au moins trois ouvrages (publications datant de 2023) et quelques extraits d’un quatrième, de différents articles de presse (2023 et 2024) ainsi qu’un retour d’expérience sur un outil d’intelligence artificielle testé dans le cadre de l’élaboration d’un scénario pédagogique.

Pour ces deux articles successifs, j’aborde deux angles d’approche, ce qui va me permettre de répartir les sources :

  • Le premier de ces angles est la relation entre intelligence artificielle et questionnements climatiques ;
  • Le second s’intéressera plus précisément aux outils d’intelligence artificielle générative, en particulier Chat GPT, tout en mettant l’accent sur des aspects sociaux, politiques et historiques.

Pour ces deux articles, je garderai la même structure que les notes de lecture précédentes.

Dans cet épisode :

  1. les ouvrages Le Département des théories fumeuses, de Tom Gauld et Intelligence artificielle, de Julie Lardon et Agathe Robinson-Deroo
  2. revue de presse d’articles disponibles en ligne sur la thématique intelligence artificielle et climat
  3. sélection de ressources autour de l’outil Climate Q&A

Le Département des théories fumeuses, de Tom Gauld

Pour commencer cet article avec humour et sous l’angle à la fois du dessin et de la vulgarisation scientifique, je voulais évoquer rapidement cette lecture très récréative, que je dois à l’une de mes amies professeures documentalistes.

J’avais déjà dans ma bibliothèque les ouvrages brillants de Tom Gauld, qui sont fabuleux de drôlerie et de culture : En cuisine avec Kafka et La Revanche des bibliothécaires.

Si je retiens aussi Tom Gauld dans mes notes de lecture sur l’intelligence artificielle, c’est parce que dans ce nouvel ouvrage, Le Département des théories fumeuses, quelques planches permettent d’en illustrer certains aspects.

Je me permets d’en glisser ici deux petits exemples :

Je vous invite fortement à découvrir tous ces ouvrages qui sont magnifiques et également à suivre son compte Instagram.

Intelligence artificielle, de Julie Lardon et Agathe Robinson-Deroo

Cet ouvrage de vulgarisation est l’un des plus récents paru sur le sujet, et c’est également l’un des derniers ouvrages que j’ai reçus au CDI sur la question.

Ce document compte moins d’une centaine de pages, et propose un aperçu accessible et synthétique.

Dans une première partie « L’homme et la machine« , les auteures dressent un panorama historique de l’intelligence artificielle :

  • les premiers ordinateurs avec la figure d’Ada Lovelace
  • Alan Turing, la machine de Turing, le jeu de l’imitation et le test de Turing
  • la conférence de Dartmouth et le Perceptron de Frank Rosenblatt, dont le fonctionnement tente d’imiter celui de la pensée humaine, ce qui servira de modèle aux systèmes experts
  • le logiciel Eliza, premier à tenir une conversation avec un humain
  • les différentes évolutions : apprentissage automatique (machine learning), apprentissage supervisé, apprentissage par renforcement et apprentissage profond (deep learning)

Le fonctionnement de l’apprentissage automatique est expliqué de manière illustrée

La partie qui m’a le plus intéressée dans ce chapitre est celle de l’entrainement par les jeux, où les auteures proposent une chronologie qui relie les jeux et les évolutions de l’intelligence artificielle, avec différents programmes d’échecs, de dames et de morpion élaborés depuis 1948, jusqu’à Pluribus développé par des ingénieurs de Carnegie-Mellon et capable de bluffer au poker, en passant par Deep Blue et AlphaGo.

Cette partie revient également sur l’utilisation de GTA V pour entraîner des logiciels de voitures autonomes.

Enfin une double-page dresse un aperçu des acteurs de l’intelligence artificielle : entreprises (IBM, DeepMind, Amazon, Facebook), États et instituts de recherche.

Dans la deuxième partie, « Une technologie en plein essor« , l’ouvrage revient sur les fonctionnalités les plus récentes de l’intelligence artificielle :

  1. reconnaissance d’images (surveillance, reconnaissance faciale, santé et industrie)
  2. traitement du langage (chatbots, traduction automatique, reconnaissance vocale et modération)
  3. analyse de données (systèmes de recommandations, voitures autonomes, logiciels de prédiction) jusqu’aux villes intelligentes
  4. robotique

Enfin la troisième partie, « Vers une société « intelligente » ? » ouvre le débat en revenant sur différents aspects de l’intelligence artificielle à remettre en perspective…

D’un côté les points de vigilance :

  • les biais algorithmiques des intelligences artificielles (avec l’exemple de Tay lancé en 2016 par Microsoft)
  • la question de la surveillance et de l’utilisation des données personnelles (et le score social chinois)
  • la manipulation et la désinformation avec un accent mis sur les deepfake
  • les questionnements éthiques (encart Lois de la robotique)

De l’autre les bénéfices :

  • lutte contre la pauvreté
  • santé
  • anticipation du changement climatique

Ce dernier point est abordé très rapidement et revient sur le dilemme consommation d’énergie par les outils d’intelligence artificielle VS établissement de modèles pour prévoir les événements climatiques.

Mon avis sur l’ouvrage

C’est un petit ouvrage très accessible, illustré agréablement et qui revient d’une manière synthétique et rapide sur les différents enjeux de l’intelligence artificielle. Il permet un premier aperçu ou de réactiver (pour ma part) assez succinctement des connaissances sur la question.


Climat et IA : revue de presse

Comme je l’ai indiqué dans mon précédent article #profdoc, j’ai proposé dans le cadre de la semaine de la presse une séance « Presse et Climat » à un groupe de terminale HGGSP, à la demande de mon collègue en charge de l’enseignement.

Pour l’occasion, j’ai élaboré pour les élèves différents ateliers, et un peu tardivement, j’ai eu l’idée de leur proposer également une activité « intelligence artificielle et climat ».

J’ai donc été amenée à consulter un certain nombre de ressources sur la question et c’est aussi pour cette raison que les dernières pages de l’ouvrage présenté plus haut ont retenu mon attention.

Pour cette revue de presse, je propose donc une sélection d’articles issus non pas des abonnements papiers du CDI comme à l’accoutumée, mais issus de ma veille sur la question.

« Une IA a illustré le rapport du GIEC et le résultat est sombre ». L’ADN, 6 avril 2023, https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/changements-climatiques-illustration-rapport-intelligence-artificielle-midjourney/

L’article publié en avril 2023 met l’accent sur la façon dont l’intelligence artificielle peut sensibiliser au changement climatique, en prenant comme point de départ une présentation du réchauffement climatique proposé en 2018 par le climatologue Ed Hawkins.

Il explique comment le professeur Aurélien Saussay a utilisé l’outil Midjourney pour réaliser des visuels sur les titres du dernier rapport du GIEC.

Sont ainsi illustrés les phénomènes météorologiques extrêmes, les flux financiers et les adaptations au changement climatique, les risques, la menace pour le bien-être humain.

L’IA pour lutter contre le changement climatique et favoriser la durabilité environnementale | Inria. 6 juillet 2023, https://www.inria.fr/fr/ia-changement-climatique-environnement.

Dans cet article mis à jour en 2024, l’INRIA revient sur la mise en place d’une équipe en son sein par la chercheuse Claire Monteleoni pour prédire l’évolution du climat et anticiper les phénomènes extrêmes.

Cette équipe doit relever le défi des données à traiter pour répondre aux questions climatiques, des données qui restent complexes à manipuler (données massives à exploiter dans certaines zones, données manquantes pour d’autres régions).

L’intelligence artificielle peut aider à combler les données manquantes mais aussi à prendre des décisions, et l’apprentissage automatique peut aider à répondre à ces problématiques.

Le projet ARCHES entend ainsi optimiser l’intelligence artificielle pour lutter contre le changement climatique à travers trois axes de recherche :

  1. L’IA pour la science du climat : pour améliorer la compréhension scientifique de l’évolution du système climatique.
  2. L’IA pour l’adaptation au changement climatique : pour concevoir l’impact social et accompagner les communautés et les décideurs avec des outils d’aide à la prise de décision.
  3. L’IA pour l’atténuation du changement climatique : pour accélérer notre transition écologique, avec un accent particulier sur les énergies renouvelables.
Mettre l’intelligence artificielle au service de l’action climatique dans les pays en développement, voici le défi lancé à la COP 28, Communiqué ONU Changement climatique, 9 décembre 2023

Ce communiqué publié sur le site de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 28) revient sur les différentes déclarations des participants qui mettent en relation climat et intelligence artificielle.

À retenir, ce paragraphe en particulier :

L’événement de la COP 28 a réuni des dirigeants de gouvernements, des Nations unies, d’agences de coopération au développement et d’entreprises pour discuter de la manière dont l’IA peut être utilisée pour une action climatique transformationnelle dans les nations en développement, tout en veillant à ce qu’elle ne contribue pas à élargir la fracture numérique causée par l’inégalité de l’accès à la technologie.

« Intelligence artificielle bonne ou mauvaise idée pour la planète ? » France Inter, 12 avril 2023, https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-mercredi-12-avril-2023-7653937.

Enfin dans cette dernière ressource (une émission de France Inter que j’avoue ne pas avoir eu le temps d’écouter jusqu’au bout), l’article associé à cette émission revient sur les différents points de débat autour de l’intelligence artificielle et des questionnements climatiques, déjà relevés dans l’article de l’INRIA :

  •  le traitement des données complexes par l’IA et les modélisations climatiques
  • une prédiction plus rapide et efficace des évolutions climatiques
  • mais des technologies elles-mêmes énergivores, avec un poids carbone de plus en plus important

Néanmoins la principale ressource qui revenait dans mes recherches pour faire le lien entre intelligence artificielle et questionnements climatiques était justement un outil d’intelligence artificielle proposé afin d’étudier les différents rapports du GIEC, et c’est sur ce dernier outil, ainsi que sur les ressources qui m’y ont conduites, que je souhaiterais maintenant revenir.

Utilisation de l’outil Climate Q&A qui décrypte les rapports du GIEC.

Exemple d’utilisation avec deux questions :

Quelles preuves avons-nous que le climat change ?

Nous disposons de plusieurs éléments de preuve indiquant que le climat est en train de changer de manière significative au cours du dernier siècle. Voici les principaux points à retenir :

Les études d’attribution montrent que les changements de température sont attribués à divers facteurs, tels que l’influence humaine totale, les gaz à effet de serre, les aérosols, l’ozone, les changements d’utilisation des terres, les éruptions volcaniques, et la variabilité climatique interne.

Les changements observés dans le climat sont associés à des activités humaines et sont catégorisés par différents niveaux de confiance scientifique, allant de moyen à virtuellement certain.

Des preuves issues de changements attribués dans les extrêmes climatiques et météorologiques soutiennent l’idée que même un réchauffement de 0,5°C supplémentaire par rapport à aujourd’hui entraînerait des changements détectables dans ces extrêmes.

Les rapports du GIEC soulignent que le système climatique change rapidement en raison de l’influence humaine, avec des changements documentés dans l’atmosphère, les terres, la cryosphère, la biosphère et les océans, ce qui représente un engagement à l’échelle millénaire pour les éléments du système climatique qui répondent lentement.

L’attribution des changements climatiques à l’influence humaine est devenue de plus en plus forte au fil des rapports du GIEC, avec des preuves solides montrant une influence humaine claire sur le système climatique.

Ces éléments de preuve combinés indiquent de manière indiscutable que l’influence humaine a contribué au réchauffement de l’atmosphère, des océans et des terres, confirmant ainsi le changement climatique en cours.

Quels sont les enjeux de l’utilisation de l’intelligence artificielle face aux changements climatiques ?

L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour aborder le changement climatique présente plusieurs défis, comme indiqué dans les documents fournis :

Les technologies numériques, y compris l’IA, peuvent contribuer à atténuer le changement climatique et à atteindre plusieurs objectifs de développement durable. Cependant, certains gains en matière de lutte contre le changement climatique peuvent être réduits par une augmentation de la demande de biens et services due à l’utilisation d’appareils numériques.

L’application de l’IA dans le domaine de la modélisation et de la prévision climatique est encore relativement nouvelle, avec des avancées principalement dans les domaines de la prévision météorologique, des rendements agricoles, des systèmes d’alerte précoce et de la gestion de l’eau.

Les défis liés à l’utilisation de l’IA pour lutter contre le changement climatique comprennent des coûts de formation et de logiciels, la demande des clients et du marché, ainsi que des problèmes juridiques et de gouvernance.

Les modèles d’analyse intégrée et leurs résultats pour fournir des stratégies de réponse au changement climatique ont été critiqués pour leur manque de crédibilité dans certaines hypothèses cruciales, notamment en ce qui concerne la disponibilité des technologies de capture du dioxyde de carbone.

En résumé, les principaux défis de l’utilisation de l’IA pour aborder le changement climatique incluent les coûts, la demande du marché, les problèmes juridiques, la crédibilité des modèles et la disponibilité des technologies nécessaires. Ces défis nécessitent une approche soigneusement planifiée et une gouvernance appropriée pour maximiser les avantages de l’IA dans la lutte contre le changement climatique.

Concernant la question posée sur l’intelligence artificielle, j’ajoute ici différentes captures d’écran qui donnent un aperçu du fonctionnement de l’outil, ce dernier mettant à chaque fois en relation ses réponses avec les rapports du GIEC, et proposant des illustrations :

Pour compléter cet outil voici une sélection d’articles qui en faisaient la présentation :

Avril 2024 : séances et animations du CDI

Je profite des vacances d’avril qui tombent cette année pour la zone C relativement tôt dans le mois pour publier cet article un peu en décalé.

J’aurais pu le publier au retour des vacances, mais je serai à Reims la semaine du 22 au 26 avril pour les oraux du CAPES interne, et cela me permet également d’échelonner la publication des autres articles prévus (un nouvel épisode des notes de lecture sur l’intelligence artificielle et le prochain article cinéphile).

Seront donc présentés dans cet article les activités que j’ai pu mener au lycée et à l’extérieur entre le 18 mars et le 5 avril.

À nouveau, durant ces trois semaines, je n’ai pas vu le temps passer, et ces activités étaient des plus variées. J’ose espérer que les deux derniers mois de l’année seront un peu plus calme, mais tout aussi intéressants…

Animations du CDI

J’arrive au terme des sélections préparées de manière anticipée depuis début janvier. Comme je l’avais indiqué dans mes articles précédents, j’ai cherché à prendre de l’avance dans mes actions de valorisation du fonds, pour avoir juste à les installer à certaines dates et pour dégager du temps pour d’autres activités.

Comme je ne serai pas présente au retour des vacances, je prévois de me pencher sur les sélections de mai et juin un peu plus tard (j’envisageais initialement de le faire fin mars ou début avril mais j’ai vraiment manqué de temps).

OBJECTIF : UNE SÉLECTION THÉMATIQUE PAR SEMAINE

Pour la période janvier – avril, mon objectif était de pouvoir proposer une sélection thématique par semaine en m’appuyant, comme je l’ai indiqué dans l’article consacré au bullet journal, sur les événements nationaux et internationaux, et j’ai globalement réussi à m’y tenir.

Concernant les mois de mai et juin, ça sera davantage fait au jour le jour…

  • Sélection « Non au racisme » (21 mars)

Cette sélection a été proposée à partir du 19 mars et est toujours installée.

Comme les ressources consacrées à la semaine de la presse et aux sciences (j’y reviendrai plus bas) prenaient davantage de place, j’ai proposé cette mini-sélection sur une table haute, en enserrant plusieurs ouvrages entre deux autres, ce que je reproduirai certainement ultérieurement.

  • Tolkien reading day (25 mars)

Cette sélection m’a permis de ressortir quelques ouvrages de fantasy, et je me suis fait la réflexion que le fonds n’était pas très fourni en la matière… j’y repenserai pour une prochaine commande.

  • Nouveautés Sciences (25 mars)

J’ai profité des dernières commandes arrivées au CDI pour cataloguer quelques ouvrages et les mettre en valeur.

C’est quelque chose que je commence à faire de manière un peu plus systématique lorsque je reçois une commande désormais.

Avant, j’importais l’intégralité des notices des ouvrages reçus depuis Moccam. Désormais j’utilise uniquement Moccam pour créer des paniers d’ISBN et passer mes commandes, et je catalogue progressivement et manuellement les ouvrages en les regroupant par thématiques.

Cela me permet de faire dans la foulée le catalogage et la valorisation des nouveautés, et de mieux connaitre les ouvrages les plus récents de mon fonds.

J’ai catalogué ces 10 ouvrages le 25 mars, je les ai équipés dans la foulée, puis j’ai réalisé ce visuel que j’ai ensuite posté sur le blog du CDI et sur le compte Instagram, après avoir installé la sélection.

  • Sélection 1er avril

Pour finir la période sur une note plus légère, j’ai proposé cette sélection « pas du tout sérieuse » :

J’en ai rajouté quelques autres glanés ici et là, et j’ai installé cette sélection le 28 mars :

AUTRES ACTIONS PROPOSÉES
  • Puzzle collaboratif

Un premier puzzle installé au retour des vacances a été terminé. Pour le second puzzle de la période, nous avons proposé un sondage sur Instagram pour permettre aux élèves d’en choisir le motif, mais les deux retenus ont recueilli le même nombre de voix, c’est donc nous qui avons dû trancher.

Le Bal au moulin de la galette est toujours en cours d’élaboration au moment où j’écris cet article.

  • Sélections proposées dans le cadre des 50 ans du lycée

À l’occasion des 50 ans du lycée, une journée était organisée, principalement autour des sciences.

Les deux collègues qui ont en grande partie pris en charge l’organisation de l’événement avaient réussi pour l’occasion à faire venir une des anciennes élèves du lycée, Emmanuelle Charpentier, prix Nobel de chimie en 2020.

Dans le cadre de cet événement, nous avons donc proposé avec Roman des sélections thématiques sur Einstein, sur les sciences, et sur les femmes scientifiques.

Les élèves membres de l’atelier journal ont également pu interviewer Emmanuelle Charpentier, interview réalisée sous la forme d’une webradio.

Comme j’étais durant cette période assez occupée à l’extérieur, c’est principalement Roman qui a pris en charge les sélections proposées au CDI sur ces thématiques, l’organisation de l’émission de webradio avec la participation active d’un de nos élèves comme technicien, et aussi la réalisation de deux panneaux présentant d’anciennes photos de classe prises entre 1974 et 2024 dans les couloirs du lycée.

Séances et actions pédagogiques

Voici les séances menées entre le 18 mars et le 5 avril, ce sont à nouveau principalement des séances en SNT.

Pour plus de lisibilité je vais indiquer ici les séances, leur intitulé et leurs objectifs, et les classes concernées.

SNT : DONNÉES STRUCTURÉES

J’ai mené une séance introductive à l’axe thématique « Données structurées » en SNT avec deux classes de seconde.

Comme je l’avais indiqué dans l’article du mois de mars, je poste ci-dessous les documents supports que j’ai utilisés pour cette séance.

  • Support de la séance

Ce support est réalisé sur Canva.

Données structurées SNT

  • Fiches élèves

Données structurées SNT 2023 2024

Comme à l’accoutumée désormais, je distribue à un groupe de quatre à cinq élèves une fiche élèves plastifiée et en couleurs qui correspond à la première page du document PDF.

Les élèves reçoivent ensuite individuellement les photocopies des pages suivantes.

Concernant la première activité qui correspond à un learning apps, je fais l’activité en direct avec eux.

En effet, lorsqu’il n’est pas guidé, ce jeu fait beaucoup moins sens pour les élèves, qui ont tendance à s’y perdre. J’ai fait l’erreur durant la première séance, ce qui m’a permis ensuite de corriger le tir avec les groupes suivants.

SNT : RÉSEAUX SOCIAUX

Avec trois autres classes, j’ai amorcé la séquence que je propose sur l’axe thématique de SNT « Réseaux sociaux ».

Comme pour ma séquence « Internet et Web », cette séquence est supposée se dérouler en 3 séances, mais son organisation peut varier en fonction des classes :

  1. Séance 1 : identité numérique et réseaux sociaux : contribuer à la cartographie de l’identité numérique de la classe via un questionnaire / participer à l’escape game Zone Blanche, tirer au sort un réseau social à présenter
  2. Séance 2 : la carte d’identité d’un réseau social : réaliser la présentation du réseau social à tirer au sort et le présenter à l’oral
  3. Séance 3 : cyberviolence et fake news : choisir l’une des thématiques, consulter des ressources et réaliser une affiche de sensibilisation

J’avais déjà mené cette séquence les années précédentes, soit seule, soit en co-animation avec des collègues, et même si j’en ai fait évoluer un peu la forme, l’esprit reste le même. Pour l’instant, voici où j’en suis de ma progression en fonction des classes :

  • 2nde13 : les 3 séances ont été menées, il me reste à récupérer les productions des élèves et leur campagne PIX
  • 2nde11 : j’ai fait 2 séances sur 3 (sachant qu’ils devaient en séance 2 travailler sur leur présentation de réseau social, et passer à l’oral durant une séance avec l’enseignante en charge de la SNT)
  • 2nde4 : j’ai fait la première séance le 5 avril

Je partagerai les documents de ces séances lorsque j’aurai fini de suivre mes six classes.

hggsp : presse et climat

J’ai conçu cette séance à la demande d’un collègue d’histoire-géographie, dans le cadre de la semaine de la presse.

Pour cela, le dossier pédagogique m’a été d’un grand secours, mais j’ai aussi adapté les séances proposées au niveau des terminales HGGSP et au temps dont nous disposions (deux heures).

J’ai donc réutilisé une modalité de travail que j’avais utilisé précédemment les années passées en Première HGGSP sur l’axe S’informer : un fonctionnement par ateliers puis une restitution avec des élèves experts sous la forme du livret.

  • Documents d’atelier

HGGSP Terminale presse et climat

Les élèves ont à leur disposition un document par atelier et accès à une collection Pearltrees.

https://www.pearltrees.com/private/id76402674?access=46cf9d54398.48dcff2.6fb5a85cf2284584a14a94de31a3950d

  • Livret de restitution

Au bout d’une heure, nous créons les groupes d’experts qui permettent aux élèves d’échanger les informations sur les ateliers auxquels ils n’ont pas participé.

Les élèves se sont bien prêtés au jeu, j’ai beaucoup apprécié de préparer et de mener cette séance, qui m’a également permis de faire une veille sur intelligence artificielle et climat, veille que je présenterai très prochainement dans de nouvelles notes de lecture.

Communication

Ce mois-ci, les actions de communication se sont concentrées sur les animations proposées et mentionnées plus haut. Je n’ai cependant pas eu le temps de mettre à jour ma lettre de diffusion à destination des enseignants, et j’ai privilégié durant cette période d’autres actions de communication.

Mallette pédagogique « Rebâtir Notre-Dame »

Grâce à un collègue d’histoire-géographie qui nous a partagé l’information, nous avons commandé en janvier cette mallette pédagogique que nous avons reçue.

Nous avons attendu d’avoir testé différentes activités avec les élèves pour en faire une plus large communication, et c’est en collaboration avec lui que j’ai réalisé cette présentation.

Blogs sur l’ENT

Pour ces trois blogs, j’ai pris l’initiative la dernière semaine de décembre de les basculer en mode public, afin de leur donner un peu plus de visibilité et que vous puissiez voir plus concrètement comment ils fonctionnent, même si je ne les alimente pas toujours avec la dernière assiduité…

Ce mois-ci, 4 articles publiés sur les sélections thématiques présentées plus haut, mais aussi le 18 mars un Zoom Actu spécial Semaine de la presse :

et le vendredi des vacances, la to do list (que j’ai recyclé de l’an dernier) :

Un article publié ce mois-ci sur la mallette pédagogique de Notre-Dame (canal privilégié pendant que la messagerie de l’ENT était indisponible).

Ce mois-ci, la période est beaucoup plus calme en journées portes ouvertes, je n’ai publié aucun article sur ce blog.

Compte Instagram du CDI

Le compte Instagram du CDI poursuit sa lancée, et c’est le canal de communication sur lequel j’ai le plus de facilité à publier.

  • photos et vidéos postées directement

Le 20 mars, j’ai posté une photo des avancées du puzzle installé au CDI, puis le 22 mars lorsqu’il a été terminé, le sondage pour choisir le nouveau puzzle.

Les 4 et 5 avril, j’ai relayé sur le compte les activités proposées par les élèves de l’atelier lecture (english enthusiasts) : une chasse aux oeufs organisée au CDI. Les élèves devaient retrouver des oeufs en papier sur lesquels figuraient des citations en anglais, et qui avaient été dissimulés dans les rayons.

  • visuels postés sur le blog du CDI et relayés sur le compte Instagram

Durant cette période, j’ai relayé sur le compte les visuels présentés plus haut (Non au racisme, Tolkien reading day, Nouveautés sciences et Sélection du 1er avril).

  • les aventures de Chat Bla-bla

Chat Bla-bla s’est bien promené durant cette période : il est allé à une réunion de bassin, voir son copain Guigui le perroquet au collège de Guinettes à Étampes, et il a participé à deux interventions sur l’intelligence artificielle.

Ses escapades ne sont pas terminées puisqu’il me suivra en toute discrétion fin avril au CAPES interne.

Autres activités

Enfin j’en termine comme à mon habitude par les autres activités professionnelles de la période, et avec la mini-rubrique des mercredis studieux.

Activités, réunions, stages, déplacements
  • 19 mars : réunion de bassin au lycée René Cassin d’Arpajon, sur la thématique du bien-être ;
  • 21 – 25 – 28 mars : j’ai accueilli pendant 3 jours au CDI avec beaucoup de plaisir une collègue enseignante de lettres en mobilité professionnelle, Marie Mignola, et j’en profite ici pour la remercier et pour la saluer ;
  • 25 mars : j’ai participé à une réunion à distance afin de préparer mon intervention à un fablab organisé par Canopé 95 (voir plus bas) ;
  • 26 mars : j’ai participé à une réunion avec les évaluateurs externes du lycée en tant que référente des usages pédagogiques du numérique ;
  • 27 mars : j’ai participé à une réunion à distance avec l’équipe de Savoir Devenir sur le projet Algowatch ;
  • 29 mars : j’ai animé la deuxième partie de mon stage EAFC « Dynamiser sa veille et visibiliser son action » ;

  • 3 avril : j’ai animé 3 ateliers pour présenter mon jeu sur l’intelligence artificielle au fablab éphémère organisé à Enghien-les-Bains ;
  • 4 avril : j’ai animé 2 ateliers au séminaire des interlocuteurs académiques au numérique en documentation à Paris
Les mercredis studieux

Voici un petit aperçu de mes mercredis de cette période, qui ont été un peu plus calmes que pour la période précédente :

  • 20 mars : une heure de séance avec les 2nde1 sur les données structurées, puis je suis allée avec Chat Bla-bla voir Hélène et Floriane qui sont respectivement principale et profdoc au collège de Guinettes à Étampes
  • 27 mars : la réunion à distance pour le projet Algowatch, un temps d’échange par téléphone avec Adeline Rameix qui participe à ce projet avec moi, et des lectures sur l’intelligence artificielle en vue de la publication des prochaines notes de lecture
  • 3 avril : la journée à Enghien-les-Bains, et la poursuite des lectures dans les transports.

Cette période était très riche et très intense professionnellement, et j’espère pouvoir souffler un peu, je vous souhaite donc d’excellentes vacances et vous dis à très bientôt sur Cinephiledoc !

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