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Catégorie : Aux infos, etc. ! (Page 2 sur 10)

#Ludovia20 : avant, pendant, après

À quelques jours de la reprise, je renoue avec une tradition assez ancienne sur ce site, celle de la participation à l’université d’été Ludovia, qui fête cette année sa vingtième édition.

J’ai voulu, pour ce vingtième anniversaire, proposer un petit article, et j’ai fouillé farfouillé dans mes archives sur Cinephiledoc.

J’ai hésité (pas très longtemps) entre la première forme que j’avais choisie : celle de l’abécédaire de ma première participation, en 2015, et celle de l’avant / pendant / après que j’ai utilisée pour deux éditions : en 2016 et en 2017.

Avant donc de parler de Ludovia, et avant de parler de l’avant Ludovia, je me permettrai de faire un petit point sur mes précédentes participations, en remettant les liens des articles qui leur étaient associés.

Avant : éditions précédentes

Sur mon profil LinkedIn, j’ai fait un petit résumé des éditions précédentes, je vais ici le développer un peu plus. Pour ces différentes participations, j’ai eu différentes casquettes.

  • 2015 / Ludovia#12 : première participation, la néophyte que j’étais a essayé d’apprivoiser l’événement via un abécédaire dans un article intitulé « À quelques jours de la rentrée ».

Pour cette édition, j’avais déjà la casquette de l’experte numérique, et je venais à Ludovia en compagnie des experts disciplinaires de la DNE.

  • 2016 / Ludovia#13 : deuxième participation, toujours casquette DNE, j’inaugure avec cette édition une forme d’article « Avant, pendant, après » avec le défi de compléter en direct mon article au moment du « pendant »
  • 2017 / Ludovia#14 : troisième participation, cette fois en tant qu’intervenante pour un explorcamp. Je présente le travail réalisé avec Sandrine Duquenne autour de QR-codes afin de promouvoir la lecture. Je reprends la forme de l’avant / pendant / après. Je repars de Ludovia avec une petite idée qui va faire lentement son chemin dans ma tête : LudoDOC.
  • 2018 / Ludovia#15 : pour la première fois, grâce au soutien d’Aurélie Julien et d’Éric Fourcaud, le collectif #LudoDOC organise son premier événement associé, avec entre autres les interventions de Bérengère Stassin qui propose une conférence sur « Cyberharcèlement & EMI », des présentation de Sandrine Geoffroy, Sophie Gronfier et Audey Démonière-Rouvel

Pour l’occasion, est lancé le site LudoDOC, sa chaîne YouTube grâce à laquelle seront réalisées cette année-là des superbes interviews de profs docs et son compte Twitter.

J’ai retrouvé sur mon site le moment Twitter (toujours consultable) de l’édition et je mets ici le lien de la rubrique LudoDOC de l’événement.

À partir de cette année et jusqu’en 2023, je délocalise sur LudoDOC les participations à Ludovia.

  • 2019 / Ludovia#16 : nouvel événement associé LudoDOC. Cette fois, on a un beau roll-up bien visible, toujours conservé et convoyé par Bénédicte.

Pour cette édition, nous avons le bonheur d’accueillir une conférence de Stéphanie de Vanssay, des interventions enthousiastes et dynamiques des profs docs de Créteil (même si on mettra du temps à avoir les articles – poke ADR), et de Magalie et Dany qui nous présentent le Défi Babelio. 

Cette année-là, je fais le trajet avec Aurélie, une copine du lycée, et nous présentons un escape game qui met en oeuvre une collaboration entre profdoc, SVT et physique-chimie.

Nous organisons un concours de Bookfaces, et nous remportons à la fin de l’édition un prix des blogueurs de l’édition.

J’ai d’ailleurs un petit pincement au coeur car nous devons une partie de ce prix à la lumineuse Caroline, qui s’était prêtée avec humour au concours de bookfaces, et dont l’esprit, je n’en doute pas, accompagnera la vingtième édition de Ludovia…

  • 2020 : Ludoviales et Ludovia#17. Deux éditions sous covid, l’une à distance en avril, et l’une en août. Nous nous retrouvons avec Bénédicte pour cette édition masquée et hybride, mais non dépourvue de bonne humeur.

Nous y rencontrons Béatrice et Fabienne, deux nouvelles recrues dont le fourmillement d’idées nourrira par la suite notre site LudoDOC.

En 2021, des contraintes personnelles m’éloignent pour la première fois de Ludovia, en 2022 je sèche (physiquement et intellectuellement) pour l’édition Ludovia#19.

En 2023, Ludovia me rattrape avec sa thématique et, après une conversation téléphonique avec Bénédicte (nos conversations durent généralement au minimum une heure, ce qui s’explique par l’alliance de deux bavardes dont l’une est une prof doc du sud…), nous décidons de soumettre notre candidature à un explorcamp.

Fin mai, nous apprenons que cette candidature est retenue, c’est donc parti pour Ludovia#20 !

Mémo parce que oui, cet article est supposé être structuré…

Et je me rends compte qu’avec cette rétrospective, j’ai été très bavarde, donc voici, cette fois plus rapidement, les préparatifs de l’édition 2023, et un rappel de structure de l’article, façon édition Ludovia#14 :

Dans « Avant », vous retrouverez mon petit programme personnel, les petits points de rendez-vous que je me suis fixée, les explorcamps et tables rondes auxquels je tenterai d’assister (et qui ne correspondent pas toujours à mon formulaire d’inscription, mais l’université étant assez détendue, je ne me fais pas trop de soucis…) mais aussi, pour cette année, l’explorcamp co-animé avec Bénédicte.

Dans « Pendant », vous trouverez des mises à jour de cet article que j’essaierai de faire au fur et à mesure, même si je ne garantis rien.

Enfin, dans « Après », vous trouverez le vendredi ou le lundi suivant Ludovia, des productions, story, cogitations, ressentis, etc.

Donc Ludovia#20… Avant

Mardi 22 août

  • J’arrive par le train aux environs de 17h45, en espérant voyager léger et sans retard, mais avec quelques lectures sur l’intelligence artificielle dans mes bagages…

  • Il est donc quelque peu ambitieux d’espérer assister à l’ouverture officielle à 18h, mais bon j’aurai peut-être la chance de suivre le premier barcamp sous la halle…

Mercredi 23 août

  • Je pensais assister à la conférence de Philippe Meirieu, mais nous avons un premier temps de notre explorcamp pile à ce moment-là avec Bénédicte.
  • 9h-9h45 donc : explorcamp avec Bénédicte (première version) « IOUPI est-il le baromètre du bien-être au CDI ? »
  • 10h15 : un intitulé bien alléchant « Escape game et compétences psychosociales »
  • 14h30 : là encore, décidément j’ai été happée par l’intitulé « Comment redonner aux élèves le plaisir d’apprendre en exploitant leur créativité ? »
  • j’ai vu qu’il y avait aussi une rencontre tout l’après-midi sur la thématique du cyberharcèlement donc j’essaierai d’y faire un saut
  • il y a aussi l’atelier photo marathon de la copine Bénédicte où je serai une groupie pom pom girl très intériorisée
  • j’ai également repéré un explorcamp sur des BD sonores pour lutter contre les discriminations

Comme d’habitude avec Ludovia, le principal regret (et défi) c’est de ne pas avoir le don d’ubiquité…

Jeudi 24 août

  • 9h : une table ronde sur les communs numériques à la salle café-musique du casino
  • 14h : j’aurai juste le temps d’assister à l’explorcamp de Marie Soulié sur le Paris d’Haussmann revisité !
  • 15h : deuxième prise de notre explorcamp avec Bénédicte (et vous pensez que ce sera la même chose mais non)…
  • 16h30 : je veux absolument assister à la conférence plénière sur les 19 éditions précédentes de Ludovia !
  • 17h30 : j’assisterai à la cérémonie des coups de coeur, parce que c’est un bon moyen de voir tout ce que j’ai loupé en n’ayant pas le don d’ubiquité…
  • 19h30 : je garderai encore un peu de sociabilité en réserve pour le dîner de clôture.

Et donc vous voulez voir si j’arrive à tenir ce programme, si je suis bien arrivée, si je n’ai pas oublié mes adaptateurs, ma batterie de secours et tous les documents prévus pour l’explorcamp, même en ayant noté tout ça scrupuleusement dans mon bullet journal ?

Rendez-vous si dessous pour le Pendant et l’Après…

Pendant

22 août : Ludovia, ça se mérite 

Et donc, suis-je bien arrivée à Ludovia ? La réponse est oui, et vous pouvez retrouver ma story Ludovia#20 sur Instagram (@juliettefiliol) pour avoir pour en avoir un premier aperçu…

Ça n’a cependant pas été sans mal. Partie de chez moi vers 6h, arrivée pour un TGV en Gare Montparnasse, le dit TGV est parti comme prévu à 9h07, avant de s’arrêter dans le tunnel de Massy pendant une bonne heure, suite à une panne à un poste d’aiguillage.

Première escale surchauffée en gare de Toulouse Matabiau où tout le monde suffoque (36 degrés dans la gare), je repars dans le TER à 15h47. Mais je suis en bonne compagnie puisque je fais connaissance avec Maryline Brosset, TNE 95, et de Florent Nouguez, professeur des écoles à Grigny (nous sommes voisins) et formateur, créateur d’applications, auteur d’un site Classe de Florent, et fan de robots en classe… et qui a dû courir en sortant de la gare à Ax pour une intervention prévue à 18h !

Moi à 18h je n’ai eu le courage que de faire mon inscription, écouter l’ouverture et les mots très touchants d’Aurélie sur Caroline, d’aller déposer mes bagages et de revenir pour un dîner très sympathique en compagnie de ludoviens.

23 août : programme pas tout à fait respecté 

Comme je l’avais pressenti, hormis l’explorcamp du matin avec Bénédicte, je n’ai pas vraiment respecté le programme que je m’étais fixé.

Nous avons tenu cet explorcamp à 9h avec Bénédicte, devant des spectatrices rares mais bienveillantes, au moment où Philippe Meirieu faisait salle comble… Les témoignages unanimes m’ont incitée à visionner dès que possible en replay cette conférence, à laquelle je regrette tout de même un tout petit peu de n’avoir pas assisté…

J’ai essayé ensuite de circuler un peu sur les Explorcamps suivants et de glaner de bonnes idées.

J’ai fureté autour du stand Canopé qui rassemble plein de publications alléchantes. J’ai pu croiser Anne Delannoy, que j’ai côtoyée pendant 8 ans avec la DNE en tant que IAN de Toulouse. Puis j’ai retrouvé avec plaisir Véronique Gardair, une des super profdoc de Montpellier, pour le déjeuner.

Nous avons ensuite assisté ensemble à trois présentations :

  • celle sur les dérives scolaires de Stéphanie de Vanssay
  • une présentation de la fresque des écrans de l’entreprise Colori (avec des cartes qui m’ont à la fois rappelé le jeu S’prit critique & S’team de soi des profs docs de Guyane et l’utilisation du photolangage en formation)
  • enfin une proposition de photo marathon par Bénédicte Langlois, qui en plus de fournir des éléments théoriques sur la photographie, nous invitait à un temps de pose / pause pour quelques photos dans Ax-les-Thermes

Enfin, après un verre, j’ai dîné à l’Auzeraie avec Véronique et Denis Tuchais.

Il n’était pas garanti que je poste ce petit compte-rendu ce soir, mais c’est tout de même fait. J’ajouterai les photos en rentrant dans mes pénates, mais vous pouvez d’ores et déjà les retrouver sur mon compte Instagram.

24 août : matinée tranquille, après-midi intense ?

N’ayant pas d’intervention le matin, j’ai profité d’un temps un peu plus relâché que la veille. J’ai pu prendre le temps de papoter avec Béatrice, l’une de nos Ludodoc. Je suis ensuite aller écouter le début de la table ronde animée par Alexis Kauffmann sur les communs numériques et j’ai ensuite glané les dernières minutes de l’Explorcamp de Marie Soulié et Romain Bourdel-Chapuzot sur le bien-être et les classes flexibles.

J’espère que la présentation sera d’ailleurs disponible, parce que je n’ai pu voir que la fin et elle avait l’air incroyable…

L’après-midi, pour être sûre de ne pas le louper, je me suis installée à l’explorcamp de Marie Soulié et David Plumel sur le projet de simulation globale autour du Paris d’Haussmann, et avec les Explorcamps co-animés avec Bénédicte, je dois dire que cela restera un de mes meilleurs souvenirs de cette édition.

Nous avons ensuite co-animé avec Bénédicte la deuxième prise de notre atelier IOUPI, dans une version plus participative que la veille, et nous en publierons très prochainement la restitution.

Mes neurones grillés par le soleil ont eu un petit coup de paresse et mon corps n’a pas réussi à se mouvoir pour la clôture de ce Ludovia, mais je repars comme d’habitude avec le plein d’idées, d’envies et d’énergie, et vous retrouverez très prochainement ci-dessous dans la partie APRÈS, mes notes, les publications et une version de cet article enrichie des photos que j’ai pu prendre.

Après : notes, publications et productions

Inspirations

Comme promis je poste ici les bonnes idées, les liens de ressources que l’on m’a partagés ou les présentations auxquelles j’ai assisté, mais aussi en guise d’aide-mémoire, ce que je dois aller consulter.

  • un site partagé dans le TER en allant à Ludovia, qui permet de transformer un dessin en personnage animé
  • le replay de la conférence de Philippe Meirieu et sa présentation qu’il a ensuite partagée sur son compte
  • l’atelier d’une collègue dont l’explorcamp était sur la table à côté de la nôtre et qui avait l’air vraiment intéressant : une proposition d’escape game en utilisant la programmation Python
  • le site Dérives scolaires de Stéphanie de Vanssay qui revient sur toutes les pratiques glissantes auxquelles on assiste dans certains établissements, soi-disant pour favoriser le bien-être
  • la fresque des écrans de l’entreprise Colori pour travailler avec les élèves sur l’usage des écrans
  • une présentation sur l’intelligence artificielle que plusieurs personnes m’ont signalée
  • un parcours EMI « Les veilleurs de l’info » proposé par la ligue de l’enseignement, gratuit et téléchargeable
  • les boîtes de jeux Challenge bac proposées par les éditions Belin

Productions

Je poste ici le lien de la rubrique LudoDOC où serons disponibles notre présentation « IOUPI est-il le baromètre du bien-être au CDI ? » et les productions associées à cet atelier :

Notes de lecture sur l’intelligence artificielle (épisode 2)

Voici un deuxième épisode de mes notes de lecture sur l’intelligence artificielle, qui tentera entre autres de répondre à la question suivante : les livres jaunes sont-ils de bons vulgarisateurs ?

En d’autres termes : l’expression « pour les nuls » permet-elle réellement à un non-spécialiste de maîtriser un sujet ?

Ce deuxième épisode s’intéressera donc, après celui qui m’avait mis le pied à l’étrier et qui s’intéressait à la question en proposant une chronologie et un regard scientifique, à des ressources qui revendiquent, si je peux m’exprimer ainsi, de traduire l’intelligence artificielle en langage naturel.

Dans cet épisode :

  1. les ouvrages Comprendre la révolution de l’intelligence artificielle et L’intelligence artificielle pour les nuls
  2. les dossiers de Geek junior n°23 et du hors-série de Tangente n°86
  3. une sélection de ressources

Comprendre la révolution de l’intelligence artificielle, Stéphane d’Ascoli

Ouvrage publié en 2020 chez First éditions, 189 pages. 13 chapitres, un glossaire à la fin, ainsi que des propositions bibliographiques de prolongement.

Les 13 chapitres sont répartis en quatre parties distinctes. La première partie « Intelligence artificielle : retour aux sources » revient sur des éléments définitionnels et chronologiques.

chapitre 1 : le monde des algorithmes / chapitre 2 : l’ia des mythes originels à aujourd’hui
  • retour sur des éléments de définition déjà évoqués dans mon épisode 1 : algorithme, machine learning, deep learning.

L’ouvrage fait en outre la distinction entre IA symbolique qui suit des règles explicites et IA connexionniste qui utilise des exemples pour fonctionner et améliorer ses réponses.

  • chronologie depuis l’Antiquité (Pygmalion et Galatée) jusqu’à AlphaGo.

Les deux parties suivantes vont s’intéresser aux deux modes de fonctionnement de l’intelligence artificielle : le machine learning (3 chapitres) et son sous-domaine le deep learning (4 chapitres).

chapitre 3 : comprendre le machine learning
  • apprendre à partir de données et généraliser l’apprentissage à de nouvelles données en ajustant avec différents curseurs. Plus un algorithme dispose de curseurs, plus il pourra résoudre des problèmes en ayant une fonction de perte satisfaisante (un score de performance : plus il est élevé, moins les performance sont bonnes) ;
  • bruit et silence en intelligence artificielle : l’overfitting (un algorithme avec trop de curseurs mémorise des informations inutiles) et l’underfitting (un algorithme avec trop peu de curseurs qui n’aura pas assez de données pour fonctionner correctement)
  • 3 types d’apprentissages pour les algorithmes : supervisé, non supervisé et par renforcement.
chapitre 4 : un jour dans la vie d’un concepteur d’ia

Pour mettre au point une IA, l’analogie de la recette de cuisine : il faut une recette (l’algorithme), des ustensiles (les processeurs de calcul) et des ingrédients (les données).

Le chapitre détaille les différentes étapes de traitement des données :

  1. récolter les données
  2. les nettoyer
  3. sélectionner les caractéristiques d’intérêt
  4. formater les données
  5. séparer les données d’entrainement et de test

et l’évaluation d’un algorithme à travers deux types de critère : la sensibilité (capacité d’un algorithme à donner un résultat positif lorsqu’une hypothèse est vérifiée) et la spécificité (capacité à donner un résultat négatif lorsqu’une hypothèse n’est pas vérifiée).

chapitre 5 : quelques applications célèbres
  • la régression linéaire pour déterminer les taux de prêt
  • l’utilisation d’arbres décisionnels pour établir un diagnostic médical à partir d’une série de symptômes
  • les systèmes de recommandation

Pour suggérer des films susceptibles de vous plaire, Netflix doit apprendre vos goûts au moyen d’un système de recommandation. (…) Cette méthode se résume dans une formule récurrente « Les utilisateurs qui ont aimé X ont également aimé Y ».

L’idée est simple : séparer les utilisateurs en groupes, correspondant à des « communautés » de goûts.


chapitre 6 : comprendre le deep learning
  • le perceptron (modèle mathématique du neurone) comme premier pas vers le deep learning ;
  • le transfer learning permet aux algorithmes entrainés à une certaine tâche de se conformer à une nouvelle tâche

Les trois chapitres suivants s’intéressent à différentes applications du deep learning : les images, le langage et les agents intelligents.

chapitre 7 : deep learning et images

Ce chapitre revient sur les différentes formes de traitement de l’image par les algorithmes dont :

  • la reconnaissance faciale qui utilise des réseaux convolutifs (opération qui consiste à scruter par parcelles pour extraire de manière autonome les caractéristiques d’une image),
  • la génération d’image qui s’appuie sur des algorithmes génératifs (comme pour les deep fakes) fonctionnant avec des réseaux de neurones encodeurs et décodeurs.
chapitre 7 : deep learning et langage

Pour représenter les mots, les algorithmes utilisent la méthode du plongement lexical qui consiste à représenter des mots par des vecteurs – soit un paquet de nombres (cela permet entre autres de repérer les discours de haine sur les réseaux sociaux).

Le chapitre étudie également le fonctionnement des claviers prédictifs avec les réseaux récurrents, le mécanisme d’attention utilisé par les outils de traduction automatique, et les étapes de réponse à une demande par les assistants vocaux.

chapitre 8 : deep learning et agents intelligents

L’agent intelligent est un algorithme capable de percevoir son environnement et d’interagir avec lui.

Le chapitre revient sur l’apprentissage par renforcement des algorithmes avec les exemples d’AlphaGo et des voitures autonomes.


La dernière partie de l’ouvrage est consacrée à « L’humanité face à l’intelligence artificielle » avec des problématiques qui peuvent être réutilisées dans le cadre de débats avec les élèves (SNT, enseignement scientifique, EMC, philosophie).

  • Chapitre 10 : l’intelligence artificielle face à l’intelligence humaine (avec le test de Turing) avec un retour sur le fonctionnement d’AlphaGo.

Citation d’Albert Einstein : « Les ordinateurs sont incroyablement rapides, précis et stupides. Les hommes sont incroyablement lents, inexacts et intelligents. L’ensemble des deux constitue une force incalculable ».

  • Chapitre 11 : faut-il craindre l’IA ? Culture populaire avec Asimov, Kubrick, Terminator… Applications militaires et dérives de l’intelligence artificielle (système de crédit social en Chine, reconnaissances faciales, deep fake, falsification d’identité). Impacts de l’IA sur le monde du travail et sur l’environnement.
  • Chapitre 12 : comment concevoir une IA « éthique » ?

Le chapitre revient sur les problématiques d’utilisation des données : collecte des données personnelles, enfermement dans les bulles de filtres, retour sur le scandale Cambridge Analytica, biais des algorithmes.

Quelle responsabilité donner aux algorithmes (Moral Machine) ? Comment réduire les impacts environnementaux du numérique ?

  • Chapitre 13 : l’IA peut-elle servir l’humanité ? Retour sur les potentialités de l’intelligence artificielle dans les domaines du handicap, de la recherche scientifique (lutte contre le cancer, physique des particules, astrophysique) et de l’éducation.

Mon avis sur l’ouvrage :

Le plus : il s’agit d’un véritable ouvrage de vulgarisation, les schémas sont parlants et lisibles, des encarts permettent de faire des rappels synthétiques, et l’auteur propose pour des notions techniques des analogies qui permettent vraiment de comprendre le sujet sans être noyé d’informations.


L’intelligence artificielle pour les nuls, John Paul Mueller & Luca Massaron

Ouvrage publié en 2019 chez F1rst intractive, 343 pages. 20 chapitres, une introduction qui fait office de mode d’emploi du livre, un index en fin d’ouvrage.

Les 20 chapitres sont répartis en 6 parties distinctes, dont l’introduction explicite si le propos s’adresse davantage aux novices ou aux spécialistes.

Partie 1 : introduction à l’ia

Cette première partie se décompose en 4 chapitres qui vont expliciter le fonctionnement basique d’une intelligence artificielle.

Le premier chapitre « Introduction à l’IA » redonne des points de définition (en particulier sur ce que l’on entend par intelligence) et un bref aperçu historique de l’intelligence artificielle.

La porte d’entrée de l’ouvrage, contrairement aux deux autres livres abordés précédemment (Turing à la plage et Comprendre la révolution de l’intelligence artificielle) se fait non pas via la machine mais de manière plus approfondie via les données traitées et les algorithmes.

Dans le deuxième chapitre « Définir le rôle des données« , les auteurs reviennent sur les sources et la fiabilité des données exploitées par les algorithmes.

Focus sur les listes déroulantes :

Les listes déroulantes sont adaptées à toutes sortes d’entrées de données, et elles rendent la saisie de données par un utilisateur humain extrêmement fiable, puisque l’utilisateur n’a pas d’autres possibilité que d’utiliser une des entrées proposées par le système.

Les auteurs identifient cinq types de données incorrectes : les données mensongères, les omissions volontaires, les erreurs de perspectives (divergence de points de vue), les biais et le cadre de référence (c’est-à-dire le contexte et la situation d’utilisation des données).

L’intérêt de ce chapitre est de mettre en lumière la vigilance à avoir vis à vis de l’information, et ce au-delà de la question de l’intelligence artificielle :

  • utilisation d’un thesaurus / descripteurs VS mots clés pour la question des listes déroulantes
  • différentes formes de désinformation et prolongement de la question des données incorrectes vers les biais de confirmation et les bulles de filtres.
  • l’ouvrage renvoie vers le site Data never Sleeps qui permet de voir l’évolution de la collecte des données quotidiennes depuis 2013

Les chapitres 3 et 4 reviennent sur le fonctionnement des algorithmes et du matériel informatique (processeurs graphiques).

partie 2 : recenser les utilisations de l’ia dans la société

Cette seconde partie revient sur les utilisations de l’intelligence artificielle dans les applications informatiques, et sur les deux fonctionnalités principales qui sont attendues de l’intelligence artificielle : les corrections et les suggestions.

On retrouve notamment les corrections non seulement dans les vérificateurs orthographiques mais aussi dans la correction de trajectoire des voitures, et la suggestion dans le traitement automatique du langage naturel et la recherche d’information.

L’intelligence artificielle sert également à automatiser des processus courants et à s’épargner des tâches ennuyeuses et répétitives (principalement dans le domaine de l’industrie). Dans le domaine médical, l’IA est utilisée pour le suivi des patients, le diagnostic et de nouvelles techniques chirurgicales.

Enfin elle permet d’améliorer l’interaction humaine en créant de nouveaux alphabets (emojis), en automatisant la traduction ou en créant des liens sur les réseaux sociaux.

partie 3 : travailler avec des applications électroniques de l’ia / partie 4 : travailler avec l’ia dans des applications matérielles

Dans la troisième partie de l’ouvrage, les auteurs reviennent sur les analyses de données par l’intelligence artificielle.

Les points que je retiens de ces chapitres :

  • l’utilisation pour l’analyse des données des outils statistiques (moyenne et variance) et du calcul de corrélation et de la régression linéaire, qui indiquent si des phénomènes peuvent être liés les uns aux autres, ce qui m’a rappelé l’épisode d’E-penser sur la différence entre corrélation et causalité ;
  • un retour sur l’apprentissage machine avec les distinctions entre apprentissage supervisé, non supervisé et par renforcement ;
  • les probabilités, les graphes et les arbres de décision.

Le dernier chapitre de la troisième partie est consacré à l’apprentissage profond et à ses modes de fonctionnement. Les auteurs s’intéressent à son application dans les agents conversationnels.

Ils reviennent sur le premier agent conversationnel, ELIZA, élaboré par Joseph Weizenbaum en 1966, qui propose une réponse à partir d’un ensemble d’associations et de sujets présélectionnés. Deux autres agents plus récents sont mentionnés : Google Smart Reply et Tay, ainsi que le prix Lobner. Le chapitre se termine par la mention suivante :

Pour avoir une idée des progrès de ces technologies, lisez les pages consacrées à ces réseaux sur le site Internet d’OpenAI, un organisme de recherche sur l’IA à but non lucratif (…).

La quatrième partie s’intéresse aux applications matérielles : la robotique (prétexte à reprendre les lois de la robotique d’Asimov), les drones et les voitures autonomes. Ces problématiques peuvent être réutilisées dans le cadre de débats avec les élèves (SNT, enseignement scientifique, EMC, philosophie).

Un encart dans le chapitre sur les drones revient sur le film WarGames qui donne l’exemple d’une intelligence artificielle (l’ordinateur PROG) dont le fonctionnement est biaisé par le piratage.

partie 5 : se pencher sur l’avenir de l’ia / partie 6 : la partie des dix

Ces deux dernières parties sont consacrées aux perpectives offertes par l’intelligence artificielle, dont certaines sont à relativiser ou à actualiser étant donnée la date de publication de l’ouvrage.

Dans la partie 5, les auteurs reviennent sur certains domaines de l’intelligence humaine et où l’intelligence artificielle trouve ses limites, à savoir la créativité, l’imagination, l’originalité, et la fiabilité des données – puisque les résultats d’une IA peuvent être biaisés par des facteurs humains ou des déficiences techniques.

Sont abordés à nouveau les « hivers de l’IA« , périodes durant lesquelles un optimisme démesuré se confronte à des échecs pourtant prévisibles.

Le chapitre 16 est consacré aux applications de l’IA dans l’espace (question qui peut être traitée notamment dans le programme d’HGGSP Terminale) avec l’observation spatiale, l’exploration, l’exploitation des ressources. Le chapitre 17 aborde les possibilités de l’IA notamment dans le domaine environnemental.

La « partie des 10 » propose des pistes de réflexion autour de trois chapitres (à réutiliser en EMC, philosophie et HLP, et en sujets de grand oral) :

  • 10 activités à l’abri de l’IA, où l’on retrouve le domaine de l’interaction humaine, notamment l’enseignement (ouf), de la créativité et de l’intuition
  • 10 contributions importantes de l’IA à la société (médecine, industrie, projets spatiaux)
  • 10 exemples d’échecs de l’IA, principalement dans le domaine des relations et de la connaissance intrapersonnelle : compréhension, éthique, extrapolation des données, empathie, affinité intellectuelle, remise en question et croyances.

Mon avis sur l’ouvrage

Comme beaucoup d’ouvrages de la collection « Pour les nuls » que j’ai pu parcourir, celui-ci ne m’a pas vraiment satisfait.

Cette collection peut être très utile lorsqu’il s’agit de proposer un guide pratique pour apprendre une langue (ou un langage informatique… le seul qui figure dans ma bibliothèque est consacré aux codes HTML, XML et CSS).

En revanche pour traiter d’une thématique, je trouve la structure et le propos souvent complexes et alambiqués, et vulgarisant finalement très mal le sujet qu’ils sont censés aborder, avec des systèmes de renvois à des articles en ligne et certaines phrases jouant sur une connivence avec le sujet que le lecteur ne parvient pas à s’approprier.

Geek Junior n°33 d’avril 2023

Cette revue dédiée à la culture numérique proposait un dossier consacré à l’intelligence artificielle et à ChatGPT dans son numéro d’avril 2023.

Ce numéro aborde l’intelligence artificielle sous différents aspects :

  • le dossier donne la parole à un « expert » (Laurence Devillers, chercheuse au CNRS) avec 3 questions : définition / limites de ChatGPT et conseils d’utilisation (p.9)
  • 8 questions / réponses sur ChatGPT et un encart de mise en garde face aux fake news (p.10-11)
  • un lexique de l’intelligence artificielle et un retour sur ce qu’est un prompt (p.12)
  • un tutoriel pour s’initier à l’intelligence artificielle avec Adacraft (une application web qui fonctionne en prolongement de Scratch) p.21-23
  • un quiz et des mots mêlés  p.29-30

Tangente Hors-série n°86 de juin 2023

Cette revue spécialisée dans l’enseignement des mathématiques consacre un article à « Chat-GPT : une IA très mathématique » (p.16-18).

L’article revient sur le mode de fonctionnement de Chat-GPT : agent conversationnel et réseau de neurones, où la modélisation du texte généré passe par la vectorisation (chaque mot = un vecteur), par l’apprentissage par renforcement et par un mécanisme d’attention (scores et récompenses données en fonction de la pertinence de la réponse).

Autres ressources

Pour finir voici un petit panel de ressources pour prolonger ces lectures et pour garder la trace d’autres lectures à venir :

  • deux Digipad : une veille sur l’IA et un Digipad « IA et éducation« 
  • le journal gratuit Day-Click que l’on reçoit gratuitement dans les établissements scolaires, et son numéro de mai 2023, qui revient sur les technologies de rupture, avec deux pages sur l’intelligence artificielle

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Notes de lecture sur l’intelligence artificielle (épisode 1)

Voici mes notes de lecture et une sélection de ressources sur l’intelligence artificielle.

 

Ce premier épisode revient sur :

  1. l’ouvrage Turing à la plage
  2. le dossier « ChatGPT : ce n’est que le début… » du numéro 25 de la revue Epsiloon
  3. une sélection de ressources numériques

Turing à la plage : l’intelligence artificielle dans un transat, Rachid Guerraoui, Rachid et Lê Nguyên Hoang.

Ouvrage publié en 2020, 220 pages. 8 chapitres, un glossaire à la fin, ainsi que des propositions bibliographiques de prolongement.

Le prologue propose quelques éléments biographiques sur Alan Turing. Sur l’intelligence artificielle les points clefs sont :

  • le test Turing qui met à l’épreuve la faculté d’une machine à discuter avec un être humain (prix Loebner : lien avec les bots conversationnels) ;
  • l’article publié en 1936 par Turing qui décrit une machine modèle de nos futurs ordinateur ;
  • le décryptage d’Enigma ;
  • l’article Computing Machinery and Intelligence publié en 1950 sur les machines qui pensent.
Chapitre 1 : au cœur de l’intelligence artificielle

Selon Turing, l’intelligence des machines réside nécessairement dans l’algorithme qu’elles exécutent, c’est-à-dire une liste d’instructions et d’opérations logiques ou une recette permettant de résoudre des problèmes compliquées à partir d’étapes simples.

Ada Lovelace est la première à avoir l’idée de programmer les machines à calculer inventées initialement par Pascal et Babbage, en utilisant des cartes perforées.

Dans son article de 1936, Turing propose une machine universelle qui serait capable d’apprendre des algorithmes et de les exécuter à la demande, algorithmes qui peuvent être transposés d’une machine à l’autre.

L’exemple de PageRank : cet algorithme développé par Google consiste à calculer un score de popularité pour chaque page web, en s’appuyant sur les liens entre les pages.

« Plus les liens qui pointent vers une page sont nombreux, plus PageRank lui attribue un score élevé. »

Ce système de recommandations s’applique également aux suggestions d’amis sur Facebook ou sur le conseil de produits sur des sites et des applications.

Ce que l’on désigne généralement sous le terme « intelligence artificielle », ce sont les algorithmes auto-apprenants qui apprennent de leurs expériences pour résoudre des problèmes de plus en plus complexes et les systèmes experts qui déduisent des faits à partir de règles, et qui peuvent en déduire de plus en plus lorsque de nouvelles données leur sont fournies.

Idée de définition retenue : l’intelligence artificielle est la capacité d’un algorithme à résoudre un problème que seul l’humain pensait être capable de résoudre.

chapitre 2 : les limites des machines

Notions retenues :

  • la théorie d’incomplétude de Kurt Gödel selon laquelle toute théorie mathématique contient des vérités non démontrables ;
  • le paradoxe du Crétois. Un Crétois déclare « je mens ». Si ce qu’il dit est vrai, alors ce qu’il dit est faux. Et si ce qu’il dit est faux, alors le Crétois dit la vérité.
  • les algorithmes seront toujours confrontés à des problèmes qu’ils ne pourront pas résoudre.
Chapitre 3 : des progrès ahurissants

Des premières machines purement mécaniques, on en vient à la Seconde guerre mondiale à construire des machines électromécaniques à des fins de cryptanalyse (la plus connue est Enigma).

Pour décoder Enigma, Turing et ses collègues conçurent une machine à calculer surpuissante, la Bombe de Turing.

  • 1943 : Mark 1, une machine de la société IBM
  • 1956 : invention du transistor, un interrupteur actionnable électroniquement. La combinaison de plusieurs transistors permet la fabrication de circuits logiques.
  • 1988 : le joueur d’échecs David Levy est battu par l’algorithme Deep Thought, lui-même battu l’année suivante par Gary Kasparov.
  • 1996 : l’algorithme Deep Blue bat Kasparov, avant d’être battu par d’autres algorithmes.

La mise en réseau des machines (Internet) permet d’aller plus vite et de traiter un plus grand nombre de données en répondant à deux besoins : la tolérance aux défaillances et la puissance de calcul. Google répond à presque 4 milliards de requêtes par minute.

chapitre 4 : le code de l’intelligence

Contrairement au langage naturel, le langage machine n’a pas d’ambiguïté. Il est composé par les symboles 0 et 1 manipulés par le processeur d’une machine. Les langages de programmations sont des intermédiaires entre ces langages machines et le langage naturel.

Un langage de programmation est dit « Turing-complet » s’il est universel, c’est-à-dire traduisible dans un autre langage. On parle de « pensée algorithmique » pour décrire une façon de construire des idées à l’aide de ces langages de programmation.

Extrait p.109 :

Nous sommes capables instinctivement de reconnaître un chat dans une image, mais nous ne savons pas comment. (…) Nous parvenons à exécuter l’algorithme de détection de chat qui se trouve dans nos cerveaux, mais il nous est impossible de décrire cet algorithme.

Cette distinction est particulièrement importante à faire dans le cadre des sciences afin d’aiguiser son esprit critique. Il nous arrive souvent d’être persuadés d’une chose sans être capable de décrire le raisonnement logique qui nous a conduits à cette conclusion.

Exemple des captchas : démontrer qu’on est un humain revient à trouver les objets demandés, une tâche facile pour l’humain et complexe pour l’algorithme.

1950 : l’argument de Turing. Aucun humain ni groupe d’humain ne serait capable d’écrire ligne à ligne le code algorithmique d’une IA de niveau humain. Cela induit le principe des learning machines, qui doivent remplacer l’humain dans l’écriture du code et apprendre leur propre algorithme.

chapitre 5 : des machines qui pensent

Le jeu de l’imitation ou test de Turing est un test visant à mesurer la capacité d’une intelligence artificielle à imiter une conversation humaine.

Voir notamment le prix Loebner mentionné plus haut, les chat bots, le film Her de Spike Jonz ou les applications développées récemment comme ChatGPT.

De nombreuses IA modernes fonctionnent avec un apprentissage par renforcement, c’est-à-dire par le fait de recevoir des récompenses en cas de prouesses (ou de clics de l’utilisateurs) et des punitions en cas de défaillances, le tout sous la forme de signaux, qui vont modifier leurs propres algorithmes.

chapitre 6 : des artistes de silicium

Ce chapitre s’intéresse aux capacités des machines à développer de la créativité, c’est-à-dire la capacité à nous fasciner ou à nous surprendre.

  • l’algorithme AlphaGo développé par Google Deepmind en 2016
  • les créations artistiques réalisées par des algorithmes qui passent un test de Turing artistique
  • les algorithmes de recommandation développés pour estimer ce qui plaira aux utilisateurs (Spotify, Netflix)
Chapitre 7 : des algorithmes dans la nature

Dans ce chapitre sont étudiés les mécanismes naturels qui déterminent les différentes formes et structures des êtres vivants (soit le domaine de la morphogénèse) et le mécanisme de l’hérédité (soit la réplication de l’information génétique).

Applications vivantes de l’intelligence collective : les nuées d’oiseaux et les bancs de poissons.

chapitre 8 : l’IA est-elle un danger pour l’humanité ?
  • Inquiétudes autour de l’IA : dans la culture populaire avec 2001, l’Odyssée de l’espace, Terminator et Matrix.
  • Dans l’univers de la science-fiction avec Isaac Asimov et ses lois de la robotique.
  • Applications militaires et gouvernementales de l’IA : armes, drones, reconnaissance faciale. Dérives avec les deepfakes.

Le chapitre s’intéresse en outre aux biais des algorithmes, dont le logiciel de recrutement proposé en 2015 par Amazon qui éliminait systématiquement les CV des femmes.

Les effets secondaires : la question des algorithmes de recommandation, p.188

Typiquement, ces algorithmes de recommandation nous conduisent à cloisonner nos centres d’intérêt. Il s’agit d’une conséquence du biais de familiarité : plus une chose nous est familière, plus nous l’apprécions. Mais alors, plus nous apprécions un contenu, plus l’IA de YouTube nous recommandera ce contenu, et plus ce contenu nous deviendra familier. Et plus nous l’apprécierons. Petit à petit, les différentes communautés d’intérêt se referment ainsi sur elles-mêmes, tandis que s’appauvrit l’esprit critique de ses membres. On assiste à une polarisation croissante des opinions, et au développement d’une culture de l’entre-soi.

Mon avis sur l’ouvrage :

Le plus : un rappel historique et scientifique de ce qu’est l’intelligence artificielle et une bonne mise en bouche qui permet une compréhension du sujet, même pour des non-scientifiques.

Cette approche est la plus théorique et scientifique de l’intelligence artificielle, et me permet de survoler certains des concepts abordés dans les autres ouvrages.

Dossier « ChatGPT : ce n’est que le début… » du numéro 25 de la revue Epsiloon (juillet 2023) pp. 42-57

Ce dossier s’intéresse aux implications les plus récentes de l’intelligence artificielle, avec GPT-4, le successeur de ChatGPT.

Il prend comme point de départ la fascination évoquée plus haut et suscitée par ChatGPT, et les craintes qui vont de pair.

Aux origines : un article publié par une équipe de Google : « Attention is all you need » en 2017 qui proposait une nouvelle architecture, Transformer, basée sur un mécanisme d’attention, en d’autres termes « un système statistique qui tente de prédire le mot suivant d’une phrase, en s’appuyant sur le texte environnant ».

GPT-4 intègre 1000 milliards de paramètres, et parvient à réussir différents examens et concours mieux que la plupart des étudiants.

GPT-4 semble capable de développer des capacités sociales telles que raisonnement, sens commun, compréhension, créativité ou abstraction.

L’enjeu est de comprendre le fonctionnement de ces machines pour mieux appréhender les failles qu’elles présentent : biais sexistes et racistes, fautes de langage, réponses intuitives et précipitées, invention de faits et de concepts.

Pistes d’évolution de ces intelligences : leur fournir de nouvelles perceptions comme la vue, la mémoire à long terme…

En fin de dossier : les réactions de chercheurs de différents domaines (géopolitique, sociologie, droit, physique, SIC, sciences cognitives…).

Les encarts « Des étincelles d’intelligence » 

Ces encarts reviennent sur certaines prouesses de GPT-4 :

  • la capacité à réussir des tests cognitifs
  • le test de l’équilibre
  • la recherche d’informations (chercher une info dans un moteur de recherche, utiliser les commandes Linux d’un ordinateur pour le pirater…)

Le dossier propose en prolongements les trois vidéos sur la question publiées par l’INRIA : Comment fonctionne ChatGPT, Le Prompting, Les limites de ChatGPT.

Ressources supplémentaires

  • Le site Moral Machine qui compile différentes perspectives humaines sur les décisions morales prises par les machines intelligentes
  • La vidéo d’Hugo Décrypte publiée en février 2023 :

Cinephiledoc fait peau neuve !

Certains d’entre vous l’ont peut-être remarqué en venant rendre une petite visite sur ce blog : depuis aujourd’hui, Cinephiledoc a une nouvelle bannière !

Thèmes suggérés et thèmes personnalisés

Et pas seulement une nouvelle bannière lambda, une bannière interchangeable, une bannière en kit IKEA à piocher dans les quelques suggestions aimablement données par WordPress.

Non, ceci, Mesdames et Messieurs, est une bannière personnalisée. Je répète : per-son-na-li-sée ! Rien qu’à moi ! Du boulot d’artisan ! Pas du meuble en kit.

Vous le sentez le moment où cet enthousiasme va devenir un poil gênant ? Le moment où vous aurez l’impression de m’entendre m’exclamer alors que vous ne faites que me lire ?

J’ai une nouvelle bannière, na-na-na-na-nère !

Bon allez j’arrête. Si si, promis, j’arrête ! Même si j’ai été tentée l’espace d’un instant de faire ma Dame du lac

Merci Gribouilles !

Cette bannière est l’oeuvre de Gribouilles de doc, mentionnée dans le précédent article, durant lequel je la remerciais de m’avoir elle-même citée dans son dernier billet, et durant lequel, également, j’indiquais que j’aimerais bien avoir une bannière personnalisée pour Cinephiledoc (surtout depuis que j’ai vu mon ancien thème sur un blog de biologie ou autre…).

Et boum ! Deux jours après, j’avais une proposition « petite esquisse brouillonne avant récolement », qui avait déjà suscité chez moi un élan d’enthousiasme assez flippant pour mon entourage… un peu dans ce style :

Encore deux jours, et j’avais trois propositions définitives de bannières, parmi lesquelles il a bien fallu en choisir une :

  1. un noir et blanc très sobre, qui obéit complètement au style de Gribouilles ;
  2. une version en couleur avec une pellicule bien mise en avant ;
  3. une troisième version que j’ai finalement retenue, et qui était un bon compromis entre la couleur et quelque chose d’épuré et de « nacré », comme l’a signalé une de mes amies.

Si vous voulez en juger par vous-mêmes :

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Voilà, je voulais profiter de ce court article pour :

  • crier ma joie de manière immodérée
  • rendre hommage à Gribouilles, qui a mis sa signature en tout petit à droite, même que c’est trop la classe d’avoir une bannière estampillée Gribouilles de doc !
  • recueillir vos impressions à ce propos

N’hésitez donc pas à commenter !

Petits échanges entre blogueurs

Il y a deux jours, j’ai eu la surprise de voir dans les commentaires d’un des derniers articles un petit message de Gribouilles de doc.

Qui est Gribouilles… ?

Gribouilles de doc est l’une des blogueuses doc que je préfère, et que j’ai déjà eu l’occasion de présenter, il y a un petit moment. En effet, elle porte habilement – et fièrement – les casquettes d’illustratrice et de prof doc, ce qui lui permet de croquer sur le vif le quotidien, parfois loufoque, des « dames » (et messieurs) du CDI.

Dans ce commentaire, Gribouilles de doc m’informait qu’elle avait choisi mon blog pour figurer parmi les 11 nommés pour les Liebster awards.

liebster-award

Ayant déjà eu l’occasion de participer à ces petits échanges de bons procédés entre blogueurs, qui permettent de découvrir ou de redécouvrir des publications talentueuses, j’ai bien entendu été très heureuse de ce choix. Cependant, j’ai craint de me répéter et je me suis vite demandée ce que j’allais bien pouvoir dire.

Croque-quotidien

Faire l’éloge de Gribouilles ? Alors ça c’était dans l’introduction – ceux qui ont l’habitude de fréquenter Cinephiledoc savent que je fais souvent des intros à rallonge, comme en témoigne notamment le dernier article.

J’aurais juste à ajouter que je trouve fabuleux le simple fait de croquer le quotidien en dessin, moi qui ne sait pas, mais alors pas du tout dessiner, même pas un arbre, même pas… en fait rien quoi.

 

Et j’en profite pour glisser au passage – si Gribouilles et d’autres dessinateurs talentueux lisent ce message – que je suis à la recherche d’une bannière personnelle et sympa (avec des livres et des pellicules de films) pour mon blog… on ne sait jamais !

Voilà, j’ai déjà pas mal digressé… passons aux petites choses que demande Gribouilles sur ces Liebster Awards.

Les 11 questions posées :

  1. Le livre que vous êtes en train de lire ou le dernier que vous avez lu ? Celui du dernier article de Cinephiledoc, Une Renaissance américaine, de Michel Ciment.
  2. Votre livre préféré ? Un seul ? ça c’est dur ! dernièrement j’ai beaucoup aimé Blitz, de Connie Willis, un bouquin de SF génial qui imagine un futur où les historiens devront réellement se rendre dans le passé pour étudier l’histoire. Captivant ! Quant à mon préféré, ça change… souvent.
  3. Pourquoi avoir ouvert un blog ? Parce que j’adore écrire principalement.
  4. Anonymat ou identité réelle ? Identité réelle mais contrôlée.
  5. Préférez-vous le collège ou le lycée ? Je n’ai pas assez de recul pour le dire : je préfère la proximité au public du collège et les contenus travaillés du lycée (et aussi la maturité des lycéens, qui ne demandent pas à tout bout de champ si je préfère Justin Bieber ou les One direction).
  6. Faites-vous réellement l’inventaire tous les ans ? Inventaire, non. Récolement, oui.
  7. Comment vous est venue l’idée de devenir prof-doc ? J’ai vu de la lumière et je suis entrée…
  8. D’après le quiz « Quel prof-doc êtes-vous ?« , quel est votre profil dominant ? Etes-vous d’accord ? Animateur culturel. J’avoue, ça colle bien. Mais bon c’est à égalité avec « Gestionnaire » et « Professeur ». Par contre, je suis déçue, mon côté geek ne transparaît qu’à 10%.
  9. La réaction de votre interlocuteur la dernière fois que l’on vous a demandé votre profession ? « Ah tu es la dame qui dit chut. Et sinon à part être derrière un ordinateur toute la journée, tu fais quoi ? »
  10. Avez-vous un chat ? des lunettes ? un chignon ? Non. Oui. Non.
  11. La dernière fois que vous avez dit « chuuut! » ? Aujourd’hui, vers 14h30…

Les 11 choses sur moi

  1. Je rêverais d’une bibliothèque extensible.
  2. J’ai déjà fait un document où sont classés quasiment tous mes livres sur le cinéma selon un classement idéal que je ne pourrai jamais appliquer parce que je n’ai pas la place !
  3. Surtout en ce moment, je suis capable de réciter des répliques entières de Kaamelott. Ça me contamine jusque dans les moindres conversations. Avec une amie nous avons d’ailleurs tenté d’établir des parallèles entre nos connaissances et les personnages de Kaamelott.
  4. Je remercie le collègue qui m’a mis il y a un certain temps « Gentil dauphin triste » dans la tête pendant deux jours.
  5. Mes amis surnomment mon collège « le collège fou fou fou ».
  6. J’ai déjà mimé une bataille de sabres laser de Star Wars avec des rouleaux de filmolux vides.
  7. J’ai aussi refait le « duel en vers » de Cyrano de Bergerac avec des rouleaux de filmolux vides « À la fin de l’envoi, je touche ».
  8. Je surnomme les enfants que j’aime « mes petits chabichous ».
  9. J’ai une collection de T-shirts marrants que je garde pour la fin de l’année – au moment où j’ai moins besoin de conserver ma crédibilité. Un T-shirt « Bazinga », un T-shirt de Moi moche et méchant et un T-shirt Idéfix entre autres.
  10. Vous me direz que quelqu’un qui se bat avec des rouleaux de filmolux n’a plus beaucoup à craindre de sa crédibilité…
  11. Et je vous répondrai comme Perceval, « C’est pas faux », mais pas parce que je n’ai pas compris le mot « crédibilité ». Sinon, psychologique, c’est tout ce qui se passe à la campagne, non ?

Les 11 blogs sympas…

Côté copines et autres trucs sympas :

  1. Rainbow Berlin
  2. Thèse antithèse foutaises (dis tu refais quand un article ???)

Côté doc, livres, geeks et pros :

  1. Libraire et fier de lettre, une découverte récente bien sympa qui plaira à Gribouilles… si elle ne connaît pas déjà
  2. Le blOg-O-nOisettes, la référence rose et ultime des profs docs
  3. Fenêtre sur, des tutos et des séances
  4. Notorious bib, un bibliothécaire cinéphile
  5. Le blog de David Peyron, auteur d’un superbe ouvrage sur la culture geek

Et c’est là qu’on voit que je ne suis pas prof de maths… il m’en manque… 4. Les cinéphiles :

  1. Cinémiam, l’alliance subtile du cinéma et de la cuisine
  2. Ma semaine cinéma : critiques, palmarès, tout y est !
  3. The Short Knight : un blog en anglais sur Hitchcock
  4. Alfred Hitchcock geek : un autre blog en anglais sur Hitchcock

Les 11 questions à poser… même à ceux qui veulent juste répondre en commentaire !

  1. Votre premier souvenir cinématographique ?
  2. Disney ou Miyazaki ?
  3. Fantasy ou Science-fiction ?
  4. Salle de cinéma ou écran de télé ?
  5. Il pleut dehors, vous larvez dans le canapé, vous avez la flemme de mettre un film, vous zappez… et arrêtez de zapper sur quoi ?
  6. Facebook ou Twitter ?
  7. Le comédien / la comédienne que vous suivrez n’importe où, même s’il / si elle tourne dans une bouse ?
  8. Le pire film que vous ayez jamais vu au cinéma sans oser sortir de la salle ?
  9. Le film inavouable que vous adorez, à prendre au 36e degré et à vanner dans une soirée entre potes ?
  10. Ce qui vous insupporte le plus au cinéma : le bruit des pop-corns, les coups de pieds dans le fauteuil, ou la mamie qui répète toutes les répliques ?
  11. Votre plus beau souvenir cinématographique ?

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