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Nouvelle vague, entre rêve et réalité

Pour la première fois depuis quelques années, je n’ai pas en ce début d’année 3 ou 4 (voire 5) articles tout prêts et rédigés, écrits pendant les soirées d’hiver et les vacances de la Toussaint ou de Noël.

Si j’ai quelques lectures d’avance dans ma pile de livres sur le cinéma (enfin quelques… disons deux) et si j’ai aussi dans cette pile déjà les pistes des prochains articles, la transformation de la lecture en article a été bousculée par le planning de début d’année – dont vous avez ou aurez un aperçu dans les articles #profdoc.

Comme j’essaye également de poursuivre mes lectures scientifiques et professionnelles, les lectures cinéphiles et plus récréatives prennent aussi parfois du retard, et j’ai tendance à d’autant plus les savourer, sans forcément que me vienne immédiatement l’idée ou l’analyse qui me permettront d’écrire dessus.

Néanmoins, l’ouvrage qui m’intéresse aujourd’hui était en 2023 ma dernière lecture sur le cinéma (avant quelques romans, deux ouvrages scientifiques et trois bandes-dessinées), et j’avais la certitude d’avoir envie de lui consacrer un compte-rendu.

Suspension consentie de l’incrédulité

Autant le dire tout de suite, ce livre fait partie de mes coups de coeur de lecture de 2023.

Pas seulement parce qu’il parle de cinéma, mais aussi parce qu’il fait partie de ces textes à qui je laisse une place de choix dans ma bibliothèque, pour la simple et bonne raison qu’ils vont magistralement tisser un univers fictif autour du cinéma, et qui vont faire que, malgré une analyse très fine de la réalité, je vais en tant que lectrice marcher constamment sur le fil entre rêve et réalité.

En d’autres termes : ce sont les ouvrages qui me procurent cette « suspension consentie de l’incrédulité ».

Je recherche sans arrêt cette expression, je sais ce qu’elle évoque, j’ai souvenir dans une discussion avec des amis l’avoir eue sur le bout de la langue et très agacée de ne pas la retrouver, l’avoir recherchée sur Chat GPT.

Vous remarquerez que la formulation de ma question laissait quelque peu à désirer et que j’ai tout de même obtenu satisfaction… je n’en suis tout de même pas à faire rédiger l’intégralité de mes articles par une IA, et lorsque j’ai commencé à rédiger celui-ci, au lieu de retourner directement sur Chat GPT, j’ai cherché directement « suspension d’incrédulité » et suis allée consulter Wikipédia.

L’expression suspension consentie de l’incrédulité (de l’anglaiswilling suspension of disbelief) décrit l’opération mentale effectuée par le lecteur ou le spectateur d’une œuvre de fiction qui accepte, le temps de la consultation de l’œuvre, de mettre de côté son scepticisme.

Et cette définition était plus en accord avec l’ouvrage dont je vais parler dans un instant. En effet, mon interpellation de Chat GPT intervenait juste après la projection du dernier volet d’Indiana Jones, durant laquelle justement je peinais à ressentir cette suspension consentie de l’incrédulité.

En revanche, pendant ma lecture, j’étais comme un funambule sur le fil tendu par l’auteur qui, selon moi, s’amusait constamment à tester cette suspension : rêve ou réel ? Et cette tension, c’est elle que je perçois dans les meilleurs romans (du moins mes préférés) sur le cinéma.

Vertige littéraire dans l’usine à rêves

Dans mon panthéon des romans sur le cinéma, il y a entre autres :

  • Londres après minuit, d’Augusto Cruz qui est une pépite sur le cinéma muet,
  • Un renoncement de René de Ceccatty sur la figure de Greta Garbo,
  • Numéro Deux de David Foenkinos consacré au garçon qui n’a pas été retenu pour jouer Harry Potter,
  • et Le Figurant, qui nous entraine dans l’univers cinématographique de Truffaut, en particulier le tournage de Baisers volés.

Pour chacun de ces livres, je me suis demandée si ce que je lisais appartenait au domaine du rêve ou de la réalité, et l’ouvrage étant consacré au cinéma, la mise en abyme était double : une histoire de rêve dans une histoire rêvée.

Voilà donc ce que je guette quand j’ouvre un roman consacré au cinéma : ce vertige où j’en viens à douter et à hésiter entre fantasme, coulisses, reconstitution savante ou architecture minutieuse, et où finalement l’écrivain s’amuse avec moi comme si nous étions dans une scène d’Inception.

Le titre, avant et après la virgule

Je me souviens d’avoir vu ce livre et sa couverture jaune sur les présentoirs de la librairie Albin Michel du boulevard Saint-Germain à Paris.

Je me souviens (et je plagie à dessein Georges Perec, pour le citer plus loin) d’avoir pris le livre et d’avoir considéré pendant un moment la photo de Jean-Paul Belmondo et de Jean Seberg dans À bout de souffle qui figurait sur la première de couverture.

Je me souviens avoir été persuadée que le titre me donnerait une idée fidèle de l’ouvrage, et mon idée originelle était une reconstitution, elle aussi fidèle, exacte et exhaustive d’une époque.

Et ce n’est que quelques mois après, au fil de ma lecture, que j’ai pris toute la mesure de ce que supposait le titre, avant et après sa virgule : Nouvelle Vague, roman.

334. Je me souviens de la Nouvelle Vague

Nouvelle Vague, roman est donc le vertige sublime écrit par Patrick Roegiers et publié aux éditions Grasset en mai 2023.

Et autant j’étais persuadée qu’un des « Je me souviens » de Georges Perec était « Je me souviens du Parc Montsouris » – mais ma mémoire doit me trahir et c’est plutôt Prévert qui se souviens du Parc Montsouris…

– autant j’étais aussi convaincue en ouvrant le livre que j’irai avec lui d’un point A à un point B, des prémices de la Nouvelle Vague dans les bureaux des Cahiers du cinéma à ses influences les plus récentes.

J’ai donc suivi l’auteur dans ses pérégrinations, persuadée qu’il était un historien et un archéologue, et en cela mes petites brèches dans la connaissance du cinéma de la Nouvelle Vague lui étaient des aides précieuses.

Il y avait bien sûr des allers-retours, des percées poétiques de cette promenade, des détours entre hier et aujourd’hui (où aujourd’hui n’était pas tout à fait aujourd’hui) mais je suivais toujours mon guide.

Il m’a séduite à la page 122 avec son évocation du Parc Montsouris, forcément le plus beau de Paris, parce que c’est celui où j’allais petite et où déjà mes grands-parents emmenaient se promener mon père et son frère, et dont je guette chaque réappropriation du poème de Prévert* …

Il m’a définitivement conquise avec ses chapitres sur Truffaut, en particulier encore, toujours et encore, encore et toujours, l’évocation de cette scène sublime de Baisers volés, Delphine Seyrig, Jean-Pierre Léaud, Fabienne Tabard, Antoine Doinel et ce « Oui, monsieur ».

* Des milliers et des milliers d’années
Ne sauraient suffire
Pour dire la petite seconde d’éternité
Où tu m’as embrassé
Où je t’ai embrassée
Un matin dans la lumière de l’hiver
Au parc Montsouris à Paris
À Paris
Sur la terre
La terre qui est un astre.

Nouvelle Vague : rêve ou réalité ?

Et du coup si j’ai suivi l’auteur pendant les premiers chapitres en voyant dans son texte la reconstitution millimétrée d’une époque, j’ai très vite accepté de lâcher prise et d’être la spectatrice amusée de ses facéties littéraires et de ses manies.

Des listes, des énumérations, des dialogues, des sauts temporels, des rencontres (fictives ou avérées, au bout d’un moment on ne cherche plus à savoir) et puis à intervalles réguliers, comme un running gag, cette réécriture d’une scène du film On connait la chanson, avec Jean-Pierre Bacri et André Dussolier qui visite un appartement… jamais le même, mais toujours celui d’un film, d’un acteur ou d’un réalisateur de la Nouvelle Vague.

Et à lire ce dialogue savoureux entre Bacri et Dussolier, on entend presque leurs voix si singulières, et on s’imagine nous aussi les croiser pour visiter l’appartement d’à côté.

D’ailleurs, même si ce sont eux dont on se souvient le mieux, parce qu’ils viennent souvent au détour d’une page visiter un appartement, on croise les autres personnages du film, Camille, Odile, Claude… et évidemment on en croise bien d’autres, d’autres films, et d’autres réalisateurs.

Alors démêler dans cette fresque délirante ce qui appartient au rêve ou à la réalité devient véritablement secondaire, et on se laisse emporter par ce vertige, ou plutôt par cette vague, qui si elle nous est familière, parce qu’on en reconnaît certaines scènes vues et revues, parvient à nous sembler de nouveau nouvelle, grâce à la virtuosité et à l’ingéniosité de son auteur.


Grâce à ce roman j’ai eu envie de voir ou de revoir bon nombre de films qui y sont mentionnés :

  • évidemment Baisers volés pour cette scène troublante que je ne finis pas de savourer entre Delphine Seyrig et Jean-Pierre Léaud,
  • évidemment On connaît la chanson pour la thèse sur les paysans de l’an mil au lac de Paladru mais aussi pour sa bande-annonce où l’on voit Jean-Pierre Bacri réciter « Siffler sur la collline » Zaï zaï zaï zaï
  • et c’est le film Garçon ! de Claude Sautet que j’ai découvert à cette occasion, parce qu’il faisait partie des films de Claude Sautet que je n’avais jamais vus, moi qui pourtant revois régulièrement ceux avec Romy Schneider et le diptyque Un coeur en hiver / Nelly et Mr Arnaud.

Je vous laisse donc sur ces quelques images en suggestions et vous donne rendez-vous très bientôt pour un nouvel article sur Cinéphiledoc !

Revivre la Nouvelle vague

Les fêtes de Noël – et toute autre occasion où je peux recevoir des cadeaux – me donnent l’opportunité d’obtenir des ouvrages dont les prix généralement m’arrêtent : ce premier article de 2014, ainsi que le prochain, seront donc consacrés à des publications récentes, mais n’étant pas, malheureusement, à la portée de toutes les bourses (surtout le prochain).

Ouvrages sur la Nouvelle vague

Le premier de ces ouvrages est consacré à un mouvement cinématographique que j’ai déjà eu l’occasion de mentionner brièvement, et qui a regroupé un certain nombre de cinéastes français – Godard, Truffaut, Chabrol, Rivette, Rohmer…

Les textes abondent sur ce mouvement, certains retraçant son émergence et ses sources d’inspiration, le foyer critique et journalistique qui l’a formé, comme La Cinéphilie d’Antoine de Baecque, d’autres se concentrant sur telle ou telle figure, sur son influence et sur son éloignement ou sa proximité relative, parfois contestée, avec la Nouvelle vague.

Portrait d’une jeunesse

Parmi ces ouvrages, on peut notamment retenir celui d’Antoine de Baecque : La Nouvelle vague, portrait d’une jeunesse, qui fait figure de référence en la matière.

Nouvelle vague portrait d'une jeunesse

Publié en 2009 aux éditions Flammarion pour célébrer les cinquante ans de la Nouvelle vague, l’ouvrage évoque ce mouvement comme l’éclosion d’une jeunesse qui s’inspire des traits mythiques de Belmondo et de Bardot : des jeunes réalisateurs qui filment des jeunes acteurs pour de jeunes spectateurs. Bref, un nouveau souffle.

En un peu plus de 120 pages, Antoine de Baecque, en historien scrupuleux, retrace le contexte dans lequel a émergé cette nouvelle vague, et la relie exclusivement à la jeunesse et à ses problématiques : mal-être des jeunes, rapport aux adultes, enfants prodiges… sous toutes les formes qu’elle prend dans les années cinquante (révoltes, conflits, enquêtes sociologiques, rapport à la cinéphilie et à la littérature, modes d’expression).

L’ouvrage est également magnifiquement illustré et propose une sélection de vingt films emblématiques de la Nouvelle vague : Le Beau Serge de Chabrol, Moi, un noir de Jean Rouch, Les Quatre cents coups de Truffaut, Les Cousins de Chabrol, Hiroshima mon amour de Resnais, L’eau à la bouche de Doniol-Valcroze, A bout de souffle de Godard, Les Bonnes femmes de Chabrol, Tirez sur le pianiste de Truffaut, Lola de Demy, Une femme est une femme de Godard,  Le Bel âge de Pierre Kast, Paris nous appartient de Rivette, Adieu Philippine de Jacques Rozier, Jules et Jim de Truffaut, Cléo de 5 à 7 de Varda, Le Signe du lion d’Eric Rohmer, Vivre sa vie et Le Petit soldat de Godard et Le Feu follet de Louis Malle.

Trois Chabrol, trois Truffaut, quatre Godard. Et avec ces vingt films, celui qui voudra découvrir la Nouvelle vague sera pourvu de l’indispensable, et pourra revivre le frémissement de toute une génération :

La force de la Nouvelle vague est en effet d’avoir imposé un imaginaire, une mythologie, un univers de gestes, d’apparences, de corps, d’objets, un univers que visite très rapidement la nostalgie. Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg déambulant sur les Champs-Elysées, Jean-Pierre Léaud fuyant son adolescence délinquante vers une plage de Normandie. Voici autant d’images, d’exempla, qui ont marqué une génération, et vieilliront avec elle, en elle, qui s’apparentent à des instantanés volés à l’esprit du temps et demeurent gravés sur les couvertures de livres, dans les citations et les références, sur les affiches ornant les chambres des enfants et des petits-enfants de la Nouvelle Vague.

La Nouvelle vague en dictionnaire

L’ouvrage qui m’a été offert à Noël est, quant à lui, un Dictionnaire de la Nouvelle vague. Contrairement aux autres dictionnaires que j’ai souvent croisés, celui-ci est l’oeuvre d’un seul auteur, Noël Simsolo, qui se distingue par sa production prolifique de romans et d’essais sur le cinéma. Son dictionnaire est paru en novembre 2013 aux éditions Flammarion, dans la collection Pop Culture.

dictionnaire nouvelle vague

Ce que j’apprécie avec les dictionnaires, les rétrospectives, et autres encyclopédies, je l’ai déjà évoqué : c’est la possibilité de butiner à l’intérieur, le droit – pour plagier Daniel Pennac – de sauter des pages, et de pouvoir poser le livre et de le reprendre à une page différente de celle où on l’avait laissé.

L’inconvénient, c’est que tous les dictionnaires ne sont pas forcément de même qualité – voir ici, ici ou encore ici – peuvent parfois dérouter dans leur forme et leur mise en page, et il est difficile d’en faire le tour et de donner sur eux un avis complet.

Généralement, les dictionnaires thématiques se concentrant sur tel ou tel aspect du cinéma – mouvement, réalisateur, acteur, genre – s’adressent davantage aux cinéphiles avertis, qui ont déjà une connaissance plus ou moins poussée de la question, alors que les dictionnaires généraux sur le cinéma vont tenter d’attirer les amateurs.

L’enthousiasme à portée de plume

Le Dictionnaire de la Nouvelle vague fait partie de la première catégorie. Il s’adresse aux lecteurs qui ont déjà vu les films de ce courant, qui en connaissent les principales figures, et qui veulent approfondir des connaissances ou retrouver les cinéastes et les œuvres qu’ils apprécient.

L’auteur ne s’adresse pas à eux comme s’il devait les convaincre : pour lui, ils sont déjà convaincus. De ce fait, son dictionnaire, même s’il est des plus exhaustifs, ressemble davantage aux « dictionnaires amoureux » – les articles et leur forme sont le choix d’un auteur en particulier – qu’à des dictionnaires classiques. C’est loin d’être un inconvénient, mais cela peut désarçonner de prime abord.

J’en veux pour preuve certaines fins d’articles sur des comédiens et comédiennes ou des cinéastes :

Ardant, Fanny « Fanny Ardant porte en elle une force littéraire, au meilleur sens du terme, et elle la cristallise en poésie noire »

Béart, Emmanuelle « Emmanuelle Béart est l’eau vive de la modernité. »

Huppert Isabelle « Son jeu dépouillé, mais tout en subtilité, fait d’elle la plus impressionnante comédienne française. »

Ce dictionnaire est porté par l’enthousiasme, avec notamment un article sur Catherine Deneuve qui se termine par un retentissant « Chapeau, Madame ! », et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

Noël Simsolo parvient à nous communiquer cette passion qui semble l’habiter complètement, que ce soit pour les films, pour les personnalités – j’ai mentionné les acteurs et les réalisateurs, mais on retrouve aussi dans ce livre scénaristes, photographes, assistants, critiques et journalistes, auteurs, etc. – et pour les autres aspects de ce mouvement, dont il tente difficilement de faire le tour.

nouvelle-vague

L’un de ses partis pris est de ne donner, des comédiens et des réalisateurs, que la filmographie se rattachant à la Nouvelle vague – ainsi de l’incroyable filmographie d’Yves Montand, ne retiendra-t-il que sept films, dont le dernier Jacques Demy, Trois places pour le 26.

Certains films ont droit à un résumé et une analyse complète, tandis que d’autres n’apparaissent que dans la filmographie du réalisateur. De Truffaut on retrouve bien entendu Les Quatre cents coups, élément fondateur de la Nouvelle vague, Jules et Jim ou encore La Chambre verte, même si celui-ci fait partie des derniers films du réalisateur, mais pas d’article sur La Peau douce ou sur La Nuit américaine.

Mais là encore, ce sont des choix de l’auteur, et sa bienveillance et son enthousiasme envers chacune des figures ou des films sur lesquels il s’arrête rendent l’ouvrage captivant. Prenons La Chambre verte, film de Truffaut adapté de nouvelles d’Henry James (L’autel des morts et La Bête dans la jungle) et racontant l’impossible deuil d’un homme envers les disparus qu’il a aimés :

L’illumination des visages et des décors ne vient que par la flamme des cierges,  aux limites du fantastique gothique. Logique, puisque c’est l’histoire d’un fantôme vivant à la recherche du feu surgissant des morts. Le résultat est magnifique. C’est l’essence de l’art de Truffaut quand il met bas le masque de l’autobiographie nostalgique et livre sa réalité secrète au sein d’une fiction romanesque venue d’un autre que lui.

Aléas de la forme

Bien écrit, bien mené, ce Dictionnaire de la Nouvelle vague ne cessera de séduire le lecteur…

… s’il parvient à surmonter le seul défaut du livre, à savoir la mise en page : lignes et mots serrés, absence de renvois entre les différents articles, aucune indication (type astérisque) sur un film ou une personnalité présents dans un article et qui pourraient faire eux-mêmes l’objet d’un autre article, et malgré les changements de police, le changement de propos (résumé, analyse, fiche technique ou filmographie) n’est pas assez mis en valeur.

Et l’absence totale d’iconographie : pour ma part, j’aurais aimé, même dans la forme du dictionnaire, retrouver quelques photos de tournage, ne serait-ce que des vignettes en noir et blanc, de Truffaut, Godard, Chabrol et autres, même si bien souvent, ce genre de travaux n’est pas illustré.

Ce sont des détails, certes, mais qui gâche un peu ce bel objet. Passé cet obstacle formel, le cinéphile averti trouvera son compte dans ce dictionnaire, qu’il complétera avec l’ouvrage d’Antoine de Baecque mentionné plus haut.

Promenade de A à Z :

  • A comme A bout de souffle ;
  • B comme Bazin André ;
  • C comme Cahiers du cinéma ;
  • D comme Delerue Georges ;
  • E comme Et Dieu créa la femme ;
  • F comme Films du carrosse ;
  • G comme Gruault Jean ;
  • H comme Hiroshima mon amour ; 
  • I comme Influences ;
  • J comme Jules et Jim ;
  • K comme Kelly Gene ;
  • L comme Langlois Henri ;
  • M comme Malle Louis ;
  • N comme Nuit et brouillard ;
  • O comme Ogier Bulle ;
  • P comme Paris ;
  • Q comme Les Quatre cents coups ;
  • R comme Rivette Jacques ;
  • S comme Science-Fiction ;
  • T comme Trintignant Jean-Louis ;
  • V comme Varda Agnès ;
  • W comme Wiazemsky Anne ;
  • Z comme Zucca Pierre.

Et pour ceux qui souhaitent voir un film rendant hommage à cette époque et à cette frénésie créatrice qui porta le cinéma entre 1959 et 1968 (bien qu’Antoine de Baecque date la mort du mouvement en 1962), je vous recommande Innocents, un superbe film de Bertolucci avec Eva Green, Louis Garrel et Michaël Pitt sorti en 2003.

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