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Des blondes, des cowboys et des chansons

Au détour d’un chapitre du livre auquel sera consacré cet article, on trouve une référence à l’un de mes films préférés, Le Cercle rouge.

Le Cercle rouge est un film de Jean-Pierre Melville, sorti en 1970 et réunissant entre autres à l’écran Alain Delon, Yves Montand, Gian Maria Volonte, et Bourvil dans son avant-dernier film, et dans l’un de ses meilleurs rôles. C’est d’ailleurs le seul film où il est crédité au générique avec son prénom, André Bourvil.

Mais ce qui retient notre attention ici, ce n’est pas le film en lui-même, l’histoire d’un casse dans une bijouterie et la traque des cambrioleurs par un commissaire particulièrement minutieux, ni le fait qu’André Bourvil incarne magistralement ce commissaire à contre-emploi pour lui.

Ce qui retient l’attention, c’est la citation (soit disant de Bouddha, peut-être davantage de Jean-Pierre Melville) qui ouvre le film :

Çakyamuni le Solitaire, dit Sidarta Gautama le Sage, dit le Bouddah se saisit d’un morceau de craie rouge, traça un cercle et dit: Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents. Au jour dit, inéluctablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. — Rama Krishna

Cette citation fait depuis longtemps écho en moi à une autre, tirée d’un roman d’Agatha Christie (ce dont nous aurons l’occasion de reparler l’an prochain sur ce site) : L’Heure zéro.

Je sais apprécier un bon roman policier. Mais, voyez-vous, ils commencent toujours par le mauvais bout! Ils commencent par le meurtre. Or le meurtre n’est jamais que la fin. L’histoire débute bien avant ça – des années plus tôt, parfois – avec les mille et une causes et la longue suite d’événements qui font que des individus donnés sont présents un jour donné, à une heure donnée, dans un endroit donné.(…) L’heure zéro…

Cette citation, que je pourrai relire en ayant désormais toujours le phrasé et la gestuelle de Jacques Sereys, qui incarne le juge Charles Trevoz dans l’adaptation de Pascal Thomas, se complète parfaitement avec celle du Cercle rouge.

Temps, lieux et personnages sont pour ainsi dire synchronisés : le destin a fait qu’ils se retrouveront, aussi improbable que cela puisse paraître, au même moment au même endroit.

Et cette concordance des temps et des lieux se manifeste forcément pour un crime – ou pour sa résolution ? – car ce qui réunit l’ensemble des personnages ce n’est pas tant le crime qui, comme l’indique la citation, n’est jamais que la fin (ou le commencement de l’histoire pour le lecteur et pour le spectateur), que le faisceau d’indices concordants qui conduisent le détective à poser pièce après pièce tous les éléments du puzzle dans le même cadre.

Et ce cadre, c’est Almeria.

Le désert avant Star Wars

Qu’est-ce que c’est, Almeria ?

Par Tschubby — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=117046610

C’est une ville au sud de l’Espagne dotée d’un aéroport international. Vous auriez l’idée de vous rendre à Almeria en Espagne ? Avant la lecture de l’ouvrage qui m’intéresse aujourd’hui, pas moi. Madrid, oui ; Barcelone, oui ; Séville, Grenade, Valence… Almeria ? Inconnu au bataillon.

Cependant, dans les années 1950-1960, la province d’Almeria accueille des dizaines de productions cinématographiques, principalement des westerns spaghettis, réalisateurs et producteurs appréciant ses décors de déserts qui rappellent à moindres frais l’ouest américain.

Niveau studios et lieux de tournages prisés des cinéphiles, on est donc après les beaux jours des studios de la Victorine à Nice (et avant leur utilisation par François Truffaut dans La Nuit américaine), et avant, pour un autre désert, la Tunisie prisée par George Lucas dès 1976 pour servir de décor à Tatooine dans Star Wars.

Parmi les films tournés à Almeria, on retrouve ainsi Un taxi pour Tobrouk, Le Cid, Lawrence d’Arabie, Cléopâtre (qui décidément semble avoir une raison supplémentaire d’avoir été un gouffre financier), la trilogie du dollar et Il était une fois dans l’ouest de Sergio Leone entre 1964 et 1968, Boulevard du rhum ou encore La Folie des grandeurs en 1971, Mon nom est personne en 1973… Principalement du film historique, du film de guerre et du western donc.

À partir de 1975 ça commence à se calmer un peu, mais en 1968, c’est la ruche. Sur une seule année, une bonne quarantaine de tournages. Et pourtant, ce n’est pas non plus l’année la plus calme en terme d’événements historiques.

Ça n’a pas pour autant empêcher un beau casting de s’y retrouver entre début janvier et fin mars de cette année, un peu avant que les esprits s’échauffent, me direz-vous. Et ce cercle rouge à l’heure zéro, c’est Philippe Lombard qui nous le raconte.

Mais qu’allaient-ils tous faire dans cette galère ?

C’est qu’il n’a pas son pareil, Philippe Lombard, pour nous raconter les entreprises désespérées et les expériences cinématographiques quasi apocalyptiques.

Déjà mentionnés à son palmarès, Ça tourne mal et Ça tourne mal à Hollywood.

Cette fois-ci, il place sa machine à remonter le temps à Almeria, début 1968, avec trois tournages simultanés et leurs lots d’aléas, de cascades et de rebondissements :

  •  Shalako (Edward Dmytryk’s Shalako) d’Edward Dmytryk avec Sean Connery, Brigitte Bardot, Stephen Boyd, Honor Blackman ;
  • Enfants de salauds (Play Dirty) d’André de Toth avec Michael Caine, Nigel Davenport, Nigel Green, Harry Andrews ;
  • Une corde, un Colt… de Robert Hossein avec Michèle Mercier, Robert Hossein

Trois films qui, avant ma lecture, m’étaient aussi inconnus que le lieu du tournage, si ce n’est que pour en avoir discuté de vive voix avec Philippe Lombard au moment où son projet d’écriture arrivait à son terme, je lui ai dit que l’entreprise me rappelait le tournage du Mogambo de John Ford (Grace Kelly, Clark Gable et Ava Gardner) ou son African Queen (Katharine Hepburn et Humphrey Bogart), John Huston étant lui davantage habituée des opérations suicides cinématographiques, quitte à faire attraper la dysenterie à Katharine Hepburn.

Sur le papier, l’idée de retrouver une icône du cinéma français avant sa retraite anticipée, la première incarnation de James Bond, Angélique marquise des anges et, pour les cinéphiles les plus jeunes, Alfred Pennyworth dans la trilogie de Christopher Nolan, est des plus alléchantes.

Mais on se doute bien que rien (ou presque) ne va se passer comme prévu.

Premier plan, Shalako

Dans cet Almeria 68, publié aux éditions Hugo en mai 2025, Philippe Lombard évoque une Brigitte Bardot déjà revenue du cinéma, dans les derniers mois de son troisième mariage avec l’homme d’affaire Gunter Sachs.

Son partenaire à l’écran, Sean Connery qui a décidé de tourner la page de 007 en se laissant pousser la moustache, même si l’on est pas encore au combo slip / moustache / tresse de Zardoz.

Niveau ambiance, on est dans le western, avec un groupe d’européens qui décide de venir chasser dans une réserve apache.

Au second plan, nous avons Enfants de salauds, un réalisateur britannique qui reconstitue un épisode de la seconde guerre mondiale en Afrique du Nord, avec un groupe de mercenaires, parmi lesquels on retrouve donc Michael Caine. Un film de guerre, donc.

Et enfin (même si la liste ne s’arrête pas là), nous avons Robert Hossein qui veut réaliser son rêve de tourner un western français, une belle histoire de vengeance, avec sa partenaire d’Angélique, marquise des anges, Michèle Mercier, avec ce titre évocateur : Une corde, un colt

Tout ce beau se partage le décor et les chambres d’hôtel d’Almeria, les chevaux traversent le décor de la seconde guerre mondiale, Bardot fait la fête jusqu’à pas d’heure et donne à manger à des chiens errants (quand elle ne décide pas de les recueillir), tempêtes de sable, cascadeurs, parrain de la mafia, repérages photo pour films cultes de science-fiction, décors incendiés.

Et pendant ce temps là, on assiste à Paris à la première de Bonnie and Clyde avec Faye Dunaway et Warren Beatty, Godard et Truffaut font le coup de poing pour soutenir Henri Langlois, renvoyé de la Cinémathèque française, et Marguerite Duras envoie à Bardot une lettre la conjurant de venir en aide aux bébés phoques.

Et toujours pendant ce temps, sur les ondes et dans d’autres studios, s’écrit et se chante le mythe Bardot.

Tout finit par des chansons

Au moment où elle tourne Shalako, Bardot a déjà enregistré les titres écrits pour elle par Serge Gainsbourg : c’est la période Harley Davidson (vive les cuissardes), Comic strip et évidemment Bonnie and Clyde, qui reprend le poème écrit par Bonnie Parker, vous l’avez ?

Vous avez lu l’histoire de Jesse James
Comment il vécut, comment il est mort
Ça vous a plu hein, vous en demandez encore
Eh bien, écoutez l’histoire de Bonnie and Clyde

De cette chanson, il me reste surtout le clip, entr’aperçu dans une émission consacrée à Gainsbourg, Bardot avec son béret, son porte-jarretelles et ses yeux magnétiques, Gainsbourg qui flegmatiquement recharge son flingue.

La playlist évoquée par Philippe Lombard m’est familière, mes parents écoutaient beaucoup Gainsbourg, et je connais par coeur un bon nombre de ses chansons, même si quelque chose s’arrête aussi pour moi à Almeria : j’ai toujours, sauf quelques exceptions (L’ami caouette, L’Hippopodame, Dieu fumeur de havanes…), préféré Gainsbourg à Gainsbarre, et donc préféré La Javanaise, La chanson de Prévert, et Initials BB à L’homme à tête de chou et Aux armes, etc.

Mais c’est à Philippe Lombard que je dois la résolution d’un mystère que je ne m’étais jamais donné la peine d’éclaircir : le mot final d’Initials BB, qui pour moi restait imprononçable et incompréhensible.

J’avais encore une fois vu des émissions et des images d’archives montrant Gainsbourg enregistrant Initials BB, avec les échos de la Symphonie du nouveau monde de Dvorak.

Lorsque cette chanson passait, j’arrivais donc au dernier couplet :

À chaque mouvement
On entendait
Les clochettes d′argent
De ses poignets
Agitant ses grelots
Elle avança
Et prononça ce mot…

Et là, plus rien. America ? A… mamia ? Il aurait fallu se pencher plus en détails sur les quelques mois qu’avait duré la liaison tumultueuse entre Brigitte Bardot et Serge Gainsbourg, et cela, à l’époque, ne me passionnait pas plus que ça.

Néanmoins, en plus de m’offrir une balade mouvementée et riche en rebondissements avec cet Almeria 68, Philippe Lombard m’a donné envie de réécouter ces quelques titres de Gainsbourg, et il a certainement anticipé sur l’effet qu’aurait son récit sur le spectateur, puisque l’ouvrage se clôt mêlant bandes originales, titres de Bardot et de Gainsbourg, mais aussi des Beatles et de Scott McKenzie.

Chapeau l’artiste !

Octobre 2025 : séances et animations du CDI

Pour cet article du mois d’octobre, je présente les activités menées entre le 29 septembre et le 17 octobre.

Dans cet article, je reviendrai principalement sur la poursuite des actions de valorisation du fonds et des animations proposées, avec quelques nouveautés. Je reviendrai sur les quelques ajustements effectués concernant les séances de découverte du CDI avec les classes de secondes. 

Concernant les autres séances pédagogiques menées, comme il s’agit aussi de nouveaux projets, j’attends de les avoir menés à leur terme pour en faire la synthèse. Il y a également quelques expérimentations dont je reparlerai certainement en cours d’année dans un article séparé. 

Comme pour l’article précédent, je reprends dans un premier temps les actions de communication pour montrer de quelles manières elles se répercutent sur les autres actions proposées. 

Communication

Aux élèves, enseignants et personnels

Afin d’avoir un aperçu global des actions, je reprends le tableau proposé l’an dernier, et je détaillerai ensuite chaque action proposée. 

Date Action Relai
26 septembre Rainbowthèque du CDI Compte instagram
29 septembre Arrivage d’une commande

Nouveautés rayon jeux

Nouveautés documentaires

Compte instagram
1er octobre Nouveautés BD et fictions Compte instagram
1er octobre Fête de la science Compte instagram
1er octobre E-INSTANT CDI Octobre Actualité ENT
3 octobre – 10 octobre Communication Ateliers Fête de la science Compte instagram

Actualité ENT

Mail ENT

Whatsapp profs

8 octobre Sélection Santé mentale avec sondage Instagram Compte Instagram

Portail E-SIDOC

10 octobre Action Santé mentale (rappel) Compte Instagram

Portail E-SIDOC

10-17 octobre Halloween au CDI Actualité ENT

Compte Instagram

15 octobre Sortie des élèves de spécialité arts plastiques au BAL Compte Instagram
15 octobre 300 abonnés sur le compte Instagram Compte Instagram
16 octobre Nouveautés documentaires Arts Compte Instagram
17 octobre Calendrier des sélections et animation novembre / décembre Portail E-SIDOC

Compte Instagram

Je détaille ci-dessous les actions qui relèvent plus précisément de la communication et de la publication d’informations et de ressources. Les sélections thématiques, nouveautés et les actions relevant de la valorisation du fonds seront à retrouver dans la partie dédiée. 

  • Calendrier des sélections et animations thématiques du CDI

Sur proposition de Lénaïg, un calendrier des sélections et des animations thématiques a été publié sur la page d’accueil du portail E-SIDOC, ajouté à la présentation de rentrée et affiché sur la porte du CDI. 

Ce calendrier permet de donner une plus grande cohérence aux actions proposées et de prévenir les différents publics du lycée des actions proposées durant une période. 

À l’issue de la période, voici le calendrier mis à jour pour novembre – décembre.

  • Lettre de diffusion du CDI

L’E-INSTANT était la lettre de diffusion à destination des enseignants et des personnels que j’avais eu tendance à délaisser l’an dernier. Elle se composait jusqu’à juin dernier de 5 pages : la page d’accueil, le focus, et les pages « éducation », « culture » et « numérique ».

Il garde à peu près la même structure : une rubrique “En ce moment au CDI”, un coin lecture, une veille culturelle, pédagogique et numérique. Voici le numéro proposé pour octobre :  

  • Actualités du portail E-SIDOC

Comme j’ai été échaudée par les outils de publication de l’ENT, je fais en sorte depuis l’an dernier d’utiliser au mieux toutes les fonctionnalités du portail E-SIDOC. 

Si, pour l’instant, certaines rubriques sont encore plongées dans leur sommeil estival (blog du CDI, revue de presse, blog ressources numériques), j’ai tout de même profité de la Semaine Européenne du Développement Durable pour mettre à jour un travail réalisé par Lucile Guiton en 2020.

Il s’agit d’un groupe d’actualités publié sous forme d’épisodes et reprenant les différents objectifs de l’agenda 2030. Cette action me permet de mettre à nouveau en lumière le travail de Lucile et de donner également de la visibilité aux actions des éco-délégués, peut-être en ajoutant à ces actualités d’autres actions spécifiques au lycée.

J’ai poursuivi la mise en avant de ces actualités jusqu’au 8 octobre. 

Le 10 octobre, j’ai publié une nouvelle actualité accompagnée d’une sélection thématique et consacrée à la Journée mondiale de la santé mentale, pour compléter la sélection physique et les installations proposées en collaboration avec l’infirmière du lycée. 

  • Compte Instagram du CDI

Les actions postées directement sont principalement des photos mentionnées plus haut.

Sélections thématiques, nouveautés et valorisation du fonds

Événements recensés Animations proposées Date de début Date de fin Remplacé par
Nouveautés documentaires 2 septembre 29 septembre Nouveautés documentaires
19-20-21 septembre : Journées européennes du patrimoine Thématique 2025 : patrimoine architectural 17 septembre 01 octobre Fête de la science
18 septembre – 8 octobre

Semaine européenne du développement durable

Sélection + actualités sur le portail E-SIDOC 17 septembre 8 octobre Sélection santé mentale
25 septembre : Journée mondiale du rêve Sélection + action sommeil avec infirmerie + siestes contées 23 – 25 septembre 02 octobre
26 septembre Journée européenne des langues 26 septembre Fête de la science
/ Nouveautés documentaires octobre 1er octobre
Fête de la science 3-13 octobre Sélection + ateliers IA 1er octobre Halloween
Journée mondiale de la santé mentale 10 octobre Sélection + installation 8 octobre
/ Club santé 9 octobre  16 octobre  Nouveautés fictions
Halloween Sélection, siestes contées, emprunts mystères, exposition sorcières réalisée par Lénaïg 10 octobre

Pour cette période, comme je l’ai indiqué plus haut, j’avais préparé la majorité des sélections au mois de juin.

Pour chacune de ces sélections, je partage ci-dessous l’affiche de présentation et la photo de l’exposition une fois installée. 

Sélections thématiques 
  • Sélection “Intelligences”

J’ai été très emballée dès que j’ai vu l’annonce de la thématique de l’édition 2025 de la Fête de la science. J’avais préparé ma sélection encore une fois dès le mois de juin, avec le visuel Canva ci-dessous : 

Cependant, en arrivant fin septembre, et en parallèle d’une réflexion amorcée depuis quelques mois, et sur laquelle je reviendrai dans un article séparé (comme indiqué plus haut), j’ai eu envie d’accompagner cette sélection d’une action ciblant les élèves et les enseignants. 

L’idée de cette action est le fruit d’échanges avec plusieurs personnes dont Lénaïg, Cécile Paoli et un collègue d’histoire-géo. 

Je présente ici l’affiche de cette action et le résultat final mais j’en indiquerai le déroulé dans l’article dédié. 

  • Journée mondiale du rêve : action sommeil, siestes contées et méditation

Cette action fait partie des collaborations prévues cette année avec l’infirmière scolaire, Marie Gontran. Nous avions prévu l’an dernier une action sur le sommeil, qui n’avait pas pu avoir lieu. 

Comme à l’accoutumée, Marie a préparé des visuels et des animations (méditation et quizz sur le sommeil), de mon côté j’ai préparé la sélection thématique associée, et l’événement de siestes contées.

La deuxième session de cette action a eu lieu le 2 octobre. Nous avons eu plusieurs demandes de la part des élèves pour organiser d’autres sessions, ce qui nous a encouragé à en proposer une fois par mois. 

  • Action santé mentale

À l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, nous avons reconduit notre collaboration avec Marie, pour proposer une installation au CDI : 

Comme indiquée plus haut, j’ai accompagné cette installation d’une sélection de ressources sur le portail E-SIDOC. 

  • Première session du club santé

Marie a tenu son premier club santé de l’année le 16 octobre. Nous avons pris l’habitude de proposer en parallèle de ses clubs santé une sélection en lien avec la thématique retenue. 

  • Halloween au CDI

Cette action a été proposée par Lénaïg pour la dernière semaine avant les vacances. Elle comporte : une sélection thématique, une exposition sur les sorcières, deux sessions de siestes contées et des prêts surprises. 

Le visuel réalisé a été diffusé sur l’ENT via une actualité le 10 octobre, mais avait déjà fait l’objet d’une communication un peu en amont via un affichage au CDI (ce qui a permis d’avoir les premiers inscrits aux siestes contées). 

Nouveautés et valorisation du fonds

Outre ces sélections thématiques, voici les actions mises en œuvre pour valoriser les nouveautés et certains rayons. 

  • Nouveautés documentaires

Pour mettre en avant ces nouveautés, j’ai réalisé un nouveau visuel sur Canva. 

Les nouveautés en documentaires sont mises à disposition sur une étagère à l’entrée du CDI. Les fictions sont sur une table haute à côté.

J’ai ensuite remplacé cette sélection par les documentaires reçus pour le rayon Arts. 

Gestion

Ce mois-ci, ont été réalisés : 

  1. la réception de deux commandes (principalement bandes-dessinées, mangas et fictions, quelques documentaires en arts et en histoire-géo
  2. le désherbage du rayon 100 et du rayon Bandes dessinées ;
  3. un début de désherbage du rayon 300
  4. refonte de la signalétique en bandes-dessinées

Les actions de désherbage ont fait l’objet d’une communication spécifique réalisée par Lénaïg en salle des profs. 

Concernant la refonte de la signalétique du rayon BD, voici les visuels réalisés par Lénaïg.

Séances pédagogiques

Pour ce début d’année, je recense rapidement les séances pédagogiques menées, je reviendrai plus en détail dessus les mois prochains : 

Visites / découvertes Secondes Premières Terminales
Semaine 1 / / / /
Semaine 2 6h, 4 classes (2 classes, 2 groupes) / / 2h, EMC (2 groupes, 2 classes)
Semaine 3 5h, 2 classes, un groupe / / 1h, EMC (1 groupe, 1 classe)
Semaine 4 2h, 2 classes, 2 groupes / / 1h, EMC (1 groupe, 1 classe)
Semaine 5 3h, 3 classes, 3 groupes / / 3h, EMC (3 groupes, 2 classes)

2h HGGSP terminale

Semaine 6 4h, 3 classes, 4 groupes 4h : Projet BD : 2 classes de secondes (4 groupes) 1h EMC (1 groupe, 1 classe) 1h, EMC (1 groupe, 1 classe)
Total = 33h 20h 4h 1h 8h

Je détaille ci-dessous les différentes séances menées, et je reviens sur les visites de secondes. 

  • Visites des classes de secondes 

Cette année nous avons 15 classes de seconde. 

Nous organisons des visites en demi-groupe, ce qui présente l’inconvénient d’échelonner les visites jusqu’à début novembre mais l’avantage que ces visites soient un peu plus personnalisées. Reste à voir si nous garderons la même organisation l’an prochain. 

Pour l’heure, avant les vacances, nous aurons vu 11 classes sur 15. Deux classes viennent le 6 novembre, et les deux dernières classes n’ont pour l’instant pas trouvé de créneau. 

Nous avons chacune nos activités séparées avec les classes, mais dont l’objectif final reste le même : les acculturer au lieu. Lénaïg propose un jeu de piste qui amène les élèves à récolter des cartes dans les différents espaces du CDI. 

De mon côté, j’ai conservé le même escape game proposé depuis 4 ans, avec quelques ajustements. 

J’ai remarqué que la première énigme de démarrage prend toujours un peu de temps aux élèves, je la fais donc maintenant en temps limité, accorde des points supplémentaires aux élèves qui en récupèrent le plus d’éléments, et donne un “booster” sous la forme d’une carte pour les amener plus vite à la suite du jeu. 

  • Projets en EMC

Différents projets ont été amorcés en EMC, et sont soit déjà lancés (un projet sur les inégalités avec deux classes de terminale pour Lénaïg), soit sur le point de l’être : en seconde un travail sur les femmes avec une classe, en première, des recherches sur les politiques de solidarité menées par les communes sur un territoire. 

Les différents projets menés sont à l’initiative des collègues qui nous les proposent. Un dernier projet nous a été proposé par une collègue pour travailler avec les élèves en seconde sur la déclaration des droits de l’homme, j’aurai l’occasion d’y revenir plus tard. 

Autres activités

Enfin j’en termine comme à mon habitude par les autres activités professionnelles de la période.

Comme je l’ai indiqué en début d’article, je vais essayer d’être plus raisonnable cette année…

Réunions, stages, déplacements
  • 29 septembre : conseil pédagogique
  • 7 octobre : temps de travail avec une collègue en EMC pour caler les thématiques de travail avec ses classes et les séances organisées au CDI
  • 8 octobre : deuxième cours en visio avec les étudiants de Master 2 de l’université Paul Valéry de Montpellier, ce deuxième cours portait sur la méthodologie de travail du professeur documentaliste et la politique documentaire
  • 9 octobre : temps de travail avec une collègue en EMC pour caler les thématiques de travail avec ses classes / accueil de deux collègues CPE animatrices de bassin pour une intervention dans leur bassin en avril 2026
  • 15 octobre : sortie avec les élèves de spécialité Arts plastiques au BAL – la fabrique de l’image à Paris.

Voilà pour ces activités du mois de septembre, je m’arrête pour cet article et reviendrai sur le reste des activités dans l’article du mois d’octobre.

D’ici là, je vous souhaite une nouvelle fois à toutes et tous une excellente reprise et vous dis à très bientôt sur Cinephiledoc !

La voix d’Adèle

Comme traditionnellement depuis quelques années, mon article cinéphile du mois d’octobre est consacré, directement ou indirectement, à François Truffaut.

Pour cette année, c’est une approche indirecte que je choisis, mettant en lumière le visage et la voix d’une femme (et même de plusieurs femmes), intention que j’avais déjà annoncée dans mon article de mars dernier, et que je concrétise ici avec cet article.

En effet, se sont installées sur ce site quelques petites coutumes, auxquelles certes il m’arrive parfois de déroger, mais auxquelles je ne manque pas de revenir : celle, déjà mentionnée, d’évoquer François Truffaut, et si ce n’est pas en octobre, c’est en février ; celle de privilégier les figures de femmes au mois de mars ; ou encore celle de dédier un ou plusieurs articles à des expositions ou des événements cinématographiques auxquels je pourrais assister.

Ainsi, dans l’introduction de mon article de mars 2025, Voix de femmes, j’avais indiqué que j’aurais adoré parler d’un ouvrage en particulier, mais il venait tout juste d’être publié, et je n’avais pas encore pu me le procurer, et quand bien même à ce moment-là je l’aurais déjà eu entre les mains, il aurait été malhonnête d’en faire le compte-rendu.

C’est à la faveur de l’été que j’ai pu me plonger dans sa lecture, une lecture qui ne m’a pris qu’une journée, tant j’ai été happée par le texte et transportée par l’histoire qu’il reconstituait.

Quel rapport avec Truffaut ? Commençons par là, et nous en viendrons ensuite à l’ouvrage qui m’intéresse aujourd’hui.

Regards croisés sur un personnage

Dans un article publié dans L’Express le 3 mars 1975 et rassemblé depuis dans le recueil Le Plaisir des yeux, article intitulé « Je ne connais pas Isabelle Adjani », François Truffaut revient sur sa rencontre et sur son travail avec Isabelle Adjani.

L’article reprend à plusieurs reprises cette même phrase, « Je ne connais pas Isabelle Adjani », et se termine par une autre phrase, sur laquelle je reviendrai plus tard :

Je dis parfois à Isabelle Adjani « Notre vie est un mur, chaque film est une pierre.» Elle me fait toujours la même réponse : « Ce n’est pas vrai, chaque film est le mur.»

J’ai cherché à nouveau dans la correspondance de François Truffaut, mais sans pouvoir la retrouver, la lettre qu’il avait envoyée à Isabelle Adjani :

Chère Isabelle Adjani, je n’ai jamais senti un désir aussi impérieux de fixer un visage sur la pellicule, tout de suite, toutes affaires cessantes. Votre visage tout seul raconte un scénario (…).

Cette lettre, Isabelle Adjani la cite dans la préface de l’ouvrage de Laura El Makki, Adèle Hugo : ses écrits, son histoire, publié en mars 2025.

Ces deux phrases, l’une lue au début de ma lecture, et l’autre se rappelant à moi à la fin, n’ont cessé de résonner en moi après cette lecture que je convoque à nouveau ici.

Chaque film est le mur

Quand on scrute la filmographie de François Truffaut, on se prend à essayer de classer, de catégoriser tel ou tel film, les Antoine Doinel d’un côté, mais si l’on veut faire un classement avec les films sur l’enfance, on reprend les Quatre cents coups que l’on range avec L’Argent de poche ou avec L’Enfant sauvage, les histoires d’amour de l’autre, mais La Mariée était en noir, est-ce un polar ou une histoire d’amour (même question pour La Sirène du Mississippi) ?

Et L’Histoire d’Adèle H, est-ce un film historique, une histoire d’amour impossible à rapprocher de La Chambre verte, ou Adèle est-elle aussi une enfant sauvage comme Victor de l’Aveyron ?

Bref, comme dans toute bibliothèque, aucun classement n’est suffisant ni satisfaisant à lui tout seul, et aucun film de François Truffaut ne rentre dans une seule case, bien trop étroite, de notre esprit. Il faut donc donner pleinement raison à la réponse faite à Truffaut par Isabelle Adjani : « Chaque film est le mur ».

Et quel mur ! Pour revenir sur la genèse et le tournage de ce film-mur, au scénario co-écrit par François Truffaut, Suzanne Schiffman et Jean Gruault, il faut se plonger dans différents ouvrages qui reviennent sur cette entreprise de longue haleine, puisqu’il a fallu un certain nombre d’échanges et de négociations, rappelés par Truffaut dans sa correspondance, avec l’universitaire Frances Vernor Guille, un long travail d’écriture ensuite mené par Truffaut et ses deux collaborateurs en parallèle d’autres projets, pour aboutir à ce « visage (qui) tout seul raconte un scénario ».

Notamment dans le Truffaut par Truffaut, ou François Truffaut au travail de Carole Le Berre, on voit les ébauches de ce scénario, que le spectateur a depuis inextricablement lié au visage d’Isabelle Adjani, lui préférant ce visage à l’original.

Votre visage tout seul raconte un scénario

Il suffit que je ferme les yeux un court instant, et lorsque je pense à Adèle Hugo, ce n’est pas son portrait ou sa photographie qui me vient immédiatement en tête, c’est le visage d’Isabelle Adjani.

Pourtant, au moment du tournage du film, pour lequel la comédienne quitte la Comédie française,  elle a dix-neuf ans, et le personnage qu’elle incarne est supposé avoir dépassé la quarantaine au début de l’histoire.

Ce film est un mur, pas seulement parce qu’il s’érige en monument, l’un des nombreux monuments féminins de la carrière d’Isabelle Adjani, parmi La Reine Margot et Camille Claudel, autres poings levés douloureusement contre le patriarcat, mais parce que viennent se heurter contre ce mur infranchissable de la filmographie conjuguée de Truffaut et d’Adjani, la voix et le visage réels et tout aussi tragiques d’Adèle Hugo.

Après L’Histoire d’Adèle H., qui pour réaliser un film sur Adèle Hugo ? Et après Isabelle Adjani, qui pour l’incarner ? J’ai beau chercher dans ma mémoire, je ne vois pas beaucoup d’autres personnages réels à ce point dépassés par leur interprète à l’écran.

Et cela est d’autant plus tragique pour un être dont on a à ce point renié et volé la voix. Marguerite de Navarre, après tout ou malgré tout, a quand même réussi à être reine, quant à Camille Claudel, ses oeuvres vengent désormais son aliénation. Mais Adèle ?

Dans la famille Hugo, je demande la fille

Si j’ai lu l’ouvrage de Laura El Makki en moins d’une journée – pour plagier Stefan Zweig, Vingt-quatre heures de la vie d’une femme – c’est parce qu’elle restitue avec un souffle à la fois poignant et glaçant la façon dont un être est progressivement mis sous cloche.

Le titre du film de François Truffaut rend bien compte de cela : dès le départ, Adèle est dépossédée de son nom de famille, celui-ci étant accaparé par l’ogre paternel. Quant au prénom, il lui faut le partager avec sa mère, si bien que dans cet ouvrage qui lui est consacré, il faut distinguer le propos de la mère (Adèle Hugo, MH) et le sien (AH).

Il lui faut également compter avec l’ombre envahissante jusqu’au bout de sa soeur disparue, Léopoldine. Quant aux deux frères, Charles et François-Victor, ils peinent à trouver leur place face au patriarche, l’un se tournant vers la photographie, l’autre se plongeant dans la traduction de Shakespeare. En effet, pour exister face à Hugo père, mieux vaut aller vers des arts et des langages qu’il ne maîtrise pas : ce sera donc les expériences photographiques pour Charles, l’anglais pour François-Victor et la musique pour Adèle.

Son journal, rédigé au début de l’exil à Jersey puis à Guernesey, est considéré par sa famille pour ainsi dire comme une oeuvre de commande, elle y retranscrit les moindres événements vécus par les exilés, où elle apparaît moins en participante qu’en spectatrice, et où le texte, soumis à la validation familiale – voire exclusivement paternelle – est annoté de « oui » et de « bien » comme la rédaction appliquée d’un écolier.

Il faut pouvoir traduire la partie cryptée de son journal pour qu’on puisse enfin entendre la voix de son autrice. Et au moment où cette voix se tait peu à peu, il faut suivre le récit de Laura El Makki, émaillé des lettres des différents témoins, pour reconstituer le véritable itinéraire d’Adèle Hugo : Hugo le père, imperturbable dans son exil et convaincu que toute sa famille ne connaît le bonheur qu’à travers lui, Adèle la mère qui cherche vainement à défendre la personnalité et l’épanouissement de plus en plus fragilisés de sa fille, les deux frères qui vont et viennent comme des oiseaux qui se cognent aux fenêtres.

À lire ce journal crypté, ces lettres et cette histoire, si au départ on est amusé et presque agacé par cette fantasque Adèle qui cherche dans chaque regard masculin la reconnaissance et l’amour, on est progressivement happé par cette voix qui hurle en silence, par cet être qui se construit un amour pour se cabrer contre la comédie paternelle de l’exil et contre un père qui forge sa propre légende au détriment des siens.

Et finalement, quand on comprend à la fin que c’est le silence qui gagne, et qu’à force d’avoir trop lutté, notre Adèle s’est effacée et s’est faite emmurer, jusqu’à disparaître, certes après tout les siens, mais ô combien discrètement, on se dit que ce drame silencieux, Victor Hugo, trop préoccupé de sa gloire, n’aurait jamais pu l’écrire alors qu’il l’avait quotidiennement sous les yeux.

Ce n’est pas la première fois que Laura El Makki donne la parole aux femmes, que ce soit dans Les Incomprises, en préfaçant les Lettres choisies de la famille Brontë, ou en en faisant la biographie (Les Soeurs Brontë : la force d’exister, mon préféré à ce jour et qui me donne envie de revoir le film d’André Téchiné, avec un scénario de Jean Gruault et Isabelle Adjani en Emily Brontë, comme quoi, il n’y a pas de hasard…) ou avec son premier roman, Combien de lunes.

Et pour poursuivre le voyage, il me tarde de lire l’un de ses derniers travaux, Petit éloge de l’imagination, publié en 2025 aux éditions Les Pérégrines.

Septembre 2025 : séances et animations du CDI

Je vous souhaite à toutes et tous une excellente rentrée scolaire 2025-2026.

Les années se suivent et ne se ressemblent pour moi pas forcément, même en gardant pour la neuvième année un ancrage certain dans le même établissement. Je me demande déjà à quoi ressemblera ma rentrée 2026, quand j’aurai changé de dizaine (gloups) et que j’effectuerai dans ce lycée ma dixième rentrée. 

Comme je l’avais annoncé au mois de juin, je change en cette rentrée non seulement de binôme, mais aussi pour la première fois depuis 13 ans, d’emploi du temps. En effet, j’avais depuis 2012 (et hormis quelques menus ajustements entre 2016 et 2018) le même rythme de travail au lycée : lundi, mardi, jeudi, vendredi. 

Cette année, j’inaugure un nouveau rythme : lundi, mardi, mercredi, jeudi, même si j’ai déjà dérogé à cette organisation depuis la rentrée, puisque j’ai dû rattraper certaines heures, et plusieurs de mes formations auront lieu cette année le vendredi. 

J’avais indiqué le nom de ma nouvelle binôme également dans l’article de juin : Lénaïg Le Faou, qui exerçait jusqu’ici au collège Paul Bert de Savigny-sur-Orge. 

Nous avons fait connaissance en juin dernier et avons pris nos marques à la veille de la pré-rentrée. Lénaïg est formatrice égalité filles-garçons, lutte contre les VSS et éducation à la sexualité et formatrice associée au CAAEE (Centre académique d’aide aux écoles et aux établissements), j’étais donc très impatiente d’apprendre de nouvelles choses à son contact, mais aussi rassurée que nos appétences professionnelles ne se concurrencent pas, mais au contraire, puissent se compléter harmonieusement. 

Elle a une décharge de 6 heures en tant que formatrice, elle est donc présente 24 heures au lycée, mais sur un emploi du temps qui nous permet d’échanger et de travailler ensemble. C’est donc avec son accord que je vais partager sur ce site, en plus des actions que je propose au CDI, celles qu’elle a impulsées depuis son arrivée. 

Mon article présente les activités menées du 28 août au 26 septembre, et comme j’avais réussi à bien anticiper en juin dernier, la plupart étaient prêtes à être installées (pour les sélections thématiques) ou à être présentées, avec quelques ajustements (pour les séances pédagogiques).

Comme l’an dernier, je commencerai par les actions de communication, puisque je mets surtout l’accent dessus en début d’année, afin de créer une dynamique.

Communication

Avec l’arrivée de Lénaïg, il a fallu réfléchir de manière concertée aux actions de communication proposées par les professeures documentalistes, en utilisant des outils déjà existants, ou en en proposant d’autres. Voici un petit tour d’horizon de nos outils de communication : 

  • portail E-SIDOC : depuis le changement de chemin d’accès des blogs sur l’ENT et de l’agenda, c’est ce mode de communication que je privilégie, avec des articles ou des groupes d’articles, des actualités et l’agenda du CDI intégré dessus ;
  • mails ou actualités de l’ENT ? La question a fait débat : pour les communications aux enseignants et personnels, je passais habituellement par le mail. Lénaïg m’a fait valoir que proposer des actualités CDI en page d’accueil de l’ENT gagnerait certainement en visibilité. Néanmoins les mails permettent d’informer ou de prévenir un public plus restreint de certaines actions.
  • lettre de diffusion : après avoir connu différents formats et différentes périodicités, je reprends la lettre de diffusion en la mutualisant avec Lénaïg et en visant une publication mensuelle.
  • compte Instagram du CDI : vitrine du CDI et de sa mascotte, les premières actions et publications de l’année ont permis de lui donner une nouvelle visibilité
  • groupe Whatsapp du lycée : permet de communiquer de manière informelle, sous forme de piqûres de rappel, sur les actions déjà relayées par les canaux de communication précédents. 

Aux élèves, enseignants et personnels

Afin d’avoir un aperçu global des actions, je reprends le tableau proposé l’an dernier, et je détaillerai ensuite chaque action proposée. 

Date Action Relai
1er septembre Post de rentrée Compte instagram
2 septembre Aménagement CDI

Calendrier des actions

Compte instagram

Portail E-SIDOC

2 septembre Nouveautés du rayon jeux Compte instagram

Portail E-SIDOC

2 septembre Nouveautés documentaires Compte instagram
3-4 septembre Sélection “Dans ta chambre” + action Doudou Compte instagram

Whatsapp profs

5 septembre Présentation de rentrée du CDI Actualités ENT
9 septembre Lettre de diffusion CDI Actualités ENT
10 septembre Sélection “Sur les bancs de l’école” + sondage Compte instagram
11 septembre Nouveautés mangas Compte instagram
16 septembre Rayon New Romance Compte instagram + affiches et signalétique
17 septembre Affiches rayon new romance Compte instagram
17 septembre Journées du patrimoine Compte instagram
17 septembre et 22 septembre – 8 octobre Semaine européenne du développement durable Mise à jour d’actualités sur le portail E-SIDOC

Compte instagram

Whatsapp profs

22 septembre Rainbowthèque au CDI Affiches
22 septembre Annonce siestes contées et méditation Actualités ENT

Affiches

Compte instagram

Whatsapp profs

24 septembre Journée européenne des langues

Action sommeil

Compte instagram
25 septembre Action sommeil Compte instagram

Whatsapp profs

Je détaille ci-dessous les actions qui relèvent plus précisément de la communication et de la publication d’informations et de ressources. Les sélections thématiques, nouveautés et les actions relevant de la valorisation du fonds seront à retrouver dans la partie dédiée. 

  • Présentation de rentrée du CDI

Avec l’arrivée d’une nouvelle binôme au lycée, nous avons réfléchi à la manière de présenter nos actions. Nous avons mutualisé les présentations réalisées précédemment avec Floriane, Lucile et Roman, et les présentations qu’avait proposées Lenaïg dans son collège. 

Nous avons fait le choix de Canva, outil pour lequel nous avons toutes les deux des appétences avec des pâtes assez distinctes et reconnaissables (avec encore quelques progrès à faire de mon côté !).

Cette présentation a permis de mettre également à jour la rubrique “Venir au CDI” du portail E-SIDOC, grâce à des visuels réalisés par Lénaïg. 

Cette présentation a été l’occasion d’inaugurer les actualités du CDI sur l’ENT et a rencontré un certain succès auprès des élèves et des enseignants. 

  • Calendrier des sélections et animations thématiques du CDI

Sur proposition de Lénaïg, un calendrier des sélections et des animations thématiques a été publié sur la page d’accueil du portail E-SIDOC, ajouté à la présentation de rentrée et affiché sur la porte du CDI. 

Ce calendrier permet de donner une plus grande cohérence aux actions proposées et de prévenir les différents publics du lycée des actions proposées durant une période. 

  • Lettre de diffusion du CDI

L’E-INSTANT était la lettre de diffusion à destination des enseignants et des personnels que j’avais eu tendance à délaisser l’an dernier. Elle se composait jusqu’à juin dernier de 5 pages : la page d’accueil, le focus, et les pages « éducation », « culture » et « numérique ».

J’ai mis à jour cette lettre pour la période mai – juin avec un focus consacré au portail E-SIDOC en mai dernier et afin de mieux communiquer cette lettre de diffusion, j’avais réalisé un visuel sur Canva permettant de mieux mettre en valeur les nouveautés, mais déjà à ce moment-là, ni sa forme ni sa périodicité ne me satisfaisaient. 

Après avoir été réalisée sur Piktochart puis Genially, l’E-INSTANT migre donc sur Canva et est réalisé en collaboration avec Lénaïg. 

Il garde à peu près la même structure : une rubrique “En ce moment au CDI”, un coin lecture, une veille culturelle, pédagogique et numérique. Sa périodicité sera mensuelle. 

  • Actualités du portail E-SIDOC

Comme j’ai été échaudée par les outils de publication de l’ENT, je fais en sorte depuis l’an dernier d’utiliser au mieux toutes les fonctionnalités du portail E-SIDOC. 

Si, pour l’instant, certaines rubriques sont encore plongées dans leur sommeil estival (blog du CDI, revue de presse, blog ressources numériques), j’ai tout de même profité de la Semaine Européenne du Développement Durable pour mettre à jour un travail réalisé par Lucile Guiton en 2020.

Il s’agit d’un groupe d’actualités publié sous forme d’épisodes et reprenant les différents objectifs de l’agenda 2030. Cette action me permet de mettre à nouveau en lumière le travail de Lucile et de donner également de la visibilité aux actions des éco-délégués, peut-être en ajoutant à ces actualités d’autres actions spécifiques au lycée.

  • Compte Instagram du CDI

Les actions postées directement sont principalement des photos mentionnées plus haut.

Sélections thématiques, nouveautés et valorisation du fonds

Événements recensés Animations proposées Date de début Date de fin Remplacé par
/ Nouveautés du rayon jeux 2 septembre
Nouveautés documentaires 2 septembre
9 septembre : journée mondiale de la peluche Sélection “Dans ta chambre” + relance mascotte CDI + action doudou 4 septembre 17 septembre Journées européennes du patrimoine
15 septembre : Journée internationale pour la liberté de l’instruction Sélection “Sur les bancs de l’école” 10 septembre 23 septembre Journée mondiale du rêve : action sommeil 
Rayon New romance installé par Lénaïg 16 septembre
19-20-21 septembre : Journées européennes du patrimoine Thématique 2025 : patrimoine architectural 17 septembre
18 septembre – 8 octobre

Semaine européenne du développement durable

Sélection + actualités sur le portail E-SIDOC 17 septembre
25 septembre : Journée mondiale du rêve Sélection + action sommeil avec infirmerie + siestes contées 23 – 25 septembre 02 octobre
Installation d’une rainbowthèque au CDI par Lénaïg 23 septembre
26 septembre Journée européenne des langues

 

Pour cette période, comme je l’ai indiqué plus haut, j’avais préparé la majorité des sélections au mois de juin.

Pour chacune de ces sélections, je partage ci-dessous l’affiche de présentation et la photo de l’exposition une fois installée. 

Sélections thématiques 
  • Sélection “Dans ma chambre / Dans ta chambre”

J’ai eu l’idée de cette sélection en découvrant la journée mondiale de la peluche le 9 septembre. 

Cela m’a fourni également le prétexte de relancer Chat Bla-bla, la mascotte du CDI, à travers un défi lancé sur Instagram aux élèves et sur Whatsapp aux enseignants : prendre en photo une peluche / un doudou au CDI. Le défi n’a été relevé que par les enseignants, qui ont été une dizaine à ramener leur doudou au CDI. Qu’à cela ne tienne, j’ai proposé à nouveau l’idée pour les siestes contées, organisées à la fin du mois. 

  • Sélection “Sur les bancs de l’école”

Là encore, c’est une journée internationale qui m’a fourni cette thématique : celle pour la liberté de l’instruction. 

La sélection était relativement restreinte, je lui ai adjoint un sondage sur Instagram, pour lui donner plus de dynamique.

  • Sélection proposée dans le cadre des journées européennes du Patrimoine

Pour cette sélection qui fait figure de marronnier en début d’année au CDI, j’ai été plus inspirée par la thématique de l’année, Patrimoine architectural, qui m’a permis de faire un focus sur Notre Dame. 

J’ai installé cette sélection le 17 septembre, et j’en ai profité pour relayer un post instagram de la ville de Sainte-Geneviève-des-Bois avec les lieux à découvrir ce week-end là.

  • Sélection proposée dans le cadre de la Semaine européenne du développement durable

En fin d’année dernière j’ai réfléchi de manière un peu plus poussée à la façon dont donner de la visibilité aux actions des éco-délégués au lycée. Comme c’était Roman qui s’en occupait plus particulièrement, il fallait trouver comment reprendre le flambeau, ce dont cette Semaine européenne me donnait l’opportunité.

J’ai repris un travail réalisé sur le portail E-SIDOC par Lucile Guiton, qui a travaillé avec moi en 2020-2021 et je l’ai mis à jour.

Je publie les actualités proposées en Une du portail E-SIDOC tous les deux jours du 18 septembre au 8 octobre. 

  • Sélection proposée dans le cadre de la journée européenne des langues

Cette sélection d’ouvrages m’a permis de renvoyer vers la rubrique sur le fonds en langues étrangères du portail E-SIDOC. 

  • Journée mondiale du rêve : action sommeil, siestes contées et méditation

Cette action fait partie des collaborations prévues cette année avec l’infirmière scolaire, Marie Gontran. Nous avions prévu l’an dernier une action sur le sommeil, qui n’avait pas pu avoir lieu. 

Comme à l’accoutumée, Marie a préparé des visuels et des animations (méditation et quizz sur le sommeil), de mon côté j’ai préparé la sélection thématique associée, et l’événement de siestes contées.

Nouveautés et valorisation du fonds

Outre ces sélections thématiques, voici les actions mises en œuvre pour valoriser les nouveautés et certains rayons. 

  • Nouveautés du rayon jeux 

À chaque fin d’année scolaire, nous profitons des derniers jours pour repérer quelques jeux à ajouter à la ludothèque, dont nous donnons la liste à l’intendance. 

À leur réception, je les ai catalogués et mis à jour une présentation réalisée sur Genial.ly et relayée sur le portail E-SIDOC du CDI dans la rubrique dédiée. 

  • Nouveautés documentaires

Pour mettre en avant ces nouveautés, j’ai réutilisé un visuel réalisé sur Canva l’an dernier. 

Les nouveautés en documentaires sont mises à disposition sur une étagère à l’entrée du CDI. Les fictions sont sur une table haute à côté.

  • Rayon New Romance

Ce travail, principalement réalisé par Lénaïg et à son initiative, me permet de faire le lien entre la valorisation du fonds et les activités de gestion menées ce mois-ci. 

Pour aménager ce rayon New Romance, qui faisait suite à une demande des élèves, nous avons déplacé une partie du rayon Langues, du rayon Littérature et des biographies. 

Nous avons ensuite modifié les cotes des ouvrages concernés, qui sont passés de R (romans) à NR pour New Romance.

Lénaïg a ensuite réalisé les affiches et la signalétique du rayon, que nous avons partagées sur Instagram. 

  • Création d’une Rainbowthèque

Ce travail, également réalisé par Lénaïg, permet de repérer dans le fonds les livres, documentaires ou fictions, qui mettent en scène des personnages LGBTQIA+

Les deux travaux de valorisation du fonds sont corrélés à la refonte de certains rayons et aux activités de gestion que je vais rapidement décrire ci-dessous. 

Gestion

Ce mois-ci, ont été réalisés : 

  1. la réception d’une commande (documentaires, quelques mangas et quelques fictions)
  2. la préparation d’autres commandes transmises à l’intendance courant septembre ; 
  3. évidemment pour moi l’attribution des licences numériques dans le médiacentre, même si avec la diminution du budget alloué, j’ai beaucoup moins de ressources à attribuer que les années précédentes ;
  4. le désherbage du rayon 700 ;
  5. un début de désherbage du rayon 100 et du rayon Bandes dessinées

Séances pédagogiques

Pour ce début d’année, je recense rapidement les séances pédagogiques menées, je reviendrai plus en détail dessus les mois prochains : 

Visites / découvertes Secondes Premières Terminales
S1 / / / /
S2 6h, 4 classes (2 classes, 2 groupes) / / 2h, EMC (2 groupes, 2 classes)
S3 5h, 2 classes, un groupe / / 1h, EMC (1 groupe, 1 classe)
Total 11h 0 0 3h

Autres activités

Enfin j’en termine comme à mon habitude par les autres activités professionnelles de la période.

Comme je l’ai indiqué en début d’article, je vais essayer d’être plus raisonnable cette année…

Réunions, stages, déplacements
  • 28 août : rencontre avec Nora Llhimi, collègue de la médiathèque Olivier Leonardt de Sainte-Geneviève-des-Bois, dans le cadre d’un projet de collaboration déjà amorcé l’an dernier (et porté principalement par Roman)
  • 29 août : pré-rentrée et conseil pédagogique
  • 12 septembre : visite à Laurence Benoit, professeure documentaliste au lycée Jean-Pierre Timbaud de Brétigny-sur-Orge pour discuter des séances menées auprès des terminales pour leur présenter Parcoursup ;
  • 24 septembre : mon premier cours auprès des étudiants de Master 2 de l’université de Montpellier consacré à la présentation de l’épreuve disciplinaire appliquée et à la veille
  • 26 septembre : formation de formateurs à Marly-le-Roi
  • 27 septembre : formation de formateurs à Marly-le-Roi

Voilà pour ces activités du mois de septembre, je m’arrête pour cet article et reviendrai sur le reste des activités dans l’article du mois d’octobre.

D’ici là, je vous souhaite une nouvelle fois à toutes et tous une excellente reprise et vous dis à très bientôt sur Cinephiledoc !

Escapades cinéphiles 2025

Pour cet article de retour de vacances, je vous propose un petit circuit dans les expositions et les musées que j’ai pu visiter cet été, et qui m’ont permis de feuilleter ou de redécouvrir quelques ouvrages consacrés aux univers cinématographiques que j’ai côtoyés durant ces visites.

Cet article sera donc un moyen de garder un peu la tête ailleurs, tout en reprenant en douceur. J’en profite pour indiquer que, si j’ai délaissé depuis deux ans les hors-séries estivaux, qui me prenaient beaucoup de temps d’écriture, pour m’octroyer une véritable pause sur ce site, ce n’est pas moins durant l’été que je m’avance dans la lecture de mes ouvrages cinéphiles et dans l’écriture des articles de l’automne.

J’ai eu en effet un été très riches en lectures, et j’ai profité de quelques jours de calme au mois d’août pour préparer mes comptes-rendus de lecture de cette fin d’année (septembre, octobre, et novembre 2025) que vous pourrez retrouver sur ce site à chaque début de mois.

Mais n’anticipons pas trop et retournons, au moins pour quelques lignes, à notre été 2025 et à ses escapades cinéphiles.

Cinémathèque 2025 : Wes Anderson

C’était l’une des expositions de la cinémathèque que j’attendais avec le plus d’impatience, après leur magnifique exposition James Cameron de 2024.

Je n’ai cependant pu y aller que dans les derniers jours de cette exposition, qui était installée jusqu’à la fin juillet 2025, avant la fermeture estivale de la cinémathèque.

Les expositions de la cinémathèque : tentative d’analyse

En effet, pour les habitués du lieu (et pour les autres), la cinémathèque propose – si l’on s’appuie sur le calendrier scolaire – généralement une première exposition à l’automne (la prochaine, consacrée à Orson Welles, sera proposée du 8 octobre 2025 au 11 janvier 2026), puis une deuxième exposition de mars ou avril à la fin juillet, avant de fermer pour le mois d’août.

Je n’ai pas gardé en tête assez scrupuleusement les thématiques des expositions précédentes, mais chaque année permet aussi généralement de découvrir ou de redécouvrir une personnalité du cinéma (acteur ou réalisateur) et un univers thématique (l’enfance, l’espionnage…).

Pour l’année 2023-2024, après l’exposition consacrée à Agnès Varda installée d’octobre 2023 à janvier 2024, c’est l’exposition James Cameron qui a eu la part belle des lieux avec une exposition installée d’avril 2024 à janvier 2025… il faut dire aussi qu’avec les jeux olympiques et paralympiques se déroulant à proximité, l’attention se portait à l’été 2024 de l’autre côté du parc de Bercy.

Exposition Wes Anderson : mars-juillet 2025

Pour revenir aux origines de cette exposition, il a fallu me débattre avec l’architecture du site de la Cinémathèque, puisque j’écris cet article une fois l’exposition terminée.

Ce qui est donc mis en avant sur le site de la Cinémathèque, c’est donc l’annonce de la prochaine exposition, My name is Orson Welles, au mois d’octobre prochain.

Pour retrouver la trace de l’exposition précédente, le visiteur devra donc retourner sur un moteur de recherche, taper « Wes Anderson cinémathèque », et ainsi retomber sur la page du site dédié à l’exposition.

On y apprend qu’il s’agit de la première exposition consacrée au cinéaste, et pour les fans qui auraient loupé cette rétrospective parisienne, ou qui voudraient la retrouver au détour d’une escapade londonienne, elle sera installée sous une forme remaniée au Design Museum de Londres de novembre 2025 à mai 2026.

Comme l’exposition James Cameron qui la précédait, l’exposition consacrée à Wes Anderson était des plus réussies.

On y retrouvait toute la trame d’élaboration des projets du réalisateur, allant des carnets de notes minutieux (qui confinent à la maniaquerie) aux storyboards, en passant par les objets, les costumes et les éléments du décors.

 

Le véritable fan du réalisateur y trouvera son compte, depuis les premiers projets avec Bottle Rocket et Rushmore, jusqu’aux derniers films (l’exposition se clôt avec Asteroid City) en passant par ses célèbres incursions dans le cinéma d’animation, avec Fantastic Mr Fox et L’Île aux chiens.

Pour ma part, malgré un petit rattrapage tardif pour À bord du Darjeeling Limited, j’ai suivi scrupuleusement l’oeuvre du réalisateur, à l’exclusion de ses tout derniers films, j’allais donc en terrain connu avec cette exposition.

J’ai l’impression d’ailleurs qu’à l’instar de Quentin Tarantino, Wes Anderson se bonifie avec le temps. J’avais adoré Rushmore lorsque je l’ai découvert, mais mes préférés à ce jour sont The Grand Budapest Hotel et The French Dispatch. Il me manque donc Asteroid city et The Phoenician Scheme pour vérifier cette théorie.

Trouver un livre sur Wes Anderson

Il était du coup naturel pour moi de me rendre directement à la librairie de la Cinémathèque à la fin de l’exposition, pour jeter un coup d’oeil au catalogue et aux autres ouvrages proposés.

Cependant, tous ceux que j’ai pu feuilleter ce jour-là soit allaient pour moi au rebours de la fantaisie du réalisateur et au foisonnement de son imaginaire – j’avoue que le catalogue en lui-même a suscité une réaction digne de quelqu’un que la lecture rebuterait : trop de texte, pas assez d’images – soit étaient disponibles uniquement en anglais.

J’y ai vu un abécédaire qui me semblait assez sympathique, mais toujours en anglais, un ouvrage sur les lieux de ses tournages (Accidentally Wes Anderson), un autre, non officiel, consacré à sa filmographie, et finalement ceux qui ont retenu mon attention, et rendent selon moi le mieux justice au réalisateur, sont ceux, encore une fois en anglais, de Matt Zoller Seitz, The Wes Anderson Collection, le premier publié en 2013, un deuxième consacré au Grand Budapest Hotel, et un troisième sur Asteroid City.

Enfin, pour clôturer cette rétrospective Wes Anderson, j’ai souvenir d’avoir vu à Angoulême en 2021 une exposition éphémère à la Cité internationale de la bande-dessinée et de l’image, qui revenait sur le tournage de The French dispatch, qui avait eu lieu dans la ville.

Influences cinéphiles : quelques pas à Cologne

Pour cette deuxième étape, quelques lignes suffiront. J’ai en effet profité d’un séjour à Cologne cet été pour visiter le musée du parfum et le musée du chocolat.

La première visite, en français, vous plonge grâce à son guide (en costume du 18e siècle) dans l’univers du parfum, vous donne envie de relire le roman de Patrick Süskind, et de revoir son adaptation, même si elle a ses détracteurs.

La seconde visite a des allures de Charlie et la chocolaterie, vous y découvrez les secrets de fabrication du chocolat, et l’exposition se termine sur une salle où se croisent Tim Burton et Harry Potter.

Disney 100 : l’exposition

La dernière étape de ces escapades cinéphiles 2025, contrairement à l’exposition Wes Anderson, est actuellement toujours disponible, jusqu’au 14 octobre prochain.

C’est un morceau de choix, puisqu’il s’agit de l’une de ces expositions proposées à Paris Expo, Porte de Versailles.

Promenade de Mickey à Star Wars

Chacune des expositions que j’ai pu visiter dans ce lieu m’a véritablement marquée : il y a eu l’exposition Titanic l’an dernier (qui faisait un beau pendant à l’exposition James Cameron et à une exposition consacrée à la mer au cinéma au Musée de la marine), mais aussi une exposition Harry Potter et une exposition Game of Thrones les années précédentes.

Si le billet n’est pas toujours à un prix accessible, cela vaut tout de même généralement le détour, et ça se vérifie encore pour cette exposition consacrée aux 100 ans de Disney.

Dessins, photographies, extraits musicaux, documentaires sur les effets sonores et sur la construction des films, objets, reconstitutions de décors, l’immersion est totale. À tout scruter de près, on peut bien y rester trois heures, peut-être même davantage.

Évidemment, on retrouve les premiers films, et la création du personnage de Mickey puis de tous les autres, la genèse et l’expansion de l’empire Disney, qui s’étend non seulement aux parcs d’attraction mais aux univers Star Wars et Marvel. Que l’on soit petit ou grand, on retournera forcément en enfance pour se faire prendre en photo à côté de Simplet en pleine sieste, d’un des chevaux de bois de Mary Poppins ou à côté de Chewbacca, R2D2 et C-3PO.

L’exposition se clôt avec un film qui convoque tous les personnages des studios Disney qui décident de se réunir pour une photo de groupe.

Et côté livres, ça donne quoi ?

Comme pour Wes Anderson à la Cinémathèque, on reste un peu sur sa faim pour cet aspect de l’exposition. Il y a bien une encyclopédie, mais je l’ai quelque peu boudée, en particulier parce que je me suis souvenue d’un détail qui a son importance.

Pour rendre justice, encore une fois, au foisonnement visuel d’un univers comme celui de Disney (et ce dont les amateurs et spécialistes de Wes Anderson pourraient bien s’inspirer), rien de mieux que les éditions Taschen.

J’en avais parlé il y a quelques temps, car pour ce qui concerne des archives de cinéma, Taschen est passé maître en la matière, même si les premières éditions des ouvrages sont à des prix généralement prohibitifs (comptez une version XXL à 150€, contre une version normale à 75€, voire une version compacte à 25€).

Néanmoins, pour ce qui concerne Disney, leur catalogue commence à vraiment bien s’étoffer (même si certains ouvrages restent pour l’instant uniquement disponibles en anglais, mais ne désespérons pas !).

Il y a évidemment la merveille des merveilles : The Walt Disney Film Archives (1921-1968), un bijou qui revient sur la création des premiers Disney jusqu’au Livre de la jungle.

Mais il y a aussi les autres, consacrés au personnage de Mickey, à celui de Donald, aux parcs d’attraction, ainsi qu’un petit dernier qui n’est pour l’instant disponible qu’en anglais : Walt Disney’s Children’s Classics 1937–1953, qui reprend les histoires dérivées des films que certains d’entre nous ont lu étant enfants.

Et pour ceux qui souhaiteraient (comme moi) prolonger l’aventure par autre chose que par la lecture, il y a une très belle réalisation, malheureusement actuellement en réassort, proposée par Lego : la caméra Hommage à Walt Disney, que j’ai toujours à construire, mais j’attends le retour définitif de l’automne et des soirées et week-ends pluvieux.

D’ici là je vous souhaite une belle reprise, bon courage à toutes et tous, et vous dis à très bientôt sur Cinéphiledoc !

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