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Blog pour cinéphiles et profs docs

Été anglais

Contrairement à mon habitude depuis plusieurs années, je n’ai pas fait de hors-séries estivaux cet été.

Ce n’est pourtant pas les idées qui me manquaient, j’en avais quelques-unes en tête, et je me disais que je trouverais bien à un moment donné, à la faveur d’une journée pluvieuse, la motivation pour me remettre à écrire.

Nous sommes bien un samedi pluvieux au moment où j’écris ces lignes, mais ce sont les premières lignes de mon article cinéphile de septembre, au moment où j’essaye tout doucement de remettre le cerveau en marche, après plusieurs semaines de déconnexion salutaire.

Histoire de prolonger un peu mon été, et non pour correspondre à la météo (puisque c’est tout autant un cliché de dire qu’il ne fait pas beau en Angleterre que de dire qu’il ne fait pas beau en Bretagne), je vous propose un petit itinéraire anglais dans cet article, tout en digressions et en étapes, ponctué de lectures et de films.

J’en profiterai pour l’illustrer avec quelques photos prises cet été, qui pourront peut-être plaire tout autant aux amateurs de littérature, de cinéma, qu’aux profs docs.

L’élégance à l’anglaise : Alan Rickman

Pour entamer mes lectures cinéphiles et plaisirs de l’été, je me suis plongée dans ce que je considérais comme un pavé : le Journal d’Alan Rickman, publié en janvier 2024 aux éditions Hachette Heroes dans sa traduction française et préfacé par Emma Thompson.

Cette publication en français m’a interpellée : quel acteur étranger – ou à la carrière internationale – est suffisamment populaire pour qu’une maison d’édition décide de proposer une traduction française de ses journaux intimes ?

En revenant à cette question, trois icônes me viennent en tête : Marilyn Monroe et ses Fragments, Romy Schneider et son Journal d’une vie (mais est-il encore disponible ?) et Carrie Fisher et son Journal d’une princesse.

Il n’est pas toujours fréquent de voir publiées des autobiographies ou des biographies de stars internationales. Alors comment expliquer le choix des éditions Hachette Heroes, sinon en s’attardant sur les mots de la quatrième de couverture : Love Actually, Piège de cristal, et évidemment Harry Potter.

Lorsque j’avais été stoppée net dans ma déambulation dans les rayons de ma librairie à la vue de ce livre, j’ai immédiatement ressenti un mélange de joie et d’impatience. Oui, c’était justice de trouver un livre sur Alan Rickman ou d’Alan Rickman. Et oui, il fallait que je le lise.

Pas seulement pour Harry Potter, pas seulement pour Piège de cristal, et pas seulement pour Love Actually. Mais aussi pour Robin des bois : Prince des voleurs, pour Galaxy Quest, pour Dogma, pour Le Parfum, pour Raison et sentiments, pour Sweeney Todd, pour Alice au pays des merveilles

Et aussi pour la façon hypnotique dont Alan Rickman lit les sonnets de Shakespeare, pour sa voix, et enfin pour tout ce que je ne connaissais pas de lui, tout ce que je n’avais fait que lire et apercevoir de loin, sa carrière au théâtre, son élégance et son érudition. Parce qu’Alan Rickman reste l’un de mes acteurs préférés.

Ce qui m’a ensuite interpelée, c’est très prosaïquement la taille de l’ouvrage. J’ai été impressionnée par la constance et la discipline avec laquelle Alan Rickman a tenu ses journaux et du coup, par le volume qu’ils constituent. Je me suis donnée l’été pour lire cet ouvrage, convaincue que j’y passerai une bonne partie de mon temps.

J’ai lu ce livre en moins d’une semaine.

J’ai eu l’impression d’y retrouver la voix d’Alan Rickman, cette voix dont il dit :

J’ai l’impression de n’avoir jamais utilisé ma voix naturelle, que ce son que je produis, que les gens imitent et qui me déprime constamment, n’a rien à voir avec moi.

C’est cela qui rend son écriture aussi touchante, non seulement cette vague tristesse, mais cette simplicité, cette humilité, sa délicatesse, son humour, cette exigence vis-à-vis de lui-même mais aussi des autres, et surtout sa capacité à s’émerveiller.

Célébrissime pour son rôle dans Harry Potter, Alan Rickman persiste à s’enchanter de déguster tel ou tel plat, de participer à une soirée où il croisera untel et untel, à être sollicité pour les discours d’obsèques de ses amis, à rapporter le coup de fil de JK Rowling qui lui indique comment jouer Severus Rogue dès le premier Harry Potter, ou à relater certains traits de caractère de ses comparses et certaines anecdotes de tournage.

J’ai dévoré ce livre sans forcément prendre en notes le moindre élément mais j’ai relevé quelques pages et cette citation :

J’aimerais que ces bars lounge ne soient pas si entièrement dédiés aux ennuyeux & ennuyés. Il pourrait y avoir une porte marquée « Réservé aux Excentriques et Zinzins. »

Mon seul regret, c’est de n’avoir qu’un maigre aperçu, avec le cahier central, de ce que pouvait donner le texte manuscrit, Alan Rickman étant également un fabuleux dessinateur (je reproduis ici les images mises à disposition sur le site des éditions Hachette) :

Chronologiquement, les dernières pages sont douloureuses à lire, puisqu’on assiste à sa maladie, et elles sont suivies de pages très touchantes sous la plume de son épouse Rima Horton, puis d’extraits de journaux de jeunesse.

Cette lecture m’a évidemment donné envie de revoir une bonne partie de la filmographie d’Alan Rickman. J’ai revu Love Actually et Raison et sentiments, et avant mon séjour anglais, j’étais prête à revoir l’intégralité de la saga Harry Potter.

Quand je vais en Angleterre, Harry Potter n’est jamais loin de mon esprit. Bien-sûr, j’ai appris depuis plusieurs années à dissocier l’autrice et son oeuvre.

Je serais bien incapable de retirer les livres et les films de mes bibliothèques, et je garde chez moi quelques éléments de décoration qui appartiennent à cet univers. Je ne les regarde jamais sans une pointe de tristesse et de déception, mais je ne suis pas prête à renoncer à une partie de mon enfance parce que cette femme que j’ai un temps admirée a désormais les mêmes discours qu’Elon Musk…

Itinéraire anglais, entre littérature et cinéma

À l’image de la traduction française du premier volume de la Saga des Cazalet, d’Elizabeth Jane Howard, je pourrais mettre au pluriel l’été du titre de cet article. Je vous recommande d’ailleurs cette superbe saga en cinq volumes, se déroulant juste avant la seconde guerre mondiale pour le premier d’entre eux.

C’est la deuxième fois en trois ans que je choisis l’Angleterre comme destination estivale.

En 2022, j’avais passé quelques jours à Londres au mois d’août et j’étais justement allée voir une exposition consacrée aux décors et aux accessoires de l’univers Harry Potter. Cette année, j’ai juste aperçu de loin l’entrée surpeuplée de la boutique de la voie 9 3/4 à la gare de King’s Cross.

  • Lectures en anglais, aller et retour

Dans mes bagages, j’avais pris la bonne résolution de n’emmener que des livres en anglais sur ma liseuse.

Outre quelques livres de Philippa Gregory (que je n’ai pas encore lu et qui risque de donner un peu de fil à retordre à l’amatrice de l’histoire anglaise que je suis) j’ai emmené avec moi le conseil de lecture d’une collègue d’anglais, The Rain before it falls, de Jonathan Coe, et un ouvrage que j’avais aperçu au CDI avant de partir en vacances : The Paris Bookseller, de Kerri Maher.

Le premier est un roman retraçant l’histoire de la vie d’une femme à travers une succession de photographies, le second raconte l’histoire de la fondatrice de la librairie Shakespeare and Company à Paris.

Leurs thématiques et la finesse de leur écriture m’ont quelque peu fait oublier mes désillusions quant à une certaine JK mentionnée plus haut, ce qui a été parachevé à la fin de mon séjour par la visite de la British Library, j’y reviendrai plus bas…

  • Les terres d’Agatha Christie

De Torquay à Greenway, j’ai savouré pendant quinze jours d’être immergée dans l’univers d’Agatha Christie.

À Torquay, sa ville natale, j’ai pu apercevoir quelques lieux de tournage de certains épisodes d’Hercule Poirot, et j’ai aussi visité le musée de Torquay, qui consacre une salle entière à la romancière et à ses détectives. On y voit notamment l’un des costumes d’Hercule Poirot et la reconstitution des décors de son bureau.

À la gare de Kingswear, en face de Dartmouth, part un train à vapeur qui relie Kingswear à Paignton.

Sur le quai on peut voir une affiche où figure Hercule Poirot.

Mais le lieu principalement dédié à Agatha Christie au coeur du Devon, c’est évidemment sa maison, Greenway, que j’ai eu la chance de visiter.

Greenway est accessible via le train (mais c’est compliqué) et via le ferry (mais c’est compliqué aussi). Le plus simple est de s’y rendre en voiture, et d’y passer une demi-journée, voire la journée entière.

La maison donne sur la rivière Dart, avec une vue magnifique. Le jardin est fabuleux. On peut aussi visiter la Boathouse en contrebas, qui sert de décor à l’une des enquêtes d’Hercule Poirot (Dead mans folly – Poirot joue le jeu). Et la bibliothèque vaut clairement le détour aussi, avec ses fresques aux murs.

  • Détour à la British Library

De retour à Londres, il me restait une matinée entière, un dimanche, à quelques pas de Saint Pancras, avant de reprendre l’Eurostar.

Je n’étais jamais allée à la British Library, que j’imaginais moins accessible, et surtout fermée le dimanche. J’ai donc profité de cette dernière matinée pour y déambuler.

Le lieu en lui-même est des plus impressionnants, mais le visiteur peut aussi découvrir les « trésors » de la bibliothèque : la Magna Carta, des textes religieux d’une belle diversité, des manuscrits qui vont d’Oscar Wilde aux Monty Python en passant par Mozart et les Beatles, et des éditions originales des pièces de Shakespeare.

Début août, au moment où j’y étais, il y avait enfin dans cette salle une petite sélection correspondant à l’exposition suivante : « Queer lives in Literature », rappelant les différentes occurrences des questionnements LGBTQ+ dans la littérature au fil des siècles.

Le lieu est magnifique et j’espère y retourner à une autre occasion – et un autre jour de la semaine – pour en découvrir les autres étages et espaces.

D’ici là, je vous souhaite à toutes et tous bon courage pour la reprise et pour ce mois de septembre, et vous donne rendez-vous très bientôt pour un nouvel article sur Cinéphiledoc !

Juin 2024 : activités #profdoc au CDI

Pour ce dernier article de l’année scolaire, je reviens sur les activités menées au CDI entre le 10 juin et le 3 juillet.

Comme j’étais en arrêt maladie la première semaine de juin, et que la fin d’année a été relativement calme, j’aurai peu de choses à présenter dans cet article, qui sera du coup relativement court.

J’ai également beaucoup anticipé sur les activités de la rentrée prochaine, principalement mes préparations de séances pédagogiques en SNT, et ce sont des productions que je présenterai, comme à l’accoutumée, une fois les activités réellement menées avec les élèves. J’en donnerai cependant un rapide aperçu.

Je vais proposer ici un recensement des différentes tâches menées, à la fois de façon thématique et chronologique.

Activités de gestion

  • Semaine du 10 juin

Durant cette semaine, j’ai essayé d’anticiper sur le récolement de la semaine suivante en imprimant des codes barres pour une partie du rayon Romans.

Lorsque l’équipement en codes barres de ce rayon avait été fait en 2019, certains codes barres étaient déjà difficilement lisibles. Durant les récolements successifs, cette partie du fonds nous prenait donc beaucoup plus de temps, et je repoussais chaque année le fait de devoir les réimprimer.

J’ai également interrompu pour l’été les abonnements des 4 quotidiens que nous recevons, ce que je fais habituellement pour avoir à traiter une montagne de courrier au retour des vacances.

  • Semaine du 17 juin

Cette semaine là, j’ai une amie, Héloïse, qui est venue passer une journée en immersion au CDI. Héloïse travaille dans le domaine de la pharmacovigilance, mais avait déjà travaillé en librairie, et elle était curieuse de visiter mon lieu de travail.

Elle s’est chargée ce jour-là du récolement de trois rayons entiers (romans, poésie et théâtre), ce qui me fait déjà regretter qu’elle ne vienne pas tous les ans ! Un immense merci à elle en tout cas.

Pendant qu’elle bipait frénétiquement les livres de ces rayons, j’ai passé une bonne partie de la journée à faire de l’archivage et du désherbage de périodiques dans la réserve du CDI.

La même semaine, nous avons commencé avec Roman le récolement des documentaires, BD et mangas, et nous l’avons terminé la semaine suivante. Nous avons également désherbé des annales des anciens programmes.

  • Semaine du 1er juillet

Pour finir avec les activités de gestion et parallèlement au nettoyage du CDI que les agents ont souhaité commencer cette semaine-là, nous avons profité d’un moment de calme pour aller acheter de nouveaux jeux et pour passer une commande pour enrichir ce rayon.

Préparation de séances pédagogiques et de cours

Durant cette période, j’ai profité d’être au calme pour mettre à jour et préparer un certain nombre de supports et d’activités pédagogiques que je présenterai progressivement dans mes articles de l’an prochain.

Je vais ici en dresser la liste :

  • Séance de SNT « IA et objets connectés » : mise à jour des règles du jeu de plateau sur l’intelligence artificielle
  • Séance de découverte du CDI en seconde : mise à jour d’une activité de l’escape game afin d’améliorer l’implication des élèves dans cette activité
  • SNT « Réseaux sociaux » séances 2 et 3. Mise à jour de la fiche élèves pour la séance 2 afin de proposer une autre modalité d’évaluation. Création d’une autre séance 3 pour travailler avec les élèves sur d’autres compétences (réalisation d’un support de cours, d’une fiche élève et d’une collection pearltrees pour venir en appui de cette séance).
  • Séance de SNT « Cartographie et géolocalisation » : création d’une nouvelle séance, à la demande de ma collègue de SNT (réalisation d’un support de cours, d’une fiche élève et d’une collection pearltrees pour venir en appui de cette séance).
  • SNT « Internet et web » séances 2. Mise à jour de la fiche élèves pour la séance 2 pour travailler avec les élèves sur d’autres compétences.
  • Pour l’ensemble de ces séances j’ai profité de la dernière semaine de juin et de la première semaine de juillet pour rassembler tous mes supports dans une collection Pearltrees et imprimer, plastifier et photocopier ce qui pouvait l’être afin d’être en mesure de mener les premières séances à la rentrée.
  • J’ai également profité de cette période pour mettre à jour autant que possible mes cours de Master 2 pour l’an prochain.

Animations / Valorisation du fonds

Encore une fois, il s’agit ici de préparation d’actions et de repérages en terme de calendrier.

La semaine du 17 juin, j’ai donc commencé par ranger toutes les expositions précédemment installées et par préparer deux sélections thématiques pour le mois de septembre.

La semaine du 24 juin, j’ai poursuivi cette préparation avec le lundi deux autres sélections et le début d’une série que je mènerai toute l’année scolaire prochaine (cinq productions sont actuellement prêtes), et que j’ai hâte de vous faire découvrir, sans doute dans l’article de septembre ou d’octobre – voire plus tôt sur le compte Instagram du CDI !

J’ai également fait un premier repérage pour anticiper sur les sélections des mois d’octobre, novembre et décembre, pour poursuivre sur mon idée de proposer une sélection par semaine l’an prochain.

Les agents ayant commencé le nettoyage du CDI, nous avons eu l’idée avec Roman de bouger à nouveau certains rayons et de réaménager certains espaces pour accueillir au mieux les élèves l’an prochain.

Communication

J’en termine avec les actions de communication que j’ai pu mener durant cette période.

  • Semaine du 10 juin : bilan d’activités

Le début de cette semaine coïncidait avec ma reprise, et nous en avons profité pour finaliser le bilan d’activités du CDI.

Vous pouvez cliquer sur le visuel pour découvrir ce bilan dans sa totalité, mais j’en donne également des éléments dans le déroulé de cet article afin de l’illustrer.

  • Semaine du 24 juin : publications d’articles sur le site du lycée

Cette semaine-là et la suivante, j’ai répondu à plusieurs sollicitations afin de publier différents travaux sur le site du lycée.

J’ai publié trois articles consacrées à des travaux réalisés en allemand par les élèves de terminale, une présentation sous forme de podcast de la spécialité LLCER anglais réalisée par les élèves de l’atelier journal, et des magazines scientifiques réalisés par les élèves de première spécialité SVT.

J’en ai profité pour modifier l’intégration sur le site de plusieurs documents en PDF, qui n’était plus visibles depuis la précédente migration.

J’ai poursuivi la publication des entretiens réalisés pour les 50 ans du lycée par un collègue de SES et j’ai publié le bilan d’activités dans la rubrique du CDI.

  • Semaine du 1er juillet : publications Instagram

J’ai profité du nettoyage du CDI pour poster quelques photos sur le compte Instagram, et pour donner un avant-goût des jeux prochainement disponibles.

J’ai aussi préparé une publication pour la rentrée afin d’inciter à suivre le compte.

Autres activités : reprise en douceur avant la pause

Concernant mes activités hors établissement, j’ai cherché à les limiter afin de juguler mon hyperactivité naturelle et pour avoir un rythme plus posé l’an prochain.

Mes principales tâches de cette période ont consisté en l’envoi de mails, la participation à une réunion et à la dernière formation de formateurs de l’année, et la publication de mon précédent article, Un an de retour d’expérience pédagogique sur l’intelligence artificielle.

J’espère pouvoir tenir mes bonnes résolutions de cette fin d’année, à savoir ne pas me disperser dans une multitude d’activités l’an prochain au risque de m’épuiser à nouveau.

D’ici là, je vous souhaite à toutes et tous un très bel été, le mien sera presque totalement déconnecté, je vous proposerai peut-être un ou deux articles sur ce site, mais ils tâcheront d’être eux aussi en mode déconnexion (quoique).

Prenez soin de vous et à très bientôt sur Cinéphiledoc !

Un an de retour d’expérience pédagogique sur l’intelligence artificielle

Avant de terminer l’année scolaire avec l’article #profdoc du mois de juin, je souhaitais tirer un bilan plus approfondi de cette année en présentant un projet que j’ai évoqué plusieurs fois ces derniers mois lorsque j’ai indiqué que je participais à des interventions sur l’intelligence artificielle.

Ayant dû me désister d’une de ces dernières interventions, j’en profite pour partager ce travail, qui s’est nourri à la fois de mes différentes lectures et des retours que l’on a pu me faire, me fournissant des pistes d’évolution et d’amélioration.

Étape 1 : Et si je lisais des choses sur l’intelligence artificielle ?

Il y a donc à peu près un an, j’ai commencé à lire ce qui me tombait sous la main et suscitait ma curiosité sur l’intelligence artificielle. À l’origine, je comptais lire deux ou trois ouvrages, feuilleter quelques articles sur la question, avant de passer à d’autres lectures professionnelles et scientifiques sur le jeu ou sur le numérique.

L’idée était déjà de concevoir une séance pédagogique sur l’intelligence artificielle, et je ne voulais pas l’ébaucher sans avoir accumulé tout de même un bagage solide sur ce sujet.

J’ai commencé à feuilleter également les différents manuels de SNT, pour voir sous quel prisme la question était abordée, et j’ai noté quelques idées issues de ces manuels dans mon bullet journal.

L’idée a également émergé de faire au fur à mesure des comptes-rendus de mes lectures sur ce site, mais je n’avais pas alors pris la dimension du temps que cela me prendrait, ni qu’au mois de juin de cette année, j’aurais encore en brouillon d’article un septième épisode…

Comme je l’ai indiqué durant mes différentes interventions, c’est à l’une de ces lectures que je dois l’idée première de mon scénario pédagogique, à savoir aborder la question de l’IA par l’intermédiaire du jeu de rôle.

Étape 2 : de la réflexion…

Une fois ces premières lectures digérées, j’ai commencé véritablement à réfléchir à ce que je voulais faire.

Il s’agissait de proposer une séance pédagogique à des élèves de seconde, dans le cadre de l’enseignement de SNT, sous la forme d’une mise en bouche.

Deux choses me tenaient à coeur :

  • aborder la question de l’intelligence artificielle sans nécessairement utiliser les outils d’intelligence artificielle ;
  • élargir les représentations des élèves (qu’est-ce que l’intelligence artificielle au delà de Chat GPT ?) et leur faire acquérir une culture de l’IA.

Étape 3 : … à la conception

Pour cela, la forme du jeu s’est rapidement imposée à moi. Je suis partie de l’idée des différents profils (un joueur ou une équipe incarne une relation particulière à l’intelligence artificielle – ce que j’avais déjà pu expérimenter dans des séances sur le droit d’auteur et la citation des sources) présente dans l’ouvrage de Thierry Bouron.

Une fois ces quatre profils définis, je les ai intégrés à un jeu de plateau – un modèle de genially que j’ai tâché de m’approprier. Une fois ce jeu de plateau réalisé, je l’ai envoyé à la collègue de SNT avec laquelle je travaille le plus pour qu’elle me donne son avis.

Elle m’a conseillé d’associer à ce jeu de plateau des flashcards permettant de répondre aux questions des différentes cases. J’ai déterminé quatre thématiques de cartes : histoire de l’IA / l’IA dans la vie / actu de l’IA / vrai ou faux, et pour chaque thématique j’ai créé environ le double de cartes par rapport au nombre de cases du jeu.

Flashcards Jeu IA

En décembre 2023, j’ai demandé à quelques élèves de terminale de tester la première version de ce jeu, ils m’ont alors fait des suggestions de déroulé de la partie, que j’ai ensuite intégrées dans la fiche de présentation de séance pour mes élèves de seconde.

Étape 4 : conception du scénario pédagogique et inscription dans une progression

Pour inscrire cette séance dans un cadre pédagogique, j’ai appuyé mon scénario sur différents éléments :

  • évidemment la circulaire de missions du professeur documentaliste (axe 1)
  • le cadre de référence des compétences numériques
  • l’enseignement de SNT
  • et un projet de référentiel de compétences en intelligence artificielle proposée par l’UNESCO

Au niveau de ma progression pédagogique, j’ai conçu cette séance pour qu’elle intervienne après 3 séances introductives menées en SNT avec deux de mes classes sur « Internet et Web », et avant une séance consacrée aux données structurées.

Les élèves avaient donc l’habitude de travailler avec moi, et les fiches et les supports qui étaient mis à leur disposition leur étaient déjà familiers.


Déroulé des séances menées

En janvier 2024, j’ai pu mener cette séance pédagogique auprès de deux classes en demi-groupe, le 8 et le 10 janvier avec la première classe, et le 15 et le 17 janvier avec la deuxième classe.

Installation de la séance :

Les élèves sont répartis en quatre groupes de quatre. Sur leur table, ils ont à leur disposition la présentation de la séance, le jeu de plateau en format papier, un dé et quatre pions, les différentes cartes. Je leur demande également d’avoir un ordinateur par groupe pour accéder à la version en ligne du jeu, qui leur permet de savoir à quelle question ils doivent répondre.

Les cartes numérotées au dessus du jeu sur la photo sont mes cartes de maître du jeu, et je les utilise dans le temps de debriefing en fin de séance.

Durant ce temps, je demande aux élèves de me redonner les réponses aux différentes questions qu’ils ont pu noter durant le jeu, ce qui me permet également de les évaluer.

J’utilise enfin certaines cartes pour les intégrer à la fiche récapitulative proposée par l’enseignante de SNT pour évaluer l’axe thématique du programme.


Présentations de cette séance durant l’année et évolutions du jeu

Suite à ces séances (l’une d’elles a eu lieu en présence d’Elisabeth Carrara, IGESR) j’ai pu présenter cette expérimentation pédagogique durant différentes interventions.

  • Le 25 janvier, je suis intervenue à l’IH2EF à Poitiers sur « intelligence artificielle générative et professeurs documentalistes » en compagnie de Martine Sache et Bernadette Mendes, IPR EVS.
  • Le 27 février, j’ai participé à une table-ronde à la journée inter-académique des professeurs documentalistes pour présenter ce jeu
  • Le 3 avril, j’ai animé 3 ateliers pour présenter mon jeu sur l’intelligence artificielle au fablab éphémère organisé à Enghien-les-Bains ;
  • Le 4 avril : j’ai animé 2 ateliers au séminaire des interlocuteurs académiques au numérique en documentation à Paris

Chacune de ces interventions a nourri ma réflexion sur la manière dont je voulais voir évoluer mon jeu.

Grâce à l’intervention de janvier, j’ai pu échanger à l’IH2EF sur la façon dont je pourrais partager mon jeu et le diffuser, et c’est cela qui m’a amené à mettre mon genial.ly en mode privé.

En effet, si par habitude je n’hésite généralement pas à partager mon travail, le public de janvier m’a incitée à davantage protéger une production qui m’a pris de longues heures (et qui a continué à me prendre du temps, puisque j’ai fait depuis évoluer ce scénario).

C’est également la raison pour laquelle vous ne trouverez pas le lien de la version cliquable du jeu sur ce site. Le genial.ly tel qu’il est diffusé actuellement est d’ailleurs sous licence Creative Commons.

Les deux interventions du mois d’avril m’ont aussi permis d’avoir des avis sur les différents mécanismes du jeu, ce qui m’a incitée à en expliciter davantage les règles et à retravailler sur les profils d’élèves.

Scénario pédagogique : version actualisée

C’est la version actualisée – avec l’aide d’un ami – du scénario pédagogique et des règles que je partage donc aujourd’hui, et c’est cette version que je proposerai aux élèves à la rentrée prochaine.

Si j’ai également partagé le fichier avec les flashcards, c’est que celui-ci sera évidemment à actualiser, avec d’autres cartes permettant de l’enrichir au gré de l’actualité consacrée à l’intelligence artificielle.

J’ai déjà échangé avec ma collègue de SNT, qui aura en charge des classes d’enseignement scientifique en terminale l’an prochain, ce qui me permettra aussi d’intervenir auprès de ces classes, et peut-être d’approfondir cette séance par une deuxième séance de débat, ce que j’avais prévu initialement.

Remerciements

Pour leurs échanges, leurs différents retours et leur soutien, je remercie (liste non exhaustive) :

  • Aurèle Leyrie, Olivia Moysan, Sacha Touroveroff, Gwenaelle Keravec, Aelya Chatelier (élèves de Terminale) pour leurs retours précieux et pour leur fréquentation assidue du CDI
  • la team #IH2EF : Elisabeth Carrara, Martine Sache, Bernadette Mendes
  • la team #profdoc : Irène Boulay, Audrey Démonière-Rouvel, et les IAN Documentation
  • la team Canopé : Elise Planche, Maryline Brosset et Pauline Corso
  • la team lycée : Sylvie Buisson, Roman Clergeaud et Foucault de Labbey

D’ici là, je laisse reposer (comme moi) pour cet été, je vous donne rendez-vous début juillet pour le dernier article #profdoc de l’année scolaire, et vous dis à très bientôt sur Cinephiledoc.

D’une exposition à l’autre : en immersion cinéphile

Depuis août 2023, j’ai eu l’occasion de visiter des expositions qui rendaient hommage à différents univers cinématographiques, qui ont finalement constitué un fil conducteur dans mon année.

Je profite de cet article du mois de juin pour revenir sur ces belles expositions (les deux premières ne sont plus accessibles, mais on peut voir – et revoir – la dernière jusqu’en janvier prochain !), et pour évoquer deux ouvrages.

Août 2023 : Exposition Titanic, Porte de Versailles

Je suis allée admirer cette première exposition l’été dernier avec une amie, durant nos sorties parisiennes.

Pour l’occasion, le ticket d’entrée nous permettait de nous mettre dans la peau d’un des passagers du Titanic.

Certes, l’exposition revenait de manière tout à fait historique et scientifique sur le naufrage, et à quelques mois de l’accident du sous-marin Titan, survenu en juin 2023, visiter cette exposition était d’autant plus impressionnant.

Mais depuis 1997, lorsque l’on parle du Titanic, on pense immanquablement au film de James Cameron, et l’exposition ne faisait pas l’impasse dessus.

Je suis revenue très brièvement sur cette exposition en décembre dernier, ce nouvel article me donne l’occasion d’en proposer un nouvel aperçu.

Évidemment, suite à cette exposition, je n’ai pas pu m’empêcher de rouvrir les ouvrages que j’avais chez moi sur le Titanic, et que j’avais collecté à diverses occasions. J’avais 11 ans quand le film est sorti, et je me souviens encore du retentissement qu’il avait eu.

Je m’étais plongée dans des documentaires (un ouvrage magnifique qui à l’époque proposait des plans de coupes du paquebot) et dans des romans, dont Les Enfants du Titanic, d’Elisabeth Navratil, qui revient sur l’histoire de son père et de son oncle, rescapés du Titanic.

Aux alentours du centième anniversaire du naufrage, d’autres ouvrages ont été publiés, et ma curiosité s’est réveillée, entretenue par les premiers épisodes de Downton Abbey.

Février 2024 : Objectif Mer : l’océan filmé, Musée de la marine

En février dernier, une amie m’a proposé d’aller visiter avec sa fille l’exposition « Objectif Mer : l’océan filmé » au Musée de la marine.

Je ne connaissais pas le Musée de la marine, et cette exposition temporaire (qui s’est tenue jusqu’en mai dernier), était l’occasion de le découvrir.

Le lieu est absolument à couper le souffle, et l’exposition était magnifique – l’affiche était elle aussi magnifique d’ailleurs, et il était regrettable qu’on ne puisse pas en avoir un exemplaire à la boutique du musée.

Des plaques de lanterne magique qui évoquent la mer à Pirates des Caraïbes, elle dressait un panorama très impressionnant, qui venait constamment titiller la mémoire du cinéphile.

Parmi eux, Le Monde aquatique de Wes Anderson, et un de mes films préférés : Master and Commander, de Peter Weir.

Mais bien-sûr, une fois encore, qui dit filmer l’océan dit filmer le Titanic, et l’un des clous de l’exposition, c’était cela :

Même si, au moment où je publie cet article, l’exposition est terminée, n’hésitez pas à aller faire un tour au Musée de la marine, rien que pour voir les maquettes de bateau, les instruments de navigation, les reconstitutions et les gigantesques figures de proue, ça vaut le détour !

Avril 2024 : L’Art de James Cameron, Cinémathèque française

Enfin, la dernière exposition (au moment où j’écris cet article) que j’ai pu visiter quasiment dès son installation est celle consacrée au cinéma de James Cameron à la Cinémathèque française.

Et à nouveau, cette fois-ci ce n’est pas « Qui dit Titanic, dit forcément James Cameron » mais « Qui dit James Cameron, dit forcément Titanic ». La boucle était bouclée.

Encore une fois, j’ai été bluffée par les trouvailles de la Cinémathèque qui orchestre toujours (enfin presque toujours, je me souviens ne pas avoir été emballée par son exposition sur l’enfance au cinéma, mais ça doit remonter à un petit moment) admirablement l’hommage à un univers cinématographique.

Lorsque l’on entre dans l’exposition, on est accueilli par une vidéo de James Cameron qui nous invite à une plongée dans son imaginaire. Il faut dire que ce dernier est des plus foisonnants, et que l’exposition pourrait en convaincre même le plus réfractaire… d’ailleurs, moi qui y allait plus pour Terminator, Alien et Titanic, j’en suis ressortie en me disant que oui, je reverrais bien aussi Avatar.

Et si je parle de plongée, c’est à juste titre. Déjà parce que l’homme est un artiste, et que le spectateur de l’exposition est confronté à un bel ensemble de son oeuvre picturale, des dessins aux story-boards qui impressionnent par leur méticulosité.

Ensuite, parce que l’on retrouve dans cet imaginaire différents univers qui ne cessent de fasciner :

  • l’exploration de l’espace, notamment avec Alien ;
  • l’exploration des profondeurs (qui est une autre sorte d’espace) avec Abyss et avec Titanic ;
  • l’exploration de l’humain – déformé, transformé, augmenté, notamment avec la série Dark Angel (bon sang je ne me souvenais plus que James Cameron avait réalisé Dark Angel) mais évidemment aussi avec Terminator

Si je récapitule, je suis donc venue à cette exposition en ayant surtout ça en tête :

Je me suis ensuite retrouvée à être hypnotisée par ça :

Et pour finir, ce qui a achevé de me happer (et je n’en finis pas d’être constamment ramenée à l’intelligence artificielle cette année quoi que je fasse), c’est ça :

Je me suis également plongée, du coup, en sortant de l’exposition, dans la lecture de son catalogue, qui fait la part belle à tous les croquis et dessins de James Cameron :

Pour être plus précis, il s’agit d’un ouvrage publié initialement en anglais en 2021. On y retrouve les influences de James Cameron et l’ensemble des croquis, dessins, affiches, storyboards présentés dans l’exposition de la Cinémathèque.

Mais pour en revenir à ces histoires d’intelligence artificielle, et comme je déplorais en février dernier n’avoir pas forcément sous la main des ouvrages qui traitent de l’intelligence artificielle au cinéma, je me suis souvenue d’un ouvrage publié en 2019 : Histoire de la science-fiction, et dont l’auteur n’est autre que James Cameron.

Cet ouvrage n’est pas une histoire de la science-fiction à proprement parler. Il s’agit davantage d’un voyage de passionnés, proposant un itinéraire choisi, avec des étapes clés. Et l’éclairage donné est presqu’exclusivement américain, tant en ce qui concerne la littérature que le cinéma.

Ce qui rend en revanche l’ouvrage passionnant, ce sont deux choses. La première, c’est de reprendre en illustrations certaines des oeuvres de James Cameron, on peut donc considérer ce livre comme une très bonne introduction à l’exposition ou comme un très bon effet d’annonce.

La seconde, c’est la composition en elle-même de l’ouvrage.

Il s’ouvre sur une introduction de James Cameron, et sur la liste de ses films et de ses livres de science-fiction préférés. Suit une préface de Randall Frakes, ami de longue date de Cameron, et un entretien avec ce dernier.

Histoire de la science-fiction est ensuite construit en 6 parties qui s’articulent elles-mêmes en deux temps à chaque fois :

  • un focus thématique sur un aspect de l’univers de science-fiction, décortiqué par un spécialiste de la question : vies extraterrestres, dans l’espace lointain, les voyages dans le temps, les monstres, dystopies, machines intelligentes

  • un entretien de James Cameron avec un poids lourd du cinéma de science-fiction s’étant particulièrement illustré dans l’aspect concerné : Steven Spielberg pour les vies extraterrestres, George Lucas pour l’espace, Christopher Nolan pour les voyages temporels, Guillermo Del Toro pour les monstres, Ridley Scott pour les dystopies, et Arnold Schwarzenegger pour les machines intelligentes

Chaque focus thématique remet l’aspect en perspective, à travers la littérature de science-fiction et le cinéma, et en donnent des éléments fondamentaux, qui reviennent parfois périodiquement en échos dans les autres chapitres : on y retrouvera ainsi le rôle fondamental de 2001 : l’odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, ou du roman de H.G. Wells, La Guerre des mondes.

Chaque entretien offre la confrontation de deux univers d’artistes et de deux créateurs, et rappelle ainsi que lorsque deux interlocuteurs ont un regard passionné sur leur art, les réponses peuvent être plus courtes que les questions, comme c’était déjà le cas pour les entretiens Hitchcock / Truffaut.

D’ailleurs la comparaison ne s’arrête pas là : si les entretiens entre Alfred Hitchcock et François Truffaut ont d’abord été enregistrés sur magnétophone, les entretiens entre James Cameron et ses comparses étaient à l’origine une série documentaire, dont j’ai tenté de retrouver la trace (elle semble actuellement disponible sur Amazon Prime, et je pense ne pas tarder à la regarder, puisque les extraits que j’ai pu trouver montrent que les conversations sont ponctuées de scènes de films, ce qui doit rendre le tout particulièrement immersif !).

Il n’y a pas un chapitre moins réussi qu’un autre. L’ensemble est captivant, et encore une fois, les accélérations récentes de l’intelligence artificielle donnent un relief particulier à certains échanges :

  • Christopher Nolan qui implique des scientifiques dans chacun de ses projets et qui demande à James Cameron s’il a rencontré Elon Musk,
  • l’exploration spatiale et les questionnements autour du réchauffement climatique,
  • les dystopies qui nous promènent de Metropolis à Matrix,
  • les différentes incarnations de robots et d’humanoïdes au cinéma, avec des évocations qui vont de Blade Runner à Westworld, en passant par Alien,
  • et surtout la conversation savoureuse avec Schwarzenegger, une nouvelle fois sur les applications de l’intelligence artificielle et leurs répercussions dans le domaine militaire ou économique.

Cela m’a d’ailleurs rappelé un autre ouvrage dont j’ai déjà eu l’occasion de reparler dans mon article du mois de mai : le Terminator publié par les éditions Akileos dans la collection BFI : les classiques du cinéma, et dont j’avais fait le compte-rendu dans un article de mars 2020 consacré aux robots aux cinéma.

Comme quoi, moi qui râlait encore il y a deux mois sur le trop peu de littérature cinéphile consacrée à la question de l’intelligence artificielle au cinéma, il me suffisait de faire un retour aux sources et aux origines, à savoir de me replonger dans le cinéma (et l’oeuvre) de James Cameron, et de prendre conscience aussi que ma marotte sur l’intelligence artificielle ne date pas d’hier, mais qu’elle s’est auto-alimentée d’elle-même, avec en 2023 un livre que j’aurais pu lire bien plus tôt si j’en avais pris la peine.

Je rajoute d’ailleurs ici la réponse d’Eurêkoi à ma question sur l’intelligence artificielle comme thème traité au cinéma :

Réponse Eurêkoi cinéma : IA

Reste à me plonger dans cette série documentaire de James Cameron pour continuer à nourrir visuellement cette marotte, à voir et à revoir les films mentionnés dans ce magnifique ouvrage de James Cameron, et à guetter les livres qui ne manqueront pas de sortir sur la question !

D’ici là je vous souhaite de beaux rêves cinéphiles sans trop d’apocalypses et vous donne rendez-vous très vite pour un nouvel article sur Cinéphiledoc !

Mai 2024 : séances et animations du CDI

Je publie cet article avec un peu de retard, et il sera certainement un peu plus court que les articles précédents.

En effet, je comptais initialement publier les activités menées du 26 avril au 24 mai, mais j’ai été prise de court par un gros coup de fatigue, qui m’a arrêtée jusqu’à début juin.

J’ai donc été coupée dans mon élan et même si j’avais quand même déjà ralenti par rapport aux mois précédents qui étaient très denses professionnellement, les jours fériés du mois de mai ont participé aussi de ce ralentissement.

Séances et actions pédagogiques

Voici les séances menées entre le 29 avril et le 24 mai, ce sont à nouveau principalement des séances en SNT.

Pour plus de lisibilité je vais indiquer ici les séances, leur intitulé et leurs objectifs, et les classes concernées.

SNT : RÉSEAUX SOCIAUX

J’ai réussi à finir avant mon arrêt la séquence que je propose sur l’axe thématique de SNT « Réseaux sociaux » avec 3 classes de secondes.

Comme pour ma séquence « Internet et Web », cette séquence est supposée se dérouler en 3 séances, mais son organisation peut varier en fonction des classes :

  1. Séance 1 : identité numérique et réseaux sociaux : contribuer à la cartographie de l’identité numérique de la classe via un questionnaire / participer à l’escape game Zone Blanche, tirer au sort un réseau social à présenter
  2. Séance 2 : la carte d’identité d’un réseau social : réaliser la présentation du réseau social à tirer au sort et le présenter à l’oral
  3. Séance 3 : cyberviolence et fake news : choisir l’une des thématiques, consulter des ressources et réaliser une affiche de sensibilisation

J’avais déjà mené cette séquence les années précédentes, soit seule, soit en co-animation avec des collègues, et même si j’en ai fait évoluer un peu la forme, l’esprit reste le même. Voici ce que j’ai pu faire avec les dernières classes :

  • 2nde11 : j’ai fait les 3 séances (sachant qu’ils devaient en séance 2 travailler sur leur présentation de réseau social, et passer à l’oral durant une séance avec l’enseignante en charge de la SNT), j’ai évalué les affiches de sensibilisation et j’ai procédé à une évaluation finale via une campagne PIX
  • 2nde4 : j’ai réussi à faire 4 séances, la dernière scindée en 2h pour m’adapter à la classe, et ils devaient en séance 2 travailler selon les mêmes modalités que les 2nde11. En revanche, je n’ai pas réussi à évaluer leurs affiches et la campagne PIX compte comme note bonus (l’un des demi-groupes a vu sa séance 3 raccourcie en raison d’un exercice de PPMS).
  • 2nde7 : j’ai fait 2 séances en co-animation avec l’enseignante de SNT : l’escape game et la séance 3, mais cette dernière étant placée juste avant l’arrêt des notes, nous avons renoncé aux affiches et à la campagne PIX et nous avons mis une note de participation globale.

Je partage ci-dessous les supports de cette séquence, sachant que je compte bien modifier la séance 3 l’an prochain, puisqu’elle ne me satisfait plus en l’état, mais également certains éléments d’organisation de la séance 2.

J’ai quelques idées sur la manière de la transformer, et je compte travailler là dessus, soit d’ici cet été, soit en début d’année prochaine quand j’aurai un peu de temps.

 

Voici également ma grille de scénario pédagogique formalisée, telle que je l’avais proposée dans le cadre de mon rendez-vous de carrière :

AUTRES SÉANCES

Durant cette période, j’ai également co-animé d’autres séances :

  • EMC (seconde) : une collègue m’a sollicitée pour suivre ses élèves dans le cadre de recherche au CDI. Les élèves travaillaient, comme je l’avais indiqué plus haut, sur les femmes scientifiques, et il s’agissait d’évaluer durant ces dernières séances, leur passage à l’oral.
  • EMC (première) : deux classes travaillaient eux aussi sur les femmes scientifiques en s’appuyant sur les ressources du CDI, avec les mêmes modalités d’organisation que les classes de seconde en EMC.
  • Premières spécialité SVT : deux groupes sont venus au CDI effectuer des recherches avec leur enseignante de spécialité.

Il me restait pour cette période des séances sur l’orientation avec des classes de seconde, des séances de SNT avec deux classes en co-animation et deux heures de séances en Première HGGSP avec un groupe.

Je devais également participer la première semaine de juin aux grands oraux blancs pour nos terminales, mais je ne pouvais pas encore reprendre.

Animations du CDI

J’ai réussi à mon retour du CAPES interne fin avril à me pencher sur les sélections que j’envisageais pour cette dernière période de l’année.

J’ai pu en installer certaines, je garde les autres en tête pour l’an prochain (sauf évidemment une sélection jeux olympiques !).

Pour ces dernières sélections, j’ai alterné les nouveautés reçues dans nos dernières commandes et les événements (journées mondiales, européennes ou nationales).

  • Sélection Bien-être

Cette sélection a été proposée le 29 avril. Elle s’appuie sur les ouvrages reçus dans l’une de nos commandes.

  • Nouveautés HGGSP 

J’ai proposé cette sélection le 2 mai, elle s’appuie également sur nos dernières acquisitions.

  • Nuit des musées (18 mai)

Pour la 20e édition de cet événement, j’ai proposé une présentation cliquable que j’ai publiée le 6 mai sur le blog du CDI sur l’ENT, avec une petite sélection d’ouvrages :

Cette sélection est restée installée jusqu’à la fin du mois :

  • Sélection Biodiversité (22 mai)

J’ai installé cette sélection le 16 mai en vue de la journée mondiale de la biodiversité.

  • Sélection Geek (25 mai)

Enfin, la dernière sélection que j’ai pu proposer a été installée le 23 mai. Elle me permettait de rappeler aux élèves que le CDI est abonné à la revue Geek Junior.

Communication

Ce mois-ci, les actions de communication se sont concentrées sur les animations proposées et mentionnées plus haut.

Je n’ai cependant pas eu le temps de mettre à jour ma lettre de diffusion à destination des enseignants, et j’ai privilégié durant cette période d’autres actions de communication, qui répondaient aussi à des commandes qui m’ont été faites.

Site Internet du lycée : rubrique 50 ans

Ce qui m’a principalement occupée durant cette période, c’est la restitution en ligne des 50 ans du lycée, avec différentes productions à publier sur le site.

J’ai créé une rubrique sur le site, et j’y ai publié plusieurs articles :

  • un podcast des élèves de l’atelier journal réalisé avec Emmanuelle Charpentier, prix Nobel de chimie et ancienne élève du lycée
  • une sélection de travaux réalisés par les élèves
  • une restitution de quelques moments clés de la journée du 2 avril
  • un retour en images de l’inauguration de l’espace Emmanuelle Charpentier
  • l’intervention en vidéo de Mme Charpentier durant cette inauguration
  • les entretiens réalisés par un collègue de SES, classés dans une sous-rubrique, permettant tout aussi bien de les écouter soit en partie, soit en totalité. Ces entretiens étaient en format AAC, je les ai convertis en format MP4, j’ai créé pour chacun d’eux une miniature de présentation et je les ai publiés de manière non-répertoriée sur la chaîne YouTube du lycée.

Parmi les entretiens réalisés, il y a celui mené avec mon collègue Roman, qui vous donnera une petite idée de l’atmosphère du CDI :

Blogs sur l’ENT

Pour ces trois blogs, j’ai pris l’initiative la dernière semaine de décembre de les basculer en mode public, afin de leur donner un peu plus de visibilité et que vous puissiez voir plus concrètement comment ils fonctionnent, même si je ne les alimente pas toujours avec la dernière assiduité…

Ce mois-ci, 5 articles publiés sur les sélections thématiques présentées plus haut, mais aussi le lien de l’article vers le podcast des élèves de l’atelier journal.

Aucun article publié durant cette période.

Ce mois-ci, la période est beaucoup plus calme en journées portes ouvertes, je n’ai publié aucun article sur ce blog.

Compte Instagram du CDI

Le compte Instagram du CDI continue d’être mon canal de communication privilégié, même si, par la force des choses, il a été beaucoup plus calme ce mois-ci.

  • photos et vidéos postées directement

Le 7 mai, j’ai accompagné en sortie une classe de première au Mémorial de la Shoah. J’ai publié quelques photos sur le compte.

Le 15 mai, la publication du podcast des élèves de l’atelier journal sur le site du lycée m’a permis de relayer également une photo prise le jour de son enregistrement.

  • visuels postés sur le blog du CDI et relayés sur le compte Instagram

Durant cette période, j’ai relayé sur le compte les visuels présentés plus haut.

  • les aventures de Chat Bla-bla

Chat Bla-bla s’est bien promené durant cette période : il est allé avec moi à Reims pour les oraux du CAPES interne (mais est resté dans mon sac la plupart du temps afin de ne pas déstabiliser les candidats), et il est allé en sortie avec les premières le 7 mai.

Il est comme moi un peu triste de ne pas revoir les élèves avant la fin des cours, mais il retournera au lycée et me suivra dans mes différents déplacements prévus au mois de juin.

Autres activités

Enfin j’en termine comme à mon habitude par les autres activités professionnelles de la période (du 22 avril au 24 mai), et avec la mini-rubrique des mercredis studieux.

Activités, réunions, stages, déplacements
  • 22 – 26 avril : participation aux oraux du CAPES interne à Reims (c’était ma dernière année en tant que jury) ;
  • 30 avril : j’ai assisté à la représentation de l’atelier théâtre du lycée
  • 7 mai : comme indiqué plus haut, sortie à Paris avec les élèves (visite du Mémorial de la Shoah, déjeuner place des Vosges, visite en extérieur du quartier autour du Mémorial l’après-midi)
  • 13 mai : temps de travail sur Algowatch avec Adeline Rameix, collègue d’histoire-géographie
  • 21 mai : participation à un temps d’échanges avec des collègues du lycée sur les projets prévus l’an prochain
Les mercredis studieux

Voici un petit aperçu de mes mercredis de cette période, qui ont été beaucoup plus calmes que pour la période précédente :

  • les 1er mai et 8 mai étaient fériés, je les ai donc chômés ;
  • le 15 mai a été le plus studieux, j’ai publié sur ce site le 6e épisode de mes notes de lecture sur l’intelligence artificielle, j’ai poursuivi mes lectures, commencé à 7e épisode et mis à jour un article sur le site du lycée ;
  • j’ai été coupée dans mon élan la semaine suivante, et la rédaction de cet article, que je fais pendant mon arrêt, est quasiment la seule entorse à ce dernier…

Je m’occupe à ce jour de reprendre quelques forces, afin d’être d’attaque pour les dernières semaines de l’année scolaire. D’ici là, je vous souhaite bon courage et vous dis à très bientôt sur Cinephiledoc !

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