Le contexte d’écriture de cet article est un peu particulier et spartiate. En effet, je l’ai écrit sur ma tablette depuis le CDI, sans avoir nécessairement tous les documents qu’il me faut sous la main, puis de chez moi.
L’un de nos serveurs d’établissement est décédé il y a quelques jours et nous n’avons ni internet, ni accès aux documents que nous aurions déposé dessus, ni accès à la base documentaire…
Je rajouterai donc les éventuelles ressources manquantes au retour des vacances.
Animations
Le gros projet du mois, et qui m’a pris le plus de temps à préparer, est l’installation d’un espace jeux au CDI.
C’est un projet que j’avais en tête depuis assez longtemps, dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler, et que j’ai formalisé auprès de la proviseure à la fin du mois d’octobre.
Au mois de décembre j’ai préparé l’affiche de présentation aux élèves :
Au mois de janvier, j’ai proposé un « Protocole d’installation de l’espace jeux » (principalement nourri de ma lecture du dossier de Savoirs CDI « Organiser et animer des espaces pédago-ludiques au CDI »).
J’ai également commencé à acheter les jeux et à les équiper. Enfin, l’espace en tant que tel a été mis en place le lundi 12 février, dernier lundi avant les vacances. J’ai choisi un endroit relativement proche du bureau, plus facile à surveiller (à l’origine il était prévu que le rayon soit à côté de la SF), et à côté du coin lecture, donc associé à la partie « loisirs » du CDI.
Chaque jeu, comme indiqué dans le protocole, est enregistré dans la base, exemplarisé et estampillé, je plastifie à nouveau les cartes si besoin, j’ajoute une petite check-list sur laquelle figure un QR-code donnant accès aux règles du jeu, si jamais celles-ci ont été perdues.
Parallèlement à cet espace jeux, j’ai installé sur le bureau une boîte lumineuse qui diffusera des messages aux élèves.
En ce qui concerne les expositions, du fait de l’installation de cet espace, je n’ai pas pu prendre le temps d’installer des choses conséquentes.
J’ai changé de place mes expositions de janvier (Scène de crime et l’exposition consacrée à la journée de la mémoire) :
Et j’ai installé 3 mini-expos entre début et mi-février :
- une sélection sur le Safer Internet Day
- quelques documents (bien en avance) pour les 50 ans de mai 68
- et une petite sélection pour la Saint Valentin
Voilà pour les animations mises en place au CDI au mois de février.
Préparation #SPME2018
J’ai également commencé à préparer la Semaine de la presse et des médias à l’école.
J’ai fait une présentation à destination des enseignants, j’ai également proposé un Hors-série à ma lettre de diffusion.
J’ai préparé des marques-pages sur Canva que je mettrai à disposition des élèves une fois la presse reçue :
https://www.canva.com/design/DACuJf8X7O4/xngZ-m_-g8WpSFNV84FlaA/view
Enfin j’ai produit, avec Sandrine Duquenne, ma comparse habituelle, un parcours sur Genially consacré aux médias, que nous avons appelé Info’Sphères.
Le mieux pour retrouver toutes ces ressources est que je vous fasse un copier-coller du mail adressé aux collègues :
Bonjour à tous,
Je vous envoie ce mail dans le cadre de la préparation de la semaine de la presse et des médias à l’école, qui aura lieu du 19 au 24 mars prochain, l’occasion de faire (re)découvrir la presse et les médias aux élèves et de venir faire des séances au CDI ou en salle informatique ! Cette semaine peut être élargie à la semaine d’avant et prolongée jusqu’aux vacances…
Je vous envoie une petite présentation qui vous donnera des pistes,
un parcours « Info’Sphères » réalisée avec une collègue professeure documentaliste (saurez-vous résoudre la charade ?), et un E-INSTANT CDI Hors-série entièrement consacré à la semaine de la presse ! Au plaisir de collaborer avec vous dans le cadre de cette semaine,
Bonnes découvertes !
Gestion
À côté de ces installations et de ces préparatifs, mon temps a été quelque peu monopolisé par de gros chantiers en terme de gestion, l’un prévu, l’autre un peu moins…
En effet, j’avais décidé l’an dernier, après l’harmonisation des cotes de mes rayons, de m’attaquer à l’équipement en codes barres des documents.
Comme il faut bien commencer quelque part, j’ai donc décidé de commencer par les documentaires et par les nouveautés, ce qui jusque-là, m’a permis d’équiper :
- le rayon 000 – 100 – 200
- une partie des rayons 400 – 700 – 800
- les jeux et les nouveautés reçus au mois de janvier
Pour cela j’utilise les rapports de BCDI et j’ajoute les codes barres sur la première de couverture.
L’autre chantier, moins prévu, est le désherbage d’environ 200 (voire un peu plus) numéros de périodiques, en raison d’un dégât des eaux survenu dans la réserve du CDI, à cause d’une chaudière défectueuse (comme quoi, quand ce n’est pas internet…).
L’avantage : ça fait de la place, l’inconvénient : rien pour l’instant n’indique que ça n’arrive pas à nouveau…
Séances
Juste avant les congés de février, j’ai eu 3 heures de séances annulées en raison des problèmes informatiques du lycée, mais entre fin janvier et mi février, j’ai tout de même réussi à mener quelques projets…
- Débat « Fake news et théories du complot »
Avec les Premières L2, que j’ai suivi durant toute leur découverte du parcours sur la désinformation, nous avons clôturé les séances par deux débats en demi-groupe sur les fake news et les théories du complot.
Une première heure quelque peu chaotique (cela se voit à la carte mentale de compte-rendu), une deuxième heure plus satisfaisante.
- Parcours Désinformation 1L1
Avec le même collègue d’histoire-géo, en EMC, nous avons commencé des séances sur le parcours Désinformation, comme nous l’avions fait avec les 1L2. Là encore, ces séances ont pâti des problèmes informatiques, et nous avons dû les modifier en une forme de débat s’appuyant sur les vidéos du parcours.
- Littérature et société / Webradio
Le lundi matin, j’aide toujours ma collègue de français dans ses séances en littérature et société, durant lesquelles elle veut faire réaliser un film à ses élèves.
Ces séances ont lieu en même temps que les séances de webradio menées par mon collègue référent numérique avec mon collègue d’histoire. Quand je finis un peu plus tôt, je peux aller assister à quelques séances, comme j’ai pu le faire début février, pour assister à un débat des Premières S4 sur les voitures autonomes :
- Formation à la recherche en seconde
Il me reste deux classes de seconde à voir, et pour chacune d’elles, les séances ont soit été interrompues, soit reportées.
Avec l’une des deux classes, les Secondes 2, j’ai tout de même réussi à faire la première séance, sur le modèle que j’ai indiqué dans l’article précédent.
Voici un aperçu de la partie « brainstorming » de la séance :
La deuxième séance devrait avoir lieu au retour des vacances, sauf si le serveur n’a toujours pas été remplacé…
- Arts visuels
J’ai poursuivi avec ma collègue d’histoire-géo les séances auprès des élèves d’arts visuels.
Après la visite du Perray-Vaucluse, mentionnée dans l’article du mois de décembre, nous avons fait travailler les élèves par groupe sur plusieurs thématiques, le but final étant de réaliser sur le lieu un film documentaire sur le modèle de Secrets d’histoire.
L’ensemble des recherches des élèves est centralisé sur un padlet, l’un des groupes étant également chargé de réfléchir au générique et à la manière dont les plans vont s’enchaîner…
Voilà pour ces quelques séances de fin janvier – début février, période qui a aussi vu la fin des TPE et la panique habituelle pour rédiger au dernier moment une note de synthèse et une bibliographie…
Et sinon à l’extérieur ?
- #IANHGDOC18
Début février, j’ai assisté au séminaire des IAN (interlocuteurs académiques pour le numérique) documentation et histoire-géo, qui se tenait au lycée Jules Le Cesne du Havre les 8 et 9 février.
À cette occasion, nous avons, ma collègue et moi-même, proposé deux présentations, l’une bi-disciplinaire, l’autre propre à la documentation. De belles choses ont été présentées et réalisées, et pour retrouver l’ensemble des échanges de ce séminaire, je ne peux que renvoyer au Moment partagé sur Twitter par Éric Garnier, IAN documentation de Rouen.
- Généalogie
Petite intrication du personnel dans le professionnel, et sur laquelle je conclurai cet article (ce qui fera également office de présentation de l’outil du mois…).
J’ai commencé depuis quelques temps des travaux de généalogie. Outre que je trouve cela passionnant, et que j’ai l’impression à chaque instant de plonger dans une enquête policière, cela m’est facilité par l’ensemble des numérisations d’archives qui a été réalisé – et continue de l’être.
J’en profite, pour ceux que cela intéresse, de vous partager la vidéo de Nota Bene, qui est très éclairante sur la question :
Si j’ose aborder cette question sur un article professionnel, c’est parce que je pense que la démarche peut intéresser les professeurs documentalistes qui ont une fibre d’historiens, d’enquêteurs ou d’archivistes, et que cela peut être un travail également à mener avec des élèves (reste à imaginer le cadre).
Bref, fin janvier, je me suis inscrite sur un site de généalogie, dont je ne ferai pas la publicité ici, mais qui me semblait correspondre à mes besoins (archives numérisées, possibilité de consulter l’arbre d’autres personnes et d’importer ou de partager des branches).
Je me suis vite rendue compte que mes souvenirs n’étaient pas aussi exacts qu’il l’aurait fallu, j’ai donc questionné un membre de ma famille qui m’a corrigé et permis d’avancer. J’ai réussi alors à mettre en place toute une démarche :
- pour les parents / grands-parents : demander l’extrait d’acte de naissance, soit via un formulaire en ligne, soit directement sur place (avec une pièce d’identité), les pièces récentes n’étant pas encore numérisées
- à partir des actes de naissances les plus anciens, récupérer le nom des parents, et retrouver leurs propres actes de naissance / décès / mariage…
- … ce qui permet de remonter les branches une à une, quand on ne tombe pas sur un enfant naturel, qui n’a pas d’acte de naissance, et qui coupe nette une branche de l’arbre d’un côté.
- arriver, du coup, à déchiffrer les écritures manuscrites des employés de mairie, ce qui n’est pas toujours simple !
- à partir de là, beaucoup de choses peuvent intéresser : les ancêtres viennent-ils tous du même lieu ? quels métiers exerçaient-ils ? les femmes travaillaient-elles ? savaient-ils écrire et signaient-ils l’acte, même avec une croix ?
Mais le plus passionnant, jusque là, c’est aussi de fouiller dans les registres de matricules (RMM), à la recherche des ancêtres ayant participé à la première guerre mondiale.
Pour cela, le procédé est le suivant :
- avoir le lieu de naissance / d’habitation du soldat, et son année de naissance
- son année permet de déterminer sa classe (à 20 ans, il fait son service militaire), le lieu permet de trouver (ou de supposer) le bureau dont il dépendait
- une fois que l’on a ces informations, on est susceptible de trouver la fiche matricule.
Pour un ancêtre né en 1883, on en déduit qu’il a fait ses classes en 1903. On récupère donc les tables alphabétiques annuelles du bureau concerné, on cherche son nom et on obtient son numéro de matricule qu’on va ensuite retrouver dans le registre de la même année.
Sur la fiche en question, on trouve son nom, le nom de ses parents, son année et lieu de naissance, son apparence physique, ses domiciles successifs et sa vie militaire jusqu’à sa démobilisation (ou plus tristement son décès).
On y apprend donc beaucoup de choses, et on a parfois quelques surprises…
Vous trouverez plus d’informations, par exemple ici :
http://archives.seine-et-marne.fr/rechercher-un-combattant-de-la-grande-guerre
La plupart des archives départementales sont numérisées (sauf une bonne tranche des archives de Paris qui est en cours de numérisation dans le cadre de la mission Centenaire), et évidemment le site du Grand Mémorial proposé par le ministère de la Culture permet aussi de trouver directement la fiche d’un combattant :
http://www.culture.fr/Genealogie/Grand-Memorial
Enfin le site de la mission Centenaire constitue aussi une mine d’informations :
Espérant avoir titillé votre curiosité documentaire, je vous dis à très bientôt, sur Cinephiledoc !