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Mois : décembre 2012 (Page 2 sur 3)

Les archives nationales

Archives_nationales_(Paris)_Hôtel_de_Soubise

Au programme de la journée d’hier : sortie avec une classe d’élèves de cinquième aux archives nationales. On arrive à Paris station Saint Michel, marche le long des quais de Seine, petit détour pour entrer dans Notre-Dame – programme d’histoire de cinquième oblige, et la vieille dame fêtant ses 850 ans, il faut bien s’arrêter pour lui rendre hommage. En gros, petit itinéraire avant d’arriver aux archives :

Saint michel archives

Au menu de cette sortie, présentation aux élèves du lieu, les archives nationales, et de certaines pièces des collections, ainsi qu’un atelier d’enluminures.

Situé rue des Francs-Bourgeois, le site est très impressionnant : deux anciens hôtels particuliers, ayant appartenu à deux grandes familles de France apparentées, les Soubise et les Rohan. Devenus propriétés de l’Etat à la Révolution, l’un a été d’abord dévolu aux archives, l’autre à l’imprimerie nationale. Différentes ailes ont été ajoutées aux bâtiments principaux pour pallier l’arrivée constante des documents.

Les archives nationales regroupent en effet tout ce qui a trait à l’histoire politique, domaniale, financière et judiciaire de la France, avec des textes datant, pour les plus vieux, du VIIe siècle. Elles ont pour missions la collecte, le classement, la conservation, la restauration, la communication et la valorisation des archives publiques des services centraux de l’État. Les documents sur les arts et les sciences sont conservés par la Bibliothèque Nationale de France, le ministère de la Défense et celui des affaires étrangères ont leur propres centres d’archives. A l’exclusion de ces deux ministères, tous les autres font dépôt de leurs documents aux archives nationales. Etant donné que l’on considère la consultation des documents liés à notre histoire comme un droit, un espace au coeur du site est exclusivement dédié à la lecture : il s’agit du CARAN (centre d’accueil et de recherche des Archives nationales).

401px-Archives_nationales_(Paris)_la_galerie_du_Parlement_(Grands_Dépôts)

Les documents sont conservés dans ce qu’on appelle les « grands dépôts ». En hiver, la température est polaire, évidemment pour des raisons de bonne conservation. Les fenêtres sont occultées pour les mêmes raisons. Lorsqu’on y met les pieds, on a une impression de vertige. On se croirait dans la bibliothèque de Poudlard. Les textes sont conservés dans des boîtes à archives et dans des pochettes, sur des kilomètres et jusqu’au plafond. Le classement est thématique et chronologique. Sur les boîtes, généralement, une lettre pour distinguer le thème, un numéro (mais qui ne correspond pas à l’année du document), avec parfois une astérisque (???) et des gommettes – pour mettre en avant les documents les plus consultés, donc à restaurer…

Lors de l’atelier enluminures, on apprend à distinguer les différents supports d’écriture au Moyen-âge, comment l’on fabrique le parchemin, les écritures : caroline, gothique, et l’on apprend à dessiner sur un vrai parchemin (un dragon pour les uns, un dauphin faisant polémique pour les autres : le dauphin a des dents et une barbichette proéminente). Plume et encre, or en poudre (ça impressionne), pigments de couleurs. Chacun repart avec son parchemin.

Enfin, les archives présentent des éléments de leurs collections. A nouveau programme de cinquième oblige, les documents présentés sont du Moyen-âge, écriture caroline ou gothique, lettrines et enluminures, sceaux. Quand on voit ces documents, et quand on pense à tous ceux qui sont conservés : le procès des Templiers, l’édit de Nantes, le journal de Louis XVI, le testament de Napoléon, la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, le serment du Jeu de Paume, les Constitutions successives de la France, on retient son souffle.

Edit de Nantes

Evidemment, ce qui titille les élèves, c’est la comparaison attendue entre le CDI et les archives. Je suis, selon eux « professeur du CDI », donc forcément, j’aime les vieux livres, les endroits où on grelotte. Je leur dis que j’ai une maison et différents équipements numériques ainsi qu’un compte facebook – non je n’ai pas connu la seconde guerre mondiale – ou je leur laisse croire que tous les soirs je déplie mon hamac dans la réserve du CDI ?

Les clichés ont la vie dure : forcément quand on est documentaliste, on aime les vieux livres qui sentent le renfermé, la poussière et les bibliothèques avec des échelles. Heureusement, il y a une vie en dehors du CDI, et de la vision qu’on en a.

Pour plus d’infos, voir la visite virtuelle des archives, le site du Musée et le site des archives.

Discussions historiques

Henri II

Avec quelques amis, et certains collègues, il arrive que nous nous lancions dans des conversations que les personnes de notre entourage peuvent trouver barbantes ou délirantes, suivant le ton que nous employons et l’enthousiasme que nous témoignons. Quel est le point de départ de ces discussions, généralement je ne m’en souviens pas. Il suffit parfois d’un détail. Si l’on tente d’établir le fil conducteur, cela peut donner ceci :

  1. série télévisée A ou B / film historique
  2. détail présent dans ce film ou cette série, point de l’histoire, inspiration ou controverse
  3. rétablissement de la vérité ou débat
  4. digression du sujet principal à un sujet plus ou moins proche
  5. nouvelle digression vers un autre sujet historique
  6. retour à un film / série télévisée C ou D évoquant cette période ou ce personnage.

Lors d’une dernière conversation avec des amis, voilà de quelle manière ce schéma s’est vérifié :

  1. Game of thrones
  2. Inspiration de George Martin : les rois maudits et la guerre des deux Roses
  3. Comparaison des évènements de la guerre des deux Roses avec certains évènements du Trône de fer
  4. Apparence physique des rois de France, lien de parenté entre Louis XII et François Ier
  5. Comparaison des différentes régentes françaises : Catherine de Médicis, Marie de Médicis, Anne d’Autriche. Différentes familles : Tudors, Borgia, etc.
  6. The Borgia, série avec Jeremy Irons.

Les sujets de prédilection sont le plus souvent : les guerres de religion, les dirigeants plus ou moins dans l’ombre (ministres, conseillers, éminences grises), les dirigeantes, et pour ma part, les épisodes de l’histoire anglaises allant de la guerre des deux Roses à la mort d’Elisabeth Ière. Les notions de consanguinité et de loi salique sont régulièrement abordées.

Généralement aussi, l’on arrive aux prises de position suivantes, qui feraient bondir un historien chevronné digne de ce nom : la supériorité indiscutable de Catherine de Médicis et d’Anne d’Autriche sur Marie de Médicis en tant que femmes et que politiciennes, la responsabilité de Madame de Maintenon dans la révocation de l’édit de Nantes, le manque de fondement de la loi salique…

En fonction des personnes, la discussion dévie vers d’autres sujets : la sexualité de Louis XIII, les guerres d’Italie, les maîtresses de Louis XIV, la personnalité de Henry VIII, Braveheart versus Kingdom of heaven, Alexandre versus Troie.

A l’origine de ce goût pour les conversations historiques, on retrouve bien sûr les séries télévisées et les films historiques. Parmi mes préférés – et ceux qui peuplent ma dvdthèque, on retrouve :

  • Rome : saison 1 et 2. A partir de deux personnages fictifs, Titus Pullo et Lucius Vorenus, on suit l’histoire de Rome depuis la montée au pouvoir de César jusqu’à l’avènement d’Auguste. Cette série n’est pas seulement captivante du point de vue du scénario, elle est une merveille sur le plan esthétique.
  • Les Tudors : plus sujets à controverse au niveau de la fidélité historique, mais tout aussi passionnant. Avec de bons acteurs qui rendent la chose crédible. Série centrée sur le règne de Henry VIII (rupture avec la papauté, mariages successifs…).
  • Les Borgias : même veine que les Tudors. La lutte pour le pouvoir de cette famille italienne au XVIe siècle. Je n’ai pas vu la série française diffusée sur Canal +, je lui ai d’emblée préférée la version avec Jeremy Irons.
  • un téléfilm très bien sur Elizabeth Ière, par Tom Hooper, réalisateur du Discours d’un roi, avec Helen Mirren, l’actrice principale de The Queen. Les trois sont géniaux. Pour le premier, scènes de torture et d’exécutions à regarder avec l’estomac bien accroché. A voir aussi sur cette période : Deux soeurs pour un roi, et les films dans lesquels Elizabeth Ière est incarnée par Cate Blanchett.
  • Downton Abbey : excellente série anglaise sur le début du 20e siècle en Angleterre (un peu à la Gosford Park). Confrontation aristocratie / domesticité. Démarre juste après le naufrage du Titanic. Avec l’excellente Maggie Smith en douairière pétrie de préjugés.
  • Madmen : série géniale sur l’Amérique des années 50. Très soignée et peaufinée. Moins dans l’action que dans la suggestion. A recommander à ceux qui aiment les sous-entendus et les situations troubles. A déconseiller aux bourrins qui veulent de l’action immédiate.
  • Les Ridley Scott : Gladiator, Kingdom of heaven, Robin Hood.
  • La Reine Christine avec Greta Garbo. Fanfan la Tulipe avec Gérard Philipe. Cyrano de Bergerac. L’Allée du Roi.
  • Les films de Guitry. Barry Lyndon de Stanley Kubrick. Amadeus de Milos Forman. Farinelli, Ridicule, et Beaumarchais l’insolent, rien que pour voir l’excellent Luchini dans son meilleur rôle.
  • La Révolution française, film en deux parties sorti en 1989.
  • L’Histoire d’Adèle H. de François Truffaut. Autant en emporte le vent.
  • En histoire du 20e siècle, pêle-mêle : Le Dernier métro, La Chute, La Vie des autres, Good bye Lenin !, Le Docteur Jivago

J’en oublie très certainement, je n’ai noté que ceux qui m’ont le plus marquée, et qui du coup, sont le plus susceptibles à alimenter une de mes discussions historiques.

Le quotient émotionnel

Aujourd’hui, je devais accompagner, avec trois autres collègues, deux classes à une séance de cinéma, dans le cadre du dispositif Collège au cinéma. Ce dispositif permet aux élèves de découvrir trois films dans l’année, qu’on leur fait étudier en détails, en partenariat avec les cinémas locaux. Pour plus de précisions, voir le site du CNC.

Pour des raisons logistiques que je n’approfondirais pas – en gros, vive les compagnies de bus et leur manque d’organisation – il a fallu improviser une séance de secours dans la plus grande salle du collège, équipée d’un TNI (tableau numérique interactif) et d’un vidéoprojecteur, grâce à un collègue habitant à proximité et possédant le DVD du film que les élèves étaient censés regarder, ceci au mépris des questions de droit. Il fallait trouver une solution, on a fait ce qu’on a pu.

Le film concerné : Le Tombeau des lucioles de Isao Takahata, sorti en 1996. C’est un film très émouvant, que je n’avais jamais vu jusque là, et beaucoup des personnes à qui j’en avais parlé me disaient avoir été bouleversées par cette histoire :

le tombeau des lucioles

Japon, été 1945. Après le bombardement de Kobé, Seita, un adolescent de quatorze ans et sa petite soeur de quatre ans, Setsuko, orphelins, vont s’installer chez leur tante à quelques dizaines de kilomètres de chez eux. Celle-ci leur fait comprendre qu’ils sont une gêne pour la famille et doivent mériter leur riz quotidien. Seita décide de partir avec sa petite soeur. Ils se réfugient dans un bunker désaffecté en pleine campagne et vivent des jours heureux illuminés par la présence de milliers de lucioles. Mais bientôt la nourriture commence cruellement à manquer.

Après la projection, je discutais avec un collègue de l’importance, chez les Japonais, de l’imaginaire des catastrophes. Lors du tsunami, je me souviens de l’intervention d’un libraire spécialiste en bandes dessinées qui expliquait l’omniprésence des catastrophes naturelles et des apocalypses dans les mangas par le traumatisme des deux bombes atomiques. Il pensait notamment à ce manga consacré à un survivant, Gen d’Hiroshima. Mais même dans les mangas de science-fiction, comme 20th century boys, on retrouve cette thématique de fin du monde, et l’on peut faire remonter cela à la peinture japonaise, en particulier celle de Katsushika Hokusai :

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La particularité du Tombeau des lucioles, comme de la plupart des films que je connaisse des studios Ghibli, c’est, pour faire front aux situations dramatiques ou effrayantes, l’usage permanent de la poésie et de la mélancolie. C’est ce que j’apprécie surtout dans les films d’Hayao Miyazaki, notamment Le Voyage de Chihiro et Le Château ambulant.

Dans le Tombeau des lucioles, le temps est comme suspendu : on redoute la catastrophe, on l’anticipe, mais elle se produit avec douceur, et c’est ce qui rend l’émotion encore plus insoutenable. L’histoire de ces deux enfants confrontés à l’absurdité des bombardements et à la malnutrition, obligés de survivre et de voler, c’est l’histoire de Europa Europa (un jeune garçon juif et son errance dans l’Europe dominée par Staline et Hitler), de Jeux interdits (une petite fille survivante de l’Exode qui trouve refuge chez des fermiers), mais c’est une histoire transfigurée par la beauté des lumières et des paysages.

Et cela m’amène à ma question : la manière dont les ados gèrent l’émotion, en dehors d’une salle de cinéma, dans le noir et le silence – ce qui aurait été un tout autre contexte. Extérieurement, on dirait qu’ils ont le quotient émotionnel d’un tas de briques, et certaines situations qui nous paraissent insupportables les font rire : des morts, des bombardements, des explosions, des enfants obligés de se prendre en charge, de se nourrir, d’avancer… Sur le moment, c’est vrai, je ne comprends pas leurs réactions, j’ai même du mal à y voir une manière de se protéger ou une forme de pudeur.

Mais ce quotient émotionnel varie selon la situation et le contexte, et les échelons intermédiaires sont nombreux lorsque l’on décide d’un film qu’il fait réfléchir ou qu’il est bouleversant. Le même film à quelques mois d’intervalle me paraîtra l’un ou l’autre.

Ces infimes variations peuvent-elles tout expliquer ou tout excuser, je ne pense pas. Mais sans doute manifester une émotion quelconque, la reconnaître et l’assumer nécessite davantage de maturité que je ne le croyais…

Quoi de neuf docteur ?

bip bip coyote

Ce matin, atelier bricolage en coproduction permanence / CDI : l’objectif, fabriquer un panneau réversible OUVERT / FERME pour les deux portes du CDI. En gros, un sens interdit d’un côté, un smiley de l’autre. Le tout découpé, cartonné et plastifié. Tout cela pour éviter que les élèves traînent dans les couloirs à la pause déjeuner avec pour prétexte de venir au CDI et pour qu’ils sachent clairement quand ils peuvent entrer. Du coup, j’ai un peu l’impression d’être Sophie Marceau dans La Boom, avec son sens interdit sur la porte de sa chambre, sauf que c’est moi, l’adulte, qui empêche ou autorise les ados à entrer ! Et voilà une fois de plus démontrés les bienfaits d’une signalétique claire et explicite !

Ce midi, j’organisais la troisième séance de l’atelier cinéma avec un dessin animé de Tex Avery, Le Voyage dans la lune de Méliès et deux courts métrages de Chaplin : « Charlot et le masque de fer » et « Jour de paye ». Les élèves commencent à s’habituer à mon organisation et à ce que je leur projette : ils réclament maintenant Tex Avery au début de la séance et, avec faiblesse, pour une fois j’ai cédé. J’avais tendance normalement à leur projeter le cartoon en guise de dessert, ce que je ferai à nouveau la prochaine fois. Mais il est vrai que, moi-même, j’ai toujours apprécié ces situations absurdes, ces chutes interminables et ces poursuites.

Je me souviens surtout des tentatives toujours vouées à l’échec du Coyote pour attraper Bip-Bip et des inévitables « What’s up, Doc ? » de Bugs Bunny. Généralement, les sons que produisent sur mon portable l’envoi d’un message ou la mise à jour de Tweeter me font penser à ces scènes et ces personnages de cartoon. Même la manière de s’informer devient parfois aussi absurde que les situations des dessins animés de Tex Avery. Au lieu de prendre quarante fois de suite le même couloir à la poursuite d’un fuyard insaisissable, on actualise quarante fois de suite en l’espace d’un quart d’heure la même page Facebook, Twitter ou notre boîte mail. Si l’on regroupait quarante personnes dans un lieu, on les verrait répéter le même geste de manière répétitive, avec ou sans entonnoir sur la tête… ou bien les smartphones s’animeraient, et hurleraient en sautillant « TWEET, TWEET, TWEET !!!!! »

Non, je ne pète pas les plombs. J’essaye simplement de voir comment une manière de s’informer peut devenir délirante. Et de confronter deux manières de s’informer : le push et le pull. Le push, c’est la démarche d’aller chercher l’information sur un site, par exemple, faire la démarche d’aller consulter Google actualités ou les rubriques flash d’un site de presse en ligne. Le pull, c’est recevoir l’information envoyée par un flux RSS ou à laquelle on est abonné (pages Facebook, comptes Twitter). D’un côté, on court à la poursuite de Bip-Bip, de l’autre, notre portable vivant nous crie : « TWEET, TWEET, TWEET !!!!! »

S’informer sur les réseaux sociaux est devenue en quelques années une manière à part entière de s’informer (ce qu’avaient déjà expérimentés cinq journalistes en 2010, avec l’expérience « Huis clos sur le net »), avec en plus la possibilité de personnaliser l’information reçue et recherchée (voir sur les évolutions de ces pratiques l’article d’Olivier Ertzscheid sur Affordance.info) .

Sur Facebook, on a donc différents types d’information : les informations personnelles (mises à jour de statuts, partages de photos, créations d’évènements), les relais d’informations (partages), et le suivi de l’actualité des pages que l’on aime. Sur Tweeter, tout est mis sur le même plan : tweet (infos personnelles), retweet (partage), abonnements et abonnés (suivi d’actualité). Non seulement, l’information m’est directement fournie, instantanément – on me donne la becquée – mais en plus, il n’y a plus aucune différence entre ce que je suis, ce que je publie et ce que je recueille comme information. Je suis acteur, auteur et censeur de l’information publiée.

Tenir salon

rat-de-bibliotheque

Jusqu’à hier se tenait à Montreuil le Salon du livre et de la presse jeunesse, avec comme thématique l’aventure. Ce salon a lieu tous les ans à l’automne, et il fait partie de certaines de ces rencontres et manifestations qui sont des passages obligés pour les professeurs documentalistes, les autres étant :

  • le festival international de la bande dessinée, à Angoulême (faut pouvoir y aller) du 31 janvier au 3 février 2013. En 2013, ce sera la 40e édition de ce festival. La sélection officielle et le programme sont déjà disponibles à cette adresse, ainsi que les accréditations, pour les petits chanceux !
  • le salon du livre, du 22 au 25 mars 2013, à la porte de Versailles. Pour les infos, la liste des auteurs présents (site progressivement mis à jour), c’est par ici.
  • la Semaine de la presse et des médias à l’école (cette année du 25 au 30 mars 2013, avec pour thème « Des images pour informer »). Cette semaine est l’une des occasions de sensibiliser les élèves à la lecture critique des médias, du journal papier à la presse en ligne, en passant par la télévision. Pendant cette semaine, les centres de documentation réceptionnent des journaux et des magazines gratuitement, reçoivent de la documentation pédagogique et peuvent travailler en partenariat avec les professionnels des médias.

En ce qui concerne Montreuil, c’est la 2e fois que je m’y rend. Je l’apprécie surtout parce que, contrairement au salon de la porte de Versailles, j’ai davantage l’impression qu’il est à taille humaine. La seule chose qui me chiffonne un peu, c’est la date : le budget des établissements étant établi sur l’année civile, et non sur l’année scolaire, je trouve difficile de faire des dépenses à cette période de l’année, ce même budget étant généralement déjà clos. J’ai donc récupéré un petit lot de catalogue d’éditeurs, pour me donner des idées d’achats dès qu’il y aura à nouveau des sous.

Par contre, je ne pense pas avoir encore suffisamment de bons réflexes. Lorsque l’on va dans ces salons, on en prend plein les mirettes, c’est un vrai supplice de Tantale. Mais ce que j’ai rapporté n’est pas ce qu’on peut faire de mieux en matière d’originalité : je me suis contentée des dernières demandes des élèves sur le cahier de suggestions – en effet, sur mon bureau, ils peuvent me dire ce qu’ils aimeraient trouver au CDI. J’ai donc rapporté le tome 5 d’Aya de Yopougon :

aya de yopougon

Cette bande dessinée plait beaucoup aux élèves. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est l’histoire d’une jeune fille de 19 ans, vivant à Abidjan, à la fin des années 70. Généralement à la fin du volume on trouve des petites infos comme un lexique de vocabulaire et des recettes de cuisine. J’ai pris le tome 5, qui manquait, avant de pouvoir acheter le tome 6, qui est le dernier paru.

Autre achat BD qui m’était réclamé avec insistance, et qui, lui, est une nouveauté, le tome 6 de Lou :

Lou

C’est l’histoire d’une petite fille et de ses aventures, et qui plait beaucoup aux filles, évidemment, comme Maïa ou Les Nombrils (même si ces dernières sont aussi pas mal consultées par les garçons). Les élèves attendent d’ailleurs impatiemment la suite.

La petite tentative de faire lire autre chose, pas forcément une nouveauté, s’est traduite chez moi par l’achat d’un roman de Terry Pratchett : Le fabuleux Maurice et ses rongeurs savants, que j’ai achetée aux éditions L’Atalante (j’aime beaucoup cette maison d’édition dont j’ai d’ailleurs embarqué le catalogue).

Le fabuleux Maurice

C’est une réécriture du joueur de flûte de Hamelin, avec l’esprit délirant et plein d’humour de Terry Pratchett. Malheureusement, pour l’instant, il n’a pas tenté d’amateurs, mais je ne désespère pas, sachant que ma lectrice la plus fidèle, une petite sixième, est en ce moment plongée dans L’Etrange vie de Nobody Owens, de Neil Gaiman.

Voilà pour mes achats, et pour ma visite, qui était tout de même un peu trop expédiée à mon goût, mais j’entends réparer cela l’année prochaine. En effet, j’aime prendre mon temps pour préparer et installer les choses, j’aime quand elles sont bien peaufinées, j’attends donc avec impatience de pouvoir organiser une sortie et une rencontre dès l’année prochaine, avec collègues et élèves.

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