Après les entrées – foie gras, saumon, fruits de mer en tout genre – les viandes en sauces, après les plateaux de fromage, les montagnes de macarons, et les parts de bûches glacées, après les libations d’alcools en tous genres, du champagne au rhum rapporté de la Réunion et servi en digestif… enfin, c’est le moment de faire une pause. Bonne année 2013, en attendant la galette !
Ayant passé près des trois quarts de ces deux dernières semaines autour d’une table, je ne m’étonne pas, du coup, que mon programme de lecture, lui aussi gargantuesque, ait subi un régime drastique. D’autant que, chose promise, chose due, parmi les cadeaux déposés par Papa Noël, j’ai reçu en majorité des livres. L’attrait de la nouveauté s’est révélé plus fort que la voix de la conscience. Et justement, la plupart de ces livres étant des nouveautés, je n’ai pas résisté au plaisir de les présenter.
Généralement, lorsque l’on veut m’offrir des livres, voilà de quelle manière on s’y prend : soit l’on se réfère à une liste que je fournis (c’est plus prudent, on ne risque pas de m’offrir ce que j’ai déjà), soit avec hardiesse, et presque de l’inconscience, on se lance dans l’inconnu, gardant quand même en tête trois ou quatre lignes de conduite. Pas de livres pour le travail (dans ce domaine là, je ne mélange pas travail et plaisir), mais : cinéma, littérature, bande dessinée. Les livres que l’on m’a offert cette année ont trait au cinéma et à la bande dessinée, et mes proches n’ont suivi aucune liste. Les surprises, c’est chouette aussi.
1°) Cinéma :
D’abord un pavé magnifique, très bien illustré, qui s’adresse à la fois aux amateurs et aux connaisseurs : Tout feu tout flamme. C’est, comme l’indique son sous-titre, une « traversée du cinéma français avec Olivier Barrot », éditée aux Cahiers du cinéma. Généralement, les ouvrages des Cahiers du cinéma sont une référence pour les cinéphiles, et ils sont également très bien écrits et illustrés. Celui-ci présente toutes ces qualités. Sa traversée est subjective, non exhaustive, mais captivante, depuis l’invention du cinéma par les frères Lumières jusqu’au succès de The Artist. Une belle trouvaille.
Tout aussi belle que ce livre plus léger mais tout aussi captivant, consacré à un mythe du cinéma américain : il s’agit de 5e avenue, 5 heures du matin, de Sam Wasson, publié aux éditions Sonatine. Cet ouvrage retrace toute l’histoire du film Diamants sur canapé (Breakfast at Tiffany’s). Pour l’instant, je l’ai juste parcouru, j’en ai lu quelques passages, mais je le conseille à tous les admirateurs de Truman Capote, d’Audrey Hepburn et du cinéma et de la société américaine des années 50-60. Sans doute un livre à emporter en voyage à New-York, pour les chanceux globe-trotters.
Enfin, un livre hybride et qui servira de transition avec mes bandes dessinées. La personne qui me l’a offert a remarqué chez moi, ces derniers temps, un intérêt croissant pour les personnages de l’univers Marvel – encouragé par l’addiction progressive à la série The big bang theory et par les soirées passées devant X-Men. Il m’a donc offert L’Encyclopédie Marvel : l’encyclopédie complète des personnages de l’univers Marvel. Le livre est très bien fait, un vrai pavé lui aussi : tous les personnages de Marvel y sont référencés, sauf, et c’est la seule chose que je regrette, ceux de Batman et de Superman, qui font l’objet d’une encyclopédie à part (c’est une tentation de plus pour moi). Et cela tombe sous le sens, puisque, comme me l’a aimablement signalé un collègue, ces derniers sont des DC Comics et non des Marvel, ce que mon enthousiasme pour les super-héros avait zappé. Mais bon, on retrouve tous les Avengers, les personnages de Spiderman, et tous les X-Men. De quoi approfondir ses connaissances, avec une histoire complète du personnage, son CV, son parcours et sa carte d’identité.
2°) Bandes dessinées
Un classique, du moins pour moi. Le tome 10 des aventures du Scorpion : Au nom du fils. J’adore les histoires de pirates, de bandits, etc. et tout ce qui se rapporte à un arrière-plan historique, avec aventures ou fantastique. Retrouver le Scorpion, son insolence et son petit côté sulfureux (quand je pense qu’une élève a traité un des livres du CDI de « pornographie » parce qu’il y avait le mot zizi dedans, et quelques allusions à la chose, je me dis qu’il n’en faut pas beaucoup pour les émouvoir), c’est comme retrouver L’Epervier, Barracuda, De Capes et de crocs ou Long John Silver : ça se dévore.
Enfin, une petite découverte de la série des sept : Sept pistoleros. Cette BD est un hommage aux westerns : sept bandits retraités sont choisis comme appâts par des bureaucrates de l’est pour nettoyer l’ouest de toute sa faune indésirable. Scénario bien mené, références appuyées à Clint Eastwood et à d’autres, et une scène culte en hommage aux Tontons flingueurs. J’avais déjà beaucoup aimé dans la même série les Sept missionnaires. Celui-ci se dévore moins, il se savoure davantage.
Voilà, Papa Noël a été généreux en livres cette année (mais il l’est toujours). Comment, un sujet sur les librairies ? Ah oui c’est vrai, ça vient, ça vient…
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