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Mois : octobre 2012 (Page 1 sur 4)

Drôle d’oiseau

Cette semaine est paru le tome 8 des aventures de Yann de Kermeur, l’aventurier de Patrice Pellerin.

La première fois que j’ai tenu entre les mains un album de L’épervier, c’est grâce à une amie, passionnée comme moi d’histoire, de piraterie et de la Bretagne, qui m’avait fait cadeau des quatre premiers tomes. C’est à elle que je dois ma curiosité en matière de bande-dessinée, curiosité qui m’a conduit au-delà des sentiers battus franco-belges que j’avais jusque-là privilégiés : Blake et Mortimer, Tintin et Gaston Lagaffe

L’épervier est donc une série qui raconte la vie trépidante d’un ancien gentilhomme, autrefois condamné aux galères, ancien pirate devenu corsaire, capitaine du navire La Méduse, à la recherche, dans le premier cycle, d’un trésor mystérieux qui va le conduire jusqu’en Guyane.

Patrice Pellerin met un soin tout particulier à reconstituer les navires du début du dix-huitième siècle, les costumes et les décors grandioses des missions, des châteaux perdus et de Versailles, et l’on ne s’étonne pas du coup qu’il faille attendre près de trois ans pour connaître la suite. Mais ne nous plaignons pas, après tout, Laurent Vicomte a bien publié le second tome de Sasmira onze ans après le premier…

Pellerin a publié le début du second cycle en 2009 : « La Mission ». Cette fois-ci, son Epervier, mandaté par Louis XV et son ministre Maurepas, doit partir pour le Canada afin de découvrir quels évènements imprévus ont bien pu se produire dans l’un des camps de cette colonie. Il croise sur son chemin gens de cour et espions, et il y a trois ans, il était resté en bien mauvaise posture. Le tome 8 « Corsaire du Roy », tient toutes ses promesses en matière de suspense et de rebondissements et il est déjà difficile, une fois qu’on l’a refermé, de se préparer psychologiquement à une nouvelle attente de trois ans…

Il y a deux ans déjà, alors que je préparais le concours, je découvris avec quelques camarades une librairie située juste derrière l’IUFM de Paris (boulevard des Batignolles) et spécialisée dans les bandes-dessinées et les mangas : Bulles en tête. Cette librairie est un petit bijou et on y est très bien conseillé. Au vendeur, j’expliquais que j’adorais L’Epervier, mais que, en attendant que Pellerin finisse son tome 8, j’aurais bien aimé découvrir d’autres choses traitant les thèmes suivants : pirates, historique, aventures et, à la rigueur fantastique. Le tout, s’il vous plait, avec de beaux dessins et de bons scénarios – notions qui devenaient très subjectives…

Le vendeur ne s’est pas découragé : il m’a d’abord fait découvrir Murena, une très belle bande-dessinée de Dufaux et Delaby qui se passe aux temps de Néron. Puis il m’a dirigée vers De Capes et de crocs, qui est une merveille d’humour, d’intelligence et d’aventures, orchestrée par deux magiciens : Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou.

De Ayroles, j’ai ensuite découvert Garulfo, D, et les Sept missionnaires. De Masbou, L’Empire céleste. Pour répondre à mon appétit de piraterie, je me suis plongée dans Barracuda et Long John Silver, qui nuancent tous les deux d’une veine sombre L’Epervier. J’ai fait quelques incursions vers le fantastique avec Le Bois des vierges, La Licorne, Wollodrin et La Balade au bout du monde. Enfin, j’ai fait connaissance tardivement avec Blacksad et Sasmira, deux très courtes séries qui valent le détour, par la qualité de leur dessin et de leurs intrigues.

En deux ans, j’ai rempli mes bibliothèques et j’ai rafraîchi mon univers à bulles, avec des personnages et des univers qui débordent des planches, tout cela, grâce à Pellerin qui m’a fait attendre son Epervier et grâce à un libraire passionné…

Les yeux de Tex Avery : typologie des fans

Lorsque j’ai posté mon article sur Sean Connery, une amie me faisait remarquer qu’elle ne pourrait pas le commenter sans produire autre chose que des sons inarticulés. Elle ajoutait : « L’une des principales raisons pour lesquelles on apprécie ces gens-là est leur remarquable diction, et pourtant on est incapables d’en parler autrement que par borborygmes »

Elle évoquait, par ce comportement, l’un des modes d’expression du « fan », les autres modes étant généralement la bouche grande ouverte, l’air hébété et le regard oscillant entre ahurissement et dévotion.

A la suite de cette conversation, j’ai voulu développer ces quelques idées, tout d’abord en étudiant les différentes figures du fan :

  1. Le fan de base : c’est l’attitude la plus commune et la plus restreinte. Celle que l’on constate au quotidien : il se contente de voir la « matière première », les films de l’acteur ou du réalisateur concerné, les livres de l’auteur de son choix, et passe par des sentiments qui vont du bonheur des retrouvailles à la perte du son (fixité du regard, phrases exclamatives le plus souvent nominales, mutisme admiratif). Les yeux lui débordent de la tête, comme ceux du loup de Tex Avery.
  2. Le fan dévoué et / ou érudit : c’est celui qui « étend le domaine de l’admiration ». Le fan documenté. Il compulse les articles, lit des ouvrages, rend hommage. Dans La Nuit américaine, le metteur en scène Ferrand se fait livrer toute une série de livres sur ses cinéastes de référence : Hitchcock, Hawks, Godard, Bergman, etc. Dans ce film hommage au cinéma, François Truffaut évoque tous ceux qui l’inspirent et dont il admire le travail. On y retrouve de nombreuses figures de « fans » : le petit garçon qui vole des affiches, l’acteur qui fréquente assidûment les salles de cinéma, l’accessoiriste qui cite des répliques… Ce type de fan fonctionne également par associations d’idées : une situation de la vie quotidienne, une conversation, les personnes qu’il rencontre, vont immanquablement lui rappeler les choses qu’il admire. Désormais cette attitude est complétée par : la fréquentation des sites Internet, le Like sur les pages Facebook, la participation à des groupes, le suivi de l’actualité via moteurs de recherche et réseaux sociaux.
  3. Le fan « atteint » : ce dernier a abdiqué toute pensée critique à l’égard de celui ou celle qu’il admire. Non seulement, il veut tout voir, tout connaître et prend le parti de tout aimer, sans souffrir de contradiction, mais il développe aussi une collectionnite aiguë : matière première et produits dérivés. Affiches, autographes pour les plus chanceux, calendriers, agendas, boîtes, services à thé, etc. Que l’on pousse encore un peu et l’on arrive au fan légèrement dérangé de Bodyguard, qui garde précieusement des « reliques » de Whitney Houston dans son casier.

Si je tente de faire la liste des personnes pour lesquelles mon esprit peut difficilement être objectif, voilà ce que ça pourrait donner, dans une sorte de cocktail improbable : Marcel Proust, Stefan Zweig, Maupassant, Sartre, Françoise Sagan, Simone de Beauvoir, Carlos Ruiz Zafon pour les écrivains ; Harry Potter pour les personnages ; Chaplin, Hitchcock, Truffaut, pour les réalisateurs ; Catherine Frot, Annie Girardot, Romy Schneider, Greta Garbo, Audrey Hepburn, Lauren Bacall pour les actrices ; Sean Connery, Russell Crowe, Alan Rickman, Fabrice Luchini et Humphrey Bogart pour les acteurs. Voilà à quoi ressemble mon panthéon non exhaustif.

Quant à ce que j’admire,  c’est bien souvent une combinaison de différentes choses : le regard, la voix, ce qui transparaît de la personnalité ; le style et l’imaginaire pour les écrivains et les personnages ; l’univers des réalisateurs, leurs choix esthétiques et thématiques, et pour les comédiens, la diction, l’érudition, les personnages incarnés, la posture. Mon admiration n’est pas intrusive, elle ne penche pas vers la collectionnite, elle se contente de quelques livres, photos ou affiches et de la « matière première ». Mais il lui arrive de vagabonder, d’imaginer ce que je veux bien croire de leurs vie à tous, de les considérer comme des modèles et de rêver d’une rencontre sans pour autant chercher à la provoquer.

Angles d’attaque

Mardi soir, à la télévision, je suis tombée par hasard sur un film que j’ai immédiatement trouvé intéressant du point de vue du traitement de l’information. Il s’agit du film Angles d’attaque (Vantage Point) sorti en 2008 :

Thomas Barnes et Kent Taylor sont deux agents secrets chargés d’assurer la protection du Président Ashton lors d’une conférence au sommet sur le terrorisme en Espagne. Peu après son arrivée, le président est victime d’une tentative d’assassinat. Dans la foule, un touriste américain a filmé toute la scène. Rex, reporter pour une chaîne de TV américaine, a elle aussi été le témoin privilégié des 15 minutes avant et après le coup de feu. C’est en suivant la reconstitution de ces moments vécus par ces 4 personnages que la terrible vérité qui se cache derrière cet attentat nous sera révélée.

Si l’on ne considère que l’histoire et les très (trop) nombreuses scènes de poursuite, ce film n’est pas le comble de l’originalité : le clivage gentils américains / méchants terroristes est ressassé et matraqué. Par contre, du point de vue de la forme, c’est superbe, et cela pourrait très bien servir dans une séance avec des élèves.

En effet, la plus grande partie du film répète le même quart d’heure, en changeant simplement de point de vue. Le spectateur revoie donc la même scène à quatre, cinq, six reprises : la foule massée dans un lieu où va se dérouler l’évènement, l’arrivée d’un cortège officiel, l’attentat contre le président, l’explosion d’une bombe sous l’estrade.

Ce qui change à chaque fois, c’est le témoin de la scène. Et ce qui rend ce détail encore plus intéressant sur le plan informationnel, c’est que chaque témoin constitue un aspect très précis de l’information :

  • l’information journalistique, avec les caméras, le présentateur, la régie, les différents plans (sur les personnages, le monument, la foule, les fenêtres, le cortège) et le choix de ces plans, les points de vue qui se heurtent, les interventions des reporters. Cette scène montre comment l’on construit l’information donnée au public ;
  • l’information « officielle », celle que donnent les chefs d’état et leur entourage, ce qu’on pourrait désigner sous le terme de « représentation », et qui n’est pas toujours fidèle à la réalité, mais qui se caractérise par une volonté quasi absolue de maîtrise ;
  • enfin, l’information « amateur », celle qui est capturée par le « touriste », le citoyen lambda, qui assiste à la scène et qui va hésiter entre les deux premières formes, et son instinct personnel de l’évènement.

Pour moi, il est toujours captivant de voir de quelle manière on traite une information et on se l’approprie. C’est aussi pour cela que Fenêtre sur cour (Rear window) est l’un de mes Hitchcock préférés : non seulement la première scène nous fait comprendre, sans aucun dialogue, qui est le personnage principal et pourquoi il se trouve dans une situation donnée, mais aussi parce que l’on passe la majeure partie du film à se demander quelle différence il y a entre l’information de ce qui est vu par la fenêtre et la réalité. Que puis-je imaginer lorsque j’observe une scène, un individu, un objet, qui ressorte du monde réel ou de l’invention ?

Alfred Hitchcock, James Stewart, Grace Kelly

Un collègue très inspiré, pour donner aux élèves une idée de ce qu’on appelle la « collecte de l’information », leur projette la scène de rencontre de Sherlock Holmes et de Watson dans la série Sherlock :

Sherlock Holmes: When I met you for the first time yesterday, I said « Afghanistan or Iraq? » You looked surprised.

John Watson: Yes. How did you know?

Sherlock Holmes: I didn’t know, I saw. [flashback begins] Your haircut, the way you hold yourself, says military. But your conversation as you entered the room — said trained at Bart’s, so army doctor. Obvious. Your face is tanned, but no tan above the wrists — you’ve been abroad but not sunbathing. The limp’s really bad when you walk, but you don’t ask for a chair when you stand, like you’ve forgotten about it, so it’s at least partly psychosomatic. That says the original circumstances of the injury were probably traumatic — wounded in action, then. Wounded in action, suntan — Afghanistan or Iraq.

John Watson: You said I had a therapist.

Sherlock Holmes: You’ve got a psychosomatic limp. Of course you’ve got a therapist. Then there’s your brother. Your phone — it’s expensive, email enabled, MP3 player. But you’re looking for a flat-share, you wouldn’t waste money on this. It’s a gift, then. Scratches — not one, many over time. It’s been in the same pocket as keys and coins. The man sitting next to me wouldn’t treat his one luxury item like this, so it’s had a previous owner. The next bit’s easy, you know it already…

Dans cette scène, qui ne s’arrête pas à la citation que j’en donne, Sherlock Holmes explique à Watson comment il a tout deviné de sa vie et de son passé, en se fondant uniquement sur des détails visuels.

Chacun des exemples de films et de série télévisée donne une approche différente de l’information : Angles d’attaque nous fait passer tour à tour dans la position de celui qui crée l’information et de celui qui y assiste ; Fenêtre sur cour teste notre regard critique en nous faisant osciller constamment entre une information réelle et une information soupçonnée, fantasmée ; enfin, Sherlock nous invite à être acteur de l’information.

Tout comme le personnage du touriste dans Angle d’attaque, Sherlock met l’accent sur les méthodes actuelles de recherche et d’analyse d’information, où le spectateur devient créateur et producteur. De passif, il devient actif. Et d’ailleurs, les formes « officielles » (police, état, etc.) et « journalistiques » de l’information sont dépassées, elles n’ont plus la réactivité de celui qui est le témoin direct ou indirect de la scène, l’amateur ou l’internaute. C’est lui qui fabrique l’information, qui la choisit, qui agit. Rendu autonome et omniprésent, c’est son regard qui devient essentiel.

 

Les enfants du paradis

Aujourd’hui, j’ai pu assister au vernissage de l’exposition de la Cinémathèque française consacrée au film de Marcel Carné, Les Enfants du Paradis. Ce film, sorti en 1945, après de nombreuses péripéties que raconte l’exposition, va à l’encontre de la plupart des préjugés qu’ont les adeptes du bof et du mouais, à savoir :

  1. Le noir et blanc, c’est vieux ;
  2. Les films longs… sont longs ;
  3. Les histoires d’amour (qui finissent mal, en général) sont niaises.

Trois clichés, trois erreurs, en ce qui concerne ce magnifique film de Carné. Pour moi, on ne commence pas par voir Les Enfants du Paradis en se disant « Je vais regarder Les Enfants du Paradis ». Il y a d’abord ce titre. Parfois, le titre d’une oeuvre est tout à la fois une telle énigme et une telle évidence que l’on sait très bien qu’elle ne pourra pas décevoir.

Ensuite, la première fois que j’ai pu voir ce film, j’ai été frappée par cette multitude de personnages et l’intrigue foisonnante, qui mêle l’histoire réelle et l’invention, la vie et le théâtre, le muet et le parlant, le drame et le meurtre, la magie du quotidien et l’exceptionnel de l’amour dans le Paris de 1830. Rencontrer une fois l’un des personnages, c’est le garder très longtemps en mémoire : il y a Baptiste, le mime rêveur, Frédéric, l’acteur prodige, Garance, l’amoureuse, Lacenaire, le criminel poète, le marchand d’habits déguenillé et gouailleur, l’aristocrate, la femme aimante et jalouse… J’en oublie très certainement.

Quant à l’histoire, on peut difficilement la résumer. Dire qu’il s’agit d’un film où tous les hommes sont amoureux de la même femme, c’est trop simple, trop réducteur. En dire plus, ça ne sera jamais assez.

Les dialogues sont de Prévert, et sont devenus des morceaux cultes du cinéma français : « Paris est tout petit pour ceux qui s’aiment comme nous d’un aussi grand amour » ; « Voilà seulement deux minutes que nous vivons ensemble et vous voulez déjà me quitter » ; mon préféré :

« Je tremble parce que je suis heureux. Et je suis heureux parce que vous êtes là, tout près de moi. Je vous aime, et vous, Garance, m’aimez-vous ?

– Vous parlez comme un enfant. C’est dans les livres qu’on aime comme ça, et dans les rêves. Mais dans la vie !

– Les rêves, la vie, c’est pareil, ou alors ça vaut pas la peine de vivre. Et puis, qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse la vie ? C’est pas la vie que j’aime, c’est vous ! »

Maintenant, cette exposition à la Cinémathèque. Disons, qu’elle captive dès le début, puisqu’elle présente dès l’entrée une reconstitution d’un élément du décor, le théâtre des funambules, avec le fauteuil et la caméra de Carné. On retrouve gravures, tableaux et photographies, consacrés aux décors, aux scénaristes, aux costumes. Une salle entièrement dédiée aux acteurs, avec un immense portrait en nu d’Arletty et des costumes. Des affiches et des extraits de films, ainsi que des interviews. Les anecdotes sur le tournages et les comédiens sont très intéressantes. Une salle annexe présente des archives sur les autres films de Carné. Et comme d’habitude pour la Cinémathèque, le catalogue de l’exposition est particulièrement bien soigné, et je ne résiste pas à la tentation de le prendre.

Exposition Les Enfants du Paradis, du 24 octobre 2012 au 27 janvier 2013, à la Cinémathèque. Pour plus de renseignements, voir le site internet, et pour une mise en bouche, c’est ici.

Chercher dans le réel

Aujourd’hui, j’ai (enfin)  fini mes séances de découverte du CDI avec les élèves de sixième. Je distingue ici « séances de découverte » et « initiation à la recherche ». Pour moi, les séances de découverte sont le moment essentiel où les élèves – et si possible tous les élèves, et là c’est le cas – peuvent s’approprier le lieu CDI. Elles répondent à la simple question « Où je trouve quoi ? » Ces séances sont l’occasion de faire venir les élèves, pour mieux les faire revenir.  L’initiation à la recherche, c’est l’étape suivante, durant laquelle, mettant à profit les projets avec les autres disciplines ou intervenant seul, on participe à la construction, par l’élève, d’une démarche de recherche, d’analyse, ou de production documentaires. Personnellement, je trouve maladroit l’usage du terme « initiation », pour quelque chose qui s’apprend au quotidien, et que, même en tant que professionnel, on ne cesse jamais de construire.

J’ai donc organisé mes séances de découverte en trois temps. Durant la première heure, j’ai travaillé avec les élèves sur les « mots du CDI », à l’aide d’une fiche que j’ai déjà mentionnée dans cet article. Ils font ce premier exercice assez rapidement, ce qui permet après de s’attarder plus longuement sur les fictions (romans – avec une section dédiée aux romans policiers, et une à la science-fiction, contes, théâtre et poésie). C’est le second temps. Je leur donne différentes cotes, ils doivent retrouver le livre auquel appartient telle cote.

Enfin, ils reviennent au CDI pour une deuxième heure, gentiment cédée par un collègue d’histoire géographie, et cela me permet de leur expliquer le classement des livres documentaires, grâce à cette fiche d’exercices :

Séance exercice 6e documentaires

Je pars avec eux des ouvrages où l’on trouve des « informations vraies », contrairement à la fiction : dictionnaires, encyclopédies, documentaires. J’explique le classement, les codes couleurs. L’année dernière, j’utilisais la notion d’arbre pour expliquer la classification : des grands thèmes (le tronc), des thèmes plus précis (les branches), les thèmes les plus spécifiques (les feuilles). Je n’étais pas très convaincue par cette approche. Cette fois-ci, je préfère parler de thèmes familles, de parents et d’enfants. Enfin, j’aborde plus succinctement la recherche sur Internet, en leur faisant retrouver l’adresse URL d’un site… j’espère pouvoir développer cela à un autre moment. En fin de séance, je distribue cette fiche de cours, que je leur fais lire :

Séance cours 6e documentaires

Evidemment, l’efficacité de la séance et les notions abordées diffèrent en fonction des groupes. Avec certains, j’ai tout juste le temps de faire remplir la fiche exercice et de lire la fiche cours. Avec d’autres, j’ai pu profiter de leur rapidité pour aborder en fin d’heure des sujets comme la presse, les journaux spécialisés, les moteurs de recherche ou encore Wikipédia. Un groupe a vu sa séance reportée jusqu’à aujourd’hui, pour des problèmes d’emploi du temps. Un autre est revenu avec le collègue d’histoire pour travailler sur les héros de la mythologie.

Qu’ont-ils retenu ? Que vont-ils forcément oublier ? De quoi vont-ils peut-être se souvenir ?… Nous verrons bien. L’idéal pour moi serait de les faire revenir pour les mettre en contact avec un logiciel de recherche (BCDI, ou E-SIDOC si je parviens à l’installer après la Toussaint, et franchement je préférerais) et les outils documentaires que j’ai créés pour eux (pearltrees). Le plus important, bien-sûr, étant qu’ils reviennent.

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